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Problematique de refinancement au Rwanda

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par Gilbert HABYARIMANA
Institut Superieur Panafricain d'Economie Cooperative - Master en Microfinance 2008
  

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CONCLUSION

Il est désormais acquis que la microfinance est l'une des stratégies de réduction de la pauvreté des pays en développement. Mais la disponibilité des ressources financières à moyen et long terme reste encore et toujours difficile. Cette situation freine le développement du secteur et diminue par conséquent les chances d'accès aux services financiers de milliers des pauvres.

La solution envisageable serait de favoriser des relations de refinancement des IMF par les banques. Il s'agit d'une opération par laquelle une banque accorde un prêt à une IMF qui accorde à son tour des crédits à ses clients, à un taux d'intérêt évidemment supérieur au taux de refinancement, avec une marge lui permettant de couvrir ses propres charges. Ces relations présentent des contraintes tant pour les IMF que pour les banques commerciales.

Pour stimuler ces relations et faire face au problème de refinancement des IMF, les gouvernements africains ont opté pour la création des fonds nationaux de microfinance avec des structures organisationnelles différentes. Au Rwanda, un fonds de refinancement et de développement de la microfinance (FOREDEM) a été créé et logé au sein de la Banque Rwandaise de Développement (BRD). Le nombre d'IMF refinancées par FOREDEM est dérisoire par rapport au nombre total d'IMF. Ce constat, nous a motivé à étudier les causes de la faiblesse du refinancement des IMF par ce fonds avec pour objectif général de contribuer à l'amélioration du système de refinancement des IMF au Rwanda. Pour y parvenir, nous avons fait recours à la méthodologie de recherche action et la recherche documentaire.

Au terme de notre étude, nous avons relevé plusieurs contraintes freinant le refinancement tant au niveau des IMF qu'au niveau de FOREDEM :

Au niveau des IMF, l'indisponibilité des informations nécessaires à l'analyse de leurs dossiers, le manque de garantie, la non maîtrise de leur portefeuille de crédit et la mauvaise gouvernance sont les causes importantes qui freinent leur accès au FOREDEM.

Au niveau du FOREDEM/BRD, l'exigence de garanties réelles aux IMF, l'affectation des fonds de refinancement dans le secteur agricole et la facturation et enfin, la lenteur administrative dans le traitement des dossiers de demande limitent considérablement l'accès à ce fonds.

De ce qui précède, il en découle ce qui suit :

Pour accroître leur crédibilité, les IMF doivent améliorer leur système d'information, renforcer leur gouvernance et leur maîtrise du portefeuille de crédit. Donc, accroître leur niveau de professionnalisme dans ce secteur. Il est aussi important de procéder à la consolidation de leurs fonds propres afin d'augmenter leur capacité d'endettement et diversifier leurs produits d'épargne pour augmenter le niveau d'épargne capable d'être transformé en crédit.

Avec la vision des Nations Unies d'avoir un système financier inclusif, les IMF sont invitées à entretenir de bonnes relations avec les banques afin de bénéficier de leurs services. Ces relations seraient plus profitables aux IMF avec l'Union des banques populaires S.A. en tant qu'une banque commerciale plus proche du secteur de la microfinance et qui offre un taux d'intérêt concurrentiel par rapport aux autres banques commerciales.

Au niveau de FOREDEM/BRD, un certain nombre de conditions doit être revu tout en privilégiant le partenariat stratégique avec les IMF. Il s'agit de conditions sur les garanties, l'affectation et la facturation des fonds de refinancement reçus.

Le processus de traitement des dossiers de demande de refinancement est à revoir. Les services de renforcement des capacités doivent être redynamisés afin de promouvoir les relations stratégiques soutenues avec les IMF et entrer dans la logique «grossistes détaillants».

Une étude de réorientation des politiques et stratégies de FOREDEM est aussi souhaitée afin d'évoluer vers la pérennité de ces interventions.

Pour plus d'impact dans les interventions de la BRD et du FOREDEM, un modèle intégré des interventions a été proposé. Ce modèle a comme pilier central, les performances économiques de tous les acteurs qui favoriseraient son application.

Enfin, pour garantir la sécurité des services de microfinance, plusieurs actions incombent à la responsabilité du gouvernement. Il s'agit de la création de la commission de recouvrement des crédits des IMF, de la mise en place de la commission interIMF pour renforcer la confiance des banques (bailleurs) envers la microfinance, de la mise en place de la loi régissant les activités de microfinance, afin de renforcer les activités de supervision.

Un travail de recherche, ne peut prendre en compte tous les aspects du phénomène abordé; l'étude sur le refinancement des IMF, loin d'être exhaustive, permet néanmoins de dégager quelques pistes de recherche aussi pertinentes qu'intéressantes dans l'amélioration de l'offre de service des institutions financières. Aussi, serait-il intéressant d'orienter la réflexion sur: les conditions d'opérationnalisation de centrales de risque entre les IMF, les stratégies de pérennisation du FOREDEM, les possibilités de mise en place d'une commission inter-IMF.

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