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Impact des subventions du Nord sur les recettes d'exportations burkinabés: Cas de la recette cotonnière

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par Zakaria SORGHO
Université de Ouagadougou - Maîtrise en économie 2004
  

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II.6. La difficulté d'analyse des effets des subventions au plan pratique 53

Conclusion 54

Chapitre III : Analyse économétrique de l'impact des subventions du Nord sur la

production du coton burkinabé 55

Introduction 55

III.1. Le modèle d'analyse 56

III.2. Traitement des données statistiques 58

III.3. Interprétations économiques des résultats 64

Conclusion 66

Conclusion générale et recommandations 67

Bibliographie 71

Annexes 73

La liste des tableaux......................................................................................84

La liste des graphiques...................................................................................86

Table des matières 87

ABREVIATIONS ET SIGLES

O.M.C : Organisation Mondiale du Commerce

A.O.C : Afrique de l'Ouest et du Centre

P.I.B : Produit Intérieur Brut

U.S : United States

F.C.F.A : Francs de la Communauté Financière Africaine

G.A.T.T : General Agreement on Tariffs on Trade

O.C.D.E : Organisation de Coopération et de Développement Economique

F.M.I : Fonds Monétaire International

B.M : Banque Mondiale

P.E.D : Pays en développement ou P.V.D : Pays en Voie de Développement

I.C.A.C, Version anglais de C.C.I.C : Comité Consultative International sur le Coton

M.E.F : Ministère de l'économie et des Finances

F.A.O : Food and Agricultural Organization

SO.FI.TEX : Société des Fibres Textiles

SO.CO.MA : Société Cotonnière du Gourma

C.F.D.T : Compagnie Française de Développement de Textiles

O.R.D : Organismes Régionaux de Développement

C.N.C.A : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Burkina

U.E : Union Européenne

I.N.S.D : Institut Nationale de la Statistique et de la Démographie

I.C.T.S.D : International Centre for Trade and Subtainable Development

C.T.S/L.B : Cents par Libre

U.S.A : United States of America

C.A.P.E.S : Centre d'Analyse des Politiques Economiques et Sociales

U.N.P.C.B : Union Nationale des Producteurs du Coton du Burkina

P.N.B : Produit National Brut

I.A.P : Instrument Automatisé de Prévision

A.S.S : Afrique au Sud du Sahara ou Afrique Subsaharienne

D.E.A : Diplôme d'Etude Approfondie

N.Y.C.E : New York Cotton Exchange

COTLOOK : Cotton Outlook

AVANT-PROPOS

Après quatre (04) années d'études à l'Unité de Formation et de Recherche en Sciences Economiques et de Gestions (UFR/SEG) de l'Université de Ouagadougou, nous nous saisissons de l'occasion louable qui nous est donnée par l'International Centre for Trade and Sustainable Development (I.C.T.S.D) à travers son programme de soutien aux mémoires d'étude africains afin de mettre en évidence l'ensemble des connaissances : outils et instruments d'analyses économiques et de gestions reçues dans l'étude d'une situation économique internationale.

Au cours de ces quatre (4) années de formation, nous avons acquis des connaissances spécifiques dans les domaines tels que: les techniques de planification nationale et régionale à savoir :

- le management des projets 

- l'élaboration, évaluation et suivi de projets de développement 

- l'analyse de problèmes ou conjonctures économiques 

- les interventions des institutions et organisations internationales de développement 

- la microéconomie et la macroéconomie entre autre l'économie internationale

Comme étude dans le présent mémoire, nous nous intéressons à une politique particulière de l'économie internationale faisant sujet de polémiques au niveau mondial : les subventions. Plus précisément l'impact des subventions agricoles des pays développés sur l'économie du Burkina Faso. Les raisons qui motivent un tel choix comme thème sont entre autre et par point :

- l'amour pour le domaine de l'économie internationale

- l'actualité du moment sur la question des subventions

- permettre à la compréhension de tous, l'importance du coton pour l'économie Burkinabé en particulier et pour d'autres pays en développement de façon générale

- faire comprendre le mal que des distorsions du marché telles que causées par les subventions au coton du Nord font aux économies vulnérables du Sud comme celle du Burkina Faso

Ce choix a été surtout incité par le problème sans suite concrète, des séries de négociations à l'O.M.C entre les pays dits pays de subventions et ceux en développement, les plus touchés.

En effet, depuis quelques années déjà, des séries de négociations ont été entreprises par l'O.M.C suite aux plaintes formulées par certains pays en développement à l'instar du Burkina Faso.

Et ce en vu d'expliquer aux pays de subventions le mal qu'ils font aux économies africaines notamment celles de l'A.O.C plus vulnérable à la conjoncture du marché mondial de coton.

Alors nous pensons que cette étude : « l'impact des subventions du Nord sur les recettes d'exportation burkinabé : Les recettes cotonnières », apportera plus de compréhension et d'informations analysées sur la question.

Aussi, elle pourrait contribuer comme base d'étude poussée à de futurs étudiants, chercheurs ou analystes, vu le manque de la documentation dans le domaine.

Bonne lecture !!!

GENERALITE : Historique sur la création de l'O.M.C

C'est avec la révolution industrielle que naissent les bases théoriques du développement de commerce international. Des économistes comme les Anglais Adam Smith et David Ricardo furent les premiers pionniers au 19ème siècle à explorer les fondements du commerce international dans le cadre de leur plaidoyer en faveur du libre-échange. A travers les concepts «d'avantages absolus» et «d'avantages comparatifs», les deux (2) économistes anglais démontrent respectivement que le commerce international soutenu par le libre-échange est un jeu à somme non nulle et bénéfique pour tous les échangistes. Ils sont appuyés dans leur conception par J. S. Mill qui précise que la répartition de gain total de l'échange est basée sur les relations de demande. Suite à toutes ces démonstrations, en 1947 fut signé l'Accord Général sur les Tarifs et le Commerce (G.A.T.T) par les pays industrialisés capitalistes de l'époque.

Comme dans tout mouvement humain, les libre-échangistes sont contrés à l'époque par des économistes anti-libéraux. Ceux-ci soutiennent par la thèse de l'échange inégal et celle de l'impérialisme l'iniquité du libre-échange. Les travaux d'Hobson et d'Hilferding au 19ème siècle furent les premières critiques qui démontrent que le commerce international n'est pas source de gains pour tous les co-échangistes mais au contraire celle de «l'exploitation» de certaines nations par d'autres. Ainsi, Lénine développe la thèse de l'impérialisme dans «l'impérialisme, stade suprême du capitalisme».

Par la suite, la deuxième vague de critique basée sur les théories de «l'échange inégal» stipule que le commerce international n'est qu'une forme de pillage des tiers-nations par les nations industrialisées capitalistes. Il ressort de cette assertion qu'il n'existe pas d'avantages comparatifs pour de nombreux petits pays qui se sont engagés dans «une croissance appauvrissante». Dans les années 50, la critique se poursuit avec l'analyse de «l'échange inégal» développé par le Brésilien Raoul PREBISH. Il avance la thèse de la détérioration des termes de l'échange entre les «développés» et «non développés» à partir d'une étude sur l'Amérique Latine de 1876 à 1938.

Aujourd'hui, nous assistons au triomphe du capitalisme avec une mondialisation de l'économie fondée sur l'éloge de l'économie de marché et le libre-échange. C'est ainsi que sous l'incitation des institutions de Brettons Wood à l'époque soutenu au plan politique par le Président Ronald REAGAN des U.S.A et le 1er Ministre anglais Margaret TATCHER que se développent les trois (3) principes fondamentaux du commerce international que sont :

- la libéralisation de commerce

- la non discrimination

- le refus d'un encouragement inéquitable des exportations.

L'objectif principal de ces principes est de rendre l'économie nationale encore plus intégrative au marché dans un souci de mondialisation.

Dans l'ensemble, les interventions du G.A.T.T ont réussi mais partiellement. Elles ont pu réduit les droits de douane sans pour autant enregistrer le même succès quant à la suppression des obstacles non tarifaires. Ainsi la protection de l'agriculture à travers les mesures des normes et les subventions sont demeurées.

Ces insuffisances donnent naissance à l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C) en remplacement du G.A.T.T en 1994. Cette nouvelle organisation vise sur le plan agriculture et selon l'Accord Agricol1(*) (mise en application le 1er juillet 1995), les objectifs suivants :

- faciliter l'accès au marché

- réduire le soutien interne à la production

- améliorer la concurrence à l'exportation

INTRODUCTION GENERALE

La conjoncture économique mondiale accentuée par le libéralisme économique permet de différencier deux catégories de « monde » selon le niveau de développement économique. Généralement, nous avons les pays du Nord, économiquement plus développés et ceux du sud sous développés.

Dans l'ordre éthique des choses, les pays développés devront oeuvrer à l'essor économique du tiers monde. Mais malheureusement, l'esprit capitaliste basé sur la recherche démesurée du profit ne saurait entendre d'une bonne oreille cette équité. Nous vivons un monde où les plus « forts » exercent librement et même impunément leur volonté sur les plus « faibles » sans aucune moralité, ni souci, loin de tout esprit platonicien.

Au plan économique, il existe tout comme dans les autres domaines ce type d'injustice. En effet, les pays du sud subissent dans leur économie la politique de « deux poids deux mesures ». Parmi ces pays en développement, nous démarquons des pauvres, les plus pauvres à l'instar du Burkina Faso, qui sont plus vulnérables aux politiques internationales tant sur leur marché que dans leur économie d'une façon générale.

Le Burkina Faso participe depuis le lendemain des indépendances au commerce international. Lequel commerce lui permet d'être intégré au monde. Ses produits d'exportation sont dans sa quasi-totalité issus du secteur agricole. Lequel secteur est la base de son économie et il est extensif, traditionnel et diversifié selon les régions. Il occupe plus de 80 % de sa population et participe à près de 40 % de son P.I.B. Il constitue le principal secteur d'insertion du pays dans l'économie internationale avec un apport de près de 60 % des recettes en devises du Burkina Faso2(*).

Le coton est par ailleurs, essentiel dans les zones rurales car il constitue la principale culture commerciale, source de revenus monétaires pour les populations concernées. Les statistiques ont montré que le coton constitue un outil de lutte contre la pauvreté en ce sens que ce problème socio-économique est plus rural que citadin. Par ailleurs, le coton pourrait agir négativement sur la pauvreté par le biais des revenus qu'il apporte aux populations rurales. Dans le même temps, le coton figure actuellement au premier rang des produits dont les subventions sont les plus élevées au plan international.

Aux Etats-unis d'Amérique par exemple, les estimations montrent qu'un demi hectare de terre agricole consacrée à la production cotonnière reçoit environ 230 dollars de subventions contre environ 40 à 50 dollars pour le blé et maïs. La question de subventions est encore d'actualité et de plus en plus préoccupante.

Des pays comme la Chine, l'Union européenne et les Etats-unis d'Amérique continuent de subventionner leur coton. Concernant les Etats-Unis d'Amérique, le montant des soutiens octroyé environnait les 3,9 milliards de dollars U.S en 2001 contre 2,056 milliards en 1999. Nous signalons que depuis le 2 mai 2002, une loi agricole connue sous le nom de « Farm Bill » est voté et accroît les subventions accordées au secteur agricole.

Ce nouveau programme de soutien au secteur agricole s'élève à 175 milliards de dollars U.S, environ plus de 105 000 milliards de F C.F.A pour les dix années à venir, soit une augmentation absolue de 73,5 milliards de dollars, et un taux d'accroissement de plus de 70 % par rapport au programme précédent « Fair Act »3(*). Par conséquent, la politique de subvention des pays industrialisés dans leur secteur agricole, a forcément une influence sur l'économie encore primaire des pays en développement.

Vue l'importance du secteur agricole dans la socioéconomique de ceux-ci, nous nous interrogeons sur les conséquences envisageable suite à un développement de ce protectionnisme agricole déguisé des pays développés dont Hindley et Nicolaides (1983) qualifient de « néoprotectionnisme ». En outre, selon Norro (2001), les politiques de subventions introduisent des distorsions de prix sur le marché international très généralement à la baisse. Une telle situation n'est pas sans impact sur les pays du sud qui sont la plupart des « Price taker »4(*).

En effet, « toute chose étant égale par ailleurs », la baisse de prix engendrée par les subventions conduira à une baisse des recettes d'exportation du « SUD »5(*). Ou pire, de telles politiques anti-libérales sont de nature à compromettre dans la dynamique les perspectives de croissance, de réduction de la pauvreté et à terme, conduire à la disparition de certaines filières importantes de l'agriculture des pays du sud.

Face à une telle situation de « pseudo libéralisme »6(*) et tout en ayant conscience des conséquences économiques et sociales qu'elle peut perpétrer dans leur économie, de nombreux pays du sud ont formulé des plaintes à l'encontre des subventions du « Nord »7(*). Entre autres, nous pouvons citer :

· les deux appels lancés par un collectif d'Association de Producteurs de Coton à l'endroit des Etats-unis d'Amérique et de l'Union européenne en 2001 et en 2002 pour que cessent les subventions accordées aux producteurs de ces pays.

· la plainte du Brésil déposée auprès de l'O.M.C contre les subventions américaines accusées d'être la principale cause de chute des cours enregistrés depuis plusieurs années.

· tout dernièrement, certains pays à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Bénin et le Tchad ont également fait appel à l'O.M.C sur la question des subventions américaines au coton.

Suite à ces différentes plaintes, des négociations sont entreprises entre d'un côté les pays plaignants et de l'autre ceux dits « pays de subventions » sous l'égide de l'O.M.C. Mais à l'heure actuelle des négociations, aucune résolution concrète sur la réduction réelle des subventions n'est garantie. Aux négociations de Doha qu'on appelle « Doha Round », il était question de « couleur des boîtes »8(*), c'était une polémique sur les mesures de soutien faites par les pays du nord à leurs agriculteurs.

Notamment des pays comme les Etats-unis d'Amérique ont pu inclure dans « la boîte verte »9(*) quelques-unes de leur mesure de « la boîte orange »10(*) afin qu'on statue sur celles-ci comme n'influant pas sur la production donc hors de toutes questions de discussions. Nous disons que de telles résolutions injustes en faveur des pays du Nord remontrent dans le temps.

En effet, depuis les années 1970, précisément en 1973, avec Tokyo, 1973, des négociations commerciales et multilatérales entreprises sous l'égide du G.A.T.T, se sont principalement axées sur le secteur manufacturier. Le secteur agricole pourtant très fortement protégé, est écarté des différentes négociations pour son caractère dit-on sensible. De telle manière que jusqu'au milieu des années 1980, le secteur demeurait encore fortement protégé et son marché international pratiquement impénétrable.

Aussi, nous avons les négociations commerciales du Cycle d'Uruguay conduisant à la création de l'O.M.C. A la fin de ces négociations, les différentes parties se sont entendues sur une réduction des obstacles aux échanges des produits agricoles afin d'améliorer la concurrence à l'exportation.11(*) Près d'une décennie après, le secteur agricole demeure très fortement soutenu à coup de subventions considérables dans les pays industrialisés.

L'estimation du subventionnement total au secteur agricole calculé pour la zone O.C.D.E montre que les subventions bien qu'en baisse depuis 1999, soit treize années après l'Uruguay Round, demeurent à un niveau très élevé de 321 milliards de dollars U.S. Quant au subventionnement direct aux producteurs agricoles, il est évalué à 242 milliards de dollars U.S, soit 32 % des recettes agricoles de ces pays.12(*)

Pour paraphraser Golding et Mensbrugghe (1992), Nous affirmons sans risque que si les pays de l'O.C.D.E souscrivent à la libéralisation en tant qu'idéologie économique, leur pratique se trouve à l'extrême opposé pour ce qui est du secteur agricole. Cette politique de « deux poids deux mesures » en faveur des plus « Puissants » s'explique par le paradoxe suivant :

Certains pays en développement qui malgré la faiblesse de leur moyen, accordaient un soutien minimum pour la viabilité de leur secteur agricole, un secteur qu'ils pensent vital pour leur économie, ont été obligés sous la pression des institutions de Brettons Wood (B.M, F.M.I) dans lesquelles les grandes puissances mondiales occupent une place importante à y mettre fin; et ce, au nom de la primauté du libéralisme économique sur le protectionnisme.

Comme nous pouvons le constater, la question de subventions du nord à l'agriculture précisément au coton est préoccupante dans une telle dynamique évolutive des cours mondiaux. En effet, depuis un certain nombre d'années, nous assistons impuissamment à la chute des cours mondiaux. Soit depuis 2000, nous avons une baisse progressive des cours mondiaux de coton, et ce en dessous de la barre des 60 cts/lb. Au Burkina Faso, l'économie est énormément dépendante du coton dont la quasi-totalité de la production est exportée. Toute chute des cours pourrait avoir des effets néfastes sur cette économie aussi bien à court qu'à long terme.

Une étude menée par la F.A.O et l'I.C.A.C à partir d'un modèle de demande mondiale de textile a abouti à la conclusion que par exemple sans subventions américaines, les plus importantes et considérables, les cours mondiaux auraient été nettement supérieurs de 3 cents, 6 cents et 12 cents respectivement en 1999, 2000 et 2001. A partir de ces résultats, l'Organisation Oxfam Internationale a tenté d'estimer les coûts pour certains pays en développement. Ainsi, elle estime à près de 302 millions de dollars U.S dont 191 millions de dollars pour les seuls pays d'Afrique de Ouest et du Centre (A.O.C), soit environ 63,25 %, en terme de perte de devises occasionnée par les subventions sur les trois années (1999, 2000 et 2001). Pour le Burkina Faso, les pertes s'élevaient à près de 28 millions de dollars U.S en 2001 soit 1 % de son P.I.B.

De telles études devraient lever toute polémique sur l'impact des subventions dans les économies des pays du sud. Et cela ne fait aucun doute, mais elles ne donnent pas de précisions sur l'impact de ces subventions dans la filière cotonnière en terme de productivité. Laquelle des filières est la plus concernée par la question de subvention actuellement ?

Le but de notre recherche est de ressorti l'impact des subventions non pas sur l'économie du Burkina Faso en général, mais de façon précise sur sa filière cotonnière; les recettes d'exportation du coton burkinabé. Et ce, en vu de voir sa réaction face à une modification des subventions. Il s'agit d'étudier la sensibilité des recettes cotonnière du Burkina Faso suite à une variation des subventions du Nord.

Précisons que la présente étude n'a pas pour fondement d'aboutir à une quantification des effets des subventions du Nord, mais le plus important pour nous est de répondre tout simplement à la question centrale suivant : Les subventions ont-elles un impact quelconque sur les recettes cotonnières du Burkina Faso.

Cette étude visera de façon spécifique à :

- montrer le poids du coton dans l'ouverture du Burkina Faso afin de voir l'importance de cette culture pour son économie

- analyser l'effet des subventions sur les recettes d'exportations burkinabé spécifiquement sur celles issues des exportations du coton burkinabé

- et pour finir faire des recommandations de politiques économiques.

De tels objectifs nous ont permis de formuler deux hypothèses spécifiques que l'analyse se chargera de vérifier. Ainsi, notre hypothèse principale qui soutient la présente recherche stipule que les subventions sont d'impact négatif sur les recettes d'exportations du coton burkinabé. Il en sort les hypothèses spécifiques suivantes :

? H1 : le coton est le principal facteur intégrant du Burkina Faso au commerce international.

? H2 : les subventions contribuent à une baisse considérable des recettes d'exportation

cotonnière du Burkina Faso.

Une analyse d'indice13(*) nous permettra de montrer le coton comme principal facteur intégrant du Burkina Faso au Commerce International. Pour ce qui est de l'analyse de la sensibilité des recettes cotonnières du Burkina Faso à l'évolution des subventions, une étude économétrique suivie d'une analyse bien détaillée et expliquée des résultats, nous servirons de démonstration. Il importe de savoir que un modèle double logarithmique et les Moindres Carrés Ordinaires (MCO) seront utilisés comme méthode d'estimation.

Comme ossature de notre étude, un plan à trois chapitres schématise cette étude :

- La première traite de l'importance du coton pour l'économie burkinabé; un facteur intégrant du pays au monde.

- Le deuxième embrasse les effets théoriques des subventions sur l'offre mondiale et les cours mondiaux de coton, tout en énumérant au passage les effets sur l'offre cotonnière du Burkina Faso.

- Enfin, le dernier chapitre analyse la sensibilité des recettes cotonnières du Burkina Faso suite aux fluctuations du cours mondial de coton à partir d'une analyse du comportement de l'offre cotonnière du pays consécutive aux variations du prix mondial de coton.

CHAPITRE I : COTON, LE PRODUIT D'ESPOIR ECONOMIQUE :

Forces et apports à l'économie burkinabé

* 1 Les pays développés devraient réduire de 20%, entre 1995 et 2000, le montant des budget de soutien interne à la production et de 36% ceux destinés aux subventions à l'exportation des produits agricoles

* 2Rapport ministère de l'économie et finances, septembre2003

* 3 Http://www.ictsd.org/pass_synthèse/02-06/story2.htm

* 4 Preneurs de prix

* 5 Les pays en développement; particulièrement l'AOC

* 6 Un libéralisme faussé (un protectionnisme déguisé)

* 7 Pays développés; pays industrialisés

* 8 Le type de soutiens

* 9 Soutiens n'ayant pas d'influence sur la production

* 10 Soutiens ayant un impact positif sur la production

* 11 GATT, 1994

* 12 OCDE, 2001

* 13 (Exportations+Importations)/PIB ; degrés d'intégration ou d'ouverture d'un pays

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