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Effet des niveaux protéiques sur la croissance des poules locales (gallus domesticus) à  Kalemie


par Heritier Muzinga tambwe
Unikal - Licence 2022
  

sommaire suivant

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UNIVERSITE DE KALEMIE

« UNIKAL »

Faculté Des Sciences Agronomiques

Département de zootechnie

Effet des niveaux protéiques dans l'aliment sur les
performances de croissance des poules locales, Gallus
domesticus
(Linnaeus, 1758) à Kalemie.

Travail de fin d'études Présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme d'ingénieur agronome en science agronomique.

Novembre 2022

Par MUZINGA TAMBWE héritier

Année académique 2021- 2022

UNIVERSITE DE KALEMIE

« UNIKAL »

Faculté Des Sciences Agronomiques

Département de zootechnie

Effet des niveaux protéiques dans l'aliment sur les
performances de croissance des poules locales, Gallus
domesticus
(Linnaeus, 1758) à Kalemie.

Travail de fin d'études Présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme d'ingénieur agronome en science agronomique.

Par MUZINGA TAMBWE héritier

Directeur : Pr. Dr. Ir. LWAMBA BALIMWACHA Jules

Professeur

Encadreur : Ir. LUKOZI KALENGA Thomas

Assistant

I

In Memorium

A vous qui devraient être avec nous et vous réjouir de ce fruit longtemps attendu et pour lequel nous avons mis assez d'efforts, mais hélas ! Dieu vous a retirés bien avant le temps.

Mon Père Baudouin TAMBWE

II

Epigraphe

La poule mange un grain qui correspond mieux à son
bec, le degré de force dépend essentiellement de la
nature de l'alimentation (Lénine, 2020).

MUZINGA TAMBWE héritier

III

Dédicace

A mes parents, qui se sont investi corps et âme pour me donner une éducation digne ;

A mes frères, soeurs et oncle pour leurs prière et conseils qu'ils n'ont cessé de m'accorder ; Particulièrement à mon pasteur, pour son amour ;

Je dédie ce travail.

IV

Remerciements

La route a été longue, mais voilà aujourd'hui cette histoire qui était une utopie veut se réaliser en ces jours Notre soif d'obtenir ce fameux niveau d'étude qui fait la fierté de ma famille et ceux qui me sont chers en particulier se concrétise grâce au concours des parents, enseignants, et tous ceux qui nous ont prêté main forte d'une manière ou d'une autre Il est de mon devoir de remercier, du fond de mon coeur l'éternel mon Dieu le seigneur Jésus christ pour le souffle de vie, son amour, sa miséricorde et ses bienfaits envers moi dans les différentes circonstances

Une profonde gratitude à mes chers parents dont GENEROSE NGOMBE mwalu, et LUBAMBA MWALU qui, malgré leurs difficultés financières, ils se sont sacrifiés pour nous permettre d'arriver au bout du parcours académique.

Qu'il me soit aussi permis ici, d'adresser mes sincères reconnaissances aux personnes ci-dessous

A vous papa KEMBO BASILE pour votre amour envers moi durant tout le cursus scolaire et académique de m'avoir supporté financièrement que Dieu vous bénisse.

Raison pour laquelle notre regard va vers nos autorités académiques pour avoir bien voulu guider tout au long de notre parcours afin que nous devenions ce que nous sommes aujourd'hui ;

Au Directeur du présent travail, en la personne de Monsieur le Professeur LWAMBA BALIMWACHA Jules, en dépit de vos multiples occupations et de votre responsabilité, as bien voulu nous diriger avec patience et compétence dans l'aboutissement de cette oeuvre, nous déclarons tout simplement l'expression de nos gratitudes.

A vous Ingénieur LUKOZI KALENGA Thomas pour la lourde tâche de m'avoir encadré.

A tous les enseignants de la faculté des sciences agronomiques dont la Professeure Cuma mushagalusha Fidel, les Chefs de Travaux KABOZA Enock, KALILO André, KUMWIMBA Ruddy et BAMBA Arcel sans oublier les chers Assistants BARUANI Didier, KASONGO Aline, MWEHU Eddy, UMBA MWILIMBWE Dano, et KIMWEMWE Paul pour votre sacrifice ayant permis que nous soyons c'est que nous sommes scientifiquement, les chargés de cours, PAUL KABWEMA, KATABE, LWAMBA LULU Joseph.

V

A vous collègues avec qui nous avons eu à partager l'ambiance estudiantine, pour tout estimée que nous avons envers vous, nous vous exhortons de nous excuser, car nous ne saurons pas ici citer les noms de tout un chacun. A vous MUNGWA NKONKWA MULINDA NGABO geurchom, NDUWA ISMAEL, KYEMBE MALOBA, NYEMBO AUGUSTIN, KADIAMBA JUNIOR, MANGAZA YUMBA, BELANGANAY TRESOR, BANZA KYUNGU.

A vous chers serviteurs de Dieu pour vos assistances spirictuel pasteur BAUDOUIN MUPWALA, PAPA PELERIN, FRERE DELIVRANCE, FR ARAS,FR KABIKA BAGALWA, DR ETIENNE,PAPA WILY KILONGE

Nos vibrants remerciements s'en vont également à tous ceux qui nous ont été chers : Nous vous Remercions à travers ces quelques lignes pour votre humble compagnie durant notre vie estudiantine.

MUZINGA TAMBWE héritier

VI

Resumé

Cette étude a comme objectif d'évaluer l'effet des niveaux protéiques dans l'aliment sur les performances de croissance et économique des poussins de race locale (Gallus domestticus L.).

Pour y parvenir, 24 poussins de race locale âgés de deux semaines et de poids moyen initial de 75,61#177;9,81 g, ont constitué le matériel biologique, logés dans des cages de 4 m de long, 1 m de large et 1 m de hauteur, repartis en 4 lots correspondant aux 4 niveaux proteiques : R1 (18 % PB), R2 (20 % PB), R3(22% PB) et R4 (24% PB), puits chaque lot divisé en 2 blocs de 3 individus, l'essai a été réalisé pendant une période de quatre semaines, les paramètres zootechniques et économique ont été analysés avec le test d'ANOVA, les résultats ont montré des différences hautement significatives entre les différents niveaux protéiques sur les différents paramètres.

Le gain de poids quotidien était meilleur avec l'aliment contenant 22 % de proteine brute soit R3 , la valeur observée chez les poussins nourris avec l'aliment contenant 22 % de proteine soit R3 était de 9,94#177;0,61 g, suivi de R1 (7,45#177;0,95 g) R4 (7,30#177;0,58g), R2 (7,28#177;0,55 g).

Quant à l'indice de consommation était meilleur avec l'aliment contenant 22% de proteine soit R3 , la valeur observée chez les poussins nourris avec l'aliment contenant 22 % de proteine brute soit R3 (1,92#177;0,12), suivi de R4 (2,32#177;0,17) ; R2 (2,615#177;0,19), R1 (3,12#177;0,40).

Le coût alimentaire de kilogramme de croit inferieur a eté obsevé chez les poussins nouris avec l'aliment contenant 22 % de proteine brute soit R3 (4156,56#177;263,99 Fc). Suivi des autres rations de R2 (5197, 92 #177; 393,07 Fc) , R4 (5362,96 #177; 403,9 Fc) et R1 (5800 #177; 757,7 Fc).

Pour ce faire, dans ce contexte de cet essai, l'aliment contenant 22 % de protéines brutes pourraient être utilisées pour alimenter les poussins (Gallus domesticus L.) en phase de demarrage.

Mots-clés : croissance, protéine, poule, Kalemie.

VII

Abstract

This study aims to evaluate the effect of protein levels in feed on the growth and economic performance of local breed chicks (Gallus domestticus L.).

To achieve this, 24 two-week-old local breed chicks with an initial average weight of 75.61 #177; 9.81 g constituted the biological material, housed in cages 4 m long, 1 m wide and 1 m wide. m in height, divided into 4 lots corresponding to the 4 protein levels: R1 (18% PB), R2 (20% PB), R3 (22% PB) and R4 (24% PB), well each lot divided into 2 blocks of 3 individuals, the trial was carried out over a period of four weeks, the zootechnical and economic parameters were analyzed with the ANOVA test, the results showed highly significant differences between the different protein levels on the different parameters.

Daily weight gain was better with feed containing 22% crude protein, i.e. R3, the value observed in chicks fed with feed containing 22% protein, i.e. R3 was 9.94 #177; 0.61 g, followed by of R1 (7.45#177;0.95g) R4 (7.30#177;0.58g), R2 (7.28#177;0.55g).

As for the index of consumption was better with the feed containing 22% of protein or R3, the value observed in the chicks fed with the feed containing 22% of crude protein or R3 (1.92 #177; 0.12), followed by R4 (2.32#177;0.17); R2 (2.615#177;0.19), R1 (3.12#177;0.40).

The lower food cost per kilogram was observed in chicks fed with food containing 22% crude protein, i.e. R3 (4156.56#177;263.99 Fc). Followed by the other rations of R2 (5197.92 #177; 393.07 Fc), R4 (5362.96 #177; 403.9 Fc) and R1 (5800 #177; 757.7 Fc).

To do this, in this context of this trial, feed containing 22% crude protein could be used to feed chicks (Gallus domesticus L.) in the start-up phase.

Keywords: growth, protein, hen, Kalemie.

VIII

Plan sommaire

In Memorium I

Epigraphe II

Dédicace III

Resumé VI

Abstract$ VII

Plan sommaire VIII

Liste des figures et tableaux X

Liste des abreviations XI

Introduction - 1 -

Chapitre 1. Généralités sur l'élevage des poules - 3 -

1.1. Caractère et position systématiques de la poule domestique - 3 -

1.1.1. Position systématique de la poule - 4 -

1.2. Origine et domestication - 4 -

1.2.1. Origine - 4 -

1.2.2. Domestication de la poule - 5 -

1.3. Contexte socio-économique de l'élevage des poules locales - 6 -

1.3.1. Contexte zootechnique des poules locales - 6 -

1.5. Alimentation de la poule - 11 -

1.5.1. Caractéristiques générales de l'alimentation - 11 -

1.5.1.1. Besoins nutritionnels des poules - 12 -

1.5.1.2. Besoins en énergie - 12 -

1.6. Pathologies 15

1.6.1. Maladies infectieuses 15

1.6.2. Maladies Parasitaires 19

1.6.3. Maladies non infectieuses 20

2.1. Milieu 22

IX

2.1.1. Site et période d'étude 22

2.1.2. Climat 23

2.2. Matériels 23

2.2.1. Matériel biologique 23

2.2.2. Autres matériels 24

2.3. Méthodes 24

2.3.1. Origine et composition des rations alimentaires 24

2.3.2. Analyses et traitements statistiques 28

Chapitre 3. Résultats 30

3.1. Les Parametres zootechniques 30

3.1.1.2. Gain en poids quotidien G.M.Q (g) 31

3.1.1.4. Indice de consommation 31

3.1.2. Evolution ponderale des poussins 32

3.2. Les paramètres économiques 33

3.2.1. Coût alimentaire du kg de croît 33

Chapitre 4. Discussion 34

Conclusion et perspectives 36

Références bibliographiques 37

X

Liste des figures et tableaux

Figure 1. Localisation du site expérimental. 22

Figure 2. Poussins (Gallus domesticus L). 23

Figure 3. La balance électronique 24

Figure 4. Schéma du dispositif expérimental 26

Figure 5.l'image de l'essai 27

Figure 6. Evolution pondérale de poussins au cours de l'essai. 32

Tableau 1. Description systematique de la poule. ( Singhapol, 2003). - 4 -

Tableau 2.Besoins nutritionnels des poules. (Jean F. D. et Brigitte A., 1997). 14

Tableau 3.Causes et exemples de maladies de la volaille (FAQ, 2004). 15

Tableau 4. Composition brute des 4 rations expérimentales (R1, R2, R3 et R4). 25

Tableau 5. Le prix d'un kg de chaque ingrédien 25

Tableau 6. Prophylaxie médicale suivie au cours de l'expérimentation 27

Tableau 7. Performances zootechniques et économiques de régimes alimentaires

expérimentaux. 30

XI

Liste des abreviations

TM : Tonnes métriques

AAE : Acide aminé essentiel

AANE : Acides aminés non essentiels

MNc : Maladie de Newcastle

PPLO : Pleuro- pneumonia like organisms

CMV : Concentrés-minéraux-vitaminiques

Kcal/kg : kilocalorie par kilogramme

R : Ration

PB : protéine brute

GPM : gain de poids moyen,

CAQ, : consommation alimentaire individuelle quotidienne

IC : l'indice de Consommation

CA : le coût alimentaire

TCA : Taux de conversion alimentaire

FC = franc congolais

% :pourcentage

- 1 -

Introduction

La poule locale est généralement considérée comme l'oiseau le plus domestiqué dans les zones rurales. Il représente 70% des effectifs de volailles et provient du secteur familial. Son élevage occupe une place socioéconomique particulière au sein des populations et est pratiqué tant en milieu rural qu'urbain (MIRAIT, 2013).

L'aviculture familiale représente pour ces populations un moyen d'épargne et une source de revenus, Ainsi elle permet de lutter contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire des populations rurales en particulier chez les femmes et enfants qui en ont la garde (FAO, 2015).

Les principales contraintes de ce système, qui sont d'ordre pathologique et alimentaire, entrainent une faible productivité numérique et pondérale.

En effet, pour se nourrir, les poules divaguent à longueur de journée à travers les concessions et les champs. Quelques éleveurs apportent des compléments sous forme de grains de maïs, d'insectes (termites) et des restes de nourriture ( FAO, 2015).

Toutefois, la disponibilité de ces aliments en quantités suffisantes n'est pas toujours assurée. De plus, les rations constituées ne sont pas équilibrées. Pourtant, des travaux (Sonaiya, 1995 ; Sarkar et Bell, 2006). ont montré qu'une complémentation alimentaire équilibrée aide à maximiser les performances de ponte, de croissance et la productivité des poules locales. Tout ceci démontre que l'alimentation est un facteur déterminant pour la productivité De la poule locale (Raphaël et al., 2015).

Par ailleurs, le coût élevé des aliments commerciaux formulés pour des animaux à hautes performances génétiques, limite leur utilisation en milieu rural à cause du coût élevé des intrants. Il devient donc impératif de réduire le coût des aliments par la recherche et la valorisation de matières premières locales, disponibles et bon marché puis de la réalisation de ration adaptée aux besoins des poulets locaux. La poule locale qui constitue une importante source de revenu pour les paysans (Mufwaya et Kiatoko, 2016). intervient aussi dans plusieurs sacrifices rituels et cérémonies religieuses comme les mariages et les baptêmes (ITofman, 2000 ; Sonaiya et Swan, 2004 ; Kondombo, 2005). En dépit de ces fortes contributions apparentes, force est de constater que les volailles de race locale connaissent une faible productivité. Cette situation s'explique par les nombreuses contraintes auxquelles l'aviculture traditionnelle fait face : mauvais suivi sanitaire, logement précaire, mauvaise conduite alimentaire. Les actions d'amélioration se sont plus concentrées sur la lutte contre la maladie de Newcastle considérée

- 2 -

comme la principale cause de mortalité, l'amélioration de l'habitat, l'amélioration génétique ; l'alimentation étant presque ignorée (Raphaël et al., 2015).

En effet, très peu d'actions ont été menées en vue de faire adopter ou de rendre disponibles les aliments complets pour volailles locales. Les volailles s'alimentent généralement de déchets ménagers (Mufwaya et Kiatoko, 2016).

Pour y parvenir une expérimentation a été menée en vue d'évaluer l'effet des niveaux protéiques sur la croissance des poules locales (Gallus domesticus L.) à Kalemie.

L'objectif général de ce travail est de rechercher une voie alternative d'amélioration de l'alimentation et de la productivité des poules locales à Kalemie en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire.

De façon spécifique, il s'agira d'évaluer l'effet du niveau protéique sur la croissance optimale des poules locales, évaluer le coût alimentaire en fonction de kilogramme de croit, nous sommes partis des hypothèses selon lesquelles, l'un des niveaux protéiques induirait des performances de croissances élevées que les autres, l'un des niveaux protéiques conduirait à l'obtention d'un coût alimentaire inferieur par rapport aux autres.

Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail comportera quatre chapitres, le premier parlera sur la revue de la littérature, le deuxième sur le milieu, matériel et méthode, le troisième présente les résultats alors que le quatrième chapitre se focalise sur discussion.

- 3 -

Chapitre 1. Généralités sur l'élevage des poules

1.1. Caractère et position systématiques de la poule domestique

L'aviculture traditionnelle souvent appelée aviculture familiale est la production de volailles à petite échelle pratiquée par des ménages utilisant de la main-d'oeuvre familiale et des ressources alimentaires localement disponibles (Sonaiya et Swan, 2004).

L'aviculture traditionnelle dans sa globalité, Est basée sur l'élevage de différentes espèces : l'oie (Anser domesticus L.). Le canard (Anas domesticus L). La pintade (Numida A1eleagris domesticus L.) dindon (Meleagris domesticus) et la poule locale (Gallus Gallus domesticus L). Notre travail concerne la poule locale et de ce fait, nous allons parler exclusivement des races de poules utilisées dans l'aviculture traditionnelle La poule est un oiseau de 1'ordre des galliformes ou gallinacés (Temminck, 1820 cité par : Fouzia Y., 2012) qui regroupe environ 281 espèces d'oiseaux ; réparties en 81 genres et classés selon Sibley et Ahiquist (1990) ; Del Hoyo et al. (2005) en 7 familles : Phasianidae. Numididae, Meleagrididae. Tétraonidae : Mégapodiidae. Cracidae Et Odontophoridae.

L'espèce poule, Gallus Gallus , désigne souvent les deux sexes et par rapport aux caractéristiques spécifiques des femelles ou des mâles. L'espèce est souvent définie par le nom coq ou poule (Fosta, 2008). La poule domestique est une volaille mâle ou femelle de la sous-espèce Gallus· Gallus domesticus L. Les galliformes forment un des groupes d'oiseaux les plus importants pour la société humaine et la recherche (Van T. et Dyke, 2004).

Ce sont des oiseaux terrestres. Non migrateurs à l'exception des espèces de plus petite taille et capables d'effectuer des vols à courte distance. Les pattes sont robustes avec quatre orteils armés d'ongles solides, le pouce repose au sol. Le bec est court et solide. Adapté aux régimes alimentaires, La majorité des espèces présentent un dimorphisme sexuel très marqué en taille ou en apparence. (Romanov et al. (2009). La classification de la poule domestique se présente comme suit :

Le tableau 1 ; ci-dessous présente la position systématique de la poule

- 4 -

1.1.1. Position systématique de la poule

Tableau 1. Description systematique de la poule. ( Singhapol, 2003).

Taxa Position

Règne Animal

Sous-règne Métazoaires

Embranchement Chordés

Classe Vertébrés

Ordre Oiseaux

Or Galliformes

Famille Phasianidés

Genre Gallus

Espèce Gallus domesticus L.

La poule domestique est adaptée à la vie terrestre comme tous les gallinacés, elle se caractérise par un corps trapu, un sternum très développé. Des membres abdominaux solidement musclés et des ailes courtes et arrondies. La tête est ornementée par la crête. Les barbillons, les oreillons et souvent par une huppe de plumes colorées. Le bec est court et épais, souvent un peu recourbé, Le corps est recouvert de plumes et les pattes d'écailles ; celles-ci se terminent par quatre doigts dont trois sont en avant et un vers arrière Au niveau du tarse se trouve l'éperon ou l'ergot qui est bien développé chez le coq adulte (Diop, 1982).

Le dimorphisme sexuel est bien marqué, Le coq généralement est plus volumineux que la poule., il se distingue par la crête et les barbillons plus développés et de couleur rouge vif. Par son plumage et sa queue en panache de plumes ainsi que par son cri (Fournier, 2005).

1.2. Origine et domestication

1.2.1. Origine

Le doute persiste toujours quant à l'origine de la poule domestique. Ainsi depuis longtemps Deux théories ont été émises à ce sujet, La première affirme que la poule domestique descend d'un unique ancêtre sauvage ; tandis que pour la deuxième hypothèse elle aurait plusieurs ancêtres. La première hypothèse est la théorie mono phylogénétique. Selon elle, l'unique ancêtre Sauvage serait Gallus Gallus, l'espèce domestique étant désignée sous le même nom. Cette théorie est basée sur les observations de Darwin qui aurait remarqué que la poule Domestique ne s'accouplait librement qu'avec Gallus gallus. Les descendants étant fertiles ;

- 5 -

tandis que 1'accouplement Gallus avec les autres espèces sauvages donnait une descendance stérile. D'autre part, le croisement de races modernes de poule domestique donne toujours des sujets Ressemblant à Gallus (Ngoupayou, 1990).

La deuxième théorie, dite poly phylogénétique. Attribue l'origine de la poule domestique à Plusieurs espèces sauvages. L'espèce domestique est alors dénommée Gallus domesticus. D'après les tenants de cette deuxième théorie, bien que la poule domestique ressemble le plus à la poule de jungle rouge, elle a hérité de certaines caractéristiques des autres espèces sauvages (Ngoupayou, 1990).

Les données Récentes en génétique moléculaire (Liu et al., 2006). Ont tendence à favoriser l'hypothèse de l'origine polyphylétique. En appliquant au moins trois grandes zones de domestication à travers l'Asie du Sud et du Sud-Est et les sous-espèces Gallus Gallus Gallus, Gallus Gallus jabouillei et Gallus Gallus spadiceus.

D'après Harrison (1978) Il y a plus d'un million d'années, le genre Gallus était probablement constitué d'une seule population s'étendant sur tout l e continent eurasien. Pendant les périodes de glaciation. Le genre Gallus se serait trouvé divisé en trois groupes : le groupe méditerranéen ou moyen-oriental. Le groupe indien et celui d'Asie de l'Est. Seul le groupe indien aurait survécu et évoluer pour donner naissance aux quatres especes actuellement reconnues :

y' Gallus gallus ou G. bankiva ou G. jèrrugineus : coq rouge de jungle (Linnaeus 1758 cité par Fouzia Y., 2012) ;

y' Gallus lafalettei : coq tacheté de Ceylan (Lesson, 1831 cité par Fouzi Y., 2012) ; y' Gallus varius ou G., furcatus : coq vert de jungle (Shaw et Nodder, 1798 cité par Fouzia Y., 2012) ;

y' Gallus sonnerali : poule de jungle (Shaw et Nodder, 1798 cité par Fouzia Y., 2012) ;

Actuellement, six sous-espèces sont reconnues (Linnaeus. 1758 cité par Fouzia Y., 2012 ; Crawford, 2003) :G.g. Gallus, G. g. spadiceus, G. g. jabouillei, G. g. murghi, G. g. hankiva , G. g. domesticus L.

1.2.2. Domestication de la poule

La domestication de la poule a eu lieu vers 2500 - 2100 av. J.-C.en Inde, plus précisément dans l'actuel Pakistan où très tôt elle a été utilisée à des fins sportives. Son passage

La poule locale est adaptée aux climats tropicaux. Résistante aux Maladies, elle se débrouille pour trouver la nourriture et fait face à tous les accidents D'écrasement de vol. De

- 6 -

en Iran s'est réalisé vers 535 av. J.-C. à la suite de l'invasion de l'Inde par les perses (Crawford, 2003).

L'introduction des poules en Afrique n'est pas très documentée alors que sa production prend racine des pratiques traditionnelles anciennes. Elle constitue l'espèce domestique la plus élevée en Afrique car les tailles gardent chacune un troupeau de 5 à 20 sujets (Guèye, 1997).

En Egypte, la poule serait introduite en deux vagues. Les peintures n1urales

découvertes en Egypte ont pern1is de localiser la présence de la poule vers 1450 av J.-C. Elle aurait eu lieu à la faveur des échanges commerciaux qui existaient entre l'Asie et I `Egypte (Crawford, 2003).

Toutefois, la véritable colonisation de l'Egypte par cette espèce ne s'est réalisée qu'après le déclin de l'empire, vers 600 av. J.-C. sous la double influence perse et grecque. De là, elle s'est étendue au reste du continent suivant une trajectoire mal élucidée (Crawford, 2003). Sa diffusion s'est effectuée graduellement. Allant de l`Est à l'Ouest et a fini par couvrir le globe. La vitesse de diffusion a été estinmée à 1,5 à 3 Km par an de 1 `Asie à 1' Europe (Zeuner, 1963 cité par Crawford, 2003).

Puis, des restes squelettiques indiquent de nouveau sa présence en Egypte en 332 avant J-C, tandis que les recherches récentes en Afrique Subsaharienne situent la présence des poules en Afrique au 5èrne siècle de notre ère ( MacDonald. et Edwards, 1993). Bien avant l'arrivée des européens. Il a notamment été suggéré que les poules présentes en Afrique ont des origines indiennes, liées au développement précoce des échanges commerciaux entre l'Inde et l'Afrique de l'Est (Carter. 1971) cité par Crawford (1990).

1.3. Contexte socio-économique de l'élevage des poules locales

1.3.1. Contexte zootechnique des poules locales

La poule locale est une volaille de petite taille dont le poids à l'âge adulte dépasse rarement 1 kg chez la femelle et 1,5 kg chez le mâle. La tête est forte, assez large avec un bec court et solide et les pattes sont comtes.Le phénotype des divers sujets présente une combinaison très variée des caractères extérieurs qui reflète une reproduction libre des géniteurs et un métissage désordonné (Crawford, 1990).

- 7 -

rapace, etc... Elle est une bonne couveuse et une mère remarquable car elle élève ses poussins pendant 4 à 6 semaines avant de les abandonner et de se remettre à pondre (Lukusa, 2007).

La poule caquette. Notamment, pour appeler ses petits. Les poules domestiques sont des animaux sociaux qui. Quand cela leur est permis. Forment une structure sociale cohérente et communiquent par des appels (au moins 30 cris différents qui sont exprimés notamment au moment de la ponte. Du danger ou de la peur ou de la satisfaction), des contacts (la position de leur corps et de leur queue) et des manifestations visuelles. L'établissement de la structure sociale se fait par des comportements associatifs, une adaptation sociale et des comportements agonistes : attaque, fuite, éloignement et soumission (Lukusa, 2007).

La poule domestique a concervée des comportements cour quand les 2 sexes sont représentés dans un même groupe, de confort et de toilletage (lissage, redressement et l'ébouriffage des plumes, étirement des ailes et bain de poussière), d'immobilité, de cris d'alerte, de tentatives soudaines de fuite de fuite au danger (prédateurs) et. Si elle est capturée, le fait de se débattre et de crier. La poule pond 50 à 80 oeufs/ans pesant 35-40 g/oeuf avec plus ou moins 15 jours de ponte et 21 jours d'incubation. Son rendement à l'abattage est faible (45 à 50%) avec chair très savoureuse. (Lukusa, 2007).

Du point de vue organoleptique De nombreuses souches et races exotiques introduites dans les pays en développement expriment avec les populations de poules locales une large gamme de performances qui sont fonction soit des conditions d'élevage. Soit du type génétique. Soit de ces deux facteurs réunis. Les travaux qui suivent donnent un aperçu général sur le potentiel de production des différents types génétiques dans le but de situer leurs performances les uns par rapport aux autres en zones tropicales. Ils permettent en plus de formuler des stratégies d'amélioration de la productivité des poules traditionnelles (Lukusa, 2007).

1.3.1.1. Contexte socio-économique de l'élevage des poules locales

L'élevage des volailles occupe une place de choix parmi les nombreuses activités que pratiquent les ménages des pays en voie de développement pour leur survie (Guèye, 2005b).

Plus de 85% des familles rurales d'Afrique Sub-saharienne élèvent une ou plusieurs espèces aviaires et plus de 80 % du cheptel total de volailles en Afrique est élevé dans les systèmes de production traditionnels (Horst. 1990 : Ndegwa et al., 2000).

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Selon les statistiques de FAO (2004) cité par Guèye (2005a) la population humaine mondiale a été estimée à 6 301,5 millions en 2003 dont 4 9719 millions (78,9 %) vivant dans les pays en voie de développent Pendant ce temps les statistiques de l'élevage indiquent que les volailles sont les espèces animales de ferme les plus nombreuses, Selon ces statistiques, ces volailles produisent dans les pays en voie de développement 37.312.917,74 tonnes métriques (TM) de viande de poulet : 2.729.130,78 TM de viande de canard : 2.038.638,70 TM de viande d'oie ; 4.500,1774 TM de viande de dindon : 16.510 de viande de pigeon et d" autres oiseaux : 38.940.955,73 TM d'oeufs de poule 4.816.052,2 TM d'oeufs. Excluant les oeufs de poules.

Par ailleurs, il convient de signaler l'existence des interdits par rapport à l'élevage de certaines espèces avicoles et à la consommation de leurs produits (viande et surtout oeufs). Dans certaines communautés locales de l'Afrique. Les membres de plusieurs communautés africaines sont réticents à élever des canards et à consommer ses productions parce qu'il est Reproché à ces oiseaux d'être sales et de gaspiller les réserves en eau. Au Sénégal, l'élevage de la pintade est considéré par quelques communautés comme étant un signe de pauvreté (Guèye et Bessei. 1995).

A l`ouest du Sénégal. La consommation de la viande de pigeon par des jeunes filles est prohibée Car cette viande pourrait exercer des effets négatifs sur leur virginité et leur future maternité (Guèye et Bessei, 1995).

Les revenus tirés de cette production sont souvent destinés à L'Acquisition des biens de consommation et à toutes sortes de dépenses personnelles et familiales. Les impératifs socioculturels (accuei1 de l'hôte, Dons, Mariages. Baptêmes,Rituels pharmacopée Traditionnelle) constituent également un des motifs essentiels de la production des volailles en Milieu rural (: Mopate et al., 2000 : Gueye, 2003b ; Fotsa et Poné, 2001).

L'autoconsommation. Lorsqu'elle s'effectue, est le plus souvent circonstancielle. En ce sens qu'elle intervient beaucoup plus à l'occasion des événements de grande importance cités ci-dessus y compris le sacrifice aux ancêtres. D'après Doufissa (1987), Ngou Ngoupayou (1995), Teleu N. et Ngatchou (2006).

Les oeufs sont rarement consommés mais sont destinés à l'incubation pour constituer les oiseaux de remplacement. Des observations analogues ont été faites au Bangladesh (et au Tchad (Mopate et al., 2000).

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Pour certains peuples. La poule locale fait partie de l'identité. Voire du ménage. Les coqs constituent les réveils dans certains villages et des alarmes ou vigiles de concession dans d'autres. La poule locale est très recherchée pour sa pigmentation et pour la saveur de sa chair et de ses oeufs (Poné, 2004).

La chair de la poule locale est riche en protéines (42,2 à 46,1 %) avec un faible taux de gras (28,8 à 36 %) Al- Rawi et Al-Athari ( 2002).

La carcasse éviscérée de la poule locale à l'âge adulte est de 64 % pour les mâles et 54o/o pour les femelles au Nigéria (Joseph et al., 1992) et est de 79% pour les mâles et 67% pour les femelles à 25 semaines d'âge au Sénégal (Buldgen et al., 1992).

Gueye (2005) Montre qu'en dehors de la consommation de produits avicoles et d'autres utilisations (cadeaux, dons. etc.). L' aviculture familiale permet aux ménages de faire face à des besoins matériels, à des dépenses ponctuelles. À des obligations sociales (frais de scolarité et fourniture scolaire des enfants, Taxes rurales, Dépenses d'enterrement, Aumônes chez les musulmans, offrandes à J'église. Etc.) Et à des services payants (travaux champêtres. Gardiennage des animaux, etc.). Mukiibi-Muka (1992). rapporte qu'en zone rurale d'Ouganda, la vente de deux poulets permet de payer les frais de scolarité d'un enfant pendant un semestre. Un poulet est l'équivalent d'une barre de savon ou d'un kilogramme du sel ou encore d'un litre de pétrole utilisé pour la cuisson et cinq à huit poules adultes permettent de se procurer une chèvre. Dans certaines localités au Sud du Sénégal deux coqs ou quatre poules adultes peuvent être échangées contre une chèvre Et environ 25 poules adultes peuvent permettre d'obtenir une vache (Gueye. 2003b). A Kibombo dans la province du Maniema en RD Congo. Un coq vaut à un bassin du paddy. En dépit de la faible productivité de la poule locale. Les prix de vente de poules locales sur le marché sont élevés comparés à ceux des poulets sélectionnés (Fotsa et Poné, 2001).

Soulignons que l'aviculture traditionnelle serait financièrement rentable. Puisque les quelques volailles vivantes et oeufs constituent pratiquement un bénéfice net pour les aviculteurs à cause des coûts de production très faibles. En plus de la vente des oiseaux sur pied et de leurs oeufs. D'autres bénéfices sont obtenus de Manière informelle. La volaille traditionnelle transforme les déchets de cuisine en protéines (viande et oeufs) disponibles pour le paysan. Il a été aussi montré que les fientes de poules et les bouses de vaches servent de substrats pour la production d'asticots (Mpoame et al., 2004). Pouvant servir de complément protéinique dans l'alimentation du poulet (Téguia et al., 2002).

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Dans le cas d'asticots, les fientes de poules ont obtenu une productivité plus soutenue et plus importante que la bouse de vaches Mpoame et al., 2004). La fumure organique, à partir de la fiente de poule. Stimule le développement des lombrics dans le sol ces lombrics constituent avec les insectes et les termites des sources de protéines de ces mêmes poulets au cours de la divagation. Aussi, en picorant les jeunes herbes et autres plantes, les poules traditionnelles participent au désherbage de la ferme. L'ensemble de ces travaux démontre que la contribution de la poule locale à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté au bien être des aviculteurs familiaux généralement dotés de peu de ressources est loin d'être sous-estimée. Gueye, 2001).

1.4. Place de la poule dans le monde et en RD Congo

A l'image de l'Homme, la poule, cet oiseau originaire des jungles asiatiques, a conquis le Monde, il y a de cela 3500 ans. A cause de son petit format et la facilité de son transport, la poule a accompagné les Hommes, d'abord dans leurs migrations, ensuite dans les échanges que les populations entretenaient, bien avant notre ère. Selon (Haman, 2010).

On connaît les premières représentations de Gallus gallus chez les Pharaons il y a quelques 3400 ans, mais son introduction en Afrique date du 5ème siècle de notre ère. Beaucoup plus répandue et mieux adaptée que les mammifères d'élevage, la poule est exploitée dans tous les continents. Elle représente un atout certain de sécurité alimentaire, notamment chez les populations d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. En Europe et dans les pays développés, la poule a été à l'origine du développement de véritables filières industrielles de productions avicoles. Ce petit animal a fourni en 2011, dans le monde, 100 Millions de tonnes de viande, soit le tiers de l'ensemble des productions de viandes, et 69 millions de tonnes d'oeufs de consommation. Il représente ainsi le premier secteur des productions animales et se pose donc en vecteur important de la sécurité alimentaire mondiale. D'après les estimations de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), entre 2006 et 2008, 850 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim, soit 15,5% de la population mondiale. Malgré des nobles efforts dans le sens de baisser ce pourcentage, ce dernier ne cesse d'augmenter et retarde ainsi la relance économique des régions pauvres et endettées (Nahimana et al., 2017).

D'où la nécessité de mettre en place des mécanismes de production des aliments et de les rendre disponibles. Ces derniers doivent non seulement être en quantité suffisante mais aussi de bonne qualité nutritive. Les critères de choix d'un aliment sont donc dictés par sa nature

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Dans la ville de Kisangani, située dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC), la population recourt aux oeufs de poule (souvent importés) afin de lutter contre la malnutrition. En effet, le prix de l'oeuf est accessible à toutes les couches de la population et compte tenu de ses valeurs nutritives, il peut être consommé à la place de la viande ou du poisson (Nahimana et al., 2017).

1.5. Alimentation de la poule

L'Alimentation représente entre 45 et 60 % du coût total de la production du poulet de chair. De ce fait, l'alimentation ne vise pas systématiquement à maximiser les critères techniques (indice de consommation, vitesse de croissance, etc.), mais à atteindre un optimum économique qui est fonction du coût des matières premières et du prix de vente du produit (Sonaiya et Swan, 2004).

1.5.1. Caractéristiques générales de l'alimentation

L'alimentation se raisonne à l'échelle d'une bande et non d'un individu. I l faut donc tenir compte de l'hétérogénéité (Drogoul et al., 2013). L'hétérogénéité entre les volailles de la même bande augmente leurs besoins, la connaissance précise de ces derniers est souvent imparfaite, ce qui nécessite de prendre des marges de sécurité L'alimentation apporte à l'animal les matériaux nécessaires à sa structure et à son fonctionnement, permettant le renouvellement de la matière vivante et l'activité des tissus, et en permettant la production de l'énergie, par ses principes immédiats (Keambou et al., 2009).

L'aliment destiné aux oiseaux est généralement un mélange de matière première de diverses origines et de composition complexe , L'aliment doit être donné en quantité suffisante et doit contenir un bon équilibre d'ingrédients (Brah et al., 2019).

Les aliments du commerce peuvent se présenter sous 3 formes différentes : Farine Granulés de différentes tailles ou, Miettes de différentes tailles, Les aliments en granulés ou extrudés sont généralement plus facile à gérer par rapport à l'aliment en farine. D'un point de vue nutritionnel les aliments conditionnés démontrent une amélioration notable en terme de niveau de performance et de croissance par rapport à de l'aliment en farine (Beh et al., 2018).

L'aliment de démarrage du commerce est généralement fourni sous forme de miettes ou de farine. Le mélange de matières les plus et les moins appétences et de minéraux permet de limiter le tri par Les animaux. Les aliments « croissance et finition » sont généralement présentés en miettes ou granulés (Hi et al., 2019).

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1.5.1.1. Besoins nutritionnels des poules

Les poules comme tous les animaux ont besoin de manger et de boire pour vivre. Elles ont besoin d'aliment d'entretien, de croissance et de production. Pour satisfaire leurs besoins, il faut leurs apporter les aliments riches en énergies, protéines, sels minéraux et vitamines (Beh et al., 2018).

1.5.1.2. Besoins en énergie

Les besoins énergétiques pour la croissance comprennent les besoins en énergie pour l'entretien, L'activité et la constitution des tissus corporels nouveaux. Pour obtenir un niveau de croissance suffisamment appréciable, il faut tout d'abord satisfaire les besoins énergétiques pour l'entretien et l'activité de l'oiseau ( Brah et al., 2019).

La valeur énergétique des aliments est généralement basée sur leur teneur en énergie métabolisable (EM) qui ne prend donc pas en compte les éventuelles différences de rendement d'utilisation de l'EM des nutriments pour leur transformation en énergie nette (EN). L'ingéré énergétique journalier dépend évidemment des besoins de l'animal, mais également de la présentation de l'aliment et de sa teneur en énergie. La valeur énergétique d'une ration est l'un des principaux facteurs déterminant l'efficacité de son utilisation. Il faut moins d'aliment pour élever un poulet de chair lorsqu'on utilise des rations à haute énergie plutôt qu'à faible énergie. L'accroissement du niveau énergétique conduit toujours à une amélioration de l'indice de consommation et de la vitesse de croissance (Brah et al., 2019).

1.5.1.3. Besoins en protéines

Les protéines constituent la majeure partie de la viande de poules et les besoins en protéines sont donc importants chez la volaille, De 20% à 25% de la carcasse dégraissée de la volaille sont formés de protéines (Haman, 2010).

On appelle acides aminées, les éléments qui constituent les protéines. Il existe deux grand types d'acides aminés (AA) : « essentiels » (AAE), c'est-à-dire ceux que le métabolisme n'est pas (ou mal) capable de les synthétiser et les acides aminés non essentiels (AANE). Chez le poulet, méthionine, lysine, thréonine, tryptophane, leucine, isoleucine, valine, serine, arginine, histidine et phénylalanine sont essentiels (Badi et al., 2017).

Les oiseaux ont la possibilité, dans une certaine mesure, de transformer certains acides aminés en d'autre acides aminés, mais une douzaine d'entre eux ne peuvent être synthétisés par l'oiseau, qui devra donc les trouver dans sa ration (Fulbert et al., 2010).

Les apports recommandés pour ces acides aminés varient de 1,15 à 1,3 g/100g et 0,65 à 0,75g/100g d'aliment respectivement pour la lysine et la méthionine. La méthionine et la

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Lysine sont des acides aminés limitant du fait qu'elles sont souvent déficitaires dans les matières alimentaires, voire dans la ration (Haman, 2010).

La quantité quotidienne de méthionine et de lysine ingérée influence directement les performances de croissance de l'animal dans la mesure où ces acides aminés servent principalement au dépôt de protéines corporelles. Ainsi, ajuster leur concentration dans l'aliment en fonction du potentiel de croissance des animaux et de leur capacité d'ingestion permet d'optimiser non seulement la croissance mais également l'efficacité alimentaire, Le tableau 2. montre les besoins nutritionnels des poules.

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Tableau 2.Besoins nutritionnels des poules. (Jean F. D. et Brigitte A., 1997).

Parametres

Programme avec trois aliments

Démarrage Poulette Pondeuse

Programme avec trois aliments

Démarrage Croissance Finition

Programme avec deux
aliments

démarrage croissance

1 jour A 8
semaines)

8 à 20
semaines

20 semaines
à la reforme

1 à 15
jours

(15jous à
1mois)

1 Mois à
l'abattage

1Jour à 4
semaine)

4 Semaines

à

l'abattage)

Energie Métabolisable (Kcal)

Protéine Brute(%)

Lysine(%) Méthionine%

Calcium

Phosphore%

Sodium % Matières grasses

Cellulose

2800-2900

18,5- 20

0,4- 0.5

0,3-0,45

0,3

-

2700-2750
15-16
0,7
0,35- 0.45
0 ,8 - 1

-

0,3

-

2650-2800 3000

16-19 22

0,65- 0,85 1,3

0.35 - 0.55 0.75
3.5 - 4,2

- 3à6

- 4

- 4

3150 21,5 1,2 0,7 0,95

4à7

5

5

3200 900-3100

20 0-22

1,15 -1,2

0.65 .4-0,5

0,9 0,9- 1,2

4à8 0,2-0,3

6 -

6 -

900-3100

0,8-1

0,4-0.5

0,8- 1

-

-

15

1.6. Pathologies

1.6.1. Maladies infectieuses

Les Maladies virales Elles sont parmi les plus meurtrières. Elles ne peuvent être traitées mais peuvent être prévenues par des vaccins Les plus importantes sont décrites ci-dessous. Le tableau 3. montre les causes et exemples de maladies de la volaille.(Idriss & Hassan, 1945).

Tableau 3.Causes et exemples de maladies de la volaille (FAO, 2004).

Agents causal Exemples de maladies

Infectieux

Virus Maladie de Newcastle, encéphalomyélite aviaire, variole,
maladie de Marek, Bronchite infectieuse, laryngo-trachéïte infectieuse, maladie de Gumboro (bursite infectieuse), hépatite virale du canard.

Mycoplasmose Maladie respiratoire chronique,

Bactérie Choléra (Pasteurellose), salmonellose, pullorose, typhose,

sinusite infectieuse,

Parasites Externes : puces, poux, tiques.

Internes : nématodes, hémiparasites, cestodes, trématodes,
Protozoaires :coccidiose,

histomonose

Champignons Aspergillose :A.flavis (toxines) A.fumigatus (airsaculite)

Non- Infectieux Déficiences Rachitisme, doigts crochus, encéphalomalacie

Intoxications Empoisonnement par le sel, intoxication alimentaire(botulisme clostridium botilimum et c. perfringens)plantes vénéneuses.

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La Maladie de Newcastle (Ranikhet Disease en Asie) (MNc) Elle se diffuse rapidement via les gouttelettes projetées et transportées dans l'air par la toux ou l'éternuement des sujets infectés. Le virus peut être transporté par les oiseaux sauvages, les oeufs contaminés et l'habillement. Comme la mortalité peut atteindre souvent 100 pour cent chez les jeunes poussins, la MNc représente probablement la contrainte la plus importante au développement de l'aviculture familiale. Les sujets de tous âges peuvent être affectés, quoique les jeunes soient plus susceptibles. La mortalité chez les oiseaux plus âgés est habituellement plus faible, mais la production peut être sévèrement réduite. (FAO, 2004).

La période d'incubation de trois à cinq jours est suivie de somnolence, de toux, d'éternuement et de halètement. L'accélération de la respiration s'accompagne d'un bruit de gargouillis dans la gorge. Habituellement, les signes respiratoires apparaissent les premiers et sont quelquefois suivis de signes nerveux, caractérisés par une torsion du cou, pouvant être accompagnés de l'affaissement des ailes et des pattes. Compte tenu de L'environnement et du degré de résistance des oiseaux, tous les symptômes ne sont pas visibles ou peuvent n'apparaître que sous forme atténuée ou sub-clinique. Certains fermiers ont observé que la torsion du cou n'apparaissait que chez les sujets qui survivent ultérieurement. Une perte précoce de l'appétit provoque une diarrhée verdâtre. La manifestation diagnostique la plus évidente est l'apparition soudaine d'une mortalité très élevée, sans que, souvent, des symptômes aient le temps de se développer. Le diagnostic est difficile à poser à partir des seuls symptômes, car ces derniers, très variés, se retrouvent dans beaucoup d'autres maladies. Le contact permanent avec d'autres espèces d'oiseaux domestiques et sauvages (tels canards et pigeons) qui peuvent véhiculer le virus sans présenter de maladies, (FAO, 2004).

1.5.1.1 Variole aviaire

Elle reste importante dans beaucoup de troupeaux du fait que :

? Le virus peut demeurer vivant dans les croûtes tombées des oiseaux et garder son pouvoir virulent pendant 10 années.

? Les moustiques et autres insectes hématophages peuvent transmettre le virus.

? La maladie est saisonnière et apparaît après la période de reproduction des

moustiques. Elle est enzootique en Papouasie Nouvelle-Guinée, où elle est

significativement importante sur le plan économique. C'est également une

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maladie majeure dans beaucoup d'autres régions tropicales (FAO, 2004). 1.5.1.2. Maladie de Marek

L'infection se manifeste précocement et lorsqu'un oiseau infecté survit, il peut disséminer le virus toute sa vie à partir de la perte de squames cutanées. Les signes cliniques apparaissent chez les jeunes oiseaux en croissance sous forme aiguë de la maladie, caractérisée par une forte mortalité due à des tumeurs viscérales. La forme classique, également accompagnée d'un pic élevé de mortalité, survient chez les oiseaux âgés de 15 semaines jusqu'à l'entrée en ponte. Elle se manifeste par la paralysie des pattes et des ailes. (Nahimana et al., 2017).

1.5.1.3. Maladies cytoplasmiques

Les mycoplasmes, ni bactéries ni virus, sont classifiés comme PPLO (Pleuro- pneumonia like organisms). Ces derniers sont essentiellement associés à la Maladie Respiratoire Chronique, un syndrome complexe causé par Mycoplasma gallisepticum associé à des bactéries (souvent E. coli), des champignons et des virus (souvent celui de la Bronchite infectieuse). Les déficiences nutritionnelles et le manque d'eau représentent d'importants facteurs dans l'épidémiologie de la maladie en troupeaux ruraux. (Nahimana et al., 2017).

1.5.1.4. Maladies bactériennes

a) Choléra aviaire (Pasteurellose)

Il s'agit d'une septicémie contagieuse (causée par Pasteurella Multocida) affectant tous les types de volaille. Souvent transmis par des oiseaux sauvages ou d'autres animaux domestiques, elle se dissémine par contamination de la nourriture ou de l'eau et par le jetage nasal ou oral d'oiseaux infectés. La période d'incubation est de quatre à neuf Jours, mais des accès aigus peuvent apparaître en deux jours. Dans certains cas, les oiseaux meurent dans les quelques heures suivant les premiers signes qui varient suivant la forme de la maladie. La forme respiratoire se caractérise par du halètement, de la toux et des éternuements, tandis que dans la forme septicémique, apparaît une diarrhée avec des fèces humides de couleur grise, jaune ou verte. Dans la forme localisée, les signes sont la paralysie et la flaccidité des articulations des ailes et des pattes. Dans les cas aigus, la tête et la crête virent au rouge sombre ou au pourpre. Si l'infection est localisée à la région des oreilles, une torsion du cou (torticolis) peut quelquefois s'observer ( Guey, 2005).

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b) Pullorose (Diarrhée Blanche)

Maladie transmise par l'oeuf et causée par Salmonella pullorum, elle se transmet pendant l'incubation ou immédiatement après l'éclosion. La diarrhée blanche peut s'observer dès l'âge de trois jours jusqu'à l'âge de plusieurs semaines. Les poussins refusent de manger, tiennent leur tête repliée et leurs ailes pendantes. Ils se blottissent l'un contre l'autre en émettant un pépiement caractéristique. Dans les formes aiguës, la mortalité varie de 20 à 80 pour cent ; elle est d'environ 5 pour cent dans la forme chronique. Dans cette dernière, les signes sont un gonflement marqué de l'articulation du jarret, un développement ralenti du plumage, une perte d'appétit et une dépression générale. une enquête menée en 1984 par (Adesiyun et al.) À Zaria, Nigéria, sur la recherche d'anticorps anti-Pullorum, indiquant une infection antérieure par la bactérie. ( Guey, 2005).

c) Typhose

Causée par Salmonella gallinarum, elle affecte communément les volailles adultes. Lorsqu'elle surgit chez les jeunes oiseaux, les signes sont semblables à ceux de la pullorose. La période d'incubation est de quatre à cinq jours, et deux jours plus tard, les oiseaux deviennent dépressifs et anorexiques. La couleur de la crête et des barbillons passe au rouge sombre ; les fèces deviennent jaunes et les oiseaux laissent tomber la tête avec les yeux clos. Habituellement, les oiseaux affectés meurent entre trois et six jours. Pullorose et Typhose sont répandues en conditions d'élevage en liberté. (FAO , 2004).

Salmonellose aviaire

Infection causée par tout type de Salmonella, autre que S. pullorum ou S. gallinaruim. Dans les pays à systèmes avicoles intensifs, la viande de volaille et les oeufs représentent une source majeure d'infection pour l'homme. L'inverse peut être vrai Quand c'est la volaille qui est infectée par l'homme. Ojeniyi (1984) a rapporté que S. hirschfeldii a été isolé de prélèvements cloacaux chez des volailles ainsi que dans les selles d'un homme adulte dans le même village.

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1.6.2. Maladies Parasitaires

1.6.2.1. Parasites externes (ectoparasites)

Très commun chez les volailles en divagation, ils comprennent :

y' Poux : vivent sur la peau, spécialement autour du cloaque et sous les ailes. Ils causent une irritation qui peut réduire la production. Les espèces de poux communément rencontrées sur la volaille sont : Menacanthus straminens, Lipeurus caponis, Monopon gallinae, Goniodes gigas and Chelopistes meleagride ( Guey, 2005).

y' Acariens : parasite s gênants, Ils se nichent dans les fentes du logement et des perches et sortent seulement pendant la nuit. Ils sucent le sang et diminuent la production d'oeufs. Certains acariens comme Dermanyssus gallinae peuvent transmettre aussi le protozoaire Borrelia qui provoque fièvre, dépression, cyanose et anémie ( Guey, 2005).

y' Tiques : une infestation massive peut causer une anémie sévère et, dans les cas extrêmes, la mort due à la perte de sang. Argas persicus est particulièrement dangereux, car il représente le vecteur de plusieurs parasites du sang, comme les hémoprotozoaires et les microfilaires. En Malaisie, il a été rapporté (Guey, 2005).

1.6.2.2. Parasites internes (endoparasites)

Les plus importants sont :

y' Helminthes : ils sont communs chez la volaille en divagation, spécialement les nématodes et les cestodes, les vers représentaient une cause essentielle de la faible production d'oeufs chez la volaille en liberté en Ouganda ; les plus communément trouvés étaient Ascaridia galli (ver rond), Heterakis gallinae (ver du coecum), Syngamus trachae (ver de la trachée) et Raillientina spp. Ver plat. (Guey, 2005).

y' Protozoaires : les plus pathogènes sont les différentes espèces d'Eimeria tenella et E.necatrix responsables de coccidioses. Celles-ci représentent des maladies parasitaires communes chez la volaille en divagation.

y' Elles affectent surtout les jeunes oiseaux et les signes les plus apparents sont l'émaciation, la soif, l'apathie, un plumage ébouriffé, des matières fécales sanguinolentes, et un blotissement des oiseaux les uns contre les autres. Des enquêtes conduites en Asie du Sud

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- Est et en Afrique de l'Est ont démontré que respectivement 73 et 47 pour cent des oiseaux, présentaient des échantillons fécaux porteurs d'E i m e r i a spp. ( Guey, 2005).

? La présence de coccidies dans les échantillons fécaux indique une infection, mais non nécessairement une maladie clinique. Tout comme les anticorps présents dans le sang, cela peut indiquer un certain degré d'immunité. Un traitement ne s'impose donc pas, sous peine de rompre celle-ci. (Guey, 2005).

1.6.3. Maladies fongiques

1.6.3.1. Mycotoxicoses

Aspergillus flavus se développe communément sur des aliments stockés dont la teneur en humidité dépasse onze pour cent, spécialement les céréales (maïs) et les farines de tourteaux (arachide). L'aflatoxine est la toxine spécifique produite par A.flavus. La toxine peut subsister même si tous les signes de moisissure ont disparu. Les canards sont plus sensibles, la dose léthale dans la nourriture d'un pour un million (ppm) alors que le poulet peut tolérer jusqu'à 4ppm. Dans les formes aiguës de la maladie, la mortalité peut s'élever jusqu'à 50 pour cent. Les autres effets secondaires incluent une croissance ralentie chez les jeunes sujets et une ponte réduite chez les poules Guey, 2005).

1.6.3.2. Aspergillose

La maladie s'appelle également aérosaculite. Le champignon Aspergillus fumigatus provoque la maladie en se développant dans les poumons et les sacs aériens. Il prospère dans les litières ou dans la nourriture humide. Les oiseaux peuvent inhaler les spores, qui se développent en lésions aisément visibles sous forme de nodules verts ou jaunes qui vont envahir complètement les poumons. (FAO, 2004).

1.6.3. Maladies non infectieuses

1.6.3.1. Déficiences

La santé de la volaille est également affectée par des facteurs nutritionnels et environnementaux, tels une alimentation déficiente soit en quantité, soit en qualité. Une mortalité élevée chez les poussins pendant les premiers jours ou les premières semaines après l'éclosion peut être due à un manque d'eau ou d'aliment. Chez les adultes, une mortalité élevée peut être provoquée par des problèmes nutritionnels, comme une carence en sel. Des déficiences et déséquilibres en énergie et protéines peuvent survenir lorsque les aliments contiennent des

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quantités insuffisantes de ces nutriments, ce qui entraîne une croissance ralentie chez les jeunes sujets, une chute dans la quantité d'oeufs produits ainsi qu'une diminution du poids de l'oeuf chez les poules pondeuses. Des déficits en minéraux et vitamines peuvent entraîner une croissance ralentie, une production faible ou la mort. Le manque de vitamine D provoque le rachitisme (déformation des os) chez les poussins et, combiné à un déficit en calcium, chez les sujets de tout âge. Un manque de manganèse entraîne des déformations des pattes chez les poulets. (Guey, 2005).

1.6.3.2. Intoxications

Un excédent de certains nutriments, spécialement de minéraux, peut causer des problèmes. Trop de sel commun (NaCl) par exemple induit des déformations de la coquille de l'oeuf et une augmentation de la consommation d'eau ; si l'eau de boisson est insuffisante - comme c'est souvent le cas chez les volailles en liberté, des signes d'intoxications peuvent apparaître. Un accès libre à une alimentation riche en hydrates de carbone et pauvre en graisse, combiné à un manque d'exercice, une température élevée, et un stress, peut causer le syndrome du foie gras, conduisant à une mortalité élevée. L'ingestion de parties de plantes toxiques telles que feuilles, graines et sève, représente un risque commun pour les oiseaux en divagation. (Guey, 2005).

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