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Inventaire phytosanitaire de 5 variétés de pomme de terre (solanum tuberosun l.) cultivées dans la commune de Ouassa Péhunco au Bénin


par Aimé AGBIZOUNON
Université d’Abomey-Calavi - Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA)/FSA/RPPC 2014
  

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4.6.2 Diversité pathologique

La prospection sur ceratins sites de production de pomme de terre à Ouassa-Péhunco, nous révèle entre autre la mosaïque, le flétrissement bactérien, l'enroulement de feuilles, l'alternariose causée par Alternaria solani (Sorauer) et le mildiou dont l'agent causal est le Phytophthora infestans (Mont.) de Bary. Parmi elles, deux sont les plus citées dans la littérature il s'agit principalement, du mildiou et le flétrissement bactérien. Elles ont été confirmées par les travaux effectués par Dossou et al. (2003) dans l'Alibori et Dossou et Worou-Seko (2010) dans Ouassa-Péhunco, comme les principales maladies de la pomme de terre en végétation. Lindner et al. (2012) ont pu isoler à partir des tubercules collectés à Péhunco le Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus (Spieck. et Kott.) responsable de la maladie du flétrissement bactérien, qui est une maladie systémique. Selon Deumier et al. (2004) ces maladies sont qualifiées de maladies dangereuses vu leur effet sur le rendement et la qualité des produits de récolte.

Les maladies peuvent attaquer toutes les variétés quel que soit leur niveau de tolérance, cependant, il existe des variétés moins sensibles que d'autres. En effet, sur les cinq variétés Sahel, Spunta, Atlas, Daifla et Nicola, le flétrissement et l'enroulement n'ont pas d'effets significatifs, néanmoins la variété Spunta a été très sensible à la maladie de l'enroulement par rapport à la variété Daifla. Des résultats similaires avaient été observés par Ferjaoui en (2010) qui après avoir testé plusieurs variétés contre le mildiou constate que la variété Spunta et bien d'autres se sont révélées sensibles par rapport aux variétés Derby et Voyager.

Répandu dans le monde entier, le mildiou est le principal ennemi des cultures de pomme de terre, et fut responsable de la grande famine européenne des années 1840 qui frappa particulièrement l'Irlande et la région écossaise des Highlands (Solar, 1997). Cette espèce affecte également les cultures de tomates et d'autres Solanaceae (Sudeep, 2009).

Le vent favorise la dispersion des sporanges sur plusieurs centaines de mètres, voire davantage. Souvent, une ou quelques semaines plus tard, les potagers, les repousses sauvages et les parcelles de production montrent des symptômes également (Ducattillon et al., 2006). Pendant que les variétés Daifla et Nicola ont présenté moins de symptôme au mildiou, Sahel, Atlas et Spunta se révèlent sensibles à des degrés divers. Les mêmes constats ont été faits par plusieurs auteurs tels que Duvauchelle et Andrivon (2007) ; Bruyère (2006) ; Andrivon et al. (2004) ; Culiez et al. (2003).

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En effet, ces différents auteurs après des tests effectués sur différents cultivars de pomme de terre ont fini par conclure que la sensibilité des variétés par rapport au mildiou du feuillage est variable lorsque les conditions climatiques sont favorables.

Une comparaison faite au niveau des deux sites révèle que le site de Tonri a été moins infesté que celui de Bokossi ce qui se pourrait justifier par le fait que sur les cinq variétés, trois y conviennent alors qu'à Bokossi, deux variétés seulement y conviennent. Ce taux d'infestation élevé de Bokossi pourrait s'expliquer par le non-respect scrupuleux des techniques culturales (méthodes de fragmentation des semences, les périodes d'irrigation, l'association des cultures d'oignon à proximité des champs de pomme de terre), les sources d'eau pour l'irrigation et le sol sur lequel la culture est faite. Pour confirmer ces hypothèses des échantillons de sols et d'eaux ont été prélevés et envoyés en Allemagne pour des analyses complémentaires.

L'isolement de pathogènes à partir des tubercules pourris nous a révélé rien que des champignons dont certains comme Fusarium sp. avaient été identifiés comme agents responsables de pourriture sèche des tubercules de pomme de terre (Hide et al., 1992 ; Hanson et Loria, 1995). Le taux important (près de 100%) de champignon identifié dans cette étude concorde avec le résultat observé par Kebe et al. (2009) qui ont isolé jusqu'à 66,31% de champignons contre 33,04% de bactéries lors d'isolements réalisés sur les cabosses du cacaoyer. Tous ces champignons ne sont pas tous pathogènes et peuvent être utilisés pour différents buts. Pendant que Rhizopus nigricans a la possibilité d'interagir avec les composés flavonoïdes des plantes ; bien que n'étant pas un agent pathogène des plantes, Trichoderma sp. est utilisé comme un agent de lutte biologique suivant différentes modes d'actions dont l'antibiose, la compétition et le parasitisme.

Il a été constaté dans notre étude que ces champignons isolés sur PDA croissent en fonction de l'évolution de la duréee. Le même constat avait été fait par Kodjo (2012) lors de la culture sur PDA des mycéliums du pathogène responsable de l'anthracnose du manioc. Nous avons remarqué que Macrophomina phaseolina, a la vitesse de croissance mycélienne la plus élevée par rapport aux autres champignons comme Trichoderma sp. ce qui est différent de ce qu'avaient obtenu Kebe et al., (2009) qui signalent que Trichoderma sp. par sa croissance mycélienne plus rapide en trois jours a rempli la boîte de pétri de 90 mm de diamètre en inhibant complètement le développement de Phytophthora palmivora suite aux tests de confrontation directe réalisés in vitro, entre les isolats de Trichoderma sp., et de Phytophthora palmivora.

Selon Bandamaravuri et al. (2007) Macrophomina phaseolina dans les conditions favorables, provoque de nombreuses maladies comme la fonte des semis, la pourriture du collet, la

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pourriture de la tige, et la pourriture des tubercules sur plusieurs cultures économiquement importantes.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci