WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact des subventions du Nord sur les recettes d'exportations burkinabés: Cas de la recette cotonnière

( Télécharger le fichier original )
par Zakaria SORGHO
Université de Ouagadougou - Maîtrise en économie 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.3.3- La commercialisation et le prix au producteur du coton graine burkinabé

La politique de traite du coton repose sur des mécanismes consignés dans l'accord interprofessionnel signé en novembre 1998 entre le conseil d'administration de la SO.FI.TEX et l'U.N.P.C. Cet accord a une durée de trois ans renouvelables tout en tenant compte de la conjoncture du marché mondial de coton. Il a permis la mise en place d'un comité paritaire de gestion de la filière, un fond de soutien des prix et un prix plancher au producteur et un prix d'achat complémentaire ou ristourne coton.

Désormais, les producteurs de coton du Burkina sont mieux avertis face aux aléas des cours mondiaux. Ce qui les met en confiance. Malheureusement les évènements de ces dernières années, la tension du marché, concourent à épuiser le fond de soutien entraînant du coup une conséquence négative sur le prix au producteur.

La détérioration des termes de l'échange a creusé le fossé entre les coûts des intrants et le prix au producteur. En effet entre 1990 et 2000, le coût des intrants enregistre une croissance de plus de 100% contre une augmentation de 68% pour le prix au producteur. De telle marge crée un pessimisme au niveau de la production affectant négativement la commercialisation (exportations).

La commercialisation du coton burkinabé à l'extérieur, sur le marché international dépend de sa compétitivité par au coton étranger. L'analyse en terme de compétitivité permet d'apprécier la position concurrentielle du coton burkinabé par rapport à celui de ces concurrents. Nous pouvons retenir à ce niveau deux (2) indicateurs : les normes de qualité et le prix de revient.

a) Les normes de qualité

Les caractéristiques retenues pour la classification du coton fibre au plan international sont : la brillance, la longueur, la finesse et la ténacité des fibres. Aussi, il semble que le coton récolté à la main est de meilleure qualité que celui récolté à la machine. Ainsi, au regard de cet indicateur le coton burkinabé était classé 5ème en 2002.

b) Le prix de revient

Une étude publiée par le Comité Consultatif International sur le Coton (C.C.I.C) en 2001 indique qu'au plan international, le Burkina Faso avait le coût de revient par livre le plus faible soit 147 F C.F.A/ livre contre un coût de 476 F C.F.A qui est le plus élevé pour les U.S.A.

Dans le même temps, le cours moyen du coton fibre sur le marché mondial estimé par "l'indice cotlook A" était de 294 F C.F.A. Partant de ces considérations, les U.S.A auraient vendu le coton avec une perte de 182 F C.F.A alors que le Burkina Faso aurait un gain de 147 F C.F.A sur chaque livre de coton vendu è cette époque.

Aussi, le coton burkinabè reste compétitif par rapport à celui des pays développés concurrents qui ont un prix de revient situé autour de 70 cents/livre en 2002, sortie d'usines d'engrenage alors que le cours mondial à la même époque était de 55 cents/livre.

Le prix au producteur est fixé par le Comité de Gestion de la Filière (C.G.F). C'est un prix unique dans l'ensemble des zones cotonnières du pays. Ce prix est de deux (2) composantes : l'une variable et l'autre fixe.

La partie variable dépend des cours mondiaux de coton. Cependant une étude nationale a montré que la variation de cette partie est retardée d'une (1) année par rapport à la variation du prix mondial. C'est à dire que tout impact du prix mondial sur le prix au producteur se fait après un (1) an.

La partie fixe est un quota donné par le C.G.F. Elle ne respecte aucune loi du marché. C'est une politique nationale permettant de mettre à l'abri les producteurs nationaux des fluctuations des cours mondiaux. Elle est financée par le Fond de Soutien au Prix de Base. Pour les trois (3) années avenirs, le C.G.F a fixé cette partie à 175 F C.F.A.

De 1960 à 1993, le prix d'achat au producteur a évolué au-dessous de 100 F C.F.A le kilogramme à l'exception des périodes 1985 à 1987, c'est à dire la période révolutionnaire où le cours était à 100 F C.F.A le kilogramme. Après la dévaluation, il va évoluer au-dessus de 100 F C.F.A pour le seuil de 200 F C.F.A/kg en 2001.

Pour la campagne cotonnière 2004/2005, le C.G.F a fixé le prix au producteur à 210 F C.F.A le kilogramme. Ainsi, nous constatons une évolution en dent de scie du prix au producteur. Toutefois la tendance est à la croissance.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius