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La Gestion du Risque de change: L'approche par les instruments dérivés à SHELL SENEGAL

( Télécharger le fichier original )
par Etienne .Y. NGUETTA
Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Mastère en Banque et Finance 2006
  

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5 Recommandation

Cette recommandation est une sorte de critique de tout ce que nous jugeons comme imperfections et qui pourraient entraver la mise en place d'une unité de gestion de risque de change au niveau de Shell. La première des choses à faire et qui conditionnera toute la pratique de la gestion du risque de change est l'inscription dans les conditionnalités qui lient Shell Sénégal aux banques de l'usage de produits dérivés et de toutes les règles qui sous-tendent cette pratique.

Durant notre séjour de trois mois à la trésorerie de Shell, la première impression est le manque de codification des règles claires et précises entre cette structure et les différentes banques, dans la plupart des cas quand ces règle existent, elles datent soit il y a trois voire quatre ans,et quelque fois plus, dans la mise en oeuvre d'une unité de gestion de risque de change,cette codification est à prendre au sérieux,car il s'agit de pratiques basées sur des contrats entre une entreprise (Shell Sénégal ) et une contrepartie.

La mise en oeuvre d'une unité de gestion de change nécessite à notre sens beaucoup de moyens, dont les moyens humains, alors que la trésorerie qui est le point focal qui doit prendre en charge cette unité manque cruellement de moyens humains, et ne fonctionne qu'avec à peine quatre personnes, une restructuration en vue d'étoffer cette structure est nécessaire.

Une mise en oeuvre de données et statistiques des différentes activités sont indispensables,des tableaux comme l'ensemble des opérations financières et commerciales annuelles,voire trimestrielles doivent être construits en vue de disposer de données fiables et suivre leurs évolutions dans le temps ,à titre d'exemple nous avons eu du mal a faire une estimation en volume et en argent de ce que représentait les importations de Gasoil et du Jet provenant de STASCO ,cette entreprise qui appartient à Shell International Petroleum,et qui ravitaille toutes les filiales de Shell en produits pétroliers.

Le seul espoir pour mettre sur pied une trésorerie avec un fonctionnement efficace voire « efficient » réside dans l'application des pratiques et usages contenus dans un document interne élaborés par Shell International Petroleum, intitulé « Principes de Trésorerie »et qui dicte sans équivoque aussi bien l'usage de produits dérivés, l'organisation de la trésorerie, aussi bien que la revue des conditionnalités qui lient toutes les filiales de Shell aux banques sur une base annuelle.

Ce document va plus loin en faisant une injonction aux Directeurs Administratifs Financiers (DAF) et trésoriers de réclamer chaque année les différents bilans des banques afin de faire une lecture de leur solvabilité en vue de sécuriser les fonds qui y sont domiciliés.

En dehors de ces « imperfections » il y a aussi le fait qu'à travers une lecture des éléments comptables sur plusieurs années il est avéré de façon constante que Shell Sénégal est un entreprise sans dettes (dettes à court long terme ou dettes financières), alors que nos jours toutes les théories économiques ont démontré l'avantage du financement par endettement qui sont les suivants :

L'effet de levier : L'effet de levier mesure l'incidence de l'endettement sur la rentabilité financière de l'entreprise, c'est-à-dire sur le rendement des ressources propres.

L'effet de levier est fonction :

-du taux d'endettement -du taux de la rentabilité économique -du coût de la dette -du taux d'impôt. Cet effet de levier résulte d'une combinaison entre un « effet taux » et « un effet endettement », il dépend essentiellement du différentiel entre la rentabilité globale du capital engagé et le coût de la dette.

La discipline de management :D'après la théorie de Miller14(*) tout chef d'entreprise n'ayant pas de dette et dégageant une forte rentabilité est sujet à la complaisance et n'investit pas dans des projets rentables,et cette complaisance induit l'inefficience des fonds investis. Pour Miller la dette est une bonne chose, elle est même un signe d'efficacité.

L'économie d'impôt : Pour le management d'une entreprise, en empruntant de l'argent tu es autorisé à déduire un intérêt sur le revenu avant l'intérêt sur impôt, cela donc réduit la charge fiscale à payer, alors que lorsqu'il s'agit d'un financement par autonomie ou fonds propres, l'on n'est pas autorisé à faire une telle déduction, ainsi donc pour Damodaran15(*), l'endettement induit une économie grâce aux intérêts.

* 14 La théorie de Miller a été reprise dans le livre de Damodaran, Corporate Finance, 2ème édition.

* 15 Aswath Damodaran l'un des plus jeune mais aussi le plus doué et connu professeur de Finance au Etats-Unis, il a été d'ailleurs lauréat en 1997, 1998,1999 du prix du meilleur professeur de finance aux états unis, actuellement il fait partie des douze meilleurs de Finance des Etats-Unis, et son livre Corporate Finance, est l'un des livres les plus lus en Finance dans le monde.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote