WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La répression des crimes internationaux face aux enjeux de la compétence universelle de la cour pénale internationale.


par Chrispin BOTULU MAKITANO
Université de Kisangani - Licence 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section III. Perspectives liées aux nécessites de la répression des crimes internationaux

En toute évidence, la coutume sur la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales exige qu'aucun crime ne demeure impuni, au risque d'empiéter sur les droits les plus sacrés de l'humanité.

En effet, la pénétration du droit pénal dans l'ordre juridique international est étroitement liée aux conséquences des guerres ou, plus généralement, aux comportements anormaux perturbant la Communauté internationale dans son ensemble.

Comme les juridictions nationales, les juridictions internationales, notamment la Cour Pénale Internationale, doivent permettre de punir les coupables, de réparer les effets de leurs crimes et d'éviter que l'impunité ne soit la règle lorsqu'il est question de violations graves des droits humains.

Ainsi, en plus des éloges sur les premières tentatives en vue de poursuivre ou punir les crimes internationaux remontant depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale avec la mise sur pied des tribunaux militaires internationaux, des tribunaux pénaux internationaux ad hoc et récemment la Cour Pénale Internationale, la question de la répression des crimes internationaux semble ne pas être suffisamment résolue.

A cet effet, la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies avec limite d'utilisation du droit de veto, l'extension de la compétence universelle de la Cour Pénale Internationale et le recours à la résolution Acheson en cas d'utilisation de veto seraient des questions indispensables pouvant permettre l'issue adéquate sur les enjeux universels de la répression des crimes internationaux.

§1. La nécessité de la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies

Dans le fonctionnement des Nations Unies, le Conseil de Sécurité occupe une place prépondérante et joue un rôle de premier plan, surtout du fait de son implication constante en tant que responsable principal du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Tel que dit l'article 24 de la Charte des Nations Unies, le Conseil de Sécurité agit au nom des Etats membres de telle façon que s'il s'est saisi d'une question, les Etats membres doivent s'abstenir de toute action contraire ou concurrente.

Or, il est encore reconnu au Conseil de Sécurité, et plus particulièrementà ses cinq membres permanents, le droit de bloquer toute résolution, malgré l'opinion majoritaire. Ce droit, étant résumé en terme « veto », paraît dangereux pour ce qui est de son rôle du maintien ou du rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.

En effet, depuis la Résolution 1973 du Conseil de Sécurité du 17 mars 2011 autorisant l'intervention militaire en Libye, avec le vote par abstention de la Chine et de la Russie, ces deux Etats ont déclaré que le droit de veto n'est plus utilisé pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales, mais plutôt pour la sauvegarde des intérêts économiques, politiques et militaires des puissances mondiales, notamment les Etats-Unis et la France. Par conséquent, ces deux Etats se sont engagés d'utiliser leur veto dans toute résolution d'intervention militaire vis-à-vis de leurs alliés où ils disposent également des intérêts. C'est pourquoi aujourd'hui, malgré plusieurs tentatives de résolution pour intervenir en Syrie depuis 2011 afin d'arrêter l'effusion de sang depuis le début de la guerre civile, ces deux Etats ont toujours opposé leur veto et l'intervention militaire dans le cadre durétablissement de la paix et de la sécurité internationales comme c'était le cas en Libye n'est restée que fictive.

A cet effet, l'utilisation du droit de veto ne serait plus utile lorsqu'il y a vraiment nécessité de sauvegarder la paix et la sécurité internationales. On ne devrait plus compter au droit de veto qui laisse souvent certains crimes internationaux impunis suite aux enjeux de la sauvegarde des intérêts particuliers des puissances mondiales, entre autres les cinq Etats membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Finalement, cette réforme du Conseil de Sécurité en projet devrait se concentrer sur l'utilisation du droit de veto, soit le limiter pour des questions liées à la paix et à la sécurité internationales, soit le supprimer parce qu'utilisé désormais pour le compte des intérêts de ses détenteurs, afin de répondre aux nécessités de la répression des crimes internationaux.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle