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Les déterminants de la qualité de l'habitat à Kinshasa. Approche par le modèle Biprobit (Probit Bivarié)

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par Christian OTCHIA SAMEN
Université de Kinshasa (UNIKIN) - Licencié en économie mathématique 2006
  

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CHAPITRE PREMIER :

LE SECTEUR DE L'HABITAT À KINSHASA

La ville de Kinshasa connaît une urbanisation sauvage. Celle-ci est l'une des conséquences de la crise multiforme que traverse le pays. L'objectif que nous nous assignons dans ce chapitre est triple. Nous présenterons d'abord la ville de Kinshasa. Ensuite, nous éluciderons les différents concepts de base en fixant leur niveau de considération. Ce chapitre sera enfin clos par l'analyse des conditions dans lesquelles les ménages de Kinshasa sont logés.

1.1. Présentation de la ville de Kinshasa

1.1.1 Aperçu historique

Kinshasa est parmi les rares villes d'essence non coloniale qui existent encore. Selon Lumenganeso10(*), le site actuel de Kin-Malebo a été occupé depuis la plus haute antiquité. Ce n'est que vers le xviième siècle que les Missionnaires Capucins Italiens ont visité le grand marché Mpumbu, nom authentique de la ville de Kinshasa, qui comprenait les villages Intamo (Kitambo), Inshasa (Kinshasa), Ingabwa (Kingabwa), Lema (Lemba) et Nkunga (Mikonga). Ces villages étaient essentiellement des colonies où les Tékés, après avoir chassé les Humbus et les Mfimus, pratiquaient la pêche et le commerce.

En 1881, Sir Henry Morton Stanley, de son vrai nom John Rowlands, signa un traité avec le chef Téké Ngaliema et obtint le droit d'établissement à l'actuel Kitambo où il fonda la station de Léopoldville. À vrai dire, Stanley fut chargé par le roi des belges Léopold II de créer, dans le cadre du Comité d'Études du Haut-Congo (CEHC), des postes d'État le long du fleuve. Le choix de ce site s'expliquait par son emplacement géographique situé à l'intersection des lignes de transport et à un point de rupture de charge. Cette rupture de charge s'imposait en raison de l'impossibilité d'aménager la navigation sur le cours inférieur du fleuve Congo.

En 1898, Léopoldville fut reliée à Matadi par le chemin de fer. « Cette ligne permettait l'exploitation du pays avec l'évacuation des richesses monnayables sur le marché mondial »11(*). Depuis, Léopoldville connut un essor économique important jusqu'à ce qu'elle hérite, en 1929, la fonction du centre administratif qui était assumée par Boma. Puis, elle obtient sa personnalité juridique et civile respectivement en 1941 et 1957.

C'est de cette façon que naquit la ville de Léopoldville qui fut débaptisée à Kinshasa le 20 juin 1966. Deux ans plus tard, soit en 1968, Kinshasa sera dotée du statut de région, et comprend à cet effet vingt-quatre communes.

1.1.2 Aperçu morphologique

Située entre 3,9 et 5,1 degrés de latitude Sud d'une part et entre 15,2 et 16,6 degrés de longitude Est d'autre part, la ville de Kinshasa s'étend sur une surface de 9965 km2 et ne représente que 0,4% de l'étendue totale de la RD Congo. Elle est limitée à l'Ouest et au Nord-Ouest par la République Populaire du Congo, à l'Est et au Nord-Est par la province de Bandundu, et au Sud par la province de Bas-Congo.

Partant de l'Est, la province de Kinshasa comporte le plateau de Kwango. Celui-ci est un massif surélevé de 600 à 700 m d'altitude qui débouche sur une plaine marécageuse de forme circulaire : le Pool Malebo. À son tour, le Pool est borné au Sud par la plaine de Kinshasa qui est située entre 300 à 320 m d'altitude. Cette plaine peut être subdivisée en deux entités séparées par la rivière N'djili : d'une part, il s'agit de la plaine de Lemba qui s'étale à l'Ouest de N'djili et constitue une surface légèrement ondulée ; d'autre part, la plaine de l'Est de N'djili vers Nsele est plutôt une surface plane et sillonnée de rivières régulièrement séparées.

La région des collines, ceinture qui prolonge le sud de la plaine de Kinshasa, est constituée d'un réseau hydrographique important. Ce réseau comprend deux types de rivières : les sources allogènes (N'djili, Nsele et Bambo-Lumene vers l'est) et les sources locales (Funa, Kalamu, Gombe et Makelele au centre et vers l'Ouest). La rivière N'djili baigne 2000 km2 de superficie alors que la Nsele est trois fois plus grande et la Bambo-Lumene encore davantage.

Par ailleurs, la ville de Kinshasa connaît un climat de type Aw4 de Koppen (tropical humide) qui est composé de deux saisons de pluie entrecoupées de deux saisons sèches : la grande saison de pluies s'étale de la mi-septembre à mi-mai alors que la grande saison sèche de la mi-mai à la mi-septembre. Sa température oscille entre 21°c et 30°c alors que « la moyenne pluviométrique annuelle calculée sur 25 ans d'observations est de 1450 mm »12(*).

* 10 LUMENGANESO K., Congo, guide des archives nationales, BIEF, Kinshasa, 2001, p.19

* 11 BEAU, Etude d'urbanisme, document inédit, p.3

* 12 RD Congo, PNUD/UNOPS, Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rurale (PNSAR) : Monographie de Kinshasa, Kinshasa, Octobre 1998, p. 6

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo