WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Soutenabilité Fiscale au Cameroun : Une évaluation de la règle de politique fiscale.

( Télécharger le fichier original )
par T. H. Jackson Ngwa Edielle
Institut Sous - Régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Diplôme D'ingenieur Statisticien Economiste 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I. FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA FONCTION DE RÉACTION DE LA POLITIQUE FISCALE

Il est important pour analyser la soutenabilité fiscale de se poser deux questions : quelle politique fiscale est soutenable ? Et que peut on dire de la soutenabilité d'une politique qui a été mise en oeuvre ? La plupart des analyses ont négligé la première question pour se concentrer sur les conséquences empiriques d'une définition ad hoc de la soutenabilité (bohn, 2005). Habituellement, on postule que le gouvernement doit respecter une contrainte budgétaire intertemporelle. Dans cette section, nous allons présenter une revue critique de la littérature sur la définition et le test de la soutenabilité fiscale avant de présenter la proposition de Bohn (1998).

I.1. SOUTENABILITÉ FISCALE : DÉFINITION ET TEST.

Nous allons dans ce paragraphe discuter d'une définition de la soutenabilité fiscale qui donne lieu à un test empirique.

DÉFINITION. [Soutenabilité Ad Hoc] : Une politique fiscale satisfait à la soutenabilité ad hoc si elle est sur la trajectoire qui assure que l'espérance mathématique de la valeur actualisée des surplus primaires futures est égale au stock initial de la dette.

Pour se référer à la condition donnée dans cette définition on parle souvent de condition de jeu non-Ponzi. La définition de la soutenabilité ad hoc peut donc s'écrire :

[ad hoc CBI] (3.01)

r le taux d'intérêt supposé constant, B(0) la dette publique à la période initiale et S le surplus primaire. Une condition équivalente à l'équation (3.01) est :

[ad hoc CT] (3.02)

L'équation (3.01) est souvent appelée contrainte budgétaire intertemporelle (ad hoc CBI) et l'équation (3.02) la condition de transversalité (ad hoc CT). En fait la littérature ne donne pas d'arguments économiques qui garantissent que les agents privés prêtent attention aux conditions (ad hoc CBI) et (ad hoc CT) [Bohn, 2005].

Dans la littérature économique, plusieurs auteurs ont essayé de tester directement la condition (ad hoc CBI) en examinant les propriétés de racine unitaire et de cointégration des données sur la fiscalité. Hamilton et Flavin (1986) testent la présence d'une bulle spéculative dans la série temporelle de la dette publique aux Etats Unis. Ils montrent ainsi qu'il n'y a eu aucune bulle spéculative de la dette publique des E.U entre 1960 et 1984. Wilcox (1989) propose de tester si la série temporelle non actualisée de la dette est d'espérance mathématique nulle parce que la CBI nécessite que la dette actualisée converge vers zéro. Trehan et Walsh (1988) propose de tester l'existence d'une racine unitaire pour les séries revenu, dépense et dette publique. Trehan et Walsh (1991) généralisent cette approche dans deux directions : Pour un taux d'intérêt variable, la CBI est vérifiée si la dette est une série DS (difference stationary) et le taux d'intérêt est strictement positif et borné ; Alternativement, dans le cas où la série n'est pas DS, la CBI est vérifiée si la quasi-différence de la dette est stationnaire, avec .

Un aspect de ces tests sujet à des critiques est que l'approche fondée sur la soutenabilité ad hoc semble déconnectée de la pratique en matière de politique économique. Alors que les débats de politique économique sur la soutenabilité sont plus focalisés sur les niveaux seuils des ratios dette/PIB et surplus/PIB, la majeure partie de la littérature académique traite des séries fiscales réelles et néglige les ratios (Bohn, 2005). De plus l'utilisation des ratios évite les hypothèses fortes formulées sur le taux d'intérêt (Greiner et al. 2005). Ainsi, si le ratio dette/PIB est constant, la CBI est toujours vérifiée pour une économie efficiente. Considérons avec Y le PIB, la condition (ad hoc CT) devient , avec Y0 le PIB initial. Bohn (2005) fait une analyse comparée entre les séries brutes et les séries ramenées en ratios du PIB aux Etats Unis. Il obtient les résultats suivants : Les séries ramenées en ratios du PIB présentent des informations plus crédibles que les données brutes ; Il n'y a aucune évidence sur les données américaines que la relation entre la dette et les déficits entraîne une racine unitaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand