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Integration des outils multimedias dans l'enseignement de la géographie en periode de covid-19: cas du lycee classique de Nkolbisson


par NGO NGUIDJOI
Ecole normale supérieure de Yaoundé  - DIPES II 2021
  

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INTRODUCTION

L'utilisation des multimédias est observée depuis plus d'une décennie en milieu éducatif. De nos jours, il parait incontournable dans ce milieu. Ce chapitre vise à évaluer l'intégration des TIC dans l'enseigne de la géographie en période de covid19 au lycée classique de Nkolbisson. Et aussi, à proposer un système d'Enseignement-Apprentissage-Evaluation en période de crise sanitaire (Covid19) plus scientifique ; interactif et donc plus apte à pallier à la distance qu'impose le contexte sanitaire. Il sera donc question tous d'abord d'analyser la perception de l'apprenant par rapport l'utilisation de cet outil, ensuit, évaluer les enjeux de l'utilisation des multimédias dans l'enseignement et enfin de faire des suggestions et recommandation.

4.1. PERCEPTION DE L'APPRENANT

Elèves

Afin d'opter une vulgarisation durable de l'utilisation du multimédia dans l'enseignement de la géographie, il est d'abord voire comment l'apprenant s'approprie et perçoit cet outil d'acquisition de connaissance. Généralement, l'outil multimédia rend très enthousiaste l'apprenant. Environ 62,5% des élèves rencontrés sur le terrain sont pour l'intégration des multimédias dans l'enseignement de la géographie comme le montre la figure (9).

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0

masculin féminin

oui non

Avis

Source : Enquête, mars 2022

Figure 9 : Avis des apprenants par rapport à l'intégration des TIC dans l'enseignement
de la géographie au lycée de Nkolbisson

47

La majeure partie des apprenant sont en faveur de l'intégration des multimédias dans l'enseignement de la géographie. Il faut tout de même relever que les garçons en sont plus intéressés par rapport aux filles.

4.1.1. Avantage de l'intégration des multimédias dans l'enseignement de la géographie au lycée classique de Nkolbisson

L'utilisation des multimédias dans l'enseignement de la géographie a de nombreux avantages (figure 10). Les élèves sont en faveur de l'utilisation de ces outils pensent que leurs avantages sont les suivants :

- Il facilite la compréhension des cours : en effet, grâce à l'utilisation des photos, des cartes, des croquis et des vidéos, les cours deviennent plus faciles à comprendre. De plus les cours sont plus détaillés et l'on a la possibilité d'avoir facilement le cours même en cas d'absence pendant la dispensation ;

- Il facile les recherches : avec la connexion internet, l'élève peut faire des recherches pour non seulement faire ses devoirs, connaitre davantage sur le cours, mais aussi faire d'autres recherches afin acquérir de nouvelle connaissance ;

- Autres raisons : il s'agit par exemple que la formation à distance est plus flexible que celle en présentiel. Lorsque la dispensation du cours a par exemple lieu dans un groupe WhatsApp, l'élève qui n'était pas présent, peut, en lisant les messages de l'enseignant et de ses camarades et en écoutant les voices notes véritablement se rattraper comme s'il avait assister au cours lui-même.

[POURCENTA GE]

[POURCENTA

GE]

facilite la compréhension

du cours

[POURCENTA GE]

autre

permet de faire les recherches

Source : Enquête, mars 2022

Figure 10 : Avantages de l'intégration des TIC dans l'apprentissage de la géographie
pendant le confinement

48% des enquêtés pensent que les multimédia permet de faciliter la compréhension du cours grâce à l'utilisation des images, des vidéos etc... ; pour 40%, ils permettent de faciliter les recherches avec internet.

48

En outre, il faut aussi préciser que la formation à distance a permis la limitation de la propagation de la pandémie de COVID-19 (figure 11). De plus, il faut aussi noter l'aspect sécuritaire, car les élèves formés étant à la maison sont moins en proie aux dangers tels que les accidents de la circulation, la consommation des alcools, drogues et autres stupéfiants, mais aussi aux quintaines qui sévit dans le pays actuellement.

14,6

oui non

85,4

Source : Enquête, mars 2022

Figure 11 : Enseignement à distance et frein de propagation de la COVID-19

85% des élèves enquêtés pensent que l'enseignement à distance est un moyen efficace de lutte contre la propagation de la COVID-19 contre 14,6 qui ne sont pas de cet avis.

49

4.1.2. LIMITES DE L'UTILISATION DES MULTIMEDIAS EN PERIODE DE COVID 19

Lors de la dispensation des cours de géographie pendant le confinement lié à la pandémie du COVID 19, les élèves du lycée de Nkolbisson ont relevé un certain nombre de limites dont il est important de relever. Il s'agit de :

- La difficulté à se concentrer : parce qu'ils restaient à la maison, certains élèves avaient des difficultés à se concentrer, car très occupés par les tâches ménagères données par les parents qui estimaient que ces derniers avaient beaucoup de temps libre qu'il fallait exploiter. Il faut aussi noter que dans certains cas, l'environnement familial n'est pas favorable au travail à cause notamment des bruits ;

- Les incompréhensions dues au manque ou à l'insuffisance des interactions avec l'enseignants et d'autres camarades. C'est l'exemple des élèves qui se plaignent du fait qu'ils ne pouvaient pas poser de questions à l'enseignant, ou alors que les questions qu'ils posaient restaient sans réponse comme le montre la (figure 12) ; le manque d'interaction rendait les cours ennuyeux pour certains élèves et de ce fait conduit à un désintéressement aux cours ;

non; 4,2

parfois; 14,6

oui; 35,4

Source : Enquête, mars 2022

Figure 12 : Fréquence de réponse aux questions posées par les élèves pour
éclaircissement du course

Il est certes vrai que plus de la moitié des apprenants ont des réponses aux questions qu'ils posent, mais il faut aussi mentionner que certains élèves n'ont pas de réponses qu'aux questions qu'ils posent, ce qui peut causer leur désintéressement aux prochains cours.

Cette situation est l'une des raisons du fait qu'après l'expérience des formations à distance, de nombreux élèves préféraient retourner aux cours en présentiel en salle de classe.

50

Interrogé sur cette question, de nombreux élève choisissent la formation en présentiel comme le contre la (figure 13).

64,6; 65%

à distance présentielle

35,4; 35%

Source : Enquête, mars 2022

Figure 13 : Pourcentage des élèves préférant les cours en présentiel par rapport à ceux
qui préfèrent les cours à distance

Environ 64,6% des élèves enquêtés préfèrent retourner aux cours en présentiel. Par contre, 35,4% préfèrent continuer les cours à distance.

- Le forum de dispensation du cours comme outil de distraction : les cours étant essentiellement dispensés sur WhatsApp et Telegram, certains élèves se servent plutôt de ces forums d'échange pour s'amuser et faire la causette à leurs camarades. Les échanges avec les élèves nous ont permis d'observer les statistiques ci-dessous (tableau 6).

51

Tableau 6 : Utilisation des outils multimédias pour aller sur les réseaux sociaux

Classe

Genre

Fréquence

Total

Jamais

Souvent

Toujours

6ème

Filles

3

2

1

6

Garçons

2

1

1

4

Total

5

3

2

10

5ème

Filles

3

3

0

6

Garçons

3

1

0

4

Total

6

4

0

10

4ème

Filles

3

2

1

6

Garçons

1

2

1

4

Total

4

4

2

10

3ème

Filles

3

4

6

12

Garçons

2

2

4

8

Total

5

6

10

20

2nd

Filles

1

2

3

6

Garçons

0

2

2

4

Total

1

4

5

10

1ère

Filles

3

4

5

12

Garçons

2

3

3

8

Total

5

7

8

20

T

Filles

1

3

8

12

Garçons

1

2

5

8

Total

2

5

13

20

Source : Enquête, mars 2022

Il faut aussi préciser que les élève se servent très souvent des multimédias pour accéder aux réseaux sociaux. Ce qui n'a pas toujours une bonne influence sur eux (tableau 7).

52

Tableau 7 : Possession d'un compte de réseau social

Classe

 

Possession d'un compte

Total

Compte

Filles

Garçons

6ème

Facebook

2

1

3

WhatsApp

0

1

1

Snapchat

1

0

1

Tik tok

2

0

2

Telegram

1

1

2

Total

6

3

9

5ème

Facebook

2

0

2

WhatsApp

1

1

2

Snapchat

2

0

2

Tik tok

2

0

2

Telegram

1

1

2

Total

8

2

10

4ème

Facebook

3

2

5

WhatsApp

2

1

3

Snapchat

2

0

2

Tik tok

2

1

3

Telegram

1

1

2

Total

10

5

15

3ème

Facebook

4

3

7

WhatsApp

9

5

14

Snapchat

2

2

4

Tik tok

3

2

5

Telegram

8

7

15

Total

26

19

45

2nd

Facebook

2

3

6

WhatsApp

5

3

8

Snapchat

4

5

10

Tik tok

5

3

8

Telegram

7

5

12

Total

23

19

42

1ère

Facebook

10

6

16

WhatsApp

8

5

13

Snapchat

9

7

16

Tik tok

8

4

12

Telegram

8

6

14

Total

45

28

72

T

Facebook

11

6

17

WhatsApp

10

7

17

53

Classe

 
 

Possession d'un compte

Total

Compte

Filles

Garçons

Snapchat

7

4

11

Tik tok

8

4

12

Telegram

9

7

16

Total

45

28

72

Source : Enquête, mars 2022

Sur les cents élèves rencontrés, plus de la moitié possède au moins un compte sur un des réseaux sociaux que sont : Facebook, WhatsApp, Snapchat, Tik Tok et Telegram. Il faut aussi ajouter que ces réseaux sociaux sont moins utilisés par les plus petits de la 6ème (9 comptes créés) par rapport aux grands de la Terminale (72 compte créés). De plus, les réseaux sociaux notamment WhatsApp et Telegram ont été les plus utilisés par les élèves en salle d'examen (45 comptes en 3ème, 72 en 1ère et 72 en Terminale contre 9 en 6ème, 10 en 5ème, 15 en 4ème et 42 en 2nd).

- Ces outils peuvent également être une source de distraction dans la mesure où les apprenants s'en servent pour jouer à tout type de jeux, en ligne ou or connexion (tableau 8). Il faut préciser que les garçons sont plus intéressés par les jeux par rapport aux filles.

54

Tableau 8 : Utilisation des outils multimédias pour des jeux

Classe

Genre

Fréquence

Total

Jamais

Souvent

Toujours

6ème

Fille

1

2

3

6

Garçon

0

1

3

4

Total

1

3

6

10

5ème

Fille

2

2

2

6

Garçon

0

0

4

4

Total

2

2

6

10

4ème

Fille

1

2

3

6

Garçon

0

2

2

4

Total

1

4

5

10

3ème

Fille

3

4

6

12

Garçon

2

2

4

8

Total

5

6

10

20

2nd

Fille

1

2

3

6

Garçon

0

2

2

4

Total

1

4

5

10

1ère

Fille

3

4

5

12

Garçon

2

3

3

8

Total

5

7

8

20

T

Fille

3

4

5

12

Garçon

1

3

4

8

Total

4

7

9

20

Source : Enquête, 2022

Les échanges avec les élèves nous ont permis de constater qu'ils se servent très souvent les multimédias à pour jouer. De plus, les élèves en classe d'examen jouent moins par rapport aux élèves des classes intermédiaires. Quatorze (14) élèves des classes d'examen sur les soixante (60) interrogés disent ne pas se servir des multimédias pour jouer soit 23,33%. Par contre, cinq (5) élèves des classes intermédiaires sur les quarante (40) interrogés n'utilisent pas les multimédias pour des jeux soit 12,5%.

55

4.2. PERCEPTION DES ENSEIGNANTS

Au terme des échanges avec les six enseignant de géographie du Lycée de Nkolbisson, on peut noter que les multimédias appuient de façon significative l'enseignement de la géographie. Les TIC sont d'un grand apport dans l'enseignement de la géographie (tableau 9), notamment :

- Les multimédias comblent l'insuffisance voire l'absence dans certains cas des

supports didactiques tels les cartes, les manuels etc ;

- Elles facilitent la préparation et l'administration des leçons de géographie ;

- Les multimédias permettent également une meilleure motivation des élèves, de varier

les activités ;

- Ils permettent une meilleure compréhension des leçons de géographie ;

- Ils permettent aussi une meilleure motivation des élèves et une variation des activités

- Les TIC permettent d'explorer, de visualiser des documents géographiques à l'aide

d'un ordinateur d'un vidéoprojecteur ; etc.

Tableau 9 : Apports des multimédias dans l'enseignement de la géographie

Source : Enquête, mars 2022

De plus, il faut aussi ajouter que l'utilisation des multimédias a permis à de nombreux enseignants d'achever leur programme de l'année comme le montre la figure ci-dessous.

31,3; 31%

oui non

68,8; 69%

56

Source : Enquête, mars 2022

Tableau 10 : Utilisation des multimédias et achèvement du programme d'enseignement

68,8% des enseignants soit quatre sur les 6 affirment avoir fini leur programme de l'année contre 31,3 qui ne l'ont pas achevé.

57

4.3. EVALUATION DU TAUX DE REUSSITE

L'intégration du multimédia a été d'un grand apport dans l'évolution du taux de réussite des élèves. Cette évolution est visible aussi bien de manière générale notamment en observant les statistiques de réussite aux examen officiels, que du point de vue spécifique en jetant un coup d'oeil sur l'évolution du taux de réussite des élèves aux examens internes de géographie (figure 14). Les résultats officiels du BEPC et ceux des examens internes généraux et de la géographie des années scolaires 2018-2019 ; 2019-2020 et 2020-2021 au lycée classique de Nkolbisson le démontrent :

- Au BEPC, le taux de réussite était de 78,6% à la session 2019, contre 81,43% lors de

la session 2020 et 76,01% lors de la session 2021 ;

- Le taux de réussite interne de l'année scolaire 2018-2019 était de 64,71% contre 66,57% lors de l'année 2019-2020 et 65,96% lors de l'année 2020-2021 ;

Taux de réussite

- Le taux de réussite interne en géographie de l'année scolaire 2018-2019 était de 87,60% ; alors que lors de l'année 2019-2020 ce taux de réussite s'élevait à 92,81% ; et l'années scolaire d'après (2020-2021) ce taux s'est élevé à 89,16%.

100,00%

40,00%

90,00%

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%

taux de réussite interne taux de réussite au

BEPC

taux de réussite interne en géographie

Examen

2018-2019 2019-2020 2020-2021

Source : Enquête, mars 2022

Figure 14 : Comparaison des taux de réussite entre les années scolaires 2018-2019 ;

2019-2020 et 2020,2021

Les taux de réussite de l'année scolaire 2019-2020 (année d'application du confinement dû au COVID19) sont nettement supérieurs à ceux des années 2018-2019 (avant le confinement) et 2020-2021 (après le confinement).

58

4.3.1. CADRE INSTITUTIONNEL

Plusieurs acteurs interviennent dans l'enseignement secondaire au Cameroun. Ils peuvent être regrouper en deux catégories. Il s'agit des acteurs internationaux et les acteurs locaux.

4.3.1.1. Les acteurs internationaux

Il s'agit essentiellement des organismes internationaux tels que l'UNESCO, l'UNICEF, etc. ils offrent au Cameroun aussi bien un appui financier qu'un appui technique. Il aide également à la recherche des financements pour l'éducation au Cameroun.

A titre d'exemple, en riposte à la propagation de la COVID-19, l'UNESCO a appuyé le Cameroun dans la mise en place du dispositif national intégré d'enseignement à distance « EDUCATION CANNOT WAIT ». Cet agent d'exécution des fonds du Partenariat Mondial pour l'Education, avec l'appui des autres partenaires techniques et financiers a mobilisé deux financements sous forme de don auprès Partenariat Mondial pour l'Education (PME) et de EDUCATION CANNOT WAIT (ECW) dont les bénéficiaires prioritaires étaient le ministère de l'éducation de base et le ministère des enseignements secondaires.

Le premier don portait sur onze millions de dollars américains en vue de mettre en oeuvre le projet de riposte d'urgence contre la COVID-19 dans l'enseignement de base allant du primaire au premier cycle du secondaire général sur la période de juillet 2020 à décembre 2021.

L'UNICEF quant à lui a mis en place le projet « connect my school » dont la phase pilote a débuté en avril 2021 à l'école publique de Melen vise à connecter les écoles à internet en leur fournissant un accès à l'enseignement et à l'apprentissage en ligne et hors ligne via des tablettes, y compris pour les adolescents non scolarisés.

Cette phase pilote entend expérimenter et étendre l'utilisation de modèle durables destinés à améliorer l'accès à une éducation de qualité au primaire et au secondaire à travers l'utilisation des TIC dans les salles de classe et la construction de hubs digitaux (e-containers).

4.3.1.2. Les partenaires nationaux et locaux

A l'échelle nationale, de nombreux acteurs secondaires 4.3.1.2.1. Le ministère des enseignements secondaires (MINESEC)

Selon le DECRET N°_2012/267 DU _11 juin 2012 Portant Organisation du Ministère des Enseignements Secondaires, les missions du ministère des enseignements secondaires sont les suivantes :

- L'organisation et du fonctionnement de l'enseignement secondaire général et technique ;

- L'organisation et du fonctionnement de l'enseignement normal ;

- De la conception des programmes d'études et de la recherche des méthodes de l'enseignement secondaire général et technique ainsi que du contrôle de leur mise en oeuvre ;

59

- La conception des programmes d'études et de la recherche des méthodes de l'enseignement normal ainsi que du contrôle de leur mise en oeuvre, en relation avec le Ministère chargé de l'Education de Base ;

- La formation morale, civique et intellectuelle des élèves de l'enseignement secondaire général et technique, en liaison avec le Ministère chargé de la Jeunesse et de l'Education Civique ;

- L'élaboration et du suivi de la mise en oeuvre de la carte scolaire de ce niveau d'enseignement ;

- L'élaboration, de l'analyse et de la tenue des statistiques de ce niveau d'enseignement ;

- Le suivi et du contrôle de la gestion administrative et pédagogique des structures d'enseignement publiques et privées pour ce niveau d'enseignement ;

- L'orientation et de la planification scolaire ;

- La politique du livre pour ce niveau d'enseignement ;

- Le suivi des constructions des bâtiments et infrastructures scolaires de ce niveau d'enseignement ;

- La gestion et de la formation continue des personnels enseignants de ce niveau d'enseignement sous réserve des attributions dévolues aux autres Départements Ministériels.

4.3.1.2.2. Le ministère des postes et télécommunications (MINPOSTEL)

Le Ministère des Postes et Télécommunications est en charge de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en matière des postes, des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication. A ce titre :

- Il étudie, réalise ou fait réaliser les équipements et infrastructures correspondants aux secteurs des Postes et des Télécommunications ;

- Il assure le développement des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ainsi que des communications électroniques sous toutes leurs formes en liaison avec les Administrations concernées ;

- Il assure la promotion des investissements dans le secteur en liaison avec le Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire et les Organismes concernés ;

- Il assure ou fait assurer la formation des personnels de son secteur ;

- Il suit les activités des sociétés de télécommunications mobiles ou par satellites ;

- Il suit les activités liées au commerce électronique et les questions de cybersécurité et de cybercriminalité, en liaison avec les Administrations concernées ;

- Il élabore, analyse et tient les statistiques relatives aux domaines des Postes et Télécommunications et des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) ;

- Il suit les activités des organismes de régulation intervenant dans son secteur de compétence ;

- Il assure la liaison entre le Gouvernement et l'Union Postale Universelle (UPU) ainsi qu'avec l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) en liaison avec le Ministère des Relations Extérieures.

Il exerce la tutelle sure : l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART), l'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC), la Cameroon Postal Services (CAMPOST), la Cameroon Télécommunications (CAMTEL).

60

4.3.1.2.3. L'Agence de Régulation des Télécommunications (ART)

C'est un acteur qui influence indirecte l'enseignement secondaire au Cameroun, car il régule l'utilisation des technologies de l'information et de la communication entre autres. L'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) est instituée par la Loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun. C'est un établissement public administratif doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière, dont l'organisation et le fonctionnement sont définis par les dispositions du Décret N°2012/203 du 20 avril 2012 portant organisation et fonctionnement de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART). Selon l'article 4 dudit décret, l'ART a pour missions :

- De veiller à l'application des textes législatifs et réglementaire en matière de télécommunication et de technologies de l'information et de la communication ;

- De s'assure que le réseau ouvert au public s'effectue dans des conditions objectives, transparentes et non discrétoires ;

- Sanctionner les manquements des opérateurs à leurs obligations ainsi que les pratiques anticoncurrentielles ;

- De définir les principes devant régir la tarification des services fournis ;

- De définir les conditions et les obligations d'interconnexion et de partage des infrastructures ;

- D'émettre un avis formel sur tout projet de texte à caractère législatif et réglementaire en matière de communication électronique ;

- D'assurer l'assignation et le contrôle du spectre des fréquences ;

- D'établir et de gérer les plans de numérotation ;

- De soumettre au gouvernement toute proposition et recommandation tandant à développer et à moderniser le secteur des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication ;

- De délivrer des agréments ;

- De garantir la protection des consommateurs ;

L'agence veille également à la mise en oeuvre du service universel et du développement des communications électroniques sur l'ensemble du territoire national ; mais aussi, elle collabore avec l'agence nationale des technologies de l'information et de la communication dans le cadre des activités liées à la sécurisation des réseaux de communication électroniques et les systèmes d'information, conformément aux dispositions de l'article 7 de la loi relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun.

4.3.1.2.4. L'Agence nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC)

Tout comme l'ART, l'ANTIC est un acteur qui influence indirectement l'enseignement secondaire au Cameroun. Elle assure plusieurs missions regroupées en deux catégaries : tout d'abord la promotion et le suivi de l'action des pouvoirs publics en matière de Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Mais aussi, la régulation, le contrôle et le suivi des activités liées à la sécurité des systèmes d'information et des réseaux de communications électroniques ainsi qu'à la certification électronique, en collaboration avec l'Agence de Régulation des Télécommunications.

61

Dans le cadre des missions de promotion et de suivi de l'action des pouvoirs publics en matière des technologies de l'information et de la communication, l'Agence est notamment chargée :

- L'élaborer et de suivre la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement des TIC ;

- D'identifier les besoins communs des services publics en matière d'équipements informatiques et logiciels ;

- De veiller à l'harmonisation des standards techniques et de proposer des référentiels

techniques, afin de favoriser l'interopérabilité entre les systèmes d'information ;

- De fournir son expertise aux administrations pour la conception et le développement de leurs objets techniques ;

- De coordonner la réalisation et d'assurer le suivi des sites Internet, Intranet et Extranet de l'Etat et des organismes publics ;

- De concourir à la formation technique des formateurs des universités, grandes écoles, lycées, collèges, écoles normales et écoles primaires ;

- De participer aux actions de formation des personnels de l'Etat dans le domaine des TIC, en émettant des recommandations sur le contenu des formations techniques et sur les programmes des examens professionnels et des concours ;

- D'entretenir des relations de coopération technique avec des organismes internationaux publics ou privés agissant dans ce domaine, suivant les modalités prévues par la législation en vigueur. Dans cette perspective, elle est chargée de l'enregistrement des noms de domaines « .cm » ;

- De mettre en place des mécanismes pour régler des litiges d'une part, entre les opérateurs des TIC et, d'autre part, entre opérateurs et utilisateurs, pour les problèmes spécifiquement liés aux contenus et à la qualité de service (spamming, phishing, hacking) ;

- De veiller, dans l'usage des TIC, au respect de l'éthique, ainsi qu'à la protection de la propriété intellectuelle, des consommateurs, des bonnes moeurs et de la vie privée ;

- D'élaborer la politique et les procédures d'enregistrement des noms de domaines « .cm », d'hébergement, d'administration des serveurs racine, d'attribution d'agrément de Registrar du « .cm » ;

- De planifier, d'attribuer et de contrôler les adresses Internet (IP) au Cameroun ;

- De mettre en place des mécanismes pour assurer la sécurité de l'Internet au niveau national ;

- De réguler les technologies de l'information, de la communication et internet

Dans le cadre des missions de régulation, de contrôle et de suivi des activités liées à la sécurité des systèmes d'information et des réseaux de communications électroniques, et à la certification électronique, l'Agence a notamment pour missions :

62

- D'instruire les demandes d'accréditation et de préparer les cahiers de charge des autorités de certification et de les soumettre à la signature du Ministre chargé des télécommunications ;

- De contrôler la conformité des signatures électroniques émises ;

- De participer à l'élaboration de la politique nationale de sécurité des réseaux de communications électronique et de certification ;

- D'émettre un avis consultatif sur les textes touchant à son domaine de compétence ;

- De contrôler les activités de sécurité des réseaux de communications électroniques, des systèmes d'information et de certification ;

- D'instruire les demandes d'homologation des moyens de cryptographie et de délivrer les certificats d'homologation des équipements de sécurité ;

- De préparer les conventions de reconnaissance mutuelle avec les parties étrangères et de les soumettre à la signature du Ministre chargé des télécommunications ;

- D'assurer la veille technologique et d'émettre des alertes et recommandations en matière de sécurité des réseaux de communications électroniques, des systèmes d'informations et de certification ;

- De s'assurer de la régularité et de l'effectivité des audits de sécurité des systèmes d'information suivant les normes en la matière, des organismes publics et des autorités de certification ;

- D'assurer la surveillance, la détection et la fourniture de l'information sur les risques informatiques et les actes des cybercriminels.

4.3.1.2.5. La commune

La commune est un acteur très peu actif dans le cadre de l'enseignement secondaire, son action dans ce secteur est régis par le code générale des collectivités territoriales décentralisées 24 décembre 2019. Le secteur éducatif est l'un des nombreux secteurs dont les compétences leur été transférées.

En matière d'éducation elle a comme mission de participer à la gestion et à l'administration des lycée et collèges de l'Etat et de la région par des structures de concertation et de dialogue.

4.3.1.2.6. Les enseignants

Ce sont avec les élèves les principaux acteurs dans l'enseignement. Ils assurent la formation des élèves à l'école.

4.3.1.2.7. Les parents d'élèves

Les parents d'élèves prennent le relai des enseignants à la maison. Ils veillent à ce que l'apprenant suive normalement sa formation. Ils sont aussi par le biais de l'Association des Parents d'Elève (APE) un organe de concertation et de soutien financier dans le lycée ou collège ou fréquente son enfant.

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4.3.1.2.8. Les élèves

Ils sont au centre, car ce sont les principaux concernés. 4.3.1.2.9. Les organisations de la société civile (OSC)

Les organisations de la société civile regroupent les associations, les ONG, plateformes et coalition exerçant dans l'éducation de manière générale et l'enseignement secondaire de manière particulier. Elles sont des organes de veille et de plaidoyer. Il existe plusieurs OSC dans le secteur de l'éducation au Cameroun.

La plus connue est le CEFAN (Cameroon Education For All Network). C'est une coalition des ONG au Cameroun, qui regroupe des syndicats d'enseignants, les ONG nationales et les ONG internationales oeuvrant dans le secteur de l'éducation.

Association à but non lucratif et apolitique, elle a été constituée le 21 octobre 2005 à Yaoundé et s'est donnée pour principale ambition d'apporter une contribution forte à la réalisation des objectifs de l'Education Pour Tous dans notre société. La mise en place du CEFAN fut une initiative des organisations de la société civile camerounaises, appuyées par l'UNESCO, VSO, Plan Cameroon, le Commonwealth Education Fund, la Société Internationale de Linguistique et la Coordination Nationale de l'EPT.

Cette coalition qui regroupe en son sein près de 60 organisations réparties sur l'ensemble du territoire camerounais, s'est donné pour mission de contribuer à assurer une éducation de qualité pour tous les camerounais, dans la perspective de l'atteinte des Objectifs de l'Education de Qualité pour tous à l'horizon.

La mission de la Coalition est lisible dans l'occasion même de sa création en octobre 2005, à la suite logique et programmatique du Forum de Dakar sur l'Education (Avril 2000, partie IV) et de la Déclaration qui s'ensuivît. Soixante (60) organisations de la Société civile camerounaise de l'Education, la Société Internationale de Linguistique (SIL), VSO, la Coordination Nationale de l'EPT, l'UNESCO, et le CEF-Cameroun décident alors de se mettre ensemble pour travailler à l'épanouissement de tous les Camerounais par la promotion, aux côté du gouvernement camerounais, des PTF et de l'ensemble de la Communauté éducative, la réalisation des objectifs de l'EPT.

Le CEFAN mène plusieurs activités regroupées en trois (03) cibles programmatiques comme suit :

Cible 1 : Renforcer l'inclusion, le fonctionnement et l'appropriation démocratiques de la Coalition ainsi que son efficacité d'action Il s'agit essentiellement de la tenue des réunions statutaires (Assemblée Générale et Conseil d'Administration) et de l'organisation des ateliers de renforcements de capacités des membres et du fonctionnement de la coalition (mise en place et conduite des groupes thématique, fonctionnement des coalitions régionales, etc).

Cible 2 : Mobiliser, informer, interpeller et sensibiliser en faveur d'une éducation permanente et de qualité pour tous. Il s'agit entre autres de : l'organisation de la semaine mondiale de l'éducation ; l'organisation de la journée de l'enfant africain. Le suivi de la mise en oeuvre de l'ODD4 et des objectifs de l'EPT au Cameroun. La production de la lettre du CEFAN (Newsletter) qui est un des outils de plaidoyer et communication, l'organisation des ateliers

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de renforcement de capacités et de plaidoyer ; l'organisation du forum solidarité éducation qui rassemble tous les acteurs de l'éducation, Etc ;

Cible 3 : Participation plus effective de la Coalition dans le dialogue politique sur l'Education, aux niveaux : national, sous régional, et régional Il s'agit de :

- La Participation de la coalition aux activités et processus du GPLE (Groupe de Partenaires Local pour l'Education),

- La tenue des rencontres avec les pouvoirs publics (point focal de l'Education en

Situation d'Urgence, point focal scolarisation de la fille, et les parlementaires) ; - La participation de la coalition aux rencontres nationales et internationales sur

l'éducation.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius