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Le droit au logement a l'épreuve de l'expropriation pour cause d'utilité publique: étude du cas de la population de Ngueli/Tchad


par Abba TABOU
Université de Dschang - Master II 2021
  

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B- La suppression de la notion d'urgence

La notion d'urgence a toujours servi d'excuse à la puissance publique pour voiler les multiples violations des droits du peuple, perpétrées par elle. C'est cette même excuse qui fut invoquée par l'Etat tchadien au moment de l'expropriation de la population de Nguéli en 2013. Le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Foncières, du Développement de l'Habitat et de l'Urbanisme a affirmé à l'occasion de la cérémonie officielle de remise des sites aux expropriés que : « Le caractère urgent n'a pas permis que certaines formalités d'usage aboutissent ». Il en ressort clairement que la notion d'urgence soit utilisée pour justifier la violation des règles qui garantissent à la population de Nguéli, son droit au logement.

Pour le cas d'expropriation, aucune urgence, quelle qu'elle soit ne peut en principe justifier le fait que des milliers de personnes se retrouvent dans les rues, sans abri et sans refuge. Lorsque l'Etat porte atteinte au droit au logement de la population, tous les autres droits étroitement liés à la dignité humaine (le droit à la santé, le droit à la vie, le droit au respect de l'intégrité morale, etc.) se trouvent violés. Compte tenu du caractère fondamental de ce droit, le législateur doit exclure tout fait justificatif, notamment la notion d'urgence, qui tend à favoriser une expulsion des victimes sans indemnisation préalable.

Pour une protection plus efficace du droit au logement des expropriés, il est également nécessaire que de nouvelles mesures soient adoptées.

SECTION II : L'ADOPTION DE NOUVELLES MESURES DE PROTECTION DU
DROIT AU LOGEMENT DES EXPROPRIÉS

Les textes législatifs en vigueur qui régissent l'expropriation pour cause d'utilité publique au Tchad sont connus pour leur caractère peu protecteur du droit au logement des personnes expropriées. Des mesures supplémentaires doivent être prises par le législateur dans le cadre du projet de Code foncier et domanial en cours d'examen. La plus importante

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des mesures qui puisse fournir une garantie absolue du droit au logement aux expropriés est sans doute le relogement de ces derniers. C'est pourquoi, l'on suggère que soient adoptées des mesures de relogement des victimes d'expropriation (PARAGRAPHE I). Par la même occasion, nous formulerons quelques recommandations à l'endroit de l'administration (PARAGRAPHE II).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon