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Prise en charge et évaluation du traitement médicamentaux du glaucome primitif a angle ouvert

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par Oussama BENOMAR
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat en Pharmacie 2006
  

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II. Résultats

II.1. Caractéristiques des patients

II.1.1. Sexe des patients

Sur les 87 patients de notre enquête, 58,62 % sont de sexe masculin et 41,38 % de sexe féminin, soit un sexe ratio (M/F) de 1,42. Signalons que nos critères d'inclusion ne prenaient nullement en considération le sexe du patient.

Tableau II : Répartition des patients selon le sexe

Sexe

Nombre de cas

Pourcentage

Féminin

36

41,38 %

Masculin

51

58,62 %

Total

87

100 %

Sexe ratio (M/F) = 1,42

Figure 8 : Répartition des patients selon le sexe

II.1.2. Age des patients

Nos patients sont âgés de 35 à 90 ans, avec plus de 80 % âgés entre 50 et 80 ans, tranche à laquelle on peut ajouter 6,90 % de patients âgés de 40 à 49 ans et 8,05 % âgés de plus de 80 ans. Signalons la présence d'un seul cas du glaucome juvénile.

Ainsi, la moyenne d'âge est de 65,07 +/- 0,12 ans.

Tableau III : Répartition des patients selon la tranche d'âge

Tranche d'âge

Nombre de cas

Pourcentage

Inférieure à 40 ans

1

1,15 %

40 à 49 ans

6

6,90 %

50 à 59 ans

19

21,84 %

60 à 69 ans

27

31,03 %

70 à 79 ans

27

31,03 %

Supérieure à 80 ans

7

8,05 %

Total

87

100 %

Figure 9 : Répartition des patients selon la tranche d'âge

II.1.3. Antécédents cliniques des patients

Parmi les 87 patients, 33 présentent des antécédents cliniques, soit 37,93 % des cas, tandis que les 54 autres, ou 62,07 % des cas, n'ont pas signalé d'antécédents cliniques.

Tableau IV : Répartition des patients selon la présence ou non d'antécédents cliniques

Antécédents cliniques

Nombre de cas

Pourcentage

Sans

54

62,07 %

Avec

33

37,93 %

Total

87

100 %

Figure 10 : Répartition des patients selon la présence ou non d'antécédents cliniques

Parmi les antécédents cliniques enregistrés, l'HTA occupe la première place avec 20,69 % des cas, suivie du diabète avec 13,79 % des cas, puis de la cardiopathie et du rhumatisme avec respectivement 4,60 % et 3,45 % des cas. On a par ailleurs signalé un cas d'asthme et un autre d'hépatite.

Tableau V : Répartition des antécédents cliniques

Type d'antécédent clinique

Nombre de cas

Pourcentage

HTA

18

20,69 %

Diabète

12

13,79 %

Cardiopathie

4

4,60 %

Rhumatisme

3

3,45 %

Asthme

1

1,15 %

Hépatite

1

1,15 %

Figure 11 : Répartition des antécédents cliniques

II.1.4. Antécédents oculaires des patients

Parmi les 87 patients, 37 présentent des antécédents oculaires, soit 42,53 % des cas; tandis que les 50 autres, ou 57,47 % des cas, n'ont pas signalé d'antécédents oculaires.

Tableau VI : Répartition des patients selon la présence ou non d'antécédents oculaires

Antécédents oculaires

Nombre de cas

Pourcentage

Sans

50

57,47 %

Avec

37

42,53 %

Total

87

100 %

Figure 12 : Répartition des patients selon la présence ou non d'antécédents oculaires

Parmi les antécédents oculaires consignés, la cataracte occupe la première place avec 35,63 % des cas, suivie de l'aphakie avec 9,20 % des cas, puis de la dystrophie cornéenne et de la kératite avec, respectivement, 2,30 % et 1,15 % des cas.

Tableau VII : Répartition des antécédents oculaires

Antécédents oculaires

Nombre de cas

Pourcentage

Cataracte

31

35,63 %

Aphakie

8

9,20 %

Dystrophie cornéenne

2

2,30 %

Kératite

1

1,15 %

Figure 13: Répartition des antécédents oculaires

II.1.5. Nombre de consultations effectuées

Au départ, nous avions 87 patients, mais au fur et à mesure des consultations, certains ont été perdus de vue.

Ainsi, seuls 49 patients, soit 56,32 % des cas, ont effectué 4 consultations ou plus à la clinique,

*12, soit 13,79 % des cas, ont effectué 3 consultations,

*8, soit 9,20 % des cas, ont effectué 2 consultations,

*18 patients, soit 20,69 % des cas, ont effectué 1 seule consultation.

Tableau VIII : Nombre de consultations effectuées par les patients

Nombre de consultations effectuées

Nombre de patients

Pourcentage

Une

18

20,69 %

Deux

8

9,20 %

Trois

12

13,79 %

Quatre et plus

49

56,32 %

Total

87

100 %

Figure 14 : Nombre de consultations effectuées par les patients

II.1.6. Les pressions intraoculaires initiales des patients

La suite des résultats sera présentée en tenant compte des yeux atteints et non plus des cas. Ainsi, le tableau N° IX couvre seulement 131 yeux atteints de GPAO. En divisant les valeurs de PIO initiales enregistrées en 4 intervalles, on constate que :

* 54,96 % des PIO initiales sont incluses dans l'intervalle 21 à 29 mmHg,

* 20,61 % des PIO initiales sont incluses dans l'intervalle 30 à 39 mmHg,

* 11,45 % des PIO initiales sont incluses dans l'intervalle 40 à 49 mmHg,

* 3,82 % des PIO initiales sont incluses dans l'intervalle 50 à 59 mmHg.

* On n'a pas pu mesurer la PIO chez 9,16 % des yeux, qui présentent des valeurs très élevées, supérieures à 59 mmHg, et que le tonométre n'arrive pas à chiffrer.

Tableau IX : Répartition des yeux atteints selon les intervalles des pressions intraoculaires initiales

Intervalles des PIO

Nombre d'yeux atteints

Pourcentage

21 à 29 mmHg

72

54,96 %

30 à 39 mmHg

27

20,61 %

40 à 49 mmHg

15

11,45 %

50 à 59 mmHg

5

3,82 %

PIO importante

12

9,16 %

Total

131

100 %

Figure 15 : Répartition des yeux atteints selon les intervalles des PIO initiales

II.2. Evaluation du traitement médical

II.2.1. Les schémas thérapeutiques utilisés

On peut classer les différents schémas thérapeutiques prescrits en monothérapie, bithérapie et trithérapie.

Ainsi, on constate que les monothérapies arrivent en tête avec 47,13 % dans la première consultation, suivies des bithérapies avec 42,53 % et enfin des trithérapies avec 10,34 %.

Dans les consultations ultérieures, les bithérapies sont prédominantes sur les monothérapies, environ 50 %, alors que les monothérapies se stabilisent autour de 38 % à la 3ème consultation.

La fréquence des trithérapies varie entre 10,34 % à la 1ère consultation et 13,33 % à la 4ème consultation.

Tableau X : Répartition des schémas thérapeutiques

Schémas thérapeutiques

1ère consultation

2ème consultation

3ème consultation

4ème consultation

Monothérapie

47,13 %

40,00 %

38,35 %

37,78%

Bithérapie

42,53 %

47,69 %

50,88 %

48,89%

Trithérapie

10,34 %

12,31 %

10,77 %

13,33%

Total

100 %

100 %

100 %

100 %

Figure 16 : Répartition des schémas thérapeutiques

II.2.2. Prescription des différentes classes thérapeutiques

Le tableau N° XI montre le pourcentage de prescription des différentes classes d'antiglaucomateux suivant les 4 consultations.

Ainsi, on constate une prodominance globale des bêtabloquants avec des pourcentages de prescription variant de 40 % (en 1ère intention) à 31,65 % (en 4ème intention), suivis respectivement par :

* Les IAC : avec des pourcentages de prescription variant de :

29,56 % (en 1ère intention) à 15,19 % (en 4ème intention),

* Les prostaglandines : avec des pourcentages de prescription variant de :

15,65 % (en 1ère intention) à 26,58 % (en 4ème intention),

* Les Mydriatiques : avec des pourcentages de prescription variant de :

7,83 % (en 1ère intention) à 6,33 % (en 4ème intention),

* Les associations : avec des pourcentages de prescription variant de :

4,35 % (en 1ère intention) à 20,25 % (en 4ème intention),

* Les myotiques : avec des pourcentages de prescription variant de :

2,61 % (en 1ère intention) à 0% (en 4ème intention),

Tableau XI : Répartition de la prescription des classes thérapeutiques dans chacune des consultations

Classes thérapeutiques

En 1ère intention

En 2ème intention

En 3ème intention

En 4ème intention

Bêtabloquants

40,00%

33,93%

38,54%

31,65%

IAC

29,56%

25,89%

19,79%

15,19%

Prostaglandines

15,65%

20,54%

23,96%

26,58%

Mydriatiques

7,83%

6,25%

9,38%

6,33%

Associations

4,35%

9,82%

8,33%

20,25%

Myotiques

2,61%

3,57%

0%

0%

Total

100,00%

100,00%

100,00%

100,00%

Figure 17 : Répartition de la prescription des classes thérapeutiques dans chacune des consultations

II.2.3. Evolution des pressions intraoculaires des patients

En ne tenant compte que des patients ayant effectué les 4 consultations, et seulement des yeux atteints, nous avons calculé les moyennes des pressions intraoculaires enregistrées dans chacune des 4 consultations. Ainsi, nous avons trouvé une moyenne de 30,86 +/- 0,12 mmHg de PIO initiales, 24,13 +/- 0,14 mmHg dans les 2èmes consultations, 19,94 +/- 0,15 mmHg dans les 3èmes consultations et 19,23 +/- 0,15 mmHg dans les 4èmes consultations.

Tableau XII : Moyenne des pressions intraoculaires enregistrées dans les quatre consultations

Consultations

Moyenne des pressions intraoculaires

(en mmHg)

1ères

30,86 +/- 0,12

2èmes

24,13 +/- 0,14

3èmes

19,94 +/- 0,15

4èmes

19,23 +/- 0,15

Figure 18 : Moyenne des pressions intraoculaires enregistrées dans les quatre consultations

II.2.4. Evolution des différentes classes thérapeutiques

II.2.4.1. les bêtabloquants

Le tableau N° XIII montre les moyennes des baisses de pression obtenues chaque fois que nous avons eu affaire à des schémas thérapeutiques comprenant un bêtabloquant, tout en calculant par la même occasion l'erreur standard à la moyenne (ESM)

Ainsi, nous avons eu une baisse moyenne de PIO de :

* -8,68 +/- 1,12 % avec un bêtabloquant seul (monothérapie),

*-28,42 +/- 1,16 % avec un bêtabloquant en association avec un IAC (bithérapie),

* -24,02 +/- 4,47 % avec un bêtabloquant en association avec un IAC et un prostaglandine (trithérapie),

* -13,33 % avec un bêtabloquant en association avec une prostaglandine et un mydriatique (l'absence de l'ESM montre qu'il y a eu un seul cas).

Tableau XIII : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec les bêtabloquants

Bêtabloquant

Classes thérapeutiques

associées

Baisse moyenne de la PIO

Monothérapie

(seul)

-8,68 +/- 1,12 %

Bithérapie

IAC

-28,42 +/- 1,16 %

 

Mydriatique

-45,38 +/- 5,45 %

 

Prostaglandine

-24,91 +/- 1,94 %

 Trithérapie

IAC + Prostaglandine

-24,02 +/- 4,47 %

 

IAC + Mydriatique

-16,35 +/- 4,84 %

 

IAC + Myotique

-15,88 +/- 5,97 %

 

Prostaglandine + Mydriatique

-13,33 %

Figure 19 : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec les bêtabloquants

II.2.4.2. Inhibiteurs de l'anhydrase carbonique

Tableaux XIV : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un inhibiteur de l'anhydrase carbonique

IAC

Classes thérapeutiques associées

Baisse moyenne de la PIO

Monothérapie

(seul)

-12,38 +/- 6,30 %

Bithérapie

Bêtabloquant

-28,42 +/- 1,16 %

 

IAC

-13,14 +/- 12,42 %

 

Prostaglandine

-26,63 +/- 5,62 %

 

Mydriatique

-18,75 %

Trithérapie

Bêtabloquant + Prostaglandine

-24,02 +/- 4,47 %

 

Bêtabloquant + Mydriatique

-16,35 +/- 4,84 %

 

Bêtabloquant + Myotique

-15,88 +/- 5,97 %

Figure 20 : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un inhibiteur de l'anhydrase carbonique

II.2.4.3. Mydriatiques (ou á2-adrénergiques)

Tableaux XV: Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un mydriatique

Mydriatique

Classes thérapeutiques associées

Baisse moyenne de la PIO

Monothérapie

(seul)

-20,28 +/-7,99 %

Bithérapie

Bêtabloquant

 -45,38 +/- 5,45 %

 

IAC

-18,75 %

 

Prostaglandine

-57,14 %

Trithérapie

Bêtabloquant + IAC

-16,35 +/- 4,84 %

 

Bêtabloquant + Prostaglandine

-13,33 %

Figure 21: Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un mydriatique

II.2.4.4. Myotiques (ou Cholinergiques)

Tableaux XVI : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un myotique

Myotique

Classes thérapeutiques associées

Baisse moyenne de la PIO

Bithérapie

Prostaglandine

-53,85 %

Trithérapie

Bêtabloquant + IAC

-15,88 +/- 5,97 %

Figure 22 : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec un myotique

II.2.4.5. Prostaglandines

Tableaux XVII: Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec une prostaglandine

Prostaglandine

Classes thérapeutiques associées

Baisse moyenne de la PIO

Monothérapie

(seul)

-43,35 +/- 3,06 %

Bithérapie

Bêtabloquant

-24,91 +/- 1,94 %

 

IAC

-26,63 +/- 5,26 %

 

Mydriatique

-57,14%

 

Myotique

-53,85%

 

Prostaglandine (une autre)

-28,03 +/- 5,54 %

Trithérapie

Bêtabloquant + IAC

-24,02 +/- 4,47 %

 

Bêtabloquant + Mydriatique

-13,33%

Figure 23 : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec une prostaglandine

II.2.5. Evaluation des schémas thérapeutiques

II.2.5.1. Monothérapie

Le tableau N° XVIII propose une comparaison des moyennes de baisse de la PIO dans des situations de monothérapie. On remarque que la baisse la plus remarquable est obtenue avec les prostaglandines avec -43,35 +/- 3,06 %, suivie de celle due aux mydriatiques, avec -20,28 +/- 7,99 %. Les bêtabloquants ferment la marche avec une moyenne de baisse de -8,68 +/- 1,12 %.

Tableaux XVIII : Baisse moyenne obtenue avec les différentes classes d'antiglaucomateux en monothérapie

Classes thérapeutiques

Baisse moyenne de la PIO

Bêtabloquant

-8,68 +/- 1,12 %

IAC

-12,38 +/- 6,30 %

Mydriatique

-20,28 +/- 7,99 %

Prostaglandine

-43,35 +/- 3,06 %

Figure 24 : Baisse moyenne obtenue avec les différentes classes d'antiglaucomateux en monothérapie

II.2.5.2. Bithérapie

Le tableau N° XIX propose une comparaison des moyennes de baisse de la pression intraoculaire dans des situations de bithérapie. On remarque que la baisse la plus remarquable est celle obtenue avec un mydriatique + un bêtabloquant, avec -45,38 +/- 5,45 %, suivie de celle due à un IAC + un bêtabloquant avec -28,42 +/- 1,16 %, alors que l'association de deux IAC (local + général) n'a donné que -13,14 +/- 12,42 % de baisse de la PIO.

Tableaux XIX : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec différentes combinaisons de deux classes d'antiglaucomateux

Classes thérapeutiques associées

Bêtabloquant

IAC

Prostaglandine

Mydriatique

Myotique

Bêtabloquant

 

-28,42

+/- 1,16 %

-24,91

+/- 1,94 %

-45,38

+/- 5,45 %

 

IAC

-28,42

+/- 1,16 %

-13,14

+/- 12,42 %

-26,63%

+/- 5,62 %

-18,75 %

 

Prostaglandine

-24,91

+/- 1,94 %

-26,63

+/- 5,62 %

-28,03

+/- 5,54 %

-57,14 %

-53,85 %

Mydriatique

-45,38

+/- 5,45 %

-18,75 %

-57,14 %

 

 

Myotique

 

 

-53,85 %

 

 

Figure 25 : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec différentes combinaisons de deux classes d'antiglaucomateuxII.2.5.3. Trithérapie

Le tableau N° XX propose une comparaison des moyennes de baisse de la pression intraoculaire dans des situations de trithérapie. On remarque que la baisse la plus remarquable est celle obtenue avec bêtabloquant + prostaglandine + IAC, avec -24,02 +/- 4,47 %, suivie de celle due à l'association bêtabloquant + Mydriatique+ IAC avec -16,35 +/- 4,84 %, alors que l'association bêtabloquant + IAC + myotique n'a donné que -15,88 +/- 5,97 %.

Tableau XX : Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec les différentes associations de trois classes d'antiglaucomateux

Classes thérapeutiques associées

Baisse moyenne de la PIO

Bêtabloquant + IAC + Mydriatique

-16,35 +/- 4,84 %

Bêtabloquant + IAC + Myotique

-15,88 +/- 5,97 %

Bêtabloquant + IAC + Prostaglandine

-24,02 +/- 4,47 %

Bêtabloquant + Prostaglandine + Mydriatique

-13,33 %

Figure 26: Baisse moyenne des pressions intraoculaires obtenue avec les différentes associations de trois classes d'antiglaucomateux

II.3. Questionnaire

II.3.1. Observance du traitement

A la question : -Preniez-vous votre traitement régulièrement ?

La réponse `Non' équivaut à une observance nulle

Si la réponse est `Oui', on pose une autre question :

«Vous arrive-t-il de rater une prise ?»

La réponse `Souvent' équivaut à une observance faible

La réponse `De temps à autre' équivaut à une observance moyenne

La réponse `Rarement' équivaut à une observance satisfaisante

La réponse `Jamais' équivaut à une observance excellente

Ainsi, nous avons eu : ? 54,55 % d'observance excellente

· 25,00 % d'observance satisfaisante

· 6,82 % d'observance moyenne

· 6,82 % d'observance faible

· 6,82 % d'observance nulle

Tableau XXI : Observance du traitement

Observance

Nombre de cas

Pourcentage

Excellente

24

54,55 %

Satisfaisante

11

25,00 %

Moyenne

3

6,82 %

Faible

3

6,82 %

Nulle

3

6,82 %

Total

44

100 %

Figure 27 : Observance du traitement

II.3.2. Coût du traitement

La question concernant le coût du traitement a été posée avec 3 options de réponse: coûteux, abordable ou pas cher.

50 % des patients trouvent le traitement coûteux, 45,45 % le trouvent abordable et seulement 4,55 % le trouvent pas cher.

Tableau XXII : Coût du traitement

Coût du traitement

Nombre de patients

Pourcentage

Coûteux

22

50 %

Abordable

20

45,45 %

Pas cher

2

4,55 %

Total

44

100 %

Figure 28 : Coût du traitement

II.3.3. Effets secondaires

A la réponse : "Avez-vous remarqué des effets secondaires ?",

40,91 % des patients interrogés ont affirmé qu'ils ne sentaient aucun effet secondaire. 59,89 % ont en revanche signalé quelques effets, qu'on peut répartir comme suivant :

* 22,73 % des interrogés se plaignent d'une démangeaison oculaire,

* 20,45 % des interrogés se plaignent d'une irritation oculaire,

* 9,09 % des interrogés se plaignent d'un larmoiement exagéré,

* 6,82 % des interrogés se plaignent d'un brouillard visuel.

Tableau XXII : Effets secondaires

Effets secondaires

Nombre de cas

Pourcentage

Aucun effet secondaire

18

40,91 %

Démangeaison oculaire

10

22,73 %

Irritation oculaire

9

20,45 %

Larmoiement exagéré

4

9,09 %

Brouillard visuel

3

6,82 %

Total

44

100 %

Figure 29 : Effets secondaires

II.4. Interventions chirurgicales

Devant certains échecs du traitement, certains patients ont recouru à la chirurgie. Ainsi, 24 yeux (sur les 131 atteints, soit 18,32 %) ont subit des interventions chirurgicales.

La trabéculectomie est l'opération la plus pratiquée (16 fois), suivie de l'iridectomie + cataracte (6 fois) et enfin de l'iridectomie périphérique et de l'éviscération, après complication (1 fois chacune).

Tableau XXIV : Interventions chirurgicales

Interventions chirurgicales

Nombre d'yeux opérés

Trabéculectomie

16

Cataracte + Iridectomie

6

Iridectomie périphérique

1

Eviscération

1

Total

24

Figure 30 : Interventions chirurgicales

III. Discussion

Dans notre étude, les hommes représentent 58,62 % des cas contre 41,38 % pour les femmes. La prédominance, certes faible, du sexe masculin dans le glaucome primitif à angle ouvert a été également confirmée par une étude conduite par JAMPEL et McGUIGHAN [35].

Les personnes âgées représentent la quasi-majorité de nos patients. En effet dans 90 % des cas, ils sont âgés de plus de 50 ans, avec une moyenne d'âge autour de 65,07 +/- 0,12 ans et des âges extrêmes de 35 et 90 ans. Ces observations montrent que le GPAO est reparti de façon très large dans les différents âges de la vie au delà de 35 ans. Cette même tendance avait été rapportée par SELLEM [75].

L'apparition du glaucome a été soulignée comme étant plus fréquente chez les sujets hypertendus et/ou diabétiques ou présentant des antécédents oculaires. Nos résultats ont montré que 37,93 % de nos patients présentent des antécédents cliniques, dont l'HTA (20,69 %) et le diabète (13,79 %). Près de 42,53 % de nos patients présentent des antécédents oculaires, avec une nette prédominance de la cataracte (35,63 %). L'existence de liens entre l'HTA, le diabète et la cataracte d'une part et le glaucome d'autre part a été rapportée dans la littérature [75].

Dans 60 % des cas, les patients présentent des valeurs de pression intraoculaire comprises dans l'intervalle 21 à 29 mmHg, alors que dans près de 40 % des cas les valeurs de PIO étaient supérieures à 30 mmHg. Les valeurs importantes de PIO à la première consultation traduisent en général une prise en charge tardive du glaucome, due probablement au caractère silencieux de la maladie.

Lors de la 1ere consultation, la monothérapie est légèrement prédominante, alors qu'à partir de la 2eme consultation, la bithérapie devient significative, de même qu'à la 3eme et 4eme consultation. La trithérapie est habituellement réservée à des situations de pressions intraoculaires rebelles.

En comparant l'effet des différentes classes d'antiglaucomateux en monothérapie, on constate que la baisse la plus considérable est obtenue avec les prostaglandines (-43,35 +/- 3,06 %), une baisse considérable qui confirme ce qui a été rapporté par la littérature [3]. Ensuite viennent les mydriatiques (-20,28 +/- 7,99 %) puis les IAC (-12,38 +/- 6,30 %), et enfin les bêtabloquants (-8,68 +/- 1,12 %),.

La bithérapie est très utilisée dans le traitement du GPAO et les baisses de PIO obtenues justifient en général cette démarche.

Les valeurs de baisse de la PIO varient de -13,14 +/- 12,42 % à -57,14 %.

* Bêtabloquant + mydriatique (-45,38 +/- 5,45 %), l'apport du mydriatique (une réduction supplémentaire de 36,70 %) dépasse les 20 % annoncés par STEWART WC. et al [82].

* Bêtabloquant + IAC (-28,42 +/- 1,16 %) l'apport de l' IAC (une réduction supplémentaire de 19,74 %) est confirmé par la littérature [14].

* Bêtabloquant + prostaglandine (-24,91 +/- 1,94 %) l'apport de la prostaglandine (une réduction supplémentaire de 16,23 %) est confirmé par la littérature [71].

* Prostaglandine + prostaglandine (-28,03 +/- 5,54 %)

* Prostaglandine + IAC (-24,91 +/- 1,94 %).

Les trithérapies sont généralement réservées aux cas de pressions intraoculaires rebelles, ainsi on a enregistré seulement 4 associations qui comprennent toutes des bêtabloquants et fréquemment un IAC. La baisse de la PIO la plus élevée est celle obtenue en associant un bêtabloquant + IAC + prostaglandine (-24,02 +/- 4,47 %).

La prescription des bêtabloquants est beaucoup plus fréquente au cours des 4 consultations, c'est-à-dire les bêtabloquants constituent le traitement antiglaucomateux le plus prescrit, en première intention et même dans des stades plus avancés de la maladie. Ceci est vraisemblablement dû à leur efficacité et à leur bonne tolérance locale [60].

Les prostaglandines se présentent actuellement comme la classe d'antiglaucomateux de choix, du fait de leur efficacité dans la régulation de la pression intraoculaire.

Dans les traitements au long cours, en particulier à partir de la 4eme consultation, on a noté une prescription importante d'associations de principes actifs comme l'association dorzolamide + timolol (Cosopt®) et latanoprost + timolol (Xalacom®).

La PIO moyenne de nos patients est de 30,86 +/- 0,12 mmHg au cours de la première consultation. Sous l'effet du traitement antiglaucomateux, elle diminue, en général à la 2eme et 3eme consultation et se stabilise autour de 19,23 +/- 0,15 mmHg à la 4eme consultation.

Ces résultats suggèrent que :

- le traitement médicamenteux permet en général de normaliser la PIO, en particulier lorsque le glaucome est pris en charge précocement.

- C'est en général vers la 3eme - 4eme consultation que l'effet thérapeutique apparaît de manière significative.

La baisse moyenne de la PIO obtenue avec un bêtabloquant est de -8,68 +/- 1,12 %. Cette baisse est considérablement inférieure à celle décrite dans la littérature " La réduction de la PIO est de l'ordre de 30 à 35 % dans les premiers jours, mais peut légèrement diminuer les semaines suivantes." [29]. Dans notre étude, l'efficacité des bêtabloquants semble plus importante lorsque ces derniers sont en association avec un mydriatique (-45,38 +/- 5,45), un IAC (-28,42 +/- 1,16 %) ou encore avec des prostaglandines (-24,91 +/- 1,94 %).

Le traitement avec des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique en monothérapie entraîne une baisse moyenne de PIO de -12,38 +/- 6,30 %. Ce résultat est similaire à celui rapporté par la littérature (15 %) [50]. Lorsqu'ils sont associés aux prostaglandines, ils entraînent une meilleure baisse de la PIO (-26,63% +/- 5,62 %).

En monothérapie, les mydriatiques présentent une baisse importante de la PIO (-20,28 +/-7,99 %). Lorsqu'ils sont associés aux bêtabloquants la baisse de la PIO devient synergique (-45,38 +/- 5,45 %) et significativement différente de la somme des baisses de PIO obtenues avec ces deux sous classes lorsqu'elles sont administrées séparément [85].

Des résultats similaires sont obtenus lors de l'association mydriatique + prostaglandine (-57,14 %). Toutefois, nous n'avons obtenu qu'un seul patient dans notre étude ayant été mis sous cette association.

Dans notre étude, l'utilisation des prostaglandines en monothérapie a donné les meilleures baisses de PIO (-43,35 +/- 3,06 %). L'efficacité des prostaglandines semble toutefois moins importante lors d'une association avec les bêtabloquants (-24,91 +/- 1,94 %). Ces résultats sont superposables à ceux décrits dans la littérature [3].

Dans près de 80% des cas, l'observance aux traitement par les médicaments était satisfaisante. Les résultats de nos enquêtes ont montré que les patients respectaient en général la prescription médicale.

Chez ces patients d'ailleurs, 40,91 % d'entre eux ne se plaignaient pas d'effets secondaires liés au traitement antiglaucomateux. Toutefois nous avons noté des cas de démangeaisons oculaires (22,73 %) et d'irritations oculaires (20,45 %), mais nous n'avons pas pu établir des liens de cause à effet entre ces effets secondaires et les sous-classes d'antiglaucomteux.

Nos travaux ont montré qu'il existait des cas d'échec au traitement médicamenteux (18,32 %). En effet, pour ces patients, la PIO n'était pas normalisée malgré un traitement médical. Toutefois, nous avons remarqué que lorsque le traitement par les médicaments était institué précocement, l'évolution de la PIO était en général en faveur d'un retour vers des valeurs normales de la PIO (environ 80 % des cas).

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