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Prospective de la demande de transport en commun à Port-au-Prince

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par Theuriet DIRENY
Université d'état d'Haiti - Maîtrise en Développement urbain et régional (spécialité : Gestion urbaine) 2004
  

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CONCLUSION.

Le transport en commun à Port-au-Prince dans l'état actuel des choses exige une remise en question systématique de l'urbanisation et de l'urbanisme de cette ville. De ce fait, les pouvoirs publics doivent chercher à établir à moyen et long terme une certaine cohérence entre le spatial, le social, l'économique et la mobilité. Ceci dit, planifier le TC passe par la planification de la forme urbaine pour pouvoir assurer l'accessibilité minimale.

Dans ce contexte, la distance entre les zones résidentielles et de services doit être calculée en fonction du temps à parcourir à pieds et/ou au moyen de véhicules motorisés. L'espace port-au-princien, peut-on se dire, est saturé au point qu'il ne laisse pas de marge à ce type de calcul. Mais, les pouvoirs publics ne peuvent pas continuer à assister à l'évolution désordonnée de l'espace dans le sens de la bidonvillisation. L'impact d'une pareille situation sur le TC est négatif. L'indicateur de base est sans conteste l'insalubrité de cette ville qui renforce, au moindre averse, la paralysie totale de la circulation. Deux (2) à trois (3) heures de trajet et parfois plus en véhicules motorisés pour une distance qu'on aurait dû franchir, même à pieds, dans une durée moindre. Les captifs du TC en sont les principales victimes. Ils sont pénalisés, non seulement, par l'incommodité des moyens de TC mais aussi, ils paient, parfois, un tarif trois (3) à quatre (4) fois plus que celui "légalement proposé". Cela peut être interprété comme le surplus du consommateur ou le maximum qu'ils seraient prêts à payer, perfas et nefas, pour arriver à destination.

Voilà qui traduit l'absence quasi totale du droit au transport des port-au-princiens. Cet état de non justice sociale est appelé à perdurer si les pouvoirs publics n'agissent pas vite et avec efficacité. Car, la population de l'AMP, non seulement, augmente mais restera jeune pendant des decennies. Or avec le bas revenu per capita l'automobile pendant longtemps encore sera de l'apanage exclusif d'une infime minorité. Cela implique que la tendance à la demande deTC sera à la hausse.

En conséquence, les pouvoirs publics ont tout intérêt à agir dans le sens de l'optimum social. Leur cadre d'intervention peut s'adapter aux conditions de l'efficacité des services d'infrastructures définis par la Banque Mondiale. La concession d'exploitation, dans ce contexte, est le type de partenariat approprié au regard de l'option stratégique : la propriété privée et l'exploitation privée.

Alors, pour une nette efficacité du système, il faut dès à présent, à partir d'enquête, auprès des transporteurs et des ménages, obtenir des informations quant à l'offre et la demande pour une analyse de la mobilité et du `'choix modal''. Le comportement du transport, ainsi obtenu, servira de modèle à être projeté sur des données exogènes au transport à savoir : l'évolution démographique, économique et l'étalement de l'AMP. A ce niveau s'impose toute une démarche prospective sur l'évolution probable des comportements en guise de prévisions de la mobilité globale, de la distribution géographique des déplacements, de la répartition horaire, de la répartition par itinéraire. Cette démache suppose être globale et itérative et se traduira par la fixation des paramètres, des modèles mathématiques, en vue de leur application aux prévisions exogènes.

Voilà comment on peut arriver à connaître sinon planifier, la demande future qui exigiblement fera appel à des réseaux de transport optimaux. Ces derniers seront déterminés `'par comparaison de la demande prévue à l'offre actuelle puis par une évaluation des gains de coût généralisé et des accessibilités, l'étude de la rentabilité des infrastructures nouvelles ainsi envisagées, la préparation d'une décision de réalisation(ou non) et d'un échelonnement dans le temps des investissements.''(cf. Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement)

On ne saurait prévoir ou planifier tout cela sans envisager des études d'impact de façon à pouvoir limiter les dégâts pour les générations futures.

Tout cela constitue la démarche à suivre pour que dans dix (10) à quinze (15) ans, les pouvoirs publics ne soient pas pris au dépourvu par une demande de mobilité excessive occasionnée par des facteurs exogènes et qui pourraient, éventuellement, inciter certaines personnes à éluder des déplacements, qu'elles auraient souhaité effectuer, faute de moyen de transport commode, faute des difficultés de la circulation et faute d'argent suffisant pour payer les frais de transport.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand