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Police nationale congolaise et sécurité publique dans la ville de lubumbashi


par Samuel Kabunda kalenga
Université de Lubumbashi  - Graduat 2022
  

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CHAPITRE III : LA POLICE NATIONALE CONGOLAISE ET LA SECURITE PUBLIQUE DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI

Apres analyse théorique des concepts « Police » et « sécurité », notion ayant fait l'objet du premier chapitre du présent travail ,il est important d'entrer présentement dans le vif du dit travail par et à travers l'analyse des considérations sur la Police Nationale Congolaise et la sécurité publique dans la ville Lubumbashi ou dans la première section ,il sera d'abord question d'examiner l'Etat des lieux de la sécurité à Lubumbashi sous ces différents aspects afin de rendre compte du défis qui attend les autorités politico-administratives et de la Police Nationale Congolaise, essentiellement les autorités nationales ,provinciales et urbaines et la deuxième section ou il sera nécessaire de passer en revue du rôle que doit jouer la Police Nationale Congolaise pour assurer correctement la sécurité publique de la ville de Lubumbashi et afin la troisième et la dernière section ,nous allons voire les moyens d'intervention de la Police Nationale Congolaise dans le commissariat urbain de Lubumbashi.

SECTION 1 : ETAT DES LIEUX DE LA SECURITE A LUBUMBASHI

Ainsi comme on peut s'en rendre compte, l'état des lieux ici consiste à faire un Diagnostic des problèmes majeurs auxquels fait face actuellement la ville de Lubumbashi en matière de sécurité.

Depuis un certain temps la capitale cuprifère se retrouve dans une situation sécuritaire qui va de mal empire, cette situation ne semble pas être maitrisée aujourd'hui, il n'est un secret pour personne que l'insécurité gagne du terrain dans la ville de Lubumbashi, c'est à dire il ne passe un jour que les chaines des radios et télévisions n'annoncent les menaces, les tueries, les cadavres c'est-à-dire les corps sans vie les gens aux mains coupées, les vols à main armée. A Lubumbashi le chef-lieu de la province du Haut-Katanga, il devient difficile de se promener à partir de 20 heures, à exercer un petit commerce dans un quartier sans qu'on soit menacé par les bandits en uniforme militaire ou policière non autrement identifié.

Les habitants restant dans les quartiers ou l'insécurité bat son plein, vivent des nuits d'horreur. Tout se passe comme si ceux qui doivent assurer la sécurité faisaient la sourde oreille. Car des voleurs tuent, volent des biens et vont même jusqu'à violer. A cet effet, il faut préciser que lorsque la population Lushoise croise vers le soir les éléments en uniforme en cours de route, cette population se retrouve immédiatement dans l'insécurité parce qu'elle s'attend soit à la perte de sa vie, soit encore être dépouillé de tous les biens qu'il possède dont l'argent, les bijoux etc., et enfin être torturé. Il faut noter que les vendeurs des magasins communément appelés kiosque sont victimes de ce banditisme armé.

Et lorsque cette paisible population fait recours à la Police Nationale Congolaise, celle-ci soit ne vient pas, soit elle vient avec un grand retard sous prétexte du mauvais état des routes ou encore de l'enclavement du quartier. C'est ainsi qui a une rancune entre la population et les policiers, qui a leur arrivé en retard reçoivent une pluie des pierres et si par chance, elle veut intervenir à temps la nuit, elle arrive gyrophare allumé ce qui alerte les bandits qui ont alors tout le temps de détaler bien avant et de partir.

Il ressort en effet, de cette considération que la sécurité dans la ville de Lubumbashi laisse à désirer. Et cette situation nous conduit à nous demander si la Police Nationale Congolaise effectue ou non les patrouilles dans les différents quartiers et communes composant la ville de Lubumbashi.

Nous pouvons considérer que la Police Nationale Congolaise commissariat urbain de Lubumbashi ne se contente pas comme il faut, en prenant les mesures de sécurité préventive, elle se contente plutôt de jouer seulement le rôle répressif. Cet état de chose fait qu'aujourd'hui que cette Police attende que les désordres publics puissent être trouvés quelque part pour les rétablir.

Comme le cas de la délinquance juvénile qui se vue des yeux des autorités politico administratives et policières sans prendre des mesures de sécurité préventive pour épargner la population car ces enfants de la rue communément appelé vagabonds, c'est un danger permanent pour la ville. C'est ainsi que les autorités, chacune en ce qui le concerne doivent prendre des mesures pour réprimer cet état de chose et non pas attendre que les vols, viols et tueries puissent être posés pour les réprimés.

Néanmoins nous pouvons souligner que la situation est inquiétante au niveau de nos communes, la population Lushoise ne cesse d'observer les bagarres qui se multiplient à cause de l'ivrognerie, les accidents des véhicules qui tuent plusieurs personnes à cause de l'ivresse au volant et surtout pendant ce temps ou Lubumbashi est considéré comme une ville industrielle. Nous pouvons également signaler les bruits créées par les tapages nocturnes des églises et bars, à ce niveau ,il faut noter que malgré les mesures prises par les autorités de la ville, la population de Lubumbashi ne dort plus correctement car la plus part des églises organisent leurs prières pendant la nuit et les bars qui lancent leurs musiques et qui opèrent 24 heures sur 24 sans oublier la prolifération de plusieurs sociétés minières implantées dans les quartiers résidentiels avec tous les risques que ces dernières peuvent apporter à la population en créant une pérennisation totale de l'insécurité dans la ville cuprifère.

En égard aux différentes considérations développées dans ce paragraphe tant sur la sécurité et la tranquillité ou mieux encore sur le maintien et le rétablissement de l'ordre public, il parait clairement que la vie de la population de la ville de Lubumbashi est exposée a beaucoup des risques ou encore la population Lushoise n'est plus totalement sécurisée.Depuis le début de l'année 2016, beaucoup d'habitants de la capitale du cuivre ne dorment plus comme nous l'avions déjà insinué dans nos lignes précédentes, tirs en rafale ,tueries ,vols, viols donc le banditisme va en hausse dans cette ville car au minimum dix à quinze maisons des paisibles citoyens connaissent un cambriolage dans les différents quartiers de la ville de Lubumbashi par semaines .Et les quartiers périphériques de la ville de Lubumbashi sont les plus victimes donc les quartiers se trouvant dans la commune Annexe dont entre autres le quartier de Kisanga ,Kamatete ,Kasungami ,Kalebuka etc.

Neuf morts ont été enregistrées depuis le début de cette même année lors des cambriolages des maisons à Lubumbashi jusqu'au mois de Mai, six maisons ont été visitées par les bandits à mains armées une aux alentours de la cité des jeunes, trois au quartier Matshipisha et deux au quartier Taba Congo ou un jeune homme parmi les groupes des jeunes volontaires qui assurent la sécurité a été tué à bout portant par un bandit en tenue de la Police. Le dernier aurait même identifié la plaque d'immatriculation du véhicule c'est lorsqu'il partageait cette information qu'un des bandits restés à l'écart l'a surpris avec une balle dans le dos.

Au quartier Matshipisha ,les voleurs ont saisi un bébé de deux mois qu'ils ont émergé à plusieurs reprises dans un bassin d'eau pour contraindre les parents à donner l'argent .Et même les institutions, les quartiers résidentiels le plus sécurisés et les grandes personnalités ne sont pas épargnés de ce banditisme ,le cas avec l'Institut Supérieur Pédagogique qui a connu un cambriolage méchant comme l'affirme le directeur général de cet Institut et ce cambriolage c'est effectué en pleine minuit et ces bandits à mains armées ont saccagé, détruit tous les biens et matériels qu'ils ont rencontré à leur passage sans remord45(*).

Les habitants du quartier Kisanga affirment que ces cambrioleurs lorsqu'ils arrivent ,ils commencent par cadenasser les différentes portes des voisins de sorte que ces derniers ne puissent sortir au secours du victime et après leur entré dans une maison, ils exige une somme colossale d'argent sans laquelle ,ils mettent les petits enfants dont l'âge varie entre 0 à 8 ans dans le congélateur ,les garçons sont tabassés et ligotés certains même tués tandis que les filles sont farouchement violées par ces personnes mal intentionnées et tous ces actes ,ils le font pour que l'argent et certains biens matériels de valeur puissent leur être donnés.

Comme le déclaré bien un leader congolais : « Pensez-vous en charge » la population de la ville de Lubumbashi se pris en charge par des groupes d'auto-défense des jeunes volontaires du quartier et ces derniers ne veulent plus ni d'arme ni des policiers dans leurs quartiers. La peur règne mais le pire se produise quand ses jeunes arrêtent même des innocents.

Ceux qui volent et violent sont identifiés simplement comme des bandits. Mais pour des nombreuses personnes, il s'agit des soldats des forces de sécurité nationale. En réalité, plusieurs fois des soldats et policiers ont été identifiés et même maitrisés par la population. Et chaque fois y compris les civils qui opèrent avec eux, ils sont battus jusqu'à ce que la mort s'en suive, parfois ils sont brulés vifs.

Pour lutter contre cette situation devenue inquiétante, les habitants de Lubumbashi dans les quartiers périphériques parmi les plus touchés se coalisent et veillent toutes les nuits dehors. Par prudence toute circulation devrait s'arrêter entre 19 heures et 20 heures. Au-delà le risque est grand soit vous tombez dans les mains des bandits soit entre celles des veilleurs qui soupçonnent tout inconnu.

C'est dans ces conditions que Clovis, un jeune homme a perdu sa vie. Habitant du quartier Bélair, il visitait une famille amie en deuil au quartier Tabac Congo, en périphérique Sud-Est de Lubumbashi. A 5 heures du matin alors qu'il faisait encore sombre, il a été pris pour un voleur par un groupe des veilleurs alors que l'infortuné cherchait ou se payer une cigarette et du « Lutuku », un ligueur artisanal.

Sa coiffure de Rasta ne l'a pas sauvé, bien au contraire, elle a augmenté les soupçons de ses bourreaux qui l'ont assimilé aux voleurs. Entre les cris de : « voleur ! Voleur ! Arrêtez-le » Clovis a pris d'énormes coups et il est mort, nous raconte un témoin oculaire et sa mère Helene affirme que son fils n'a jamais été mêlé à des affaires de vol. « J'ai appris à avoir des doutes à propos de la justice populaire. Je me demande si je dois faire confiance en la justice divine, d'autant plus que Dieu n'a pas justifié mon fils face à cette situation ».Soupire-t-elle, toute en pleurs46(*).

Signalons également que ce banditisme fait naitre des mécanismes dans la population Lushoise, un autre est celui des sifflets et vuvuzelas. Vu, la hausse du banditisme les gens ont alors décidé de s'alerter par des sifflets et vuvuzelas mais la méthode se révèle périlleuse. Siffler et faire du bruit en cas de vol en cours ou des tentatives de vol, permet de faire fuir les voleurs ou les bandits. Aujourd'hui, la stratégie ne fonctionne plus. Des gens sifflent mais il n'y a plus personne pour relayer le bruit et cela finit très mal pour certains à Lubumbashi.

Aucune intervention des habitants n'a lieu après sifflement conséquence, le siffleur solitaire est immédiatement visé par des bandits. Dans le quartier Golf par exemple. Un homme a ainsi été tué pour avoir sifflé. « Dès que nous terminons ici nous viendrons à toi » avait prévenu un des bandits.

A Kamatete également, en périphérique Ouest de Lubumbashi, un groupe des jeunes s'était organisé pour s'alerter par téléphone une sorte d'auto-défense populaire. Pour le jeune Somwé, membre de ce groupe d'auto-défense, le plus grand problème pour la population c'est la peur, et les bandits le savent bien.

L'objectif de ces sifflets n'est pas de neutraliser les voleurs. Ce serait même naïf d'y croire. C'est juste pour les mettre mal à l'aise et les pousser à se retirer. Lorsque le tintamarre monte dans la nuit, les services de sécurité peuvent entendre et intervenir. Or à Lubumbashi, la Police arrive souvent en retard.

Cette insécurité qui fait trembler presque toutes les sept communes qui composent la ville de Lubumbashi ne dit pas son nom jusque-là car ces cambriolages s'accompagnent des actes purement sadiques entre autres les actes touchant à la dignité humaine.

Contacter à ce sujet, les autorités de la Police Nationale Congolaise, district ville de Lubumbashi reconnaissent cette situation d'insécurité, néanmoins, ces dernières énumèrent certaines causes qui sont à l'origine et qui favorisent le manque du maintien et du rétablissement de l'ordre public dans cette circonscription administrative dont ils ont fait mention d'un élément majeur qui est la croissance démographie vu la position géographique de la ville. Et l'exode rural est un grand problème qui est à la base de cette insécurité car on ne sait pas contrôler le mouvement de la population, on ne sait pas qui fait quoi ? Ou qui est qui ?

* 45 WWW.RadioOkapi.net , « L'insécurité bat son plein à Lubumbashi », le 03/06/2018

* 46 WWW.RadioOkapi.net , « La justice Populaire réponse de la population à l'insécurité à Lubumbashi », le 21/01/2019

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote