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Approche comparé de la prévalence du VIH SIDA chez les femmes primipares et multipares

( Télécharger le fichier original )
par François ABALIKUMWE
Université libre de Kigali - Licence en démographie 2007
  

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CHAPITRE 2: L'analyse des Facteurs et des comportements à risque et leur influence sur la prévalence du VIH/SIDA chez les femmes.

2.1. INTRODUCTION : Le 2 ème chapitre est consacré à la verfication de la première hypothèse qui stipule que la séroprévalence du VIH SIDA chez les primipares et multipares est influencée par des facteurs socioéconomiques, socioculturels, Sociodémographiques, ainsi que des comportements sexuels à risque. Avant d'entamer une analyse proprement dit de tous ces facteurs, il nous faut d'abord d'analyser les caractéristiques de nos enquêtées, afin de dégager un lien possible entre tous ces éléments cités et la séroprévalence du VIH SIDA chez les femmes fréquentant la CPN

2.2. Les caractéristiques des enquêtées

2.2.1Age des enquêtées

L'analyse de la structure par âge ou groupe d'âges de la population revêt un intérêt important. Elle aide à identifier la population de moins de 15 ans dans la population totale et donne une image de la jeunesse de cette dernière, alors que celle de plus de 65 ans indique son état de vieillesse et donne l'ordre de grandeur de la charge démographique.

Pour notre cas, les deux éclaircissent les planifications sanitaires et les orientations en matière du VIH SIDA chez les femmes en âge de procréer, fréquentant la consultation prénatale.Le VIH est une maladie qui se transmet surtout par voie sexuelle .IL est probable qu'il est plus fréquent chez les femmes sexuellement actives aux jeunes âges.

Tableau 3 : Répartition selon l'âge des enquêtées

Tranche d'Age

Effectif

pourcentage

15-19

6

8

20-24

40

54

25-29

24

33

30-34

3

4

35-39

1

1

40-44

0

0

45-49

0

0

Total

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

La plupart de nos enquêtées se localisent entre 20 à 24 ans, correspondant à 54% de toutes les enquêtées; l'âge jugée aussi d'être sexuellement active .L'âge moyen pour les femmes enquêtées est de 23 ans.

2.2.2. Poids des enquêtées

Le VIH /SIDA est une maladie d'immunodépression, de ce fait, il touche sur le poids des malades, dont la perte de poids rapide est l'une des caractéristiques majeures du VIH SIDA.

Tableau 4 : Répartition selon le Poids des enquêtées

Poids en Kgs

Effectif

pourcentage

40-44

0

0

45-49

2

3

50-54

13

18

55-59

25

34

60-64

30

40

65-69

3

4

70-74

1

1

75-79

0

0

80-84

0

0

Total

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

La majorité de nos enquêtées pèse 60 à 64Kgs, soit 40% ; deuxièmement, elles pèsent 55 à 59 Kgs correspondant à34%. Le poids de la femme enceinte fréquentant la CPN est très important pour les cliniciens, car il renseigne déjà sur l'état physiologique et biologique de la femme, et même sur l'état de son foetus.

En plus, certaines mesures prises et quelques conseils sont donnés à base du poids de la femme fréquentant la consultation prénatale.

2.2.3. Taille des enquêtées

La taille tout comme le poids sont régulièrement suivis chez les femmes primipares et multipares fréquentant la CPN .Elle a une signification importante parmi les paramètres normaux des femmes enceintes fréquentant la CPN.

Tableau 5 : Répartition selon la Taille des enquêtées

La Taille des femmes en mètre

Effectif

pourcentage

1,40 -1,44

0

0

1,45-1,49

3

4

1,50-1,54

25

34

1,55-1,59

35

47

1,60-1,64

8

11

1,65-1,69

2

3

1,70-1,74

1

1

Total

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin, 2007

Les femmes enquêtées mesurent surtout entre 1,55 à 1 m 59, car elles présentent 47% de toutes les femmes enquêtées.Celles qui mesurent 1,50 à 1 m54 ne représentent que 34% de toutes les femmes enquêtées .D'apres nos investigations, aucune femme qui mesure 1,40 à 1m 44, ceci est indiqué par 0% identifié dans nos investigations.

Selon les responsables de la CPN, la petite taille d'une femme enceinte est très dangereuse,car elle pourra la mener aux accouchements compliqués ,inclus la césarienne,mais cette constante n'est pas généralisée pour toutes les femmes ayant une petite taille,bref,la petite taille constitue un facteur de risque aux femmes enceintes.

Ce facteur devient très très dangereux si la femme ne se présente pas à la consultation prénatale, ou s'elle fait recours aux accouchements à domicile.

2.2.4 Parité de nos enquêtées (Rang de naissances)

Le VIH SIDA a un impact remarquable sur le nombre de naissances ; spécialement s'il s'agit d'une femme de 1er rang infecté et affecté par le VIH SIDA.

Tableau 6:Répartition de la Parité et de la Séroprévalence des enquêtées

PARITE DES ENQUETEE S/

ETAT SEROLOGIQUE

Effectif

Pourcentage

VIH +

pourcentage VIH+

Primipare

39

53

6

15

Secondaire

20

27

6

30

Tertiaire

12

16

4

33

Plus de 3 enfants

3

4

1

33

%Total

74

100

17

23

VIH+ :VIHPositif
Source
 : Résultats de notre enquête Juin ,2007

Nous avons enquêté 39 femmes Primipares représentant 53% contre 35 femmes Multipares qui représentent toutes ensembles 47%.

Concernant l'état sérologique, la prévalence du VIH SIDA était de 15% chez les femmes primipares et de 32% chez les femmes multipares si on considère la moyenne.

La séroprévalence chez les femmes multipares à la deuxième parité était de 30%, elle est évaluée à 33% chez les multipares de troisième parité et plus.

La séroprévalence totale était de 23% de toutes les femmes enquêtées.

Cette dernière est de loin plus grande que la séroprévalence au niveau national, mais ceci est très bien justifiable, soit par la population choisie (femmes seulement), le milieu (Ville de Kigali, dans un hôpital), l'échantillon (74 femmes seulement contre 8 millions de toute la population), le temps (5à 6mois contre 2ans) ainsi que d'autres facteurs comme les moyens et les tests de calcul.

Heureusement, notre préoccupation majeure n'est pas la séroprévalence généralisée, au contraire, la séroprévalence détaillée entre les femmes primipares et les multipares, toutes fréquentant la consultation prénatale (CPN).

C'est ça l'explication de la colonne du %vih+, où nous avons la séroprévalence de 15% chez les femmes primipares seules, 30% pour les multipares de parité secondaires, 33% pour les multipares de parité tertiaires et plus, le tout nous donne une séroprévalence cumulative de 23% que nous pouvons affirmer, appartenir aux femmes fréquentant la Consultation Prénatale du dispensaire de Muhima.

La banque mondiale estimait que 12 ,8% des personnes entre 15-45 ans vivaient avec le VIH SIDA, et que 5% des femmes urbaines fréquentant la Consultation Prénatale étaient VIH Positives.Cette affirmation a été conçue après des études variées et généralisées dans tous les pays du tiers monde (pays en voie de développement) sans distinction aucune entre les grandes villes et les petites villes.

 [Banque mondiale, 1999 :39].

2.2.5 Contexte de l' âge au 1er Mariage, 1ère grossesse, 1er rapport sexuel de nos enquêtées

Biologiquement,l'âge au 1er mariage,grossesse,et les rapport sexuels a une impact remarquable sur la prévalence du VIH SIDA chez les femmes en particulier .Ils sont tous influencés par les contraintes économiques,sociales et démographiques .

Au Rwanda, les femmes en age de procréer étaient de 48,6% de l'ensemble des femmes de tout le pays, 53,2% étaient des femmes urbaines contre 47,8% localisées dans les zones rurales.

Si nous tenons compte de l'explication scientifique de l'age de procréer, variant entre l'age de 15 à 49 ans, et si nous observons la réalité de la société et mêmes des contraintes légales, qui n'autorisent pas le mariage avant l'age de 21 ans, qui considère la maturité d'une fille pour les actes administratives à l'age de 18 ans, nous voyons qu'il y a une discordance entre les affirmations scientifiques et les réalités du terrain. D'après nos investigations sur terrain, nous avons reçu les explications que les filles endéans de 21 ans peuvent être matures physiologiquement mais immatures mentalement, et ça peut dégénérer les problèmes ultérieures à la future maman.

Tableau 7 : Répartition des enquêtées selon l'âge au 1er événement

1er âge à l'événement

1er mariage

 

1èregrossesse

 

1er rapport sexuel

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

15-19

20

27

18

24

36

49

20-24

40

54

43

58

35

47

25-29

10

14

12

16

2

3

30-34

3

4

0

0

1

1

35-39

1

1

0

0

0

0

40-44

0

0

1

1

0

0

45-49

0

0

0

0

0

0

Total

74

100

74

100

74

100

Source : Résultats de notre étude Juin ,2007

L'âge au 1er rapport sexuel se localise entre la tranche d'âge de 15 à 19 ans avec un pourcentage de 49%, également entre 20 à 24 ans representant47%.

Ce qui est remarquable, est que presque toutes les femmes font des rapports sexuels aux bas âges, même si on tient compte des oublis ou troubles de mémoire possible lors de l'entretien à propos de l'age au 1er rapport sexuel. Pourtant, les femmes qui ont eu leur 1er mariage entre 20 à 24 ans, estimées à 54% et celles qui ont eu leur 1èr grossesse à ce même âge, estimées à 58% n'ont rien à voir avec l'âge au 1er rapport sexuel. Ceci explique que faire les rapports sexuels n'implique pas obligatoirement la grossesse, pourtant les risques d'attraper le VIH SIDA s'augmentent quelque soient la nature ou moyens utilisés lorsqu'ils sont faits aux bas âges.

Au Rwanda comme au reste de l'Afrique subsaharienne, des âges médians des premiers rapports sexuels à 20 ans, des premiers mariages à 21 ans, des premières naissances à 22 ans sont des facteurs favorables à encourager pour le bien être de la femme rwandaise et africaine.

Pour y arriver, il faut tout d'abord une volonté politique en faveur de santé reproductive des adolescents, de prévention contre les ISTs inclus le VIH SIDA, disponibilité des données spécifiques en santé reproductive, intégration des services de santé reproductive des adolescents dans tous les structures sanitaires, y compris des services cliniques et des compétences techniques des prestataires des services de santé reproductive.

Globalement, ceci pourra abaisser les problèmes de prostitution, de suicide, de dommages corporels (déchirures du périnée, fractures des membres,etc.), des grossesses et des naissances non désirées, les avortements clandestins pouvant même entraîner la mort de la femme concernée.

Dans le même contexte de temps, nous nous sommes intéressés à l'analyse de l'intervalle Protogénésique (durée entre le mariage et la naissance du 1er enfant) et l'intervalle intergénésique (période qui sépare les deux naissances successives) pour les femmes qui ont la grossesse et celles qui en ont eu.

Tableau 8 : Répartition des femmes multipares selon leur intervalle

Protogénésique et intergénésique

Intervalle

Intervalle Protogénésique

 

Intervalle intergénésique

 
 

Effectif

pourcentage

Effectif

pourcentage

0-4 mois

2

6

0

0

5-9 mois

14

40

0

0

10-14mois

12

34

1

3

15-19 mois

5

14

2

6

20-24 mois

0

0

10

28

25-29 mois

1

3

20

57

30-34mois

1

3

1

3

35-39 mois

0

0

1

3

Total

35

100

35

100

Source : Résultats de notre étude Juin ,2007

Les femmes ont principalement un intervalle Protogénésique variant de 5 à 9 mois, soit40% de toutes les femmes enquêtées, suivies de celles qui attendent 10 à 14 mois, estimées à 34%.Aussi la majorité ont un intervalle intergénésique variant de 2 à 2,5ans, correspondant à 57% de toutes femmes enquêtées.

Au Rwanda, le Ministère de la santé encourage une longue aménorrhée post -partum (intervalle intergénésique) de 14 mois en moyenne [Twagirayezu : 2005], ce qui fait que nos enquêtées sont du moins avancées à ce côté, nous pensons s'il s'agit du résultat absolu de la sensibilisation.

Tableau 9 : Répartition des femmes primipares selon leur intervalle

Protogénésique

Intervalle

Intervalle Protogénésique

 
 

Effectif

pourcentage

0-4 mois

1

3

5-9 mois

4

10

10-14mois

25

64

15-19 mois

7

17

20-24 mois

0

0

25-29 mois

1

3

30-34mois

1

3

35-39 mois

0

0

Total

39

100

Source : Résultats de notre étude Juin ,2007

D'après nos investigations, la majorité des femmes Primipares ont une intervalle Protogénésique de 10 à 14 mois, soit 64% de toutes les multipares.Ce chiffre indique que les femmes se marrient en ayant soif d'avoir un enfant le plus vite possible, d'ailleurs, certaines sont mariées en étant enceintes comme le montre une pourcentage de 3% ayant une intervalle de o à 4 mois, et de 10% ayant une intervalle de 5 à 9 mois. Certaines préfèrent prolonger leur intervalle Protogénésique, soit 3% allant même de 30 à 34 mois.A notre avis, cette pratique devrait être encouragé pour la maîtrise des naissances dont reste toujours un problème au niveau national.

Dernièrement, L'Inde, le pays très peuplé aussi dans le monde a adopté une politique de donner les primés aux couples qui ont prolongé leur intervalle protogénésique.Si le Rwanda faisait la même chose tout en précisant la durée souhaitée et les modalités, les naissances excessives ou non planifiées pourraient s'en anéantir.

2.2.6 Etat matrimonial de nos enquêtées

L'analyse de l'état matrimonial de la population s'effectue généralement à partir de la répartition (%) entres les différentes situations matrimoniales possibles (célibataire, marié, .......).Cette répartition se modifie continuellement selon l'âge, la conclusion des unions aux jeunes âges fait baisser la proportion de célibataires et augmente celle des mariés.

Les chances de survie diminuant progressivement avec l'âge, la proportion de veuves croit avec l'âge aux dépens de celle des mariées etc..... La série de répartition des célibataires est souvent utilisée comme indicateur de la précocité et d'intensité des premiers mariages.Le statut matrimonial a une influence remarquable sur la contamination et la prévalence du VIH SIDA.Ceci est valable pour le sex masculin et féminin, mais dans notre cas, nous allons nous intéresser sur la prévalence et le statut matrimonial des femmes fréquentant la CPN.

Tableau 10 : Répartition de nos enquêtées selon leur état matrimonial

Etat matrimonial

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

pourcentage

Effectif

pourcentage

Effectif

pourcentage

Mariée

24

62

20

57

44

60

Union libre

10

26

6

17

16

22

Veuve

2

5

4

12

6

8

Divorcée

2

5

5

14

7

9

Célibataire

1

2

0

0

1

1

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin, 2007

La plupart de nos enquêtées sont mariées légalement à 60%, la majorité l'ont fait après la sensibilisation des autorités locales.

D'après nos investigations, les femmes multipares divorcées ont été toutes contaminées par le VIH SIDA après leur divorce, alors que les primipares en union libre en sont contaminées en moité.

2.2.7.Le Statut sérologique rétrospective des partenaires

IL est vrai que les femmes ne viennent pas seules dans les consultations prénatales, surtout s'il s'agit de la deuxième visite de consultation où elle doit partager le résultat de test VIH avec son partenaire, en même temps, le test du partenaire aussi.

De cela, nous avons analysé l'état sérologique rétrospectif des partenaires de nos enquêtées qui sont les femmes fréquentant la CPN Muhima.

Tableau 11 : Répartition de la séroprévalence des partenaires de nos enquêtées

Etat sérologique

Effectif

pourcentage

VIH Positif Vivant

13

18

VIH Négatif Vivant

33

44

Décédé VIH Positif

4

5

Décédé VIH Négatif

2

3

Non testé et Décédé

0

0

Non testé et Vivant

22

30

Total

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juillet ,2007

D'après nos investigations,nous réalisons que les partenaires ne sont pas encore bien sensibilisés pour accompagner leur femmes aux programmes de consultation prénatale ,justifié par 30% des partenaires vivants et non testés au VIH SIDA(d'après les responsables de la CPN).

Ceci peut handicaper les résultats des études de la séroprévalence du VIH SIDA, chez les personnes vivant en union libre ou légitime.

On ne peut même pas argumenter la séroprévalence de 18% identifiée chez des partenaires des femmes fréquentant la consultation prénatale, de temps plus qu'il s'agit d'une dépouille rétrospective.

2.2.8 Situation des agents (personnel) faisant la consultation prénatale et le test VIH SIDA selon leur niveau d'étude

Les effectifs en personnel de soins de santé ont toujours été insuffisants, qualitativement et quantitativement, même avant la guerre et le génocide de 1994, et la situation s'est aggravée avec ces événements. Les efforts récents et les normes en effectif ont été effectués, surtout en matière de dépistage et de prise en charge du VIH SIDA.

Le VIH SIDA est une maladie incurable, ayant des contraintes néfastes dans tous les domaines, que ça soit familial, sociologique, environnemental, économique, etc. 

Pour cela, les personnes oevrant dans le domaine du VIH SIDA doivent être qualifiés et maîtriser leur domaine, pour éviter les accidents ou les erreurs pouvant surgir dans n'importe quel manoeuvre de prise en charge du VIH SIDA. Dans notre cas, les femmes fréquentant la CPN sont prises en charge par les infirmières qualifiées,les tests de VIH sont aussi faits par les biotechnologistes qualifiés .

Tableau 12 : Répartition du personnel médical faisant la Consultation Prénatale et le Dépistage de VIH SIDA

EXPERI-ENCE

 

INFIRMIER(es)

 
 
 

LABOR-ANTI(es)

 
 
 
 
 

A0

A1

A2

A3

Total

A0

A1

A2

A3

Total

1An

0

0

4

0

4

1

0

0

0

1

2 Ans

0

0

3

0

3

0

2

3

0

5

3Ans

0

0

5

0

5

0

0

4

0

4

4Ans et plus

0

2

10

2

14

0

0

5

1

6

Total

0

2

22

2

26

1

2

12

1

16

Pource-ntage

0

8

84

8

100

6

13

75

6

100

Source : Résultats de notre enquête Juillet ,2007

Nous avons constaté que le service du dispensaire dans lequel se déroule la Consultation prénatale est doté des infirmières et des biotechnologistes (laborantins) qualifiés, de telle sorte qu'il n'y a pas à s'inquiéter des activités et des services offertes aux femmes primipares et multipares fréquentant la CPN, pourtant ils (elles) sont toujours de niveau A2 à 80% si on fait leur moyenne, l'infirmière la plus expérimentée dépasse 12 ans d'expérience.

Durant notre entretien, elles nous ont montré la volonté qu'elles ont dans la lutte contre le VIH SIDA, la sensibilisation aux femmes de faire au moins 3 fois ou plus la consultation prénatale avant leur accouchement, la volonté de discuter avec les autorités locales pour sensibiliser les femmes,la volonté de discuter avec le management de l'hôpital en leur rendant les rapports mensuels et l'avancement des activités, aussi,elles nous ont montré l'horaire de travail de leurs activités en ce qui concerne la lutte contre le VIH SIDA  et sa prévention active .

2.3. Facteurs influençant la séroprévalence du VIH SIDA chez les femmes fréquentant la C.P.N

.

Dans notre travail, nous avons toujours combiné ces facteurs au préfixe social, car à vrai dire, le terme social signifie toute activité humaine qu'elle soit d'ordre économique, politique, culturelle, démographique et même spirituelle .Nous pensons que tous ces facteurs ont une influence néfaste ou positive sur la propagation et/ou la prévention du VIH SIDA, qui est aussi une menace de la vie sociologique  en général.

2.3.1. Facteurs socioéconomiques

Le VIH SIDA n'est pas une maladie qui frappe au hasard .Il est influencé par de nombreux facteurs dont la pauvreté, l'ignorance, ainsi que des manoeuvres économiques conduisant aux rapports sexuels.

Dans notre enquête, nous avons pu analyser quelque facteurs liés au contexte économique comme la profession,l'éducation, le revenu et d'autres ayant soit une influence directe,et / ou indirecte sur la séroprévalence du VIH SIDA.

Dans tout le processus de développement d'une nation, l'éducation occupe une place centrale ; elle permet une ouverture vers le monde extérieur graçe à l'information.

C'est aussi une voie d'excellence de changement de mentalité et des comportements dans le domaine de la santé, et du VIH SIDA. De plus, elle atténue les préjugés en rapport avec le genre et donne un peu plus de confiance aux jeunes filles et femmes instruites.

Comme on le verra plus loin, l'éducation interagit avec l'accroissement du revenu, baisse de la mortalité, les migrations, l'influence positive sur la baisse de la fécondité.

A ce dernier point, les femmes ayant dépassé le niveau primaire avaient, en moyenne, près de trois enfants de moins que celles qui n'avaient jamais fréquenté l'école

 [EDS 2000].Ceci reflète aussi sur notre recherche, la seule différence est que nos enquêtées ont toutes au moins fait l'école primaire.

En plus, l'éducation retarde l'âge au 1er mariage, il donne l', emploie rémunéré en déhors des travaux de ménage, et contribue donc à la baisse de la mortalité graçe à l'amélioration des conditions de vie.

Ici nous présentons donc le niveau d'instruction de nos enquêtés, qui sont les femmes fréquentant la Consultation prénatale.

Tableau 13 : Niveau d'instruction de nos enquêtées

NIVEAU D'INSTRUCTION

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Sans niveau

1

3

0

0

1

1

Primaire

30

77

32

91

62

84

Secondaire

4

10

3

9

7

9

Université

2

5

0

0

2

3

Autre

2

5

0

0

2

3

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre étude  Juin ,2007

D'après nos investigations, la plupart de nos enquêtées ont fréquenté l'école primaire seule, avec une moyenne de 84%.Les cas universitaires sont encore très minime, car ils ne représentent que 3% de toutes les enquêtées.

L'autre niveau remarqué dans ce tableau, n'était que les femmes qui ont fait leurs études techniques après l'école primaire, principalement qui correspondaient à 3 ans post primaire.

Même s'elles possèdent quelques connaissances sur le VIH SIDA tel qu'on le verra plus loin, elles sont toujours exposées aux pièges d'ignorance les conduisant à la contamination du VIH SIDA, qu'elles soient primipares ou multipares.

En plus,, nous avons évalué l'activité économique de nos enquêtées.

Comme l'activité économique est plus fréquemment remarquée par l'activité, nous étions aussi intéressés sur la profession des femmes enquêtées. Vue le caractère âge elles sont dans la catégorie d'une Population active (toute personne qui fournit la main d'oeuvre disponible pour la production des biens, et dont l'âge dépasse au moins 7ans)

Tableau 14 : Répartition suivant la profession des enquêtées

PROFESSION

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Etudiante

2

5

1

3

3

4

Ménagère

25

64

29

82

54

73

Enseignante

0

0

1

3

1

1

Cultivatrice

2

5

0

0

2

3

Fonctionnaire

3

8

1

3

4

6

Commerçante

7

18

2

6

9

12

Autre

0

0

1

1

1

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

Comme on l'a vue avec l'éducation, la majorité des femmes enquêtées sont ménagères à 73%, avec une légère différence entre les primipares et les multipares, et sont donc sans activité remunérative connue.

