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Problematique de refinancement au Rwanda

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par Gilbert HABYARIMANA
Institut Superieur Panafricain d'Economie Cooperative - Master en Microfinance 2008
  

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3.3.4. Synthèse des analyses des besoins des IMF, moyens de FOREDEM et vérification de l'hypothèse n°3

L'appréciation des moyens de FOREDEM à travers le bilan et les budgets des lignes de crédits des différents bailleurs de fonds montre les difficultés institutionnelles au niveau du FOREDEM. L'absence du budget destiné au renforcement des capacités des IMF, l'absence du capital pour le refinancement et la logique projet qui règne dans le fonctionnement du FOREDEM sont de grandes faiblesses dans la réalisation de la mission du FOREDEM. Partant de ces trois indicateurs à savoir, le budget destiné au renforcement des capacités, l'absence du capital pour le refinancement et la logique projet, nous concluons donc, que l'hypothèse n°3 selon laquelle les moyens humains et financiers dont dispose le FOREDEM sont à l'origine du faible accompagnement technique des IMF est confirmée.

Le processus d'analyse montre que toutes les hypothèses sont vérifiées. Il est établi que les modalités de refinancement du FOREDEM et les insuffisances des capacités institutionnelles des IMF sont à l'origine du faible accès des IMF au refinancement. Il est également établi que la nature des moyens humains et financiers dont dispose FOREDEM ne permettent pas la réalisation d'activités de renforcement des capacités des IMF

3.3.5. Limites ou contraintes au refinancement identifiées

Cette sous section de présentation des limites évoquées par les acteurs de microfinance touchées par l'étude, se focalisera d'abord sur des contraintes rencontrées par la banque, ensuite par les IMF, des contraintes réglementaires soulevées par les différents intervenants et celles liées à l'objet ou à la nature des ressources disponibles au FOREDEM/BRD.

3.3.5.1. Limites au refinancement du point de vue de la banque

Au niveau de la banque, plusieurs limites ou contraintes ont été identifiées. Elles concernent essentiellement, le manque de transparence financière, la faible structure financière et l'insuffisance observée dans la gestion.

1. Manque de transparence financière: cette limite est observée au niveau des informations (souvent incorrectes) fournies sur le niveau des fonds propres, sur la qualité du portefeuille et sur l'engagement des dépenses. Cette situation conduit à des risques très importants de fraude, de qualité du management, de mauvaise gouvernance etc. susceptibles d'influer sur les procédures d'analyse et de prise de décision par rapport au dossier de demande de financement. Pour la banque, les informations concernant le professionnalisme de IMF et de sa direction sont difficiles à obtenir et très coûteuses, ce qui conduit la banque à persévérer dans l'étude de leurs dossiers. Les indices de camouflage des retards de remboursement et de fraudes sont aussi des facteurs de découragement pour la banque dans le financement des institutions.

2. Faible structure financière: la plupart des IMF au Rwanda ont une structure financière caractérisée par le faible montant du capital social. Selon notre enquête, 15% seulement des ressources proviennent du capital social. Ceci diminue non seulement la capacité d'endettement de l'IMF à travers l'insuffisance des garanties expliquée par l'absence de dépôt de garantie et des immobilisations corporelles. La faible capitalisation de départ dans les IMF est due à la catégorie des membres, à la rentabilité incertaine des IMF et aux statuts de certaines formes juridiques qui limitent les investisseurs privés. Dans les conditions générales, le ratio d'indépendance financière devrait être supérieur ou égal à 20% soit capitaux propres corrigés/Total du passif = à 20%.

3. Capacité de gestion insuffisante: les institutions de microfinance au Rwanda font face à des problèmes de compétences nécessaires pour leur développement. Ces problèmes sont visibles non seulement chez les techniciens mais aussi chez les administrateurs dirigeants. La faible capacité technique des ressources humaines, l'absence d'équipements - outils de gestion et le coût élevé de la technologie expliquent la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance dans les IMF. La pérennité d'IMF est la combinaison de la pérennité financière et de l'adaptation aux cadres juridiques existants. Mais, la pérennité demande également une vision stratégique claire et une organisation performante. La plupart des IMF Rwandaises, souffrent d'insuffisances remarquables au niveau de l'appropriation des orientations stratégiques, des outils et procédures de gestion, et de la gestion du portefeuille. Aussi est-il nécessaire de relever les insuffisances liées à la gestion des risques liés au défaut de paiement.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams