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La microfinance rurale au Sénégal

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par Babacar LO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise es Sciences Economiques option Analyse et Politique Economiques 2007
  

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CHAPITRE I : Analyse des besoins de financements du monde rural

INTRODUCTION :

Le développement du secteur rural constitue à l'heure actuelle un sujet de forte préoccupation au Sénégal, tant de la part des acteurs politiques, publics, de la société civile que de la part des partenaires au développement.

Ainsi, comme le montre l'analyse keynésienne à travers la théorie du multiplicateur, l'investissement est un élément clé de la croissance.

Et pour comprendre le choix du secteur rural, comme porte d'entrée pour le financement du développement du pays, il importe d'analyser les besoins de financement de ce secteur.

Cette analyse peut se faire selon trois approches :

-en prenant compte l'importance du secteur rural dans l'économie Sénégalaise

-en considérant la misère qui servie dans les campagnes

-en étudiant les besoins relatifs aux structures à mettre en place

Section1 : Besoins de financement relatifs aux poids du secteur rural dans l'économie nationale.

Le secteur rural Sénégalais, notamment dans sa composante agricole présentait, à la veille de l'indépendance, de graves déficiences et distorsions que les plans de développement qui se sont succédés de 1960 à 1986 n'ont pus résorber.

Ainsi, l'agriculture sénégalaise demeure encore aujourd'hui fortement déstructurée et peut productive malgré les multiples tentatives de modernisation qu'elle a connu et qui ont fait l'objet de mobilisation de gigantesques ressources financières.

Le coût élevé et l'efficacité relativement limitée des interventions directes de l'Etat dans le financement des activités rurales ont amené les pouvoirs publics sénégalais à opérer une rupture. Celle-ci c'est traduit par l'adoption d'orientation dans le cadre d'une nouvelle politique agricole initiée en 1984.

Plusieurs initiatives ont été prises par les différents acteurs pour mettre en place des systèmes de financement en réponse aux disfonctionnements des institutions centralisées et fortement subventionnées.

Ainsi, diverses institutions de type bancaire, mutualiste, et autres opérateurs de la microfinance concourent au financement des activités du monde rural.

Pour mieux appréhender la situation, on se propose d'étudier d'abord le financement de l'agriculture avec notamment l'expérience de la CNCAS et ensuite le poids déterminant du monde rural dans croissance économique.

1-1/ Financement de l'agriculture :

Source contributive déterminante dans la formation du PIB, l'agriculture joue également un rôle important dans les exportations.

Ainsi face aux problèmes de compétitivité des filières dans un marché mondial des produits agricoles, il s'avère nécessaire d'accorder à ce secteur une place de choix dans l'affectation des ressources financières.

Dans la sphère économique il est indéniable que les exploitations familiales ont des handicapes réels ; leurs activités présentent des risques spéciaux, le retard dans le processus d'accumulation est encore prononcé au niveau des producteurs ruraux. Il est donc nécessaire de consacrer à ce secteur et à ses acteurs la « protection institutionnelle » nécessaire.

L'évolution de la CNCAS permet de mesurer l'état d'avancement.

La CNCAS est crée par l'Etat du Sénégal en relation avec ses partenaires au développement avec comme mission principale la prise en charge du financement des activités rurales. Elle est devenue la première institution de financement du monde rural au Sénégal. Ses interventions embrassent tout les secteurs d'activités du primaire (agriculture, pêche, élevage, agroforesterie) et toutes les phrase (production, commercialisation, transformation). Elle dispose d'un réseau de 13 agences répartis sur l'ensemble du territoire national.

Dès sa création en1984, l'enjeu majeur fut de voir comment rentabiliser des services bancaires d'intermédiation dans un environnement ou la majorité des acteurs économiques est pauvre et donc plus préoccupée par la satisfaction des besoins de consommation que d'accumulation.

Cette précarité est aggravée par des risques naturels importants (déficits hydriques liés à la sécheresse, infestation,......).

En 1985, la CNCAS prit timidement ses marques dans un contexte ou les sociétés de développement constituaient les acteurs institutionnels dominants du marché financier rural.

En privilégiant les critères de sécurité et de potentialités économiques, la CNCAS s'est d'abord déployée dans trois pôles : zone des Niayes (horticulture), zone centre (bassin arachidier) et zone du fleuve barrage de sécurisation de production agricole du point de vue maîtrise de l'eau).

La CNCAS s'est d'avantage implantée dans la région du fleuve. Les résultats concluants enregistrés au cours des trois premières années (1988,1989 et 1990) avec des taux de remboursement se situant autour de 98% ont engendré une croissance rapide du portefeuille. Malheureusement, cette croissance mal maîtrisée fut le premier défi auquel la CNCAS à du faire face dans les années 1991/1993 par des efforts internes de gestion et d'organisation, la situation a été redressée. Par la suite, dans le cadre d'une dynamique d'assainissement, la CNCAS a considérablement réduit le montant de ses interventions. Les nouvelles options prises se sont traduites par un resserrement des concoures à la production agricole qui baissèrent de moitié en passant en moyenne de 8000 millions de FCFA par an à 4000 millions de FCFA en 1995/1996.

En 1997, suite à de longues négociations entre les différentes parties (MEF, MAE, Représentants des Producteurs, Autres partenaires du monde rural, CNCAS ), il a été convenu de mettre en place un dispositif de financement plus adapté aux réalités du monde rural en vue de la relance de la production agricole .Ce dispositif, assis sur des instruments de sécurisation et d allégement des conditions financières , a permis à la CNCAS d'accroître sensiblement ses encours au titre de production agricole( moyenne d environ 12 milliards de f CFA).

Elle a par ailleurs signée des conventions avec une quarantaine de projets et de structures intervenant dans le secteur rural pour la gestion de volets crédits dans divers domaines d'activités (productions végétales, productions animales, artisanats, services...).

Au fil des années, elle raffermi sa position grâce à l'accroissement de ses concours et à une stratégie volontaire de développement de son réseau .Son total bilan s'est régulièrement accru .Ses fonds propres se sont accrus à la faveur des fonds affectés .Tout cela le prédispose à jouer un rôle de premier plan dans le financement de l'exploitation agricole et familiale. Cependant, le choix de la CNCAS pour faire un état de lieu du financement de l'agriculture n'est pas une marginalisation de l'apport des autres acteurs intervenant dans le financement des activités des ruraux (cf. chapitre3).

1-2/Le secteur rural : moteur de la croissance économique

Au Sénégal et à l instar de beaucoup de pays d'Afrique, le secteur rural a constitué une priorité affirmée dans les différentes politiques économiques depuis les indépendances.

En effet un seul secteur présente des dimensions suffisantes pour pouvoir effectuer un effort substantiel.

Se prononcer pour un financement interne, c'est désigner le secteur agricole comme fournisseur d'épargne nécessaire. Et ce secteur occupe la quasi_totalité de la population active. La participation du secteur agricole au financement de la croissance est conforme à la logique d'un processus qui, en dehors de l'hypothèse de spécialisation internationale très accentuée, se réalise à travers la diversification de l'économie et la diminution de la place occupée par l'agriculture.

Prélever sur le secteur agricole pour créer les conditions propices à l'implantation d'autres activités constitue le premier moment d'une évolution destiné à mener une économie attardée de type agricole à une économie en voie de croissance soutenue. A la suite des moyens de financement, ce sont les hommes qui quitteront le secteur agricole pour s'adonner à de nouvelles occupations. Le transfert de l'épargne rurale, son affectation à d'autres domaines entament un moment qui s'effectuera nécessairement, quelle que soit l'origine du supplément d'épargne rassemblé.

L'un des avantages du financement d'origine interne est d'insérer dès la phase initiale l'ensemble de la population dans le processus de développement économique et d'éviter la formation d'un dualisme trop prononcé.

La contribution du secteur agricole au produit national est prépondérante. Sa place dans les exportations confine à l'exclusivité.

Ni le secteur industriel (embryonnaire), ni le secteur tertiaire composé parfois d'unités parasitaires ne s'auraient tenir ce rôle.

Au total, la mission de l'agriculture sénégalaise se résume en cinq composantes :

i) Nourrir les populations urbaines et rurales

ii) Accroître les ressources en devise de l'Etat par les produits d'exportation

iii) Protéger et améliorer les ressources naturelles

iv) Conserver et accroître ses emplois

v) Assurer à ses acteurs un niveau de revenu décent et en progression

Dés lors, il s'avers nécessaire d'accorder à ce secteur une place de choix dans l'affectation des ressources financières car toute perturbation en son sein engendre inéluctablement des effets non négligeables sur l'économie dans son ensemble.

En outre, la population du Sénégal est estimée à 10.127.803 habitants et en 2025, elle comptera 17 millions d'hbts (DPS : 2003).

Le défi que pose cette croissance démographique est de s'offrir les moyens de se nourrir sans une trop forte dépendance extérieur. Et il est probable que le majeur parti de ces 17 millions d'habitants travaillera dans le secteur rural.

Ainsi, sans une politique vigoureuse de modernisation de l'agriculture (ce qui suppose une affectation des ressources supplémentaires) le pays sera dans les prochaines décennies probablement confronté à de graves déséquilibres.

Déjà les politiques de libéralisation des échanges commerciaux semblent avoir apporté une autre dimension dans les transformations du monde rural, avec notamment l'aggravation des difficultés d'accès des producteurs au marché pour l'écoulement de leur produits agricoles .De plus en plus et par la mise en oeuvre de certaines politiques commerciales, créant des distorsion, plusieurs produits agricoles sont concurrencés par ceux importés, même sur les marchés locaux des villages en milieu rural. Cette situation est particulièrement vécu avec des produits comme le riz (600milles tonnes importées cette année, d'après le chef de l'Etat), le blé, le lait, la viande,.... et il est claire que l'accélération de la libéralisation totale entraînerait une augmentation potentielle des importations et une pillage de nos ressources naturelles. Ainsi, l'étouffement des filières agricoles locales sur lesquels reposaient les moyens d'existences des ruraux, constitue un élément central des transformations qu'a connu le monde rural ces dernières années.

Dans bien de situation, cela c'est traduit par le développement des stratégies d'adaptations ou de suivi de la part des ruraux, incluant des reconversions d'activités mais aussi les migrations (marchands ambulants encombrants les rues des grandes villes mais aussi l'émigration clandestin).

Au-delà des transformations économiques, ces politiques semblent avoir eu aussi des effets sur celles culturelles comme les habitudes de consommation des ménages, qui de plus en plus sont orientés vers d'autres types de produits qu'ils ne connaissaient pas au paravent. Les importations massives de viande de volaille permises par le « Dumping » ont par exemple transformé les habitudes de consommation des ménages urbains et ruraux,qui de plus en plus utilisent des morceaux de volailles en lieu et place du poulet entier.

Il urge alors, d'endiguer ces phénomènes en abordant le développement des zones rurales de façon spécifique dans une perspective de réduction de la pauvreté et de développement d'activités économiques.

Section2 : Besoins de financement relatifs à la faiblesse de l'épargne

La pauvreté sévit au Sénégal dans un contexte de marasme économique.

Il est incontestable que la pauvreté, répandue dans notre pays, principalement en zones rurales, crée une demande non satisfaite par les services financiers.

La microfinance a été inventée pour répondre aux besoins des pauvres mais le plus souvent elle a été détournée pour d'autres préoccupations. Les ruraux faisaient souvent recours aux systèmes des tontines pour financer leurs activités .Les caisses villageoises initiées ont eu la même préoccupation et cherchaient à répondre aux contraintes des zones économiques défavorisées.

2-1/Financement des initiatives rurales

Les institutions de microfinance sont en évolution constante et jouent un rôle important dans l'épargne et le crédit de proximité. Les quatre plus importantes sont le crédit mutuel du Sénégal (CMS), l'alliance de crédit et d'épargne pour la production (ACEP), l'union des mutuelles du partenariat pour la mobilisation de l'épargne et du crédit au Sénégal (UM-PAMECAS) et l'union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS) qui contrôlent un volume d'épargne de prés de 15 millions de FCFA et distribuent un volume de crédit de l'ordre de 17 milliards de FCFA.

Toutefois le crédit rural ne dépasse guère 5 milliards de FCFA soit 29% des crédits octroyés alors que la plus grande partie de la population active travaille dans le secteur rural.

Il est vrai que beaucoup de porteur de projets et d'initiatives ont la possibilité de d'être financés et à des taux d'intérêt souvent avantageux. D'ailleurs un exemple réussi est l'implantation des caisses d'épargne et de crédit de l'UNACOIS. Cette réussite est simplement due à un effort constant de décentralisation afin de toucher de maximum de pauvres.

Les activités génératrices de revenues sont multiples dans les zones rurales mais les moyens financiers font défaut.

L'Etat peut ne pas se positionner en tant qu'opérateur, mais il doit oeuvrer à créer un environnement économique favorable à l'éclosion d'opérateurs financiers privés aptes à mettre à la disposition du monde rural des services financiers avec des allocutions cadrées sur le niveau de rentabilité de leurs projets.

Il doit assurer sa mission régalienne à savoir lutter contre les brigands des finances rurales (les usuriers) afin de permettre une bonne expansion du système financier décentralisé.

Par défaut d'accéder aux services financiers, les conditions de vie des ruraux deviennent de plus en plus précaires et paralysent l'économie nationale.

La baisse de revenu des ruraux, le dépérissement rapide des structures d'encadrement et le rationnement du crédit rural explique les difficultés des paysans à disposer d'intrants et à accroître les rendements.

Il n'est pas étonnant que l'agriculture, qui emploie plus 60% de la population active représente une faible proportion du PIB. Ce témoigne la faiblesse de la production agricole.

La persistance de la spirale << productivité faible? revenus faibles? taux d'épargne et d'investissement faibles? productivités faibles>> explique l'ampleur et le caractère structurel de la pauvreté en milieu rural .Il en résulte la migration des ruraux.

L'exode rural massif et une croissance démographique élevée provoquent la congestion des grandes villes et l'apparition des zones périurbaines sous forme de bidonville, face, en contrepartie, à la désertification des campagnes.

Les difficultés qui en découlent, c'est-à-dire manque de logements, dégradation des conditions de vie, violence, place de plus en plus grande de l'économie informelle, sont caractéristique d'un grand nombre de PED comme le notre.

Pourtant le potentiel en zones ruraux apparaît important en vu de la superficie des terres cultivables, notamment des terres irrigables de la vallée mais aussi et sur tout les multiples activités que peuvent exercer les ruraux.

Dans le cadre de leurs stratégies de survie, les ménages pauvres des zones rurales ne travaillent pas seulement dans le secteur agricole mais aussi dans une multitude d'activités dans les domaines de la manufacture et des services. L'économie rurale non agricole constitue une source de revenus importante pour les familles rurales.

Plusieurs études antérieures ont démontraient que l'importance relative de ce secteur au sein de l'économie rurale s'accroît avec le développement. Il est donc utile, dans l'étude du développement rural, de tenir compte de toute la panoplie d'activités rurales génératrices de revenus réalisées par les ménages ruraux.

Rares sont pourtant les mesures adoptées sur le plan politique pour renforcer l'économie rurale nom agricole. Si la proximité, principe essentiel de la micofinance, est une réponse adaptée aux conditions d'activités en milieu rural, la faible diversification des produits financiers apparaît à priori comme un échec.

La nécessité de développer les zones rurales est aujourd'hui encore plus pressante au vu de l'ampleur que prend la pauvreté dans ces zones.

2-2/ L'éradication de la misère qui sévit dans les campagnes

Une production agricole insuffisante, une faible capacité de l'économie à créer des emplois durables et une insuffisance des ressources affectées aux services sociaux contribuent à aggraver la pauvreté, qui touche déjà plus de 54% de la population.

En effet, la majorité des pauvres vit en milieu rural. Ce sont principalement des agriculteurs qui survivent grâce aux agricultures vivrières et à l'élevage, sur des parcelles si petites qu'elles ne suffisent souvent pas à couvrir les besoins de leurs familles.

Les zones les plus touchées se situent, au Sud et au Nord-est du pays, ou la production est essentiellement agricole et moins diversifiée.

Ceci s'explique par les difficultés liées au climat et à la dégradation des termes de l'échange mais aussi par une répartition inégale des investissements publics.

En milieu rural, alors que 70% des dépenses mensuelles des familles sont consacrées à l'alimentation, rares sont celles qui peuvent assurer trois repas par jour. L'accès aux soins de santé et à l'éducation est difficile et bien que 70% des ménages ait accès à l'eau potable, ce chiffre masque de fortes disparités entre les régions.

Les ménages des zones rurales ont aussi moins d'accès aux revenus provenant des transferts des travailleurs émigrés et ont plus de difficultés à obtenir des prêts et à avoir accès aux services d'appui et aux intrants.

OEuvrer pour que les ruraux pauvres se libèrent de la pauvreté est une nécessité pressante.

La part de l'agriculture dans l'économie ne cesse de baisser. Tous les experts et observateurs avertis s'accordent ce constat : « le secteur agricole et rural assure de plus en plus difficilement ses différentes missions ». Le morcellement des exploitations agricoles (environ 450000 exploitations pour 2,5 millions d'ha), la vétuste du cheptel mort, un déséquilibre dans l'affectation des ressources, un contexte international défavorable, le système reste grippé. Aussi bien les rendements que la productivité des actifs baissent, les pertes post-récoltes restent élevées, les performances des systèmes de stockage, de transformation, de conservation sont fragilisées et les revenus des ruraux continuent de chuter vertigineusement. Ni les plans d'ajustement structurel ni la dévaluation, ni la libéralisation n'ont agi durablement sur l'offre agricole. C'est alors que la pauvreté à dominante rurale s'est élargie et approfondie plaçant les agriculteurs parmi les plus vulnérables.

Les financements, accordés par les bailleurs de fonds vont essentiellement aux projets d'infrastructures urbains notamment les travaux de l'ANOCI, aéroport...

Il est aujourd'hui nécessaire de rééquilibrer cette situation en abordant le développement des zones rurales de façons spécifiques dans une perspective de réduction de la pauvreté et développement d'activité économiques.

Nous adhérons aux conclusion de Fishbien qui à montrer que la réduction de la pauvreté et l'améliorations des conditions de vie des populations rurales passent notamment par le développement d'infrastructures en milieu rural.

Mais aussi, des recherches menées par le PNUD, UNIFEM (Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme) et la Banque Mondiale, entre autres, indiquent que les inégalités dans les sociétés en développement freinent la croissance économique et le développement.

Le Sénégal est marqué par une répartition très inégalitaire des revenus et un développement inquiétant de la pauvreté .Les chiffres (DPS) de l'incidence de la pauvreté qui varierait entre 72% et 88% en zones rurales, et entre 44% et 59% en zones urbaines. Les femmes représentent 52% de la population totale mais sont souvent marginalisées sur le marché du travaille : Le taux d'activité des femmes atteint seulement 33,3% contre 67,4% pour les hommes. Souvent exclues du marché du travail formel et salarié, les femmes sénégalaises ont largement investi le secteur informel et de la microentreprise afin de disposer d'un revenu pour leur subsistance et celle de leur famille.

Le comité norvégien du prix Nobel de la paix ne s'est pas trompé en décidant de décerner le prix Nobel de la paix 2006 à Muhammad Yunus et la Grameen Bank pour, souligner leurs efforts de promotion du développement économique et social au sein des couches sociales défavorisées. Une paix durable n'est possible que si une grande partie de la population trouvent le moyen de s'affranchir de la pauvreté. Le microcrédit est l'un des moyens pour y parvenir. Le développement des masses défavorisées contribue en outre à l'avancement de la démocratie et au droit de la personne.

Le développement des zones rurales passe aussi par la mise en place de certaines structures.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire