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La Gestion du Risque de change: L'approche par les instruments dérivés à SHELL SENEGAL

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par Etienne .Y. NGUETTA
Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Mastère en Banque et Finance 2006
  

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Conclusion générale

Les années soixante dix ont constitué le point de départ de grandes perturbations économiques, monétaires, tant au niveau macroéconomique qu'au niveau microéconomique. Ces perturbations ont été durement ressenties à travers les échanges internationaux initiés par les différents agents économiques, mais aussi à travers l'organisation globale du système financier et bancaire international.

La disparition du point d'ancrage des devises et l'abandon du système de change fixe ont entraîné des échanges et de grands bouleversements dans les relations économiques et financières internationales. Cette situation va se traduire par des crises monétaires aigues comme en Asie du Sud Est, au Mexique, et en Argentine vus récemment.

Parallèlement à l'instabilité croissante des devises, la crise du pétrole du début des années soixante dix a été l'une des causes de la grande volatilité des prix observés sur les matières premières. Cette instabilité sur le prix des produits de base a entraîné des chocs très durement ressentis par la quasi-totalité des Etats Africains en terme de hausse substantielle de la facture d'importations (des produits pétroliers principalement), mais aussi en terme de baisse de plus en plus importante des recettes à l'exportation.

Le relâchement progressif de la plupart des Etats en matière d'orthodoxie financière ainsi que la globalisation économique et financière mondiale vont favoriser l'accélération des fluctuations sur les taux de change, les taux d'intérêt, et les cours des produits de base.

Ce phénomène va se traduire dans la plupart des Etats par une accumulation de déséquilibre macro financiers internes comme externes. Et dans les entreprises, par une fragilité accrue de l'équilibre financier et de la rentabilité, notamment pour les firmes industrielles.

Les entreprises internationales, comme les Etats, se sont très rapidement retrouvés dans un univers à grande instabilité ou les transactions aussi bien que leurs projets, vont intégrer de fortes proportions de risques. L'instabilité sur les opérations dans le marché va entraîner un développement systématique des risques encourus par les entreprises et les Etats sur les actifs négociables : réels, monétaires et financiers.

L'accroissement du volume des transactions et l'exposition de plus en plus forte des entreprises, en terme de risques de position sur le change, les taux et les prix, en terme de risque de contrepartie et autres, va développer chez les agents économiques les réflexes pour se couvrir efficacement afin de garantir leur rentabilité, voire la pérennité de leur entreprise.

Ce besoin de couverture a rendu nécessaire la création par les marchés d'instruments financiers intéressants et variés, qui peuvent dorénavant permettre aux entreprises et agents économiques de gérer de façon un peu plus efficace les risques qu'ils encourent.

Ainsi les négociations entre opérateurs sur les options de première et seconde génération, sur les contrats « futures »,les caps,les floors et collars,ont connu un développement fulgurant au cours des vingt dernières années.

La possibilité offerte aux entreprises et aux Etats de disposer de ces instruments aussi bien sur les marchés organisés que sur le marché du gré à gré, avec les avantages et inconvénients de chaque compartiment, de chaque type d'instrument facilite des nos jours la mise en place de stratégies efficaces de gestion de risque de change, et même de l'ensemble des risques financiers.

Shell Sénégal qui jusque là était restée en retrait par rapport à ces instruments aptes à minimiser le risque sur ces opérations internationales dispose donc d'opportunités intéressantes pour gérer le risque de change .L'acuité des problèmes de change sur les transactions internationales et l'inexpérience de Shell dans ce domaine plaide pour la mise en place d'une unité de gestion de risque de change avec des objectifs modestes dans un premier temps. Cette prudence que nous conseillons ne doit pas pour autant occulter l'urgence de cette mesure.

L'importance des fluctuations de change et les variations des cours et des prix des produits de base, induisent des menaces très sérieuses sur la rentabilité et la compétitivité de la firme à terme.

Aujourd'hui plus que jamais, aucune entreprise soumise au risque de change ne doit rester en manque de structure apte à gérer les risques financiers avec en première place le risque de change, car à notre sens, ne pas avoir d'outils appropriés en vue de minimiser ce risque, c'est s'adonner à une spéculation bien masquée.

Et au moment où, pour la seule années de 2005, le prix du pétrole est passé de trente dollars le baril à près de soixante quinze aujourd'hui, avec une instabilité des prix qu'aucun analyste ne se hasarde à fixer dans une échéance lointaine, il devient impérieux, urgent pour toute entreprise de prendre des mesures courageuses, afin d'éviter le pire et de préserver ce qui peut l'être. A notre sens l'analyse de l'environnement international, de l'impact des prix élevés historiques du pétrole sur l'économie mondiale, conjugué par une instabilité politique internationale nous font penser que l'aube d'une nouvelle crise pétrolière n'est pas éloignée.

Nous vivons tous aujourd'hui quelque soit l'hémisphère, le continent et notre zone géographique dans un monde de risque élevé, et c'est à juste titre plusieurs multinationales ont recours à des tests de scénario catastrophe appelé « stress test » dans le but d'imaginer, de prévoir le pire, l'évaluer, et trouver des solutions en cas de réalisation.

Ne pas mettre en place une structure pour gérer un risque, aussi petit soit-il, c'est faire le pari d'un plus grand risque à l'avenir.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle