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Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages agricoles du sud-Bénin: cas de la commune d'Adjohoun


par Philémon DJOI
Université de Parakou - Licence professionnelle en Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles 2020
  

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4-2. Statut des comportements

Les comportements des oiseaux dans les formes de végétation et cultures rencontrées sont soit de picorer, butiner ou attraper. Ces comportements sont corrélation avec les formes de végétation et types de culture rencontrés. Les oiseaux picorent beaucoup plus dans toutes les formes de végétation et cultures rencontrées dans la zone et surtout dans les champs de maïs : ce sont généralement les granivores. Par ailleurs, on remarque que les oiseaux butinent plus dans les prairies et champs de maïs, mais rarement dans les jachères et champs de niébé. En ce qui concerne le comportement « attraper », les oiseaux pratiquent plus la prédation dans les champs de maïs, de niébé, dans les jachères et palmeraies.

Les unités fonctionnelles dommageables à la production agricole - caractéristique des déprédateurs des cultures du maïs observées chez la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766) le Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, L. 1766) et, le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850) correspondent à leur consommation des grains de semis, des premières repousses ou des grains au stade de récolte. Celles observées chez le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850), le Corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina, S. 1809) et la Tourterelle maillée (Spilopelia senegalensis, L. 1766) envers la culture du niébé correspondent également la consommation des grains de semis, des premières repousses ou des grains au stade de récolte.

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DJOI Philémon Mémoire pour l'obtention du diplôme de licence professionnelle_AGRN_FA/UP_2019

Distribution et comportement alimentaire des oiseaux dans les paysages
agricoles d'Adjohoun au sud-Bénin

Il faut signaler que les unités fonctionnelles dommageables à la production agricole du Francolin à double éperon (Pternistis bicalcaratus, L. 1766) envers la racine du manioc signalé par Manikowski et al (1991) et du Palmiste africain (Gypohierax angolensis, G. 1788) correspondent respectivement à la consommation de la racine du manioc et du palmier à huile. Néanmoins, les petits passereaux granivores que sont le Tisserin gendarme (Ploceus cuculatus, S. 1776), le Travailleur à tête rouge (Quelea erythrops, H. 1848), l'Euplecte vorabé (Euplectes afer, G. 1789), l'Euplectes macrourus, l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817), Spermestes cucullata et Spermestes fringilloides ont été signalées pour la plupart comme étant des espèces déprédatrices de culture notamment celle du riz par l'étude de Odoukpé et al., (2014) en Côte d'Ivoire. Ces espèces ont été également notées dans notre aire d'étude exceptée Euplectes macrourus, Spermestes cucullata et Spermestes fringilloides

La prédation des insectes a été identifiée comme comportement alimentaire bénéfique de certaines espèces dont la présence contribue essentiellement à la répression des insectes déprédateurs (Durand, 2018) dans toutes les cultures rencontrées. En effet, nous avons considéré cela comme un comportement bénéfique en ce sens que les espèces prédatrices réduisent le nombre de ravageur (insectes, larves, ...) dans les champs en se nourrissant. Le Piapiac africain (Ptilostomus afer, L. 1766); le Merle africain (Turdus pelios, B. 1850); le Halcyon leucocephala (Martin chasseur à tête grise) ; le Guêpier écarlate (Merops nubicus, G. 1788) et Coracias cyanogaster (Rollier à ventre bleu) sont les prédateurs les plus observés. En outre, une autre fonction bénéfique à la production a été assimilée au statut de certaines espèces qui en butinant, participe à la fécondation des fleurs (Caraballo-Ortiz et al., 2011) du maïs et du niébé. Il s'agit de : l'Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, L. 1766), l'Amarante pointé (Lagonosticta rufopicta, F. 1843), l'Astrild à joues oranges (Estrilda melpoda, V. 1817), Moineau gris (Passer griseus, V. 1817) les espèces les plus observées passant de fleur en fleur (butiner).

Certaines de ces unités ont été recensées lors d'une observation unique et restent anecdotiques, mais elles apportent néanmoins une information sur la flexibilité comportementale de certaines espèces dans les habitats concernés (Gros-Desormeaux et al.2015).

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