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Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo

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par Franck MBEMBA MALEMBE
Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008
  

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III.1.2. LES EXPORTATIONS TRI DIRECTIONNELLES

Les exportations de la RDC demeurent pour l'essentiel tourné vers l'Union européenne, l'Amérique du Nord et le Japon, comme l'indique les chiffres du tableau n°6 ci-dessous et cela n'est pas exempt de conséquences fâcheuses.

Depuis 1973, les exportations de la RDC sont plus tournées vers l'Union européenne, talonnée de près par les Etats-Unis et le Japon et quelques pays de l'OCDE. A titre d'exemple, en 1973 les exportations vers l'Amérique du Nord et le Japon, représentent 6 et 7% du total des exportations de la RDC. En 1985, l'Union européenne a reçu 68%, l'Amérique du Nord 25% et le Japon 3%. En 1995, la répartition est de 68%, 17% et 5% respectivement pour l'Union européenne, l'Amérique du Nord et le Japon.

Cette tendance se poursuit jusqu'actuellement, traduisant le fait que globalement, depuis 2000, les exportations de la RDC sont destinées à plus de 60% à l'Union européenne, à plus de 20% à l'Amérique du Nord et à un peu moins au Japon et aux pays de l'OCDE. Ceci montre très clairement l'aspect « trop étroit » du réseau des exportations de la RDC qui demeurent concentrées sur quelques entités, dont l'Union européenne pour l'essentiel. Deux conséquences découlent de cette position, à cause de cette exiguïté du marché, les recettes d'exportations du pays deviennent très sensible aux fluctuations de la demande de ces quelques pays importateurs, cette position d'oligopsone (c'est-à-dire, d'un petit nombre d'acheteurs ou de demandeurs face à une multitude de pays sous-développés exportateurs) octroi aux importateurs de produits du Congo-Kinshasa tout le pouvoir de marché et donc, l'avantage en matière de négociation des prix. Ils deviennent de par la structure de ce marché, des « donneurs des prix » alors que nos pays deviennent de preneurs de prix19(*).

Ce qui conforte la prédiction de CNUCED qui, lors d'une conférence en Genève, avait reconnu que « toutes choses restant égales par ailleurs (goûts, modèles de consommation et niveau de la demande, notamment), à un certain seuil d'une offre qui augmente, les prix mondiaux des produits primaires baissent plus que proportionnellement par rapport à l'augmentation relative de l'offre. Où, inversement, à un certain seuil d'une demande mondiale qui recule, les prix mondiaux des produits primaires baissent plus que proportionnellement par rapport à la chute relative de cette demande ».

C'est cette position de dépendance qui, in fine, justifie les différentes baisses des cours de principaux produits exportés (par la RDC) souvent remarquées depuis les années 1970. En effet, le nombre des demandeurs de produits congolais, étant très réduits, ceux-ci ont les possibilités de faire des coalitions afin d'imposer les prix qui leur semblent les plus avantageux. Ce qui, en définitive, justifie les baisses qui se répercutent sur les recettes d'exportations et par ricochet, sur la politique budgétaire et les disponibilités en devises du pays, rendant le pays plus que dépendant des programmes d'ajustement structurel (nouvelle version) et de l'aide extérieure, car incapable de mener sa politique économique, surtout ses sous composantes : la politique monétaire et budgétaire en vue de stabiliser le taux de change et les prix intérieurs.

Tableau 6 : Les principaux partenaires commerciaux de la RDC(en 2004)

Pays

Pays clients

Pays fournisseurs

RD Congo

UE (75%),

USA (11%),

Chine (8%)

UE (44%),

Afrique du sud (18%),

USA (6%), Kenya (6%)

Source : OMC, 2004

* 19 Crispin Malungumu/Assist UNIKIN/ENAP, publié par www.kongo times.info

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