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Les méthodes actives peuvent-elles favoriser l'entrepreneuriat ?


par Serge THIEBAUTGEORGES
Institut de Formation Continuée de JONFOSSE - Enseignement Supérieur Pédagogique de Type Court 2016
  

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5. CONCLUSION GENERALE

Bien que les élèves n'aient pas choisi le projet de réaliser un plan d'affaires, ce qui en soit me semble être un manquement sur ce que les spécialistes de cette approche préconisent63, les élèves ont bien accroché sur la proposition. Ils ont senti directement le lien avec leur formation et la plus value que celle-ci pourrait leur apporter, en supplément de l'aspect purement technique de leurs apprentissages.

Je pense que cela a joué favorablement sur leur motivation au point ou tous ont accepté d'y accorder du temps supplémentaire, en y travaillant sous forme de devoir (j'évalue le surplus de travail à +-25h), c'était la seule façon de procéder pour y arriver dans les temps.

Je resterai toutefois sur ma faim et avec le sentiment de n'avoir pas pu mener le travail jusqu'à une finalité plus aboutie, ce qui m'aurait mieux convenu.

Mais cela faisait partie des accords, et ma maître de stage m'avait déjà comblé en me permettant d'avoir 25 périodes de cours dans sa classe alors que je «galérais» pour trouver un stage.

Si l'on me demandait aujourd'hui comment je referais les choses, je dirais que je ne le referais pas avec un délai aussi cours et si peu d'heures attribuées.

Par contre, je dirais aussi qu'avec cette expérience, je souhaiterais à nouveau pouvoir démarrer avec des élèves un projet qu'ils auraient cette fois choisi eux-même.

Enfin, je réfléchirais et compléterais mes recherches pour savoir comment évaluer le travail des élèves de la manière la plus appropriée, car c'est là que je situe encore mon point faible.

En cela j'aurais vraiment souhaité pouvoir assister à des conseils de classes et échanger avec des enseignants plus expérimentés dans ce contexte, cela n'a pu se faire et je le regrette.

Le point le plus positif de cette expérience (cours du CAP, stages, travail sur l'épreuve intégrée) est que j'ai pu valider mon plaisir d'enseigner et l'estime que j'avais pour ce que j'appelle «l'École».

D'ailleurs, à la fin de ce premier stage, j'avais encore 15 périodes à prester et je venais enfin de trouver une école pour la suite.

J'allais donc pouvoir m'essayer à un autre type de public en allant enseigner dans le secondaire de plein exercice à l'ICES de Beauvoir, dans une 4ème technique travaux de bureau.

Proposition de réponse(s) à la question soulevée : les méthodes actives peuvent-elles favoriser l'entrepreneuriat ?

J'espère que l'on me pardonnera d'avoir posé la question en des termes si généraux, je l'ai fait intentionnellement.

Vous avez compris sans doute que dans cette question j'incluais à la fois la notion de «pédagogies actives», comme l'on parle de la pédagogie du projet, de la pédagogie du contrat etc, et les méthodes actives que l'on peut mettre en place en classe : travail de recherches en sous-groupes, situations défis, situations problèmes, essai-erreur, etc, qui changent le rapport du professeur et de l'élève dans le quotidien de la classe, en mettant l'enseignant dans un rôle de facilitateur, où il n'est plus la seule ressource de l'élève mais le garant du bon déroulement des phases d'appropriation, d'intégration, de transversalisation des savoirs, devenant ainsi un véritable chef d'orchestre chargé de faire jouer la partition aux élèves de la meilleure manière, pour les mener

63 Je m'en suis expliqué dans la partie théorique.

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vers la formation répondant le mieux aux objectifs dont nous avons déjà parlé. (décret missions, école de la réussite, etc...)

J'ai donc cherché et tenté vainement à savoir si des experts y avaient répondu d'une manière «globale».

Je préciserai donc d'emblée que, pour ce qui est des hypothèses et des recherches menées par les spécialistes, de celles qui pourraient donner une réponse définitive sur la question, c'est encore en chantier et dans les laboratoires de l'expérience à venir, peut-être...

Je doute pourtant que je puisse avoir un jour une réponse unique si confortable pour l'intellect.

Cette réponse est-elle satisfaisante ? Non bien sûr, elle met juste en exergue la nécessité d'aborder la question sous un autre angle.

Se pourrait-il alors que je ne tire aucune conséquence qui supposerait une loi universelle et que je me contente d'une observation locale, de celle qu'on fait en laboratoire et sans être sûr qu'elle soit reproductible ?

Et si je tentais une telle approche, qu'est ce que je chercherais alors ?

Tout d'abord je conserverai les précautions énoncées ci-avant, me gardant des généralités faciles et abusives, tout en ayant l'esprit ouvert à comparer mes résultats «locaux» avec quelques opinions de spécialistes, histoire de voir tout de même si des tendances ne se dégageraient pas.

Alors, peut-être des liens pourraient-ils se faire entre mes observations et d'autres, plus précises, plus abouties, et dont la reproductibilité auraient été démontrée, seule garantie de validation de la démarche de recherche du point de vue du scientifique.

Justement, plongeons nous donc un peu plus dans la réflexion et le regard d'un spécialiste.

Tout d'abord, il me faut saluer la réflexion sur le sujet de Bernard Surlement, professeur d'entrepreneuriat à HEC-Ecole de gestion de l'Université de Liège, qui dans son syllabus «Former pour Entreprendre ?» Réflexions sur l'approche pédagogique en matière d'entrepreneuriat » a le mérite d'examiner sérieusement le sujet et de tordre le cou à certains préjugés tenaces «comme celui de l'entrepreneur par nature ou par héritage de l'évolution64»

En effet, en page 2 de son syllabus 65 il s'interroge très justement, en posant, selon moi, une bonne question. «Enseigner l'entrepreneuriat: Est-ce un leurre ?» et son approche est encore plus intéressante et innovante dans ce qu'il expose comme point de vue à partir de la page 3.

Il y explique en effet très justement que les études, même récentes, ont tendance à se focaliser uniquement sur le profil de l'entrepreneur (ce qu'il sous entend est donc « pas sur la formation de l'entrepreneur »).

Or selon sa propre hypothèse: « l'entrepreneuriat est une discipline et comme toute discipline elle peut être apprise».

L'un des arguments souvent avancé par les détracteurs de ce point de vue est que cette discipline ne peut être enseignée66.

Ce contre quoi il n'est pas d'accord évidemment et il en dit: « Cela est ainsi pour toutes les professions et les situations professionnelles. Personne ne contestera le fait que la médecine, le droit ou l'ingénierie peuvent être enseignés et pourtant il existe des médecins, des juristes et des ingénieurs qui ont du talent et d'autres qui n'en ont pas » 67. Il en va de même pour les entrepreneurs et l'entrepreneur».

64 https://interventionseconomiques.revues.org/1481, consulté le 14 avril 2016

65 http://www.cidegef.refer.org/activites/remises/liege/pdf/Bernard_SURLEMONT.pdf, consulté le 12 avril 2016

66 http://www.cidegef.refer.org/activites/remises/liege/pdf/Bernard_SURLEMONT.pdf, consulté le 12 avril 2016

67 Fayolle et All 2007

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Il fait ce que l'on appelle une démonstration par l'évidence. C'est plus logique que scientifique, mais cela a le mérite de mettre en exergue le fait que des préjugés sont peut être encore étrangement présents lorsque l'on parle de la formation de l'entrepreneur.

La réflexion de cet auteur suscite chez moi des questions que je trouve fondamentales

Les pédagogies qui se penchent sur la formation des médecins et autres spécialistes, acceptent donc d'emblée qu'elles vont avoir des résultats, et que seront formés de bons et de mauvais médecins.

Et l'on se pose dans ces cas là, plus de questions sur la qualité de la formation et de la méthode pédagogique que sur le profil initial du médecin.

Pourquoi ? Parce que le préjugé de base est que « l'on peut enseigner la médecine ».

Mais peut-on réellement enseigner la médecine indépendamment d'une typologie psychologique qui identifierait le bon médecin ?

Partant de là, qu'est ce qui permettrait alors «à priori» de distinguer le futur bon médecin du mauvais ?

Il semblerait que cette questions se pose peu en ces termes, relativement au futur médecin. d'ailleurs la simple énonciation d'une typologie qui discriminerait par avance le bon médecin du mauvais soulèverait un tollé dans les association d'étudiants, tant il est admis que des profils différents d'individus peuvent aboutir à une diversité des personnalités et des approches chez les praticiens de la médecine une fois diplômés. C'est sans doute d'ailleurs ce qui fait la richesse de la profession médicale.

Dans le cas de l'entrepreneur par contre, on va d'abord se demander si l'on peut valider son profil68, et ce avant même de s'interroger vraiment sur la formation et les méthodes pédagogiques à mettre en place pour le former.

Pourquoi ne pas accepter d'emblée, comme pour le médecin, que c'est la diversité des profils qui créera au bout du compte l'originalité et la diversité des pratiques ?

Tout simplement parce que le préjugé de base semble être ici, si on lit bien le professeur Surlemont, que « l'on doute encore que l'on puisse enseigner l'entrepreneuriat, et qu'une croyance subsiste sans doute; celle de l'entrepreneur par nature, virtuose, taillé pour cette aventure, au détriment de tous les autres»69 .

Donc, effectivement, cette différence d'approche m'a interpellée. Je ne sais si ce préjugé est courant ou même réellement fondé, mais si on le prend en compte alors on en revient à une théorie de l'inné 70 qui nierait les bénéfices possible de l'acquis (donc de l'apprentissage).

Cela me rappelle étrangement la justification que j'entendais de la part de mes collègues et de mes supérieurs hiérarchiques relativement aux échecs et aux démotivations de candidats entrepreneurs : «Il y a ceux qui ont et ceux qui n'ont pas le profil». J' en parlais dans l'introduction et j'avais promis d'y revenir.

Le professeur Surlemont lui n'y croit pas. Il va d'ailleurs plus loin en citant Paul Kearney qui ,quant à lui ,écrit ce qui pourrait aujourd'hui être interprété, selon moi, comme un véritable plaidoyer pour les méthode actives.

« Les individus se sentent plus confiants et compétents dans des situations qu'ils connaissent. Pour transférer leurs compétences à d'autres contextes, ils doivent les pratiquer dans un très grand nombre de situations. Cela les rend non seulement plus confiants et compétents, mais

68 Exemple de site qui sont légions sur la question: http://osehom.fr/quel-est-le-bon-profil-entrepreneurial, consulté le 10 avril 2016

69 http://www.cidegef.refer.org/activites/remises/liege/pdf/Bernard_SURLEMONT.pdf, consulté le 12 avril 2016

70 https://explorable.com/fr/le-debat-de-l-inne-et-de-l-acquis, consulté le 12 avril 2016

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également leur permet de gérer de nouvelles situations. Ceci est particulièrement vrai dans des domaines complexes qui nécessitent la résolution de problèmes, la prise de risque, la proactivité et bien d'autres attitudes associées au champ de l'entrepreneuriat. Sans pratique régulière les attitudes restent atrophiées ». Kearney continue : « si développer l'esprit d'entreprendre exige une pratique régulière ; si apprendre est ce que les jeunes font la plupart du temps, si cet apprentissage se réalise dans des situations très variées (...) alors l'apprentissage scolaire offre la meilleure opportunité pour développer les attitudes entrepreneuriales »71.

Si l'on en croit Paul Kearney, ce qu'il préconise pour former des entrepreneurs ressemble tout de même d'assez prêt à l'idée qui consisterait à inclure dans la formation de celui-ci des méthodes actives afin de favoriser le transfert des compétences, augmenter la confiance en soi, acquérir des attitudes managériales etc...

Mais au fond, tout ceci répond-t-il à notre question générale par l'affirmative ?

Non, je ne le pense pas. Tout au plus pouvons nous dire que certains de nos chercheurs dans les sciences de l'éducation et de l'entrepreneuriat, en arrivent à des suppositions personnelles qui plaident dans le sens d'une plus grande réflexion sur les méthodes pédagogiques à mettre en oeuvre pour former des entrepreneurs compétents, et que certains de leurs postulats vont dans le sens de l'inclusion dans notre pratique pédagogique, de ce que l'on pourrait qualifier de méthodes actives.

Leurs conclusions ne sont étayées par aucune étude statistique ni expérimentation à grande échelle et n'ont donc de valeur que par la notoriété de ceux qui les portent.

Je me contenterai donc de la dernière possibilité qu'il me reste pour aborder la question que je me suis posée durant mon stage.

Et, il me faudra bien, au final, n'extrapoler aucune conclusion et m'en tenir prudemment à ce que j'ai moi même pu observer dans ce que j'appellerai le laboratoire de la classe.

De ce fait, pour tirer mes conclusions «locale», je m'y suis pris de la manière suivante :

Un questionnaire a été remis aux 11 élèves concernés par le travail et 9 y ont répondu, ce sont les 9 qui ont réalisé leur plan d'affaires, nous en avons parlé précédemment.

Deux questions ont été posées à l'issue du stage, après correction des plans d'affaires et feedback complet pour chacun des élèves :

1. Vous avez choisi de reprendre un cours afin d'obtenir votre certificat de gestion de base. Pourquoi avez-vous choisi de reprendre ce cours ? (soulignez votre réponse).

A: Pour répondre à une contrainte juridique.

B: Parce que j'estime que c'est utile pour ma formation et mon projet.

C: Pour les 2 raisons reprises en A et B.

D: Pour une autre raison.

2. Est-ce que les exercices concrets sur le business plan et le travail sur votre propre plan

d'affaires vous ont donné (Soulignez votre réponse).

A: Plus envie qu'avant de créer votre emploi par la création d'une entreprise ?

B: Moins envie qu'avant de créer votre emploi par la création d'une entreprise ?

C: Votre motivation n'a pas changé avec ces exercices.

Dans les réponses qui ont été collectées, nous obtenons une répartition comme suit :

Question 1:

5 élèves ont répondu C (soit pour répondre à la contrainte juridique mais en estimant cela utile).

71 Paul Kearney, Pédagogie et esprit d'entreprendre chez «de boeck»,2009

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4 élèves ont répondu B (soit parce qu'ils estiment que cela est utile pour la réalisation de leur projet, on peut sans doute extrapoler qu'ils se seraient inscrits même si le certificat n'avait pas été obligatoire).

Aucun élève n'a répondu A (soit dans cette classe personne ne semble s'être inscrit uniquement pour répondre à l'obligation juridique d'obtenir le certificat de gestion de base en pensant en même temps que cela n'avait pas d'utilité pour leur projet).

On peut donc conclure me semble-t-il qu'en terme de motivation:

5 élèves se sont sentis contraints mais ont jugé légitime et utile l'obligation de cette formation.

4 d'entre eux auraient suivi cette formation même si elle n'avait pas été obligatoire, ce qui signifie que la motivation et l'intérêt personnel pour la matière était déjà élevé à la base.

Cela s'explique sans doute par le fait que nous sommes dans l'enseignement de promotion sociale, en dehors de l'obligation scolaire, avec des gens qui ont un projet de vie ayant volontairement choisi de suivre ce cursus.

L'analyse des réponses à la question suivante va maintenant nous donner une réponse en regard des aspects motivation lié au projet.

Question 2 :

6 élèves ont répondu A (soit que le travail sur le business plan et la réalisation de leur business plan personnel simplifié leur a donné plus envie qu'avant de créer leur emploi par le biais de la création d'entreprise).

3 élèves ont répondu C (soit que le travail tel qu'il a été fait en classe n'avait rien changé à leur motivation).

Aucun élève n'a choisi la réponse B ( soit que le travail l'aurait démotivé et lui aurait donné moins envie de créer son emploi par le biais de la création d'entreprise qu'avant).

En conclusion,

En disant que si 6 élèves sur 9 ont considéré que le travail et la méthode employés durant le stage leur avaient donné plus envie qu'avant de créer leur emploi par le biais d'une création d'entreprise.

Cela signifie que 67% se trouvaient plus motivé qu'avant (9/100=0,09 et donc 6/0,09=66,66%).

Même si l'on ajoutait dans la statistique les 2 élèves n'ayant pas terminé le travail ni répondu au questionnaire, on arriverait à 54 % (11/100=0,11 et donc 6/0,11= 54,4%).

En résumé...

Pour la classe dans laquelle j'ai effectué ce travail, plus de la moitié (au moins) et près des deux tiers des élèves (au mieux), ont vu augmenter leur motivation à se lancer dans l'entrepreneuriat.

On peut donc dire que dans ce cas précis, les méthodes actives ont favorisé sensiblement la «motivation» qui mène à une réflexion personnelle sur l'entrepreneuriat.

Quant à savoir si elles vont favoriser l'entrepreneuriat de manière concrète, en se soldant par des créations effectives d'entreprises, il faudrait pouvoir suivre les membres du groupe-classe après leur sortie de formation et attendre le temps nécessaire pour valider un réel démarrage d'une activité. Pour ceux qui se lanceraient effectivement, il faudrait voir encore quel serait le taux de maintien de leur entreprise à 3 ans et à 5 ans.

La réponse n'est donc que très partielle et localisée, on ne peut en tirer de généralités.

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Opinion personnelle sur le sujet

Ce que je peux en dire, c'est que j'ai observé que les méthodes actives rendaient l'ambiance de travail plus agréable et amenaient un relationnel professeur-élèves qui me semble aller dans le sens d'une plus grande autonomisation et d'une plus grande responsabilité des élèves dans l'acquisition (et l'appropriation) des savoirs.

J'ose donc supposer que des élèves formés dans une méthode qui amène responsabilité et autonomie doivent être mieux préparés au monde professionnel d'aujourd'hui et de demain.

Quoiqu'il en soit, après avoir pratiqué de cette manière il me semble impossible d'en revenir à l'usage des méthodes traditionnelles uniquement, tant les méthodes actives offrent pour seule limite pédagogique l'imagination de l'enseignant.

Ce sera le mot de la fin:)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld