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Le régime dictatorial et son impact sur l'amélioration des conditions socio économique de la population: Cas de la RDC de 1965 à 1990

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par Serge Kuhani MATENDE KASONGO
Université de Lubumbashi -  2006
  

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- La sécurité alimentaire et les habitudes de consommation

- Les vivres caloriques

Le rapport entre la quantité de produits de base (manioc, maïs, riz, bananes plantains, pain) consommée par personne en 1986 et en 1975 est de 1,01. Bien que la quantité consommée de ces produits de base n'ait pas changé durant cette période, les dépenses par mois et par personne ont baissé de 37% en termes réels pour ces produits entre 1975 et 1986. La population urbaine a pu profiter des baisses considérables des prix des cossettes de manioc (- 28%), du riz (- 47%), du maïs (- 66%) et du pain (- 66%) pour maintenir la consommation. Ces baisses sont le résultat d'une baisse des prix au niveau mondial, d'une pression des produits importés sur les prix des produits locaux, des dons, etc.

Bien que la consommation totale (en kg) des produits de base soit restée stable entre 1975 et 1986, des glissements dans la consommation des cinq produits examinés (manioc, maïs, pain, riz, bananes plantains) ont eu lieu. Ils sont principalement causés par les changements des rapports de prix. Selon Houyoux (1986), la consommation du manioc est passée de 6,1 kg par mois et par personne en 1969 à 5,4 kg en 1975 et à 4,6 kg en 1986 (voir tableau 2). Cette chute est uniquement causée par une baisse de la consommation des tubercules frais et des chikwangues [1]. La consommation des cossettes [2], la source de calories la moins chère, s'est stabilisée, mais celle des deux autres formes les plus chères a baissé. Les zones de production des tubercules frais et des chikwangues n'ont guère changé (milieu périurbain, jusqu'à 150 km du centre-ville), bien que la population de n'ait cessé de croître. Il en résulte une hausse relative des prix par rapport aux cossettes.

Les chikwangues ont été remplacées dans le régime alimentaire par le pain, le riz et le maïs, dont la consommation a augmentée respectivement de 34, 44 et 38% de 1975 à 1986. La substitution a une dimension ethnique: la chikwangue et le riz sont deux produits de base du même groupe de population, à savoir les habitants des forêts du Mayombe et les tribus de la cuvette centrale, de l'Oubangui et de l'Uele. Le pain aussi, qui comme la chikwangue ne nécessite aucune préparation, est un substitut idéal.

Ces dernières décennies, le pain est surtout devenu important pour le petit déjeuner et pour la consommation quotidienne dans la rue durant la journée. Le pain, qui a l'avantage d'être préparé rapidement et consommé sans suppléments, risque d'être difficilement remplaçable, une fois que la population s'y est habituée, surtout si son prix concurrence celui du manioc. A Kinshasa, la consommation de pain est passée de 1,17 kg par mois et par personne en 1976 à 1,58 kg en 1986.

Le maïs est un produit de base de la population originaire du Kasaï et du Shaba. Pour ce groupe, la demande est probablement moins sensible au changement de prix que pour le reste de la population. La consommation moyenne par Kinois est basse, bien qu'elle soit passée de 220 g à 310 g par mois et par personne entre 1975 et 1986, ce qui peut être considéré comme une réaction aux changements des prix. Vers la fin des années 1980, la population semblait s'intéresser plus à la farine de maïs dont le prix était plus intéressant que celui du manioc. Ceci a abouti à une consommation de mélanges de farine (manioc et maïs). Une bouillie à base de farine de maïs est également devenue populaire pour le petit déjeuner.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway