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Archives photographiques au bénin : Problématique de la gestion d'un patrimoine documentaire menacé

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par Franck Komlan OGOU
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature / Université d'Abomey Calavi - Technicien supérieur de l'information documentaire 2004
  

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conclusion

La réflexion sur un thème comme celui-ci ne saurait être ni complète, ni définitive d'autant plus qu'elle l'oeuvre d'un profane qui fait ses premiers pas dans un domaine de la recherche aussi complexe que celui de la conservation et de la valorisation du patrimoine photographique.

L'invention de la photographie remonte en 1826 en Europe avec Niepce et Daguerre. Elle fit son apparition en Afrique de l'Ouest dès le début du 19ème siècle. Au départ ce furent les missionnaires européens qui durant leur séjour faisaient des prises de vue qu'ils laissèrent dans les différents démembrements de l'IFAN pendant la période coloniale. Après leur départ avec les indépendances, des photographes africains seront engagés pour perpétuer l'oeuvre entamée par l'administration coloniale. Par ce processus de nombreux africains dont des béninois étaient initiés au septième art qu'est la photographie.

Ainsi le Dahomey actuel Bénin était l'un des pôles de développement de la photographie. Plus d'un siècle de pratique photographique, la masse produite est énorme. Des noms sont passés à la postérité. Le trafic des biens culturels, la dégradation due à la mauvaise conservation sont les maux qui réduisent la richesse culturelle que représentent les archives photographiques. Face à cette situation, aucun effort remarquable n'est fait pour restaurer aux photographies leur image de marque. Les dispositions réglementaires et légales au niveau national ne font pas de la protection des archives photographiques une priorité, malgré leur reconnaissance par l'UNESCO comme bien culturel à protéger depuis 1970. Cet état de chose laisse libre court aux trafiquants qui opèrent en toute tranquillité, cela a provoqué une énorme hémorragie culturelle comme le dit le Professeur Joseph ADANDE et classe le Bénin parmi les plus grands pays qui alimentent le commerce international de l'art.

Ces collections photographiques riches pour la recherche se retrouvent pour la plus grande part au niveau des photographes privés ayant travaillé à leur propre compte ou pour l'Etat. Grâce à eux nous pouvons tenter une reconstitution de l'histoire à travers les images, seulement si des actions concrètes sont menées au plus vite pour sauver le reste du patrimoine en proie au trafic illicite et à la dégradation. De même, au niveau des institutions publiques il y a une masse importante de photographies qui tant bien que mal sont conservées.

Par ailleurs la politique culturelle, bien qu'elle existe doit être repensée, réorientée pour redonner au Bénin tout ce qui lui appartient naturellement d'authentique et d'original en matière de création et d'invention de l'art. Il est du devoir de tous alors de légitimer l'histoire de l'art béninois à travers l'édification d'infrastructures ou la mise de politique de revalorisation du patrimoine culturel en général et photographique en particulier comme nous l'avions souligné tout au long de notre développement. Dans ce sens le cri d'alarme de Joseph KI ZERBO nous paraît élogieux et édifiant : « chaque jour qui passe voit disparaître les témoins précieux .... Des musées doivent se constituer pour ramasser le maximum de vestiges de ce passé avant qu'il ne soit trop tard. Des musées doivent s'élever, des législations doivent être dictées dans tous les pays. »34(*)

En effet, « les archives à toutes les époques, sont un enjeu de pouvoir : pouvoir administratif, pouvoir intellectuel, pouvoir culturel, pouvoir politique »35(*) et c'est pour aider à mettre en valeur ces sources riches de l'histoire que nous avons suggéré leur mise en valeur à travers le thème : Archives photographiques au Bénin : Problématique de la gestion d'un patrimoine documentaire menacé.

Loin de verser dans une rhétorique, nous avons essayé tout au long du travail d'évaluer les ressources existantes qui justifient le bien fondé de la mise en place d'un plan urgent de sauvetage et de sauvegarde des archives photographiques au Bénin, faire des propositions par rapport aux activités à mener à court terme et montrer les goulots d'étranglement qui s'opposent au développement culturel dans notre pays.

D'ores et déjà nous osons croire que ce travail qui était un rêve puisse être transformé en réalité pour qu'enfin le Bénin confirme sa place de pays plaque tournante de la culture.

* 34 Cours Marketing dans les Industries Culturelles 2ème année STID.

* 35 DELSALLE, Paul. Une histoire de l'archivistique. Québec, 2000. P.216.

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