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L'absence de mécanismes internes de gouvernement et son impact sur la survivance des PMEs tunisiennes

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par Hedi BEN DOUA
Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax - Master 2004
  

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2.10. La structure de propriété et la révocation des dirigeants

Les résultats auxquels sont parvenus Ang et al (2000) amènent à conclure que les actionnaires majoritaires sont les plus sensibles à des pertes éventuelles de l'entreprise. Denis et al (1997) considèrent que la concentration de propriété garantit l'efficacité du contrôle et de la gestion des dirigeants. Plusieurs autres auteurs (Shleifer et Vishny, 1986 ; Agrawal et Mandelker, 1987 ; Jensen, 1990 ; Agrawal et Knoeber 1996 ...) soutiennent l'hypothèse selon laquelle les actionnaires majoritaires détiennent un portefeuille non diversifié et sont par conséquent les plus vulnérables à la situation financière de l'entreprise.

H15 : Si la concentration de la propriété est un gage pour l'efficacité du contrôle au sein de la firme, alors ceci doit se traduire par la révocation des dirigeants des firmes à propriété concentrée et qui se sont déclarées en faillite.

Toutefois, Denis et Denis (1994) trouvent, pour les firmes à propriété majoritaire, un faible changement des dirigeants, par opposition aux firmes à propriété dispersée. Volpin (2002) mesure, quant à lui, une faible sensibilité du changement des dirigeants à la performance dans le cas des firmes familiales.

Le déterminisme des actionnaires joue un rôle pivot dans la concrétisation des moyens de contrôle interne, par le biais du conseil d'administration. Sur un échantillon de 136 firmes en état de restructuration, Bens (2002) trouve 23 seulement dont les actionnaires proposent d'augmenter le contrôle. La non séparation effective entre propriété et contrôle dans plusieurs pays a fait générer de nouveaux problèmes d'agence entre actionnaire majoritaires et actionnaires minoritaires, La Porta et al (1999).

Volpin (2002) note, que le changement des dirigeants est plus sensible à la performance lorsque les actionnaires majoritaires n'ont pas un contrôle absolu sur toute la firme (cas ou il y'a vote par syndication). Toutefois, ledit auteur trouve, également, que plus la fraction des droits aux cash flows possédée par les actionnaires est large, plus la susceptibilité d'un changement est liée à la performance. Remarquons, finalement, que les actionnaires majoritaires se trouvent des fois contraints de soutenir une équipe dirigeante peu performante dans l'espoir d'éviter le pire, Alexandre et Paquerot (2000).

3. Cas d'une société tunisienne de construction routière (STCR)

La société tunisienne de construction routière (STCR) a vu le jour en janvier 1961 en tant que société à responsabilité limitée avec un capital social atteignant 100000TND. Le capital est réparti au début entre le fondateur (actionnaire majoritaire) et une société étrangère, à travers sa filiale en Tunisie.

La société a connu plusieurs augmentations du capital sur différentes périodes. La part du capital du fondateur était au moment de la création de 50%. En 1993, il y'a eu rachat de la part de la société étrangère par quatre membres de la famille du fondateur, ainsi que par une autre société tunisienne (un des principaux fournisseurs de la STCR). La même année il y a eu une augmentation de la part du capital initial pour atteindre 525000TND. La valeur du capital social en 1993 passe alors à 675000TND.

En 1996, monsieur S.H (fils du fondateur) a pris la direction de la société en tant qu'actionnaire majoritaire après la démission de son père suite à des problèmes de santé puis son décès la même année.

Depuis ce changement, la STCR a connu divers problèmes ayant conduit à des cumuls de pertes. La banque principale de la dite société a entrepris en conséquence de transférer une partie de la dette comme participation au capital pour une valeur de 1125000 TND par le biais de sa filiale (société d'investissement). De cette démarche a résulté une augmentation du capital social pour atteindre la valeur de 1800000 TND en 1999, un deuxième gérant représentant la banque a été nommé.

Le conseil d'administration, convoqué à se réunir en août 2000, a débattu des difficultés qu'éprouve la société en l'absence de financement et de l'arrêt des travaux entrepris au centre du pays. Au bout de cette réunion, le représentant de la banque a présenté sa démission ; la première clause du procès verbal de cette assemblée mentionne de classer la société dans le cadre des entreprises en difficulté économique.

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