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Problématique de l'accès à l'information administrative au Bénin

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par Oswald Vital PADONOU
Université d'Abomey-Calavi, ENAM - Diplôme de cadre supérieur du cycle 1 2006
  

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Section 2 : Des objectifs de l'étude à la méthodologie adoptée

Paragraphe 1 : Objectifs, hypothèses et revue de littérature

A- Objectifs et hypothèses de l'étude

L'objectif général de l'étude est de contribuer à une bonne diffusion et à un meilleur accès à l'information administrative au Bénin. L'objectif général se décline en objectifs spécifiques.

Ø Faire connaître les textes qui régissent le droit de l'information - Inciter à l'adoption d'une politique nationale d'information et la création d'un organe comparable à la CADA en France - proposer le vote d'une loi sur l'accès aux documents administratifs ou aux sources officielles d'information.

Ø Amener les administrations à concevoir des publications officielles ayant un bon contenu, répondant aux besoins des usagers et à en assurer une bonne diffusion.

Ø Envisager la création ou la dynamisation des SID, BADI et autres bibliothèques administratives.

L'hypothèse générale qui sous-tend l'étude, est qu'une bonne diffusion de l'information publique, administrative ou officielle favorise un meilleur accès à cette information et participe à bâtir une société véritablement démocratique, inscrite dans la dynamique du développement. Elle permet son rapprochement avec les administrés, la publication dans la presse d'informations crédibles, l'éclosion et l'épanouissement des recherches en sciences humaines et sociales notamment, la gestion transparente des affaires publiques et le contrôle citoyen de l'action publique.

Le Tableau Bord de l'Etude de l'étude (en annexe) donne une représentation de la problématique aux niveaux général et spécifiques, les objectifs de l'étude visant à apporter une contribution dans le sens de la résolution des problèmes identifiés. Il décrit les causes supposées de ces problèmes et précise les hypothèses.

B- Revue de littérature

La revue de littérature, la définition des concepts clés ayant rapport à l'étude et leur clarification sémantique se feront à la lumière des ouvrages de référence, de ceux spécialisés et des monographies.

Document : Le Petit Larousse 2006 définit ce terme dans un sens général comme « un écrit ou un objet servant d'information, de témoignage et de preuve ».

Document administratif : Selon Le Vocabulaire de la Documentation (INTD-ER 2004), c'est

« un document produit ou reçu dans le cadre des opérations

administratives générales et des opérations spécifiques au mandat

et aux fonctions de toute organisation (gestion des ressources et des activités humaines, financières et matérielles) et susceptible d'être utilisé pour action, étude ou preuve ».

Le même ouvrage définit le document d'archives comme « un document qui par lui-même a une valeur probatoire ou informative de l'activité d'une personne physique ou morale ». Le document étant l'objet de la documentation, il importe de définir cette dernière.

De façon générale, la documentation, c'est l'action de se documenter, de rechercher l'information. Selon le Petit Larousse 2006, c'est :

« l'action de sélectionner, de classer, d'utiliser ou de diffuser des documents ». D'aucuns la définissent comme « l'ensemble des méthodes et des techniques de traitement systématique de document ou d'information quel que soit leur support, mises en oeuvre pour répondre aux besoins des usagers et incluant l'acquisition, le signalement, l'analyse documentaire, l'indexation, le stockage, la recherche , la diffusion de ces documents ou informations ». Elle a donc pour but de faciliter la circulation de l'information et des documents.

Il apparaît donc que ce terme recouvre plusieurs connotations :

-l'action de se documenter ;

-une collection de documents pour appuyer une étude ou une recherche et la façon de les organiser en vue d'une diffusion à l'endroit des utilisateurs ;

-l'activité professionnelle ou la fonction exercée par les documentalistes ;

-le service qui exerce cette activité au sein d'une administration ou d'une entreprise. Ce service peut s'appeler Centre de Documentation ou Service d'information et de Documentation.

Il en ressort que la documentation est un métier, une science et un ensemble de techniques centrées sur la communication.

La communication est définie comme l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui. Etre en relation avec quelqu'un. C'est aussi l'action de communiquer, de transmettre quelque chose à quelqu'un. Prise sous l'angle des techniques documentaires,  c'est « l'ensemble des moyens et des techniques permettant la diffusion de messages écrits et / ou audiovisuels auprès d'un public plus ou moins vaste et hétérogène. Elle représente aussi le fait pour quelqu'un : une entreprise ou une administration d'informer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image par tout procédé médiatique ».

Sur un plan purement documentaire on la définit comme l'ensemble des actions et des moyens mis en oeuvre par les services d'archives pour assurer l'accès aux documents ». L'intérêt des documents réside dans l'information qu'ils portent.

L'information est perçue comme l'action d'informer, de s'informer. C'est un renseignement obtenu de quelqu'un sur quelque chose ou encore un « élément de connaissance susceptible d'être codé pour être conservé, traité ou communiqué ». L'information ou data est une donnée, « un élément de connaissance perceptible par les sens humains et capable d'apporter le savoir ».

Accès : Ce mot selon Le Vocabulaire de la documentation signifie « Procédure et action mises en oeuvre pour lire des informations sur un support de stockage permettant à l'usager de repérer puis d'atteindre l'information ou le document recherché ». Des qualificatifs accompagnent généralement ce terme pour lui conférer sa précision : direct, libre, en ligne.... Quand on parle d'accès à l'information, on parle aussi de l'accessibilité de l'information qui exprime l'aptitude à accéder à l'information.

Usager : Le vocable synonyme est utilisateur. C'est une personne qui utilise un service ; en particulier un service public. « Il fait référence à l'emploi des services d'un système d'information, d'un outil documentaire particulier pour satisfaire ce besoin d'information ».

Administration : Il faut distinguer à ce niveau la fonction administrative de l'organe. L'administration au sens de l'organe, c'est l'ensemble des services et des agents groupés sous l'autorité des Ministres. D'un autre point de vue, c'est « l'ensemble des services de l'Etat constituant l'organisation des institutions et ministères et dont la compétence s'étend sur tout le territoire et se prolonge par les services extérieurs » (Administration centrale) par opposition à l'administration locale qui est issue du processus de décentralisation.

Droit de l'information - droit à l'information : Le Lexique des termes juridiques (GUILLIEN, R. ; VINCENT, J. 2001) définit le droit comme « l'ensemble des règles régissant la vie en société et sanctionnées par la puissance publique » : c'est le droit objectif. Le droit de l'information peut être cerné comme une branche du droit. C'est un droit en construction qui se consacre à l'information : la législation en matière d'information.

Le droit subjectif par contre est « l'ensemble des prérogatives attribuées à un individu dans son intérêt lui permettant de jouir d'une chose, d'une valeur ou d'exiger d'autrui une prestation ». Le droit à l'information est donc un droit subjectif.

Publication officielle : Cette expression est définie comme « un document édité par l'administration publique ou les organismes qui en dépendent, sauf les documents confidentiels et ceux à usage interne ».

« Tout texte publié sous forme de volume, de brochure ou même de périodique, émanant d'un gouvernement, d'une société d'Etat ou d'un organisme international » convient également à être désigné sous cette appellation. Cependant, l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO), l'Institut International des Sciences Administratives (IISA) et la Fédération Internationale des Associations de Bibliothèques et des Bibliothécaires (FIAB en français et IFLA en Anglais) ont déterminé chacun en ce qui le concerne ses critères de reconnaissance d'une publication officielle. L'UNESCO insiste sur l'origine et le financement des documents produits ainsi qu'un critère complémentaire portant expression de la volonté des Etats.

L'IISA énonce les critères portant sur la participation des pouvoirs publics et leur engagement à titre d'auteur ou d'éditeur. L'IFLA, quant à elle, met l'accent sur l'origine du document c'est-à-dire le contenu, le statut juridique de son éditeur qui, notamment, doit être une structure officielle.

Diffusion de l'information : C'est la dernière fonction dans la chaîne documentaire. C'est aussi  la ventilation des informations recueillies et traitées dans le cadre des divers systèmes d'information documentaire. La diffusion a deux aspects principaux suivant le but fixé : la diffusion générale et la diffusion sélective.

« La diffusion générale vise une redistribution globale de l'information à l'ensemble des personnes intéressées au système tandis que la diffusion sélective vise une redistribution partielle de l'information suivant son contenu, à des personnes ou groupes de personnes selon l'intérêt porté sur certains types d'informations » (INTD-ER, 2004) .

Il apparaît que très peu de ressources documentaires nationales se sont consacrées à la question de l'accès à l'information administrative. Pothin SELOVE, a consacré en 1996, son mémoire de maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires, aux aspects juridiques de l'accès aux documents administratifs. C'est une étude qui décrit le régime de responsabilité du droit d'accès aux documents administratifs. Cette même préoccupation a fait l'objet d'un colloque international « Information, démocratie et développement » tenu à Dakar, en juin 2001. Au cours de ce colloque, une communication a été présentée par le Professeur NGAIDE de l' Université Cheick Anta Diop sur  « Le droit d'accès à l'information administrative au Sénégal ». Elle présente la situation du Sénégal, à l'époque, et démontre l'aptitude du droit à l'information administrative à être réclamé devant les tribunaux comme tous les autres droits. L'Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA), mène dans ses pays membres, des études sur la compétitivité de l'administration. Il a cumulé une littérature non négligeable sur les questions liées au droit à l'information et à la gestion de la documentation administrative.

Hors d'Afrique, il existe beaucoup de productions scientifiques sur la question. Les travaux qui ont précédé la publication de ces documents, ont été effectués au sein des commissions mises en place au cours des congrès de l'IFLA. En France, la Documentation française (l'institution éditrice de la plupart des publications officielles), la Commission d'Accès aux Documents Administratifs et la branche  « Sciences sociales » du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), ont produit une littérature grise importante sur la préoccupation que constitue l'accès des citoyens aux documents administratifs.

Québec, la province francophone canadienne, enregistre d'importants travaux de haute portée scientifique sur la question de l'accès à l'information administrative. Elle a une législation en la matière, qui fait partie des plus avancés dans le monde.

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