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Analyse comparative entre superficies officielles et SIG des permis forestiers: Cas des Petits Permis Forestiers Gabonais

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par Freddy MEKA M'ALLOGHO
Ecole Nationale des Eaux et Forêts - Ingénieur forestier spécialite en SIG et BD 2008
  

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CHAPITRE V: SYNTHESE DES RESULTATS ET DISCUSSION

V.1. Résultat des missions de terrain

Les misions de terrains effectuées ont eu pour but :

§ de vérifier si les limites des lots constituant certains projets de regroupements, sont ouvertes ;

§ de prendre des points GPS des extrémités des permis pour voir s'il y a concordance avec les données des cartes.

Il ressort de ces missions, que la majorité des limites ne sont pas ouvertes, du moins pour certains lots situés dans le Sud Estuaire et faisant partie d'un projet de regroupement. Par ailleurs, dans les rares cas où nous avons observé des limites ouvertes, les points GPS relevés à certains endroits de ces limites, ne correspondent pas à leur positionnement sur la carte. L'annexe 10 permet d'illustrer ce contraste qui existe entre les données des cartes et la réalité sur le terrain.

V.2. Synthèse du procédé d'élaboration de l'actuel fichier des permis du MEFEPA

L'actuel fichier cartographique du MEFEPA qui sert de référence en matière de gestion de l'espace foncier attribué aux concessionnaires forestiers, est aujourd'hui source de nombreuses difficultés. Des maux dont nous avons voulu connaître l'origine et surtout ressortir les conséquences y relatives. C'est dans cette optique qu'a eu lieu, l'entretien avec le service cartographie du MEFEPA (annexe 3) et dont la teneur est ci-dessous donnée.

En ce qui concerne les outils de travail, que le service cartographie utilise, il y a le logiciel MapInfo choisi (par rapport à Arcview) et utilisé depuis fort longtemps, vu que c'est le même qu'utilisait l'INC quand il positionnait encore les permis forestiers. Raison donc d'harmonisation. Aujourd'hui le service cartographie travaille également avec le logiciel Arcgis dont la licence a été octroyée par le WRI. Mais les études relatives aux textes d'attribution à valider se font encore sous MapInfo. Actuellement le datum utilisé est le WGS84 et la projection est l'UTM.

Pour les fonds cartographiques de référence, le service cartographie fait usage aussi bien des fonds rasters que vectoriels au 1/200 000, même s'il faut reconnaître que certains d'entre eux n'existaient pas avant. Toujours dans le souci de se conformer à ce qui était fait avant, l'échelle de digitalisation est le 1/200 000, et cette digitalisation se fait aujourd'hui à l'écran et non plus sur table à digitaliser. Pour le calcul des surfaces il est fait en mode cartésien.

Certains permis sont définis à partir d'une confluence de cours d'eaux parce que les confluences sont naturelles et moins soumises à de quelconques influences anthropiques, contrairement aux bornes géodésiques qui peuvent être déplacées par les populations. Le choix de l'origine d'un permis n'obéit pas à un critère spécifique, tout dépend de la proximité soit de la confluence de cours d'eau, soit de la borne géodésique.

Concernant les moyens humains, le service cartographie dispose de compétences et n'a besoin aujourd'hui que de 2 ingénieurs de techniques biens formés.

Dans le cadre des prochaines adjudications le service cartographie a utilisé une méthode inverse à ce qui se faisait auparavant. Ainsi, la délimitation des permis s'est effectuée de la manière suivante:

§ segmentation (choix) des lots;

§ définition sur MapInfo et Arcgis;

§ impression;

Par contre lorsque la demande de permis venait du futur titulaire et ce avant 2002, le positionnement des permis se faisait à l'INC. En fait, on dessinait le permis sur un papier calque en utilisant un support de carte au 1/200 000. Par la suite, on encadrait le polygone dessiné par les quatre (4) croisillons les plus proches. On scannait le calque et on l'enregistrait au format image. Ensuite, sur MapInfo où il était importé, le permis était calé suivant les coordonnées en longitude/latitude des croisillons puis digitalisation du polygone. La définition du texte d'attribution qui avait lieu au Ministère se faisait à l'aide d'une règle et d'un rapporteur.

Pour l'aspect de mise à jour du fichier actuel de permis, il faut dire que le fichier est le même depuis longtemps, mais ce sont les permis qui sont juste ajoutés ou retirés (quand il y a retour aux domaines par exemple). Néanmoins, un travail de redéfinition de tous les PI a été initié, mais ce dernier demeure toujours sans suite du fait des longues procédures administratives.

Concernant les litiges entres titulaires, il faut dire qu'ils peuvent être liés à deux types de faits: soit le chevauchement (une partie du permis se trouve dans un autre), soit la superposition (lorsqu'un permis est complètement défini à l'intérieur d'un autre) de permis. Mais la réalité c'est que la plupart des exploitants n'ont jamais ouvert les limites et par conséquent ne peuvent pas savoir si leur permis chevauche avec un autre ou pas. Cependant, lorsque c'est le cas, la procédure est la suivante:

1. saisie de l'administration forestière par un des titulaires des permis litigieux;

2. vérification des limites et superficies de chacun des permis mis en cause par le service de la cartographie;

3. diminution de la superficie du permis le plus grand. En effet, on n'augmente jamais la superficie du plus petit permis à pareil situation;

4. Au cas où les superficies des permis litigieux sont égales, on regarde alors l'antériorité (savoir lequel a été attribué avant l'autre) des permis.

V.3. Synthèse de l'entrevue avec l'INC.

La rencontre avec l'Institut National de Cartographie était principalement axée sur les Bases de Données topographiques. En effet, il n'existait que les fonds rasters auparavant, en Clarke1880. Mais lors du Projet Forêt et Environnement, il y a eu nécessité de données vectorielles pour mieux assoir la stratification forestière.

La Base de Données vectorielles (version 1) a été obtenue à partir des images radars et des couches d'altimétrie (courbes de niveau et points cotés), puis complétée par des informations de terrain (villages, villes...).

Les logiciels utilisés étaient Geoview (pour le traitement d'images et l'assemblage des coupures) et Freehand (pour le dessin). Ensuite, les données ont été mises au format « dxf » permettant le passage vers MapInfo et Arcview.

La différence entre la Base de Données Vectorielles version 1 (BD V1) et la BD V2 vient essentiellement du fait que la dernière citée a été densifiée en réseau hydrographique (hydro secondaire et tertiaire) en utilisant les fonds rasters recalés. En effet, la BD V1 répond surtout aux besoins du PFE avec une densité hydrographique au 1/1000 000. Par contre, la BD V2 est densifiée au 1/200 000.

Pour ce qui est du décalage entre bornes, il faut d'abord dire que sur les fonds rasters, on a des bornes astronomiques, alors que les bornes géodésiques sur les fonds vectoriels ont été obtenues à partir des points GPS et sont plus précises. En outre, plus la borne astronomique est loin par rapport au premier point de définition d'un permis forestier, moins la précision (en termes de position) de ce dernier est bonne.

V.4. Fiabilité des variables étudiées et des méthodes de positionnement des permis forestiers.

V.4.1. Les variables

Cette synthèse ne reprend nullement les interprétations déjà faites plus haut, mais s'atèle plutôt à étayer ces dernières en vu de déterminer les variables fiables pour les travaux liés à la cartographie forestière et particulièrement la définition des limites de permis. Pour ce qui concerne la variable projection, l'étude n'a pas eu uniquement pour but, de rechercher celle dont les superficies seraient proches des superficies textes, mais à la rigueur savoir la projection la plus fiable. Et cette fiabilité rime avec :

§ adaptabilité par rapport à l'évolution technologique et à la nature des besoins ;

§ réduction des irrégularités (distorsions et autres types d'altérations liées aux projections) ;

§ niveau de précision plus adéquat quant aux travaux cartographiques réalisés à l'échelle nationale ;

§ suppression des aléas dus aux fuseaux géographiques;

§ réduction des disparités entre superficies des entités géographiques selon qu'elles sont situées au Nord ou au Sud de l'équateur.

Aujourd'hui la projection ayant tous ces atouts à la fois, est le GTM qui doit ainsi faire l'objet d'une utilisation récurrente dans les différents projets cartographiques initiés par les acteurs de la gestion forestière à l'échelle nationale. En effet, contrairement à ce que de nombreux adeptes de la cartographie pensent, l'UTM est encore beaucoup utilisé. Ce qui pose évidemment un problème d'harmonisation de données si on s'en tient uniquement aux projections.

Pour les échelles de digitalisation, le 1/25 000 est nettement plus précis par rapport aux autres échelles ayant servies à cette étude. En effet, de ce qui est de la digitalisation sur écran, la probabilité de commettre des erreurs est relativement faible au 1/25 000, vu qu'on est presqu'au seuil de discernement des pixels.

Concernant les fonds cartographiques, il est mieux aujourd'hui de travailler avec les fonds vectoriels, du moins pour ce qui concerne la délimitation des permis forestiers. Et ce pour des raisons purement pratiques telles que :

§ l'utilisation de l'information utile pour le cartographe (les fonds rasters étant le plus souvent surchargés) ;

§ la densité et la précision du réseau hydrographique notamment dans la BD V2 ;

§ la légèreté des fichiers par rapport au raster ;

§ l'existence des données sur tout le territoire national contrairement à la BD raster.

V.4.2. Les méthodes de positionnement de permis.

Il s'agit ici de dire la méthode de positionnement des permis qui présente moins d'erreurs et par conséquent la plus précise possible. Le positionnement des permis tel qu'il était pratiqué avant (lorsque la demande venait du titulaire), faisait intervenir des biais à plusieurs niveaux :

§ d'abord lors du scan du permis, où la résolution du scanner  avait une grande influence sur le calcul des superficies. En effet, plus la résolution était grande, plus la précision à la digitalisation était bonne. Aussi, les superficies avaient tendance à être élevées ;

§ sur la table à dessin, il pouvait aussi avoir une erreur d'appréciation liée à la lecture du rapporteur (erreur de parallaxe) pour la détermination des angles;

§ au niveau du calcul de la superficie survenait un autre niveau d'erreur, car les superficies étaient obtenues à la main, par triangulation du lot faite sur le scan, tel qu'illustré dans la figure suivante.

Figure 25: Exemple de triangulation pour le calcul de la superficie d'un permis.

A ces erreurs s'ajoutent les pressions de l'environnement extérieur. En effet, bien que les faits mentionnés ci-dessus soient assez problématiques, mais peut être justifiables quant aux techniques utilisées à l'époque; beaucoup de permis attribués n'ont pas suivis ou ne suivent toujours pas les procédures d'instructions de dossiers conformes.

En outre certaines différences peuvent résulter du fait que c'est le service cartographie qui instruit les définitions alors que c'est une autre direction qui les saisit dans les textes d'attributions.

La méthode par triangulation biaisait le calcul lorsque le polygone n'avait pas une forme géométrique parfaite (rectangle, carré, trapèze, triangle...), car les arcs étaient extrapolés en segments (triangles 1,3,5,7). Par ailleurs, il pouvait avoir des petites parties non prises en compte dans le calcul.

Aujourd'hui, le dessin se fait directement à l'écran et la superficie est obtenue automatiquement en double-cliquant sur le polygone. Les paramètres à surveiller étant évidemment l'échelle de travail et la projection du fond cartographique sur lequel est positionné le lot. En outre, l'erreur commise est négligeable, car les distances entre deux points et l'angle d'orientation sont obtenus à partir d'outils appropriés dans MapInfo. L'autre avantage de la méthode actuelle est qu'on peut décider d'attribuer des permis à géométrie unique (mais n'ayant pas de côté à digitaliser) et donc de même superficie pour toute une région par exemple.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault