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Les sociétés anonymes dans la législation haïtienne. Entre favoritisme et rigorisme.


par Maniela SEJOUR
Université d'Etat d'Haiti - Licence en droit 2012
  

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B) Les inconvénients

1. Une barrière pour les investissements

Une étude économique des impôts permettra de comprendre comment l'impôt peut constituer une barrière pour les investissements. Les caractéristiques et les impacts des impôts sont étudiés en détail par les sciences économiques, en particulier l'économie publique. Les économistes étudient l'effet du niveau relatif d'imposition, et des politiques fiscales, sur la croissance économique. Plus largement, la théorie économique étudie la manière dont le système fiscal s'intègre au sein de l'activité économique, les distorsions économiques dont il est la cause ou l'effet, et sa façon d'influencer les agents dans leur comportement à l'égard du revenu et de l' épargne.

Les systèmes fiscaux génèrent des « comportements d'évitement » de la part des contribuables, particuliers et entreprises (fraude fiscale, travail au noir, évasion fiscale ou simple dés-incitation au travail et/ ou à l'investissement). Il reste cependant difficile de prévoir les conséquences d'une augmentation des impôts ou d'un impôt rigide sur l'activité économique et l'investissement. Les contribuables personnes physiques et sociétés de personnes ont en effet deux options antagonistes : diminuer leur quantité de travail parce qu'ils estiment que le revenu qu'ils en tirent ne correspond plus aux efforts consentis. C'est l'effet de substitution. Ou, augmenter leur activité pour conserver leur niveau de vie ou leur régime de fonctionnement. C'est l'effet de revenu. Les sociétés anonymes elles seront désenchantées par rapport à l'investissement dans un pays à politique fiscale rigoureuse pour elles. Or, l'un des objectifs de l'impôt est la promotion des investissements. Paradoxe. En effet, comment concilier l'effet dissuasif de l'impôt avec ses velléités de promotion pour attirer les investissements ?

2. Un frein pour le progrès

Il convient ici de parler de l'influence de l'impôt sur la croissance. Les économistes ont étudié l'ampleur à différentes échéances de l'impact récessif d'une hausse des impôts sur la croissance économique. Ils ne sont pas unanimes sur l'importance de cet impact négatif, qui dépend du type d'impôt considéré. Par exemple, Christina D. Romer et David H. Romer ont estimé cet impact sur des données américaines, et montrent qu'une hausse des impôts de un ( 1) dollar provoque une diminution du PIB de trois (3) dollars, essentiellement du fait d'une diminution de

Effect, 1997.

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l'investissement. Les deux auteurs tentent de séparer l'impact purement fiscal des autres impacts économiques, pour mieux isoler son effet, ce qui leur donne une latitude importante, pour « retraiter » la corrélation historique entre le taux d'imposition et la croissance. Ce retraitement vise aussi à neutraliser les variations fiscales liées à des contraintes macro-économiques (augmentation des dépenses ou relance de la conjoncture) pour se concentrer sur celles qui visent à promouvoir la croissance à long terme. Pour y parvenir, ils ont analysé les discours politiques. Leur travail montre qu'une hausse d'impôts accompagnant un discours de réduction du déficit budgétaire ont un impact économique meilleur que les autres.

Il n'existe pas de relation simple entre niveau d'imposition et niveau du PIB ; en revanche un niveau d'imposition élevé tend à réduire la croissance du PIB, et donc le PIB futur. De manière plus globale, le niveau d'imposition dépend des politiques sociales mises en oeuvre et de l'efficacité du secteur public. Dans tous les cas, le secteur public doit être efficient, c'est-à-dire il doit accroître l'utilité de ses citoyens pour un coût minimal. Les évolutions au sein des pays développés à partir des années 1980 visaient à répartir la charge fiscale de manière optimale entre les différents modes de prélèvement (rôle de la politique fiscale).

Par ailleurs, moduler l'imposition en fonction de la conjoncture économique par la politique conjoncturelle est recommandé par une partie des économistes, si les incertitudes sur les prévisions et les impacts de long terme sont correctement pris en compte. Alberto ALESINA et Roberto PEROTTI ont étudié ces ajustements dans une étude sur tous les pays de l'OCDE1.

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