WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au Maroc : Une analyse par un modèle d'optimisation spatiale

( Télécharger le fichier original )
par Bouba HOUSSEINI
Institut National de Statistique et d'Economie Appliquée(INSEA) de Rabat - Maroc - Ingénieur d'Etat 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2. Contexte économique du Maroc

Après le Programme d'Ajustement Structurel mené dans les années 80 du siècle dernier pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques qui ont frappé son économie, le Maroc a pu maintenir une relative stabilité de son cadre macroéconomique. L'inflation a été maintenue au dessous des 2% du PIB. Le déficit budgétaire, alourdi par le niveau élevé de la masse salariale et les dépenses de subventions de produits de base, est quand même resté à un niveau bas qui avoisine les 3,6% du PIB. Le compte courant a cependant dégagé un excédent

de l'ordre de 2,4% du PIB.

Le taux de croissance du PIB, qui à peine atteint les 3%, reste insuffisant pour favoriser un réel développement économique et social. Ceci étant donné que le PIB marocain dépend fortement des secteurs à faible valeur ajoutée. L'agriculture, qui dépend fortement des conditions climatiques représente 15% du PIB et le secteur industriel ne contribue que d'environ 18%.

Par ailleurs, cette évolution du PIB reste inférieure à celle de la population active qui s'accentue notamment avec l'arrivée de la femme sur le marché. Ce qui n'a pas permis de générer plus d'emploi et d'absorber le chômage élevé qui avoisine les 10% de la population active. Ce taux est plus élevé en milieu urbain (18,4%,), chez les jeunes âgés de 15 à 25 ans (15,4%) et chez les diplômés de l'enseignement supérieur (26,9%).

Au niveau des relations internationales, le Maroc a signé plusieurs accords de libre échange avec un certain nombre de pays : l'Union Européenne, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, la Turquie et récemment les Etats Unies d'Amérique. A cet effet, il était nécessaire d'entamer des reformes institutionnelles, juridiques et structurelles pour améliorer la compétitivité qu'exige cette ouverture économique. D'où les multiples programmes de mise à niveau de l'économie qu'entreprend actuellement le Maroc notamment le plan Emergence du Ministère de l'Industrie.

Malgré cette libéralisation des échanges extérieurs, les exportations marocaines n'en

ont pas profité. Leur rythme de croissance annuel s'est ralenti pendant ces dernières années, il

est passé de 14,8% dans la période 1983-1992 à 7,2% pendant la période 1993-2001. Cela est

dû essentiellement à la baisse des exportations des produits alimentaires et des phosphates

et ses dérivées. Les importations par contre, avec la baisse des droits de douane, connaissent une augmentation continue, qui s'accentue avec l'accroissement de la facture énergétique. En effet, l'énergie et les importations céréalières absorbent eux seules le tiers des recettes des exportations. Conséquemment, le taux de couverture des importations par les exportations ne dépasse pas les 70%, ainsi, le déficit commercial dépasse les 11% du PIB. Malgré ce déficit

commercial, la balance des paiements marocaine a enregistré un excédent pendant la période

2000-2004, qui est essentiellement alimentée par les recettes touristiques et les transferts des

Marocains Résidents à l'Etrangers (MRE).

Suite à l'amélioration de l'environnement juridique et réglementaire des affaires et grâce aux efforts que l'Etat fournit pour stimuler l'investissement, le taux d'investissement s'est nettement amélioré ces dernières années ; passant de 19% en 1996 à plus de 22% dans

les années 2000. Cependant, il reste insuffisant pour relancer la machine économique. En effet, les investissements de l'Etat en matière d'infrastructure ne se sont pas accompagnés

par la contribution du secteur privé national ou étranger. La contribution des investissements directs étrangers ne dépasse pas les 10% de la formation brut du capital fixe.

Dorénavant, le Maroc devrait porter plus d'attention sur la reconversion de son économie vers les activités à forte valeur ajoutée et poursuivre également ses programmes de mise à niveau pour pouvoir profiter pleinement de son intégration à l'économie mondiale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King