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Identification des éléments nutritifs majeurs limitants et des stratégies appropriées de fertilisation sous culture de maïs dans l'Ogou-Est de la région de Plateaux

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par Badjissaga MABA
Université de Lomé - TOGO - Ingénieur Agronome 2007
  

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1.2.2.3. Potassium (K)

Généralement en Afrique de l'Ouest, les quantités de potassium disponible dans les sols sont suffisantes pour plusieurs années (Bertrand et Gigou, 2000). Mais cependant quelques sols par exemple les terres de barre au sud Togo en sont dépourvues car le potassium constituant l'élément nutritif qui limite les rendements des cultures (Ankou, 2003).

· Importance du potassium dans la nutrition des plantes

Le potassium est l'élément nutritif absorbé en plus grandes quantités que tous les autres éléments minéraux. Il y a dans les sols, une quantité abondante de K. Malheureusement, la portion assimilable par la plante est minime. A l'intérieur du sol, le K est disponible sous formes qu'on peut repartir en trois catégories : relativement indisponible, lentement disponible et facilement disponible.

Selon Achille (2006), 90% a`98% de tout le K qui se trouve dans le sol est relativement indisponible. Cette forme de K est emprisonnée dans les matières primaires insolubles, comme le feldspath et le mica, qui sont passablement résistantes à l'effritement et qui, par conséquent, fournissent très peu de K. La proportion du K dans le sol qui est disponible sous une forme lentement assimilable se situe entre 1% et 10%. Cette forme de K est retenue entre des couches d'argile siliceuse et alumineuse. Le reste du K dans le sol, c'est-à-dire 0,2% et 2%, est facilement assimilable et ce K demeure dans le sol en solution ou dans un état échangeable qui lui permet d'être absorbé par les racines des plantes.

Les consommations de luxe sont fréquentes pour le K et rares pour le P, n'entraînant jamais de toxicité mesurable (Bosc, 1988 ; Boniface et Trocmé, 1988). Cette consommation s'explique par le fait que le coefficient réel d'utilisation des engrais potassiques est généralement supérieur à celui des engrais phosphatés (Fardeau et al, 1984).

Dans les terres, il est présent à 99% sous forme minérale (Fardeau et Bruno, 2002). Le K des résidus végétaux quitte les cellules végétales à leur mort, et rejoint le sol. Ce qui justifie de prendre le K des résidus végétaux comme le premier des engrais potassiques appliqués à la culture à venir (Lefêvre et Hiroux, 1976).

Selon Bertrand et Gigou (2000), il existe plusieurs formes de K dans le sol :

- Le potassium de la solution du sol : 5 à 10 kg/ha de k2O sont dissous dans l'eau du sol.

La plante les absorbe rapidement, mais la solution est renouvelée par mise en solution de K échangeable ;

- Le potassium fixé sur le complexe absorbant dit potassium échangeable : 200 à 500 kg dans l'horizon 0 - 20 cm. C'est la partie la plus importante pour l'alimentation des plantes, mais celles-ci peuvent aussi utiliser d'autres formes ;

- Le potassium dans les réseaux des argiles : ce potassium put provenir de la rétrogradation du K échangeable. Il se transforme lentement en K échangeable et peut, alors, être facilement utilisé ;

- Le potassium des minéraux primaires : les feldspaths, les micas etc. provenant de la roche mère, contiennent beaucoup de K, qui n'est libéré que très lentement par la décomposition des minéraux. Les plantes à enracinement profond prélèvent une partie importante de leur K en profondeur et restituent en surface dans les résidus de récolte ou dans la jachère.

Le potassium est absorbé par la plante sous forme de K+ qui joue ses rôles dans la plante sous cette même forme.

Le K+ est le cation le plus abondant dans le cytoplasme. Son absence affecte la photosynthèse étant donné son rôle dans l'ouverture et la fermeture des stomates. Il joue également un rôle d'équilibre cationique-anionique de la plante ; sa prédominance fait qu'il peut contrebalancer les anions présents dans le cytoplasme, les vacuoles, le xylème et le phloème. Il contribue de façon majeure au potentiel osmotique et a un rôle pour stabiliser le pH (Whiterhead, 2000). Le K+ est très mobile dans la plante ; il intervient dans le transport des photosynthétats jusqu'aux feuilles et est impliqué dans le chargement du phloème (Marschner, 1995). Très échangeable, le K+ joue un rôle majeur dans le transport membranaire. Il est aussi impliqué dans l'activation de plusieurs réactions enzymatiques dont celles intervenant dans la synthèse protéique.

Une alimentation déficiente en K est traduite par des signes de carences. Ces signes sont le jaunissement des feuilles puis leur brunissement suivi de lésions nécrotiques (taches de tissus morts) sur le bord des feuilles âgées. Sur les céréales il y a jaunissement de la pointe et du bord des feuilles. Des phénomènes de verse, notamment sur le maïs, accompagnent souvent une carence en K.

Le K est nécessaire pour obtenir des fruits de qualité. Enfin, la culture épuise le K du sol et, si l'on ne compense pas les pertes, les rendements diminuent inexorablement (Bertrand et Gigou, 2000). Quand on a fortement épuisé le sol en K, il faut souvent en apporter pendant plusieurs années avant de retrouver les rendements élevés : on parle d'effet "vieille graisse" (UNIFA, 1997 ; Morel et al, 1994 ; Boniface et Trocmé, 1988 ; Bosc, 1988).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore