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Facteurs de risque cardiovasculaire, maladies cardiovasculaires et gradient social en milieu professionnel (cas de la Société Nationale d'Electricité)

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par Joséphine NKOY BELILA
Université de Kinshasa (RD CONGO) - Spécialiste en médecine interne 2002
  

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CHAPITRE IV: DISCUSSION

La présente étude contribue, par une approche épidémiologique multifactorielle, à la compréhension de l'émergence des maladies cardio-vasculaires en Afrique subsaharienne (1-6, 82).

En effet, par l'inventaire des facteurs de risque cardio-vasculaire, elle préfigure l'épidémie des maladies cardio-vasculaires en Afrique noire dès l'an 2020 (5,6).

Pour ce faire, l'environnement socio-économique, l'hérédité et les attributs personnels de l'individu interagissent au cours de l'évolution progressive de l'athérosclérose.

4.1 Aspects socio-démographiques

Dans cette population active au travail, plusieurs inégalités sont mises en évidence. La sous représentation de la femme est manifeste (17,7%).

L'ethnie Kongo constitue plus de la moitié de la population d'étude en raison de sa proximité à la capitale Kinshasa. Malgré l'effort d'africanisation de cadres au sein de la SNEL (100% des agents sont de nationalité Congolaise); la masse salariale médiane est le seul apanage des cadres toute catégorie confondue (cadre de collaboration et cadre de direction) qui représentent le tiers de la population d'étude.

Dans le cadre de l'urbanisation, plus de la moitié de la population réside en milieu occidentalisé avec des maisons en matériaux durables alors que le reste réside dans des quartiers avec urbanisation chaotique et structure semi-rurale.

En dépit de cela, il convient de souligner l'effort louable de la République Démocratique du Congo en matière d'alphabétisation puisque 3% seulement de participants sont analphabètes.

La combinaison de plusieurs paramètres socio-démographiques permet de mieux catégoriser les participants en trois catégories socio-économiques:

· niveau socio-économique faible;

· niveau socio-économique moyen;

· niveau socio-économique élevé.

D'autres études africaines ont procédé aussi à la combinaison de plusieurs variables socio-économiques pour calculer l'indice de niveau socio-économique ou indice de niveau de vie (17, 32).

4.2 Facteurs de risque cardio-vasculaire

La présente étude confirme les données des enquêtes de Framigham (61) en ce qui concerne la relation existant entre les caractéristiques de l'individu et les risques futurs des maladies cardio-vasculaires.

Il est clair que l'action des facteurs de risque cardio-vasculaire est additive et synergique et qu'il est urgent de porter l'attention des médecins et des responsables de la politique sanitaire sur l'interaction ou l'interface entre l'environnement et l'hérédité dans l'éclosion de maladies cardio-vasculaires. Ces facteurs de risque cardio-vasculaire englobent: l'inactivité physique, le tabagisme, l'alcoolisme, les erreurs de nutrition, l'hypertension artérielle, le diabète sucré, le sexe, le stress, le niveau de vie socio-économique et l'histoire familiale des facteurs de risque cardio-vasculaire.

4.2.1 L'inactivité physique

La sédentarité est de nature épidémique dans la population d'étude. Les conditions de vie urbaine favorisent ces facteurs de risque présents chez près de 65% de la population d'étude. Ce taux de sédentarité se trouve dans la fourchette de 41-92% de patients coronariens Noirs Africains et sédentaires (32).

Bien que la sédentarité suscite de controverse comme facteur de risque indépendant de maladies coronaires (82), la présente étude démontre une association significative entre l'insuffisance coronaire, l'hypertension artérielle, le diabète sucré, l'obésité centrale, l'histoire familiale d'HTA, l'histoire familiale du diabète sucré et l'inactivité physique.

L'exercice physique aérobic et régulier diminue le risque de maladies coronaires (83). Ce bénéfice proviendrait de la diminution de la pression artérielle déterminée par l'exercice physique d'une part et par les facteurs métaboliques stimulés par l'exercice physique telle que: - l'augmentation de H.DL-cholestérol d'autres part (84).

Les données japonaises concernant les athlètes des arts martiaux (self-défense) ne montrent pas une association significative entre l'activité physique et la pression artérielle(85).

Les effets métaboliques de l'entraînement physique (86, 87) influencent favorablement certains facteurs de risque liés au métabolisme glucidique: augmentation de l'insulinémie, de la tolérance au glucose et de la sensibilité à l'insuline.

Chez les obèses, avec diabète de type 2 (86), l'exercice physique régulier baisse d'une manière significative la résistance périphérique à l'insuline avec comme conséquence une diminution de la glycémie à jeun , de la lipémie, de l'hémoglobine glucosylée, de la pression artérielle et du poids corporel. L'activité physique ne semble pas assurer un meilleur contrôle du diabète insulino-dépendant (86). Toutefois, l'activité physique requiert des précautions chez les diabétiques de type 1 et de type 2 (86). Longo-Mbenza B. (86) contre-indique l'activité physique dans les circonstances suivantes: la rétinopathie proliférative, le neuropathie autonome (traumatisme du pied) et l'aggravation d'une protéinurie d'effort(87).

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