La profession est lien à l'éducation, car pour travailler dans une institution administrative, il faut avoir des qualifications exigées à ce poste si seulement -ci on suit le ragrément du travail. Plus de 9 personnes sur 10 ayant fréquenté l'école n'ont atteint que le niveau primaire, 5 à 8% de la population ont fait l'école sécondaire, et moins de 1% ont accédé à l'enseignement supérieur.Ces indicateurs montrent les faiblesses sur le marche du travail et des professions spécialisées.[RGPH,2002].

Pourtant, quelque unes sont des commerçantes, soit 12% en totalité.Seulement, on n'était pas intéressé de savoir si les femme commerçantes étaient nécessairement instruite au dél? de l'école primaire, comme on l'a fait sur les fonctionnaires qui étaient toutes de niveau Sécondaire.Les femmes commerçantes peuvent avoir un certain niveau d'instruction et décider de faire la commerce, tout comme elles peuvent être illettrées et pratiquer leur commerce sans aucun problème.

Les femmes ménagères nous ont indiqué les lacunes du VIH SIDA ,par manque d'activité et surtout la pauvreté, ceci était très inquiétante aux femmes multipares que primipares,sous contexte de s'occuper de leurs enfants, parfois ,elles n'ont plus leur partenaires pour les épauler La peur aux primipares d'être jeunes et sexuellement actives, se trouvent neutraliser par peu de charge familial et l'intervention de leur partenaires.La pauvreté est commune dans toutes les femmes comme nous le verrons dans le tableau suivant 

Tableau 15 : Répartition suivant le revenu mensuel des femmes enquêtées

REVENU MENSUEL

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

<55.000Frws

37

95

32

91

69

93

55.000Frws

0

0

0

0

0

0

>55.000Frws

2

5

3

9

5

7

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

Nous savons que le Produit National Brut (PNB) était de 180 dollars américain en 1995 après la catastrophe guerre et le génocide de1994, une politique de libéralisation après la guerre a permis un relatif relèvement du pays, si bien qu'en 1999, le Produit Intérieur Brut (PIB) per capita était de 237 dollars américain (EDS, 2000 :5).

Les secteurs d'industrie et de l'information emploient 2% de la population active, dont 0,2%seulement représentent le sex féminin, celui des autres services utilisent 7% de la population active dont 2,3% représentent le sexe féminin.

En général, les investissements nationaux demeurent faibles, l'épargne nationale n'existe quasiment pas, la pauvreté des ménages prévaut que 66% des ménages vivaient en -dessous du seuil de la pauvreté, et 38% des ménages peuvent même être classifiés comme très pauvres. Beaucoup de chercheurs en économie témoignent que la pauvreté est surtout rurale, pourtant, nos investigations montrent qu'elle se localise aussi en milieu urbain ; par manque d'éducation suffisante et de profession remunérative.

D' après nos investigations, 93% des femmes fréquentant la consultation prénatale ont presque toutes un revenu inférieur à 55000 Frws(Cinquante cinq mille franc rwandais) ,équivalent aux 100dollars américain  .7% seulement nous ont déclaré qu'elles gagnent plus de 55000Frws en déhors du revenu de leur partenaire .

Ce nombre très bas fait penser à l'augmentation de la prévalence du VIH SIDA dont on ne voit pratiquement pas une différence palpable entre les primipares et les multipares, du fait qu'elles pourront chercher d'autres sources de revenu en vendant leur corps.

Nous avons remarqué une différence en ce qui concerne l'habitat comme nous le voyons dans le tableau suivant  les conditions d'habitation des ménages font partie de leurs conditions essentielles de vie, dans la hiérarchie des besoins humaines, il est admis que la nourriture, l'habillement, et le logement forment les premières nécessités.

Le rôle du logement en tant qu'élément essentiel du bien-être, exige la mise au point d'instruments de mesure touchant tous les aspects qui forment les conditions d'habitation. Parmi ces aspects, on peut citer le type de logement,le nombre de pièces,les équipements de base du logement(cuisine,bain,toilette,... ), l'accès aux services sociaux de base(eau potable,électricité,téléphone,,,,,).

Dans notre recherche, on s'est focalisé surtout sur le type de logement des femmes fréquentant la CPN, car on connaît déjà ? la réalité des maisons suivant le revenu mensuel de la femme et son emploi occupé IL ne restait qu'à analyser scientifiquement l'impact ou l'influence que le type de logement exerce sur la prévalence du VIHSIDA.

Tableau 16: Répartition suivant le logement des femmes enquêtées

SITUATION D'HABITATION

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Locataire

35

88

24

69

59

80

Propriétaire

4

10

10

29

14

19

Prêt

0

0

1

3

1

1

Autre

0

0

0

0

0

0

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin, 2007

D'après nos investigations, nous avons remarqués que 80% des femmes sont toutes locataires.Seulement, le nombre des multipares qui habitent dans leur propre maison dépassent d'environ 8% des femmes primipares, l'explication de cette différence peut s'orienter sur le temps de la vie en union ou même le mariage. L'inquiétude du VIH SIDA prouvé durant nos investigations, s'est focalisée sur les femmes en union libre, pure encore locataires ; qu'elles soient primipares ou multipares.

Nos investigations nous montrent aussi qu'il n'y a pas des personnes qui vivent dans les maisons d'autrui sans les payer, comme c'était le cas dans les années passées,ou qu'ils sont très peu selon l' entretien avec les femmes enquêtées .

2.3.1.1. L'influence des comportements ou pratiques sexuels à risque sur la prévalence du VIH/SIDA chez les femmes

Certaines pratiques traditionnelles ou modernes, qu'elles soient liées au contexte économique ou social ont une influence néfaste sur la prévention du VIH SIDA.

Dans notre enquête, on a pu analyser quelque unes que nous avons jugé importantes pour les femmes primipares et multipares.

Les comportements néfastes ou des pratiques sexuels que nous allons analyser ont un lien direct ou indirect avec la situation économique de la vie familiale, et c'est la raison de les classer comme appartenir aux facteurs socio économiques.

Tableau 17 : Répartition des comportements néfastes des enquêtées

FACTEUR DE RISQUE

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Sexe contre argent

0

0

2

6

2

3

Prise d'alcool

13

33

10

28

23

31

Prise du drogue

1

3

0

0

1

1

Non pour tous

25

64

22

63

47

64

Sans réponse

0

0

1

3

1

1

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

D'après nos investigations, la majorité des femmes fréquentant la CPN, soit 64% ne se donnent pas tellement aux actes ou pratiques dangereuses pouvant les conduire à la contamination du VIH SIDA.

Pourtant, 3% de nos enquêtées nous ont révélées qu'elles ont échangé leur corps contre argent, mais on n'a pas d'épreuve palpable qu'elles ont été contaminé durant ces pratiques, de même qu'on ne peut pas le nier catégoriquement.

Même si 31% des femmes enquêtées prennent de la boisson alcoolisée, nous étions content que l'abus de drogue ne soit très développé. Notre attention était de savoir aussi la situation de la vie en union, surtout de quel type de mariage qu'elles ont eu avant leur vie en union.

Tableau 18: Répartition suivant le type de mariage de nos enquêtées

TYPE DE MARIAGE

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Légitime

35

90

29

86

64

87

Illégitime

4

10

5

14

9

12

Non informée

0

0

1

1

1

1

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

Avant d'analyser nos résultats, nous avons critiqué l'inexistence de consultations prénuptiales, au cours des quelles on donnerait à la femme /son futur mari l'occasion de se connaître mutuellement, l'occasion de décider de son avenir reproductif, et au cours desquelles on sensibiliserait aux problèmes de vie en union, du VIH SIDA, les avantages d'un mariage légitime, bien entendu, les inconvénients d'un mariage illégitime.

Comme la population jeune constitue un groupe particulièrement nombreux au Rwanda (âge de 10 à 35 ans selon la définition utilisée au Rwanda), l'accès manqué ou difficile aux services de consultation prénuptiale expose surtout les jeunes filles à des grossesses non désirées, avec comme corollaires, l'abandon scolaire, les avortements à risque, les infections sexuellement transmissibles, la mort de la mère et /ou son enfant, l'abandon du nouveau -né, l'infanticide,ainsi que toutes sortes de violences physiques et psychologiques.

Ces deux derniers poussent le plus souvent aux jeunes filles de recourir aux mariages involontaires et non programmés comme moyen de secours, celles -ci tendent vers l'illégitimité dans la majorité des cas.En plus, la réussite de ces mariages est compromise par certains facteurs, tendant aussi vers la situation de divorce ou de liberté conjugale.D' après nos recherches, nous avons remarqué que 87 % des femmes fréquentant la CPN sont mariées légalement, l'une ne sait pas (oublie), et 12% sont mariées illégalement.

Tel que nous allons aussi le confirmer dans le tableau suivant, les autorités administratives locales ont joué un rôle très important dans la sensibilisation des familles, d'éviter les vagabondages sexuels et de se marier légalement. Ceci aurait diminuer la contamination du VIH SIDA et sa propagation rapide .ça a aidé aussi les femmes multipares qui s'inquiétaient de l'infidélité de leur partenaire, même si l'abandon complète est impossible.

Simultanément, on était aussi obligé de savoir la situation en ce qui concerne les rapports sexuels avec leurs partenaires ; et nous avons demandé s'elles étaient uniques à un partenaire ou s'elles faisaient le partage du mari.

Tableau 19 : Répartition sur la situation de vie en union de nos enquêtées

VIE EN UNION

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Monogamie

38

97

32

91

70

95

Polygamie

1

3

3

9

4

5

Polyandrie

0

0

0

0

0

0

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

Dans nos enquêtées, aucune femme qui nous a déclaré qu'elle possède plusieurs partenaires (0%), ceci est connue sous le nom de polyandrie, pourtant ,5% des femmes nous ont révélé que leur partenaire possèdent d'autres femmes, soit d'une manière formelle ou informelle, les multipares étaient plus concernées par ce problème que les primipares.

Malgré ces cas, nous pouvons affirmer que la majorité des familles rwandaises sont monogames, ce qui est souhaité par les autorités administratives locales, nous l'avons identifié dans notre étude à 95% de toutes les femmes interviewées. Comme nous le voyons dans le tableau ci-dessous, quelques femmes nous ont révélé leur inquiétude en ce qui concerne les comportements sexuels de leur partenaire, même s'elles n'ont pas des épreuves tangibles.

Tableau 20: Répartition sur d'infidélité des partenaires de nos enquêtées

INFIDELITE DU COUPLE MARIE

PRIMIPARES

 

MULTIPARESS

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Oui

6

16

7

20

13

18

Non

20

51

17

49

37

50

Non Informée

13

33

11

31

24

32

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

D'après nos investigations sur terrain, 18% des femmes pensent que leur mari sont infidèles, d'ailleurs,3% d'entre elles affirment que c'était leur mari qui les ont contaminé, car elles étaient sures de leur état sérologique et l'activité sexuelle avant leur mariage jusqu' à nos jours . 50% affirment que leur mari leurs sont fidèles, et qu'elles n'ont même pas peur du SIDA, originaire à l'infidélité de leur partenaire.

Les autres, estimées à 32% de nos enquêtées ne savent pas si leur mari les sont infidèles ou pas, la majorité sont des chrétiennes croyantes de l'église adventiste et pentecôtiste  comme on le verra plus loin .Par un entretien calme et dirigé, elles ont pourtant jailli l'inquiétude de quelques infections sexuellement transmissibles comme le trichomonas. Elles pensent que le trichomonas est suite à leur grossesse, et qu'il ne doit pas se considérer comme une maladie sexuellement transmissible, et ça c'est pratiquement faux ; le lien entre la grossesse et le trichomonas réside sur la fréquence, non sur la nature ou la voie de contamination.

De toute façon, tous les désavantages et les risques de contamination du VIH SIDA liés à l'infidélité du couple, sont directement orientés chez les femmes multipares. Nous avons voulu savoir ce qui se passe, en ce qui concerne les infections sexuellement transmissibles (IST), nous avons résumé les données recueillies auprès des femmes primipares et multipares dans le tableau ci-dessous.

Tableau 21 : Répartition suivant des infections sexuellement Transmissibles chez les femmes enquêtées

CONTEXTE ISTs

PRIMIPARES

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Femme ayant contracté ISTs

2

5

8

23

10

14

Femme ayant reçu un traitement

2

5

8

23

10

14

Pas contracté IST

34

87

19

54

53

71

Non informée

1

3

0

0

1

1

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de nos investigations Juillet ,2007

Concernant les ISTs, Une femme nous a révélé qu'elle a contracté une infection sexuellement transmissible par la violence sexuelle (acte posé par une personne usant de force, d'intimidation ou de ruse s'il s'agît' une petite fille pour contraindre son semblable à des rapports sexuels non consentis. Il peut s'agir du viol proprement dit, de la violence conjugale, du mariage forcé, du proxénétisme, etc. Elle peut se faire au niveau de la famille, de la communauté, ou sur le lieu de travail, entraînant ainsi les conséquences néfastes pour la santé physique, mentale et sociale du côte de la victime.

L'une de nos enquêtées a eu une violence familiale, et qui a engendré les conséquences néfastes d'ordre social, mais aussi une infection sexuellement transmissible autre que le VIH/SIDA. Nous avons constaté que 23% des femmes multipares ont contracté une infection sexuellement transmissible (IST) autre que le VIHSIDA, et dans la majorité des cas, il s'agissait d' une trichomonas du e au Trichomonas Vaginalis. Heureusement, toutes femmes ayant contracté une IST curable a reçu un traitement approprié, nous remarquons aussi un bon indicateur que presque toute femme fréquentant la CPN est informée sur les infections sexuellement transmissibles courantes.

La fragilité des voies sexuelles par les infections sexuellement transmissibles (IST) est un facteur très important pour la transmission du VIH SIDA, d'ailleurs, les voies d'entrées de ces maladies sont les mêmes que celles du VIH SIDA, de ce fait, nous remarquons sans doute que les femmes multipares sont très exposées à l'infection du VIH SIDA que les primipares, car les multipares étaient atteintes d'une Infection sexuellement Transmissible à 23% contre les primipares dont l'atteinte est évaluée à 5% de toutes les femmes primipares enquêtées. Rétrospectivement à notre étude, 71% de toutes les femmes enquêtés n'ont pas contracté les ISTs ;l' indicateur aussi de la lutte ou la prévention exercée peut être contre les infections sexuellement transmissibles aux femmes qui fréquentent la consultation prénatale .

2.3.2. Facteurs socioculturelles

Chaque pays a sa propre culture qu'elle juge bonne pour ses citoyens et ses citoyennes. Chaque paysan a droit à ses idoles, ses croyances, etc, etc. 

L'ancienne culture rwandaise de se marier sans connaissance préalable entre la fille et le garçon a presque disparu spontanément et naturellement, suite à l'évolution Intellectuelle, économique, démographique et même culturelle du pays. De ce fait, on ne s'est pas trop intéressé dans les pratiques sexuelles et familiales très anciennes, qui sont presque liées à la culture rwandaise.

Pourtant, les croyances de la femme rwandaise nous ont poussés à étudier sa religion, par une enquête menée aux femmes fréquentant la consultation prénatale, dont les résultats sont résumés dans le tableau ci- dessous.

Tableau 22: Répartition suivant la religion des femmes enquêtées

RELIGION

PRIMIPARE S

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Catholique

20

51

18

51

38

51

Protestante

0

0

1

3

1

1

Musulmane

1

3

1

3

2

3

Adventiste

9

23

10

29

19

26

Témoin de Jehova

1

3

1

3

2

3

Traditionnelle

0

0

0

0

0

0

Pentecôtiste

8

20

4

11

12

16

Autre

0

0

0

0

0

0

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin ,2007

D'après nos observations, certaines femmes trouvent le réconfort dans le soutien spirituel .celle-ci aide à surmonter la peur de la mort, les sentiments de culpabilité, la colère, etc.Pour cela, les infirmières doivent accorder une attention particulière aux réactions des femmes fréquentant la CPN, qui sont testés et trouvées séropositives.

Ceci est fait pour éviter le choc, le dénie, la colère, la peur, le sentiment de culpabilité, la dépression, ainsi que la dépossession tous identifiés chez les femmes séropositives.

Nous avons constaté que les femmes catholiques sont plus nombreuses que les autres avec un pourcentage de 51% de toutes femmes enquêtées, ceci peut avoir une impact positif si jamais les dirigeants catholiques prennent leur temps et éduquer les femmes en ce qui concerne le VIH SIDA. En 2002, on avait recensé 49,8% des catholiques, 27,3% des protestants, 12,3% adventistes, 1,8%des musulmans [RGPH2002]

Dans notre enquête, on était aussi satisfait qu'il n'y a pas de femmes qui croient aux religions traditionnelles, avec toutes ses coutumes associées (0%).

Comme on l'a identifié, la prédominance des adventistes et des pentecôtistes nous a révélé la diminution des facteurs de risque à la contamination du VIH SIDA et les comportements sexuels à risque.

2.3.3. Facteurs sociodémographiques

L'importance de l'introduction des facteurs sociodémographiques dans une communauté des femmes fréquentant la CPN fait la réflexion et l'action contemporaine en matière du VIH SIDA.

Ils font référence immédiate aux modalités de contamination, de développement de la maladie, des problèmes d'immigrations ou émigrations, les volontés politiques, les dommages et les décès de ce fléau, ainsi que tout ce qui connaît une influence directe ou indirecte sur la prévalence du VIH SIDA. Nous avons voulu savoir aussi la provenance et la résidence de nos enquêtées, car le milieu de résidence ou de provenance reflète toujours sur tous les facteurs favorisant la transmission du VIH SIDA.

Tableau 23 : Répartition suivant l'entité administrative des femmes enquêtées

ENTITE ADMINISTRATIVE

PROVENANCE

 

RESIDENCE

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Nyarugenge

50

68

50

68

Kicukiro

14

19

14

19

Gasabo

10

13

10

13

TOTAL

74

100

74

100

Source : Résultats de notre étude Juin ,2007

Nous avons constaté que 68% des femmes enquêtées venaient du district de Nyarugenge, et elles habitent dans le même district .Les deux autres districts, Kicukiro et Gasabo sont aussi représentés à 32% dans le même système.A ce point, il n `y a aucune particularité entre les primipares et les multipares.

En ce qui concerne la séroprévalence du VIH SIDA, les femmes originaires du district de Nyarugenge étaient les plus atteintes que les deux autres districts, mais ceci s'explique par leur nombre, l'attention nous est tirée sur la prévalence du VIH SIDA des femmes originaires de Gasabo qui était 2% supérieure à celle de Kicukiro.

Ce qui nous a impressionné aussi, telle que nous le représentons dans le tableau suivant, est que les femmes originaires de ces trois districts, composants de la ville de Kigali sont toutes des immigrantes définitives, émigrantes de la Zone rurale autour ou très loin de la ville de Kigali. A ce point, on doit bien comprendre le concept de migration, qui fait toujours intervenir le temps et l'espace .La migration porte simultanément sur deux lieux, le lieu d'origine et le lieu de destination.

D'autres comme la distance, le lieu de naissance, milieu rural,milieu urbain sont tous secondaires à la migration faite .La majorité se sont installées ici après 1994 , l'an qui marque sans doute le génocide du Rwanda et qui a bouleversé tous les événements démographiques, inclus la migration .L'analyse de tous les facteurs et caractéristiques nous a fait complètement nier que la majorité des femmes infectées par le VIH l'ont contracté à cette date, parce que ça ne correspond pratiquement pas à leur âge et surtout l'âge au 1er rapport sexuel.Au contraire, les femmes multipares ayant fait une immigration à partir des pays limitrophes l'ont probablement contracté après la guerre et le génocide de 1994.Au Rwanda, 72% de la population urbaine étaient des immigrants des provinces, 63% de la population sont nés à l'étranger [RGPH2002]. De cela, nous pouvons dire que la migration est un facteur exposant à l'infection au VIHSIDA, qu'elle soit interne ou externe.

Tableau 24:Répartition suivant la migration des femmes enquêtées

MIGRATION

PRIMIPARE S

 

MULTIPARES

 

TOTAL

 
 

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Immigration

38

97

31

89

69

93

Emigration

1

3

4

11

5

7

Non informée

0

0

0

0

0

0

Total

39

100

35

100

74

100

Source : Résultats de notre enquête Juin, 2007

Au total, 93% des femmes fréquentant la CPN ont fait au moins la migration interne, et c'est confirmé qu'elles ont fait la migration définitive, les faisant devenir les paysannes de la ville de KIGALI.

Celles qui ont fait la migration externe ou internationale n `étaient que les rapatriées venant des pays limitrophes (RDC, et Burundi).Celles-ci ont contracté le VIH SIDA ici à Kigali, ce qui fait que la migration pourrait jouer le rôle indirect dans la dissémination du VIH SIDA en général, et chez les femmes aussi.

Conclusion partielle

Ce deuxième chapitre, consacré aux facteurs socioéconomiques, socioculturelles, sociodémographiques ainsi que des comportements à risque était dirigé sur la verfication de la 1 ère hypothèse.

On l'a commencé tout d'abord sur l'analyse et le décodage de toutes les caractéristiques de nos enquêtées qui nous ont fait les premières impressions du verfication de la 1ère hypothèse, car 54% des enquêtées se localisaient entre 20à 24 ans, l'âge sexuellement actif. L'analyse des facteurs socioéconomiques nous a révélé que le contexte économique joue un rôle primordial dans la transmission et la dissémination du VIH SIDA chez les femmes, du fait que 93% gagnent le revenu mensuel inferieur à Cinquante cinq mille franc rwandais, en plus,0,2% seulement des femmes sont employées dans les industries ,et 2,3% dans d'autres secteurs. Aussi, 80% sont des locataires et sont ménagères à 73%.

L'étude des facteurs socioculturelles ont montré que la religion et les croyances diverses sont directement liées à la dissémination du VIH SIDA, car 100% des témoins de Jéhovah nient catégoriquement l'usage des perservatifs, les musulmanes acceptent facilement la polygamie, alors que les autres insistent sur l'abstinence qui est devenue presque un problème pour certaines personnes. Les croyances et la religion peuvent jouer un rôle capital dans la prévention de ce fléau, surtout chez les femmes assemblées pour la consultation prénatale.

Certains facteurs démographiques comme la migration et la mortalité ont aussi pionné leur influence sur la prévalence et la dissémination du VIH SIDA, car 100% des enquêtées ont au moins effectue une migration, soit immigration ou émigration, et leur partenaires étaient soit décédé du VIH SIDA ou encore séropositifs. L'analyse détaillée et complété de tous ces éléments et facteurs ont fait que notre 1ère hypothèse posée soit verfiée en toute totalité.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld