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Intercommunalité de Gestion des Ressources Naturelles: Cas de l'Arrondissement de Koumbal dans la région de Kaolack au Sénégal

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par Alfred SOMONEZI
Université de Thiès - Ingenieur des Travaux des Eaux et Forêts 2008
  

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7.2 La géomorphologie et la végétation

Du point de vue géomorphologique, la zone est marquée par une monotonie du relief dont le seul accident remarquable est la vallée du Baobolong. Cette vallée présente une dénivellation de l'ordre de 40 mètres entre le lit et les plateaux. A part cette dépression, le relief reste ondulé comme à l'ouest dans le bassin versant du Saloum. Constitué par des ruptures de pentes en corniches assez faibles comme les affleurements de cuirasse à l'est du Baobolong.

7.2.1. Les ressources hydriques

La partie méridionale du Bassin arachidier est peu pourvue en ressources hydriques. Ainsi les eaux de surface sont essentiellement constituées par le Baobolong et ses ramifications. Cependant les eaux souterraines évaluées à plusieurs milliards de m3 se composent de 2 nappes d'inégale importance : le Continental Terminal et la nappe maestrichienne.

7.2.2. Les nappes souterraines

Les nappes de la région sont constituées par les eaux souterraines issues du Continental Terminal et du Maestrichien. On les retrouve en général dans les couches sédimentaires du Secondaire et du Tertiaire.

7.2.3. La nappe du Continental Terminal

Elle est reconstituée par les formations sableuses et gréseuses du Tertiaire. On localise cette nappe souterraine entre 30 à 40 m de profondeur. L'essentiel de l'alimentation des puits de la zone est axé sur cette nappe.

7.2.4. La nappe du Maestrichien

Cette nappe est enfouie dans les sables argileux et graveleux du Secondaire. Elle est très profonde, on la situe entre 200 à 400 m de profondeur dans le Département de Nioro du RIP, ainsi son exploitation est très onéreuse. Cependant elle présente un débit de forage supérieur à 50m3/s. Par conséquent elle participe de façon importante à l'alimentation en eau des populations et du cheptel de la zone.

7.2.5. Les eaux de surface

Le Baobolong et ses ramifications en plus des bas fonds constituent les principales eaux de surface de la Région. Le Baobolong est une vallée drainée saisonnièrement par les eaux du fleuve Gambie. Il présente une dénivellation de 40m entre le lit et les plateaux. Cette vallée se remplit pratiquement au début de la saison des pluies (fin juin) jusqu'au mois d'Avril. Ses eaux sont salées et n'offrent pas beaucoup d'intérêt pour l'agriculture sauf bien entendu pour la riziculture.

Cependant les vallées sèches ou bas fonds sont assez abondantes dans la zone sud du bassin arachidier. Ainsi dans les terroirs on trouve des dépressions temporairement drainées par les eaux pendant la saison humide. Ces Bas fonds participent beaucoup à l'exploitation de la culture maraîchère dans le Département dans la mesure où ils constituent les sites d'accueil des mares qui jouent un rôle très important dans la zone. En effet, les mares permettent l'abreuvement du bétail et donnent des possibilités réelles d'arrosage pour le maraîchage pendant les semaines qui suivent la saison des pluies.

L'inventaire faunique a permis de déceler six mares sur vallée qui, du fait de leur position et de leur relative profondeur, gardent l'eau plus longtemps que les cinq mares qui se trouvent hors de la vallée.

Photos de mares sur vallée et mares de périphérie

Photo N°1 : Une mare sur vallée Photo N°2 : Une mare de périphérie

7.3. Les Populations

Les estimations de la population, faites à partir des tableaux de projection de la direction de la prévision et de la statistique (DPS) montrent que le taux d'accroissement annuel de la population de l'Arrondissement est de 2,72%.

Tableau n°1 : L'évolution de la population dans l'arrondissement de Koumbal de 1998 à 2000

 

1998

1999

2000

Nbre d'hbts

21564

21949

22335

Tx d'accroissement annuel sur la période

2,72%

Source : Direction de la Prévision et de la Statistique.

La densité de l'occupation, de l'ordre de 89 hbts /km2, est très inférieure à la moyenne du département de Kaolack qui est de 121 hbts /km2. Toutefois elle reste supérieure à la moyenne régionale qui est de 50,7 hbts (in PRDI de la région de Kaolack 2000 - 2005. version provisoire Octobre 1999 page 10).

L'Arrondissement compte une diversité ethnique importante avec Les Sérères, les Peulhs, les Wolofs et les Bambaras. Ces ethnies minoritaires sont surtout présentées dans les villages ou zones bien distinctes : il s'agit de Sarakholé, Tourkas, Socé, Maures et Diakhanté. Les activités de populations sont de type agroforestier avec une dominance agricole. La population est en majorité de religion musulmane. On y trouve aussi des chrétiens et des Animistes.

7.4. Les Ressources pédologiques

Sur le plan pédologique, l'Arrondissement de Koumbal est caractérisé :

- par des sols d'une homogénéité remarquable reflétant ainsi la forte influence zonale du climat.

Les principaux types de sol sont : les sols Dior ; les sols Deck ; les sols Deck-dior ; les sols sulfatés acides et Para sulfatés Acides (Tannes).

- Les sols Dior (sableux à texture grossière) représentent près de 10 à 80% des terres cultivables suivant les CAC. Ils sont essentiellement réservés à l'Arachide, au Mil  et à la pastèque. Ils sont soumis à l'érosion hydrique et éolienne du fait de la disparition du couvert végétal et de l'utilisation de techniques culturales inadaptées. Ils se sont appauvris par manque de fertilisants minéral et organique.

- Les sols Deck (argileux) se rencontrent dans les zones de pâturage, le long du littoral et dans les vallées. Ils sont adaptés aux cultures de sorgho, de Maïs de Riz et à certaines cultures maraîchères en hivernage (Tomate, Gombo, Diakhatou, Aubergine). Ils représentent 80% des terres, alors que dans les autres CAC, ils sont très peu représentés, voire inexistants (Principalement à Wengongo, Tenginse et Kodiolel).

- Les sols Deck-dior (Sablo-argileux) constituent les terres de transitions entre les sols Deck et les sols dior. Ils sont inexistants ou faiblement représentés dans les zones suivantes : Manga-Caw ; Sam-gélé-koro ; Ndéry-Fama ; Mama-Kaousso ; Koun-Thiaw ; Ndiguène ; Mari-Bob. Là ou ils sont présents, ils représentent entre 10 à 65% des terres cultivables. Ce sont des sols de polyculture par excellence.

- Les sols sulfatés Acides (tannes) se rencontrent le long du fleuve Saloum, dans les zones de Saaré-Mawdé ; Ngorel ; Maama- Kani et Coobeeje. Ils constituent une zone Tampon entre les terres arables et les tannes pures. Ils sont en extension du fait de la disparition du couvert végétal. Ces différents types de sols sont tous soumis à des phénomènes de dégradation. En effet le mode d'exploitation extensif avec l'abandon des paquets technologiques (utilisation d'engrais, labour), l'exploitation des pailles d'arachide, l'absence ou la faiblesse du couvert végétal, les exposent à l'appauvrissement en matière organique et éléments fertilisants, et à l'érosion éolienne et hydrique.

7.5. Les Activités économiques

7.5.1. L'Agriculture

L'arachide et le mil constituent les principales cultures de la Communauté rurale ; elles occupent à peu près les mêmes superficies. Pour l'arachide, les variétés d'huilerie occupent près des 2/3 et des superficies et les variétés de bouche, le 1/3 restant. Les rendements varient entre 0,8T et 1,6T/ha en cas d'apport d'engrais. Sans engrais, et sur des parcelles fortement dégradées, les rendements avoisinent 200kg/ha. Pour le mil, c'est généralement le souna qui est cultivé. Les champs bien fertilisés peuvent produire jusqu'à 2T/ha, alors que sans engrais, les rendements atteignent à peine 400kg/ha.

Les autres cultures pratiquées, par ordre d'importance des superficies sont : le maïs, le sorgho, la pastèque. Dans certaines zones on note le sésame, et les cultures maraîchères en hivernage et/ou en saison sèche. Ces dernières sont surtout importantes dans les zones ou il y a une forte présence de sols Deck, et sont généralement conduites par les femmes. Le riz et le coton sont aussi cultivés.

L'insuffisance des terres cultivables fait que la jachère n'est plus pratiquée. Les exploitations disposent en moyenne de 6 à 7 ha suivant les zones. Cependant, il faut noter que dans l'arrondissement il y a des exploitations qui ne disposent pas de terre. Elles sont ainsi obligées d'en emprunter ou d'en louer à raison de 7.500 à 15.000Fcfa/ha. Les femmes ont recours également à ces solutions pour accéder à la terre.

Dans toutes les zones, les exploitations font appel à des ouvriers agricoles : « sourgha »et « mbidane ». Mais, avec le contexte dominé par l'insuffisance des terres et le manque et/ou les difficultés d'approvisionnement en semences, les « mbidanes » sont préférés aux « sourgha ». En effet, cette nouvelle catégorie d'ouvriers agricoles présente deux avantages :

- Ils sont impliqués dans l'ensemble des travaux pendant toute la campagne ;

- Leur rémunération en fin de campagne se fait en espèces et varie de 70.000 à 110.000Fcfa suivant l'âge.

Cette main d'oeuvre extérieure compense le manque de main d'oeuvre familiale et libère une partie de la famille pour la conduite d'autres activités (commerce notamment).

7.5.2. L'Elevage

L'élevage est pratiqué dans toutes les exploitations. C'est un élevage traditionnel de type extensif. Les paysans sont souvent agro pasteurs avec un cheptel plus ou moins important. La propriété du gros bétail revient aux hommes et les femmes possèdent des ovins, des caprins et de la volaille. L'élevage permet la production de lait, la traction animale, la capitalisation/thésaurisation, et la production de fumure. Il joue un rôle important dans les exploitations de la localité. La gestion du bétail est souvent confiée à des bergers Peulh ou Sérères qui le mènent au niveau des mares et pâturages pendant l'hivernage. Des bergers étrangers sont parfois recrutés et rémunérés, entre 300 et 500Fcfa/tête/mois pour le gros bétail, et 100Fcfa/tête/mois pour les petits ruminants. Pendant la saison sèche, le bétail est lâché dans la nature et se nourrit des résidus de récoltes, des réserves fourragères et des pâturages aériens. On note des pratiques intensives d'embouche pendant la saison sèche. Ces activités sont généralement menées par les femmes (embouche ovine), ou les hommes (embouche bovine), qui cherchent à mettre a profit la saison morte grâce à la disponibilité de sous-produits agricoles et à l'existence des marchés hebdomadaires. Elles ne modifient pas fondamentalement la règle qui reste le mode de gestion traditionnel des gros troupeaux. Pour la traction animale, ce sont surtout les chevaux qui sont utilisés. La traction bovine est surtout répandue dans la zone où il y a la présence de sols Deck, et l'exploitation du coton qui nécessite un labour profond.

Tableau n°2 : Récapitulatif des espèces animales dans l'Arrondissement de Koumbal

Espèces

Bovins

Ovins

Caprins

Equins

Asins

Effectifs

17501

46282

23143

9100

10756

Source : recensement agricole IRSV / Kaolack. 2004

7.5.3. La Foresterie

En dehors de la forêt dominée par Acacia seyal, cette zone se caractérise sur le plan floristique par une variété d'espèces végétales constituées essentiellement de Combrétacées. Cette végétation est stratifiée en fonction des unités géomorphologiques de la région.

On note une faible diversité floristique avec une dominance de Cordyla pinnata. Les fruits de certaines espèces sont consommés par les populations locales et peuvent faire l'objet de petit commerce par les femmes et les enfants. Il s'agit principalement de Zizyphus mauritiana, de Cordyla pinnata, Diospyros mespiliformis, Adansonia digitata et Tamarindus indica. Les périodes de cueillette des fruits sont en général étalées sur l'année. En effet, les fruits de  Cordyla pinnata sont cueillis à partir des mois de Mai/Juin. Les fruits de  Zizyphus mauritiana  est cueilli dès le mois de Mars tandisque celui de   Parkia biglobosa  est disponible dès le mois de Mai. Cependant, les filières de commercialisation, les revenus engendrés, les quantités commercialisées restent mal connus. Le paysage caractéristique est en auréoles, avec au premier plan les champs de cases, ensuite viennent les champs de brousse, et enfin les forêts sèches des plateaux.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams