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Prévalence de la co-infection à  gardnerella vaginalis et candida spp chez les femmes ayant été consulté à  l'hôpital Laquintinie de Douala


par ISSA bi Ahmadou ABDOUL WAHAB
Universite de Ngaoundéré - Licence en Sciences Biomedicales 2021
  

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II.1.3 Déséquilibre de la flore vaginale

Dès que le nombre de lactobacilles diminue, la flore vaginale très sensible se déséquilibre et perd ses caractéristiques protectrices des infections. Quand une infection génitale a lieu, celle-ci peut être due à une contamination exogène (c'est ce qui se passe lors d'infections sexuellement transmissibles), ou due à un déséquilibre de la flore commensale avec une diminution voire disparition des lactobacilles et une prolifération anormale de microorganisme normalement présent en faible quantité (Berrebi ; 1999).

L'harmonie entre la muqueuse vaginale et sa flore normale se révèle fragile. La diminution de la quantité de bactérie lactique peut entrainer une multiplication des germes pathogènes (Linhares et al., 2010). Par conséquent, le vagin perd beaucoup de sa capacité d'auto-nettoyage et ses défenses naturelles diminues (Jaisamrarn et al., 2013). Cela peut provenir de diverses causes :

- hormonales : dans les cas de troubles de la sécrétion glycogénique lors d'une grossesse, d'alcalinisation du milieu vaginal lors des périodes de menstruation, de la prise de contraceptifs oraux et de la ménopause (Barbes & Boris, 1999) ;

- physiques : habitudes sexuelles, mauvaise hygiène intime, utilisation de spermicides, de dispositifs intra-utérins et parfois de tampons (Berrebi & Ayoubi, 1999) ;

- pathologiques : patientes diabétiques ou immunodéficientes (Barbes & Boris, 1999) ;

- iatrogènes : induites par des traitements aux antibiotiques à large spectre d'action, la prise d'ovules, l'utilisation d'antiseptiques, la radiothérapie et les interventions chirurgicales (Barbes & Boris, 1999).

II.1.3.1 Déséquilibre de la flore vaginale lié à un facteur hormonal

? Le cycle menstruel

La quantité d'hormones et particulièrement d'oestrogènes varie au cours d'un cycle menstruel. Même courte dans le temps cette variation hormonale influence la composition quantitative et qualitative de la flore vaginale (Bohbot et al., 2012). En effet, en début de cycle, l'imprégnation ostrogénique est plus basse et couplée avec la présence abondante de sang dû aux menstruations (Bohbot et al., 2012). Ces deux faits entrainent une diminution de la quantité de

lactobacilles ainsi qu'une légère augmentation du pH vaginal, faisant de cette vulnérable période, un moment propice à la survenue d'infections vaginales (Turovskiy et al., 2011). Pendant la deuxième période du cycle, les concentrations plasmatiques en oestrogènes et en progestérone augmentent. Ces conditions sont favorables au développement de Candida pathogène. Une mycose vaginale aura plus tendance à se développer au cours de la deuxième partie du cycle (Patel et al., 2004 ; Sobel, 2007 ; Spacek et al., 2007).

? La grossesse

Au cours de cette période, les taux d'oestrogènes et de glycogène disponibles au niveau vaginal sont supérieurs à la normale et le système immunitaire est moins performant (Sobel, 2015). Ces éléments font de la grossesse et particulièrement le troisième trimestre, une période propice au développement des candidoses et d'autres mycoses vaginales (Sobel, 2015). L'incidence d'une colonisation de la flore vaginale par Candida spp au cours de la grossesse oscille entre 10 et 50 % (Xu & Sobel, 2003).

? Les contraceptifs hormonaux

L'utilisation de contraceptifs avec des taux très faibles ou nuls d'éthinylestradiol provoque un état de hypoestrogénie qui perturbe la production de glycogène. Par conséquent, les femmes sont particulièrement sensibles aux altérations de l'écosystème vaginal (Güzel et al., 2013). Les oestrogènes administrés peuvent eux aussi favoriser la croissance et l'adhésion de nombreuses espèces microbiennes à l'épithélium vaginal, d'autant plus si le contraceptif est fortement dosé (Amouri et al., 2010 ; Anane et al., 2010).

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