WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les conséquences de la convergence sur les médias traditionnels

( Télécharger le fichier original )
par Jérémy Piotraut
Euromed Marseille - M.Sc. en Entertainment et Media Management 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3 La réponse des médias traditionnels

Pour un média, passer à l'ère numérique revient à se poser deux questions :

- Qu'est-ce qui dans la production du média traditionnel a de la valeur et apporte une plus- value aux yeux du public ?

La réponse s'articule autour de différentes variables qui sont : la qualité de l'information et des programmes, la réactivité et la profondeur de l'information ou la capacité du média à faire participer son public.

- Comment le public souhaite-t-il pouvoir accéder à ce contenu ?

Ces critères de diffusion sont en rapport avec la diffusion du média. En fonction des cibles, les réponses sont différentes, mais elles ont toutes en commun de permettre à un individu d'accéder aux informations qui lui sont nécessaires au moment, à l'endroit et par le moyen qu'il souhaite.

2.3.1 Le virage Internet des médias traditionnels

Le numérique bouscule les règles du monde des médias avec l'apparition de nouvelles opportunités et de nouveaux acteurs sur le marché. Ainsi, les médias traditionnels doivent adapter leurs stratégies, ce qui nécessite des prises de risques et des paris sur l'avenir.

Les nouvelles technologies, une source d'opportunité pour les médias traditionnels ?

Comme chaque évolution technologique, le marché offre de multiples opportunités ainsi que des menaces pour les acteurs déjà présents sur le marché.

Pour Arnaud Frérault, l'analyste média de CA Cheuvreux "les groupes historiques sont relativement protégés pour l'accès aux contenus, même par rapport aux cash flows énormes des groupes de télécommunications". Ce dernier cite notamment l'exemple de Deutsche Telekom, l'opérateur allemand qui avait remporté les droits Internet de la ligue allemande de football fin 2005, qui n'a réussi à séduire qu'un nombre dérisoire d'abonnés à son offre ADSL, faute de savoir-faire en la matière. Pour le moment, en France, Orange a finalement pas décidé, en 2007, de ne pas venir concurrencer Canal + sur le terrain du football, l'opérateur de téléphonie n'est pour le moment pas prêt à investir les 600 millions d'euros demandé par la LFP (Ligue Française de Football) sur l'acquisition des droits TV de la ligue 1.

Pour la télévision, la plupart des spécialistes s'accordent à dire que la VOD, ou Vidéo à la Demande, ne tuera pas les chaînes traditionnelles mais, au contraire, permettra d'en enrichir le contenu. La multiplication des chaînes aura, certes, un impact sur la part d'audience d'une chaîne comme TF1 ou France Télévisions mais ces dernières jouissent d'une crédibilité, d'une fidélité et surtout d'une puissance financière qui leur permet d'être toujours leader sur le marché. Ainsi, il est fort probable que les grandes marques de médias traditionnels vont défendre leur leadership en misant sur la possession des droits pour les évènements et le direct, qui sont les contenus qui peuvent réellement rassembler une audience de masse.

En conséquence, en intégrant de manière intelligente les nouvelles possibilités de la convergence dans leur stratégie, les médias traditionnels pourront exploiter de nouveaux débouchés.

Un virage numérique souvent mal négocié par les médias en France

Cependant, confrontés à la migration de leur audience et de leurs annonceurs vers Internet, la plupart des médias traditionnels ont du mal à s'adapter au défi du numérique.

Alors qu'au Royaume-Uni, la BBC a annoncé en septembre 2007 qu'elle s'apprêtait à supprimer 1 800 emplois afin d'intégrer ses activités d'informations radio, télévision, Internet pour s'adapter aux défis de l'ère numérique, les médias français restent souvent sur des positions statiques.

C'est le cas de la presse qui est le secteur le plus touché. Les professionnels des grands groupes de presse ont conscience des changements qui s'opèrent face à la convergence, cependant leurs préoccupations sont multiples, faute de repères sur des marchés ou les risques sont nombreux. Selon le rapport de Marc Tessier La presse face au défi du numérique, les interrogations des professionnels de la presse se basent sur les points suivants :

- Au plan éditorial, le développement de la culture de l'instantané, de l'échange libre d'opinions sans réelles hiérarchies existantes ni références préétablies et de l'accès gratuit aux informations, images et oeuvres de l'esprit, alors que la presse s'est construite sur des tendances opposées.

- Au plan commercial, les modes de distribution qui sont de plus en plus élégants et efficaces sur le Web, alors qu'elles font preuve de carences pour les médias traditionnels.

- Au plan financier, il existe une peur des nouveaux business models basés sur la gratuité et à défaut d'être soutenus par des actionnaires puissants, nombre d'entreprises de presse n'auraient plus les moyens d'une ambition pourtant nécessaire.

En général, les médias ont rarement une vision claire des enjeux liés au déploiement pluri médias, ces inconnus nécessitent une prise de risque stratégique. Sous forme d'investissements financiers, de réorganisations qui sont rarement assumés par ces derniers. Ainsi, face aux grands mouvements opérés par les entreprises issus du Web, les grands médias attendent une maturation du marché, en espérant pour eux qu'il ne soit pas trop tard.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon