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Analyse diagnostique de la Centrale d'Echange d'Informations des institutions de microfinance du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Brice Comlan HOUNYE
Institut Supérieur Panafricain d'Economie Coopérative ( ISPEC) - Master en Microfinance 2008
  

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B. Point sur la formalisation du secteur de la microfinance au Bénin

L'instruction des dossiers de demandes d'autorisation d'exercice constitue la porte d'entrée légale à la profession de microfinance au Bénin. La loi PARMEC dispose en son article 9 « les institutions ou les organes financiers qui ont pour objet d'exercer des activités de collecte de l'épargne et d'octroi du crédit, doivent être préalablement reconnus ou agréés dans les conditions prévues aux articles 13 et 46 ».

Les conditions prévues par la loi PARMEC sont contenues dans les articles 13 et 46 de ladite loi :

Article 13 : Les institutions de base, affiliées à un réseau, ne peuvent exercer leurs activités sur le territoire de la République du Bénin, sans avoir été, au préalable, agréées ou reconnues par le Ministre. Une institution de base non affiliée à un réseau doit solliciter l'agrément du Ministre.
L'agrément et la reconnaissance sont prononcés par décision du Ministre. Ils sont réputés avoir été donnés, si un refus motivé n'est pas notifié dans un délai de trois mois à compter de la date de réception de la demande.

Article 46 : Aucune union, fédération ou confédération ne peut exercer ses activités sur le territoire de la République du Bénin, sans avoir été au préalable agréée et inscrite sur le registre des institutions tenu par le Ministre.
L'agrément est prononcé par arrêté du Ministre. Il est réputé avoir été donné, si un refus motivé n'est pas notifié dans un délai de trois mois à compter de la date de réception de la demande.
Dans le cas d'un organe financier, l'agrément est accordé après avis conforme de la Commission Bancaire.
Dans le cas d'une confédération regroupant des fédérations de plus d'un pays de l'UMOA, l'agrément est accordé par le Ministre du pays où la confédération a son siège social.

Tableau n° 7: Evolution des formalisations

Années

Autorisations

Total

Agréments

Reconnaissances

Conventions

1998

0

0

0

0

1999

4

0

2

6

2000

0

0

0

0

2001

6

69

2

77

2002

5

56

0

61

2003

3

20

2

25

2004

3

14

0

17

2005

1

11

1

13

2006

2

0

0

2

Total

24

170

7

201

Source : DSSMF (2007)

Au regard de ce tableau, sur les 762 IMF recensées, 201 IMF seulement sont autorisées à exercer légalement l'activité de microfinance, ce qui fait un pourcentage 26,37%. Ainsi, 561 institutions connues de la Direction de la Surveillance du Secteur de la Microfinance continuent d'exercer dans l'informel onze années après l'entrée en vigueur de la loi régissant le secteur adoptée en 1997.

Notons que la loi a prévu pour les institutions de microfinance en activité avant l'adoption de la loi PARMEC, deux années comme délai de mise en conformité aux nouvelles dispositions. La loi PARMEC prévoit des sanctions à l'encontre des institutions qui ne vont pas se conformer aux dispositions de l'article 9 en son article 78 qui stipule « Toute personne qui utilise abusivement les appellations prévues à l'article 10 de la présente loi, sans en avoir reçu la reconnaissance ou l'agrément ou qui crée l'apparence d'être une institution, est passible d'une amende de 500.000 francs à 5 millions de francs. En cas de récidive, elle est passible d'un emprisonnement de deux à cinq ans et/ou d'une amende de 10 à 15 millions de francs. »

En effet, une analyse approfondie des institutions de microfinance ayant reçu d'autorisation révèle ce qui suit :

v Les 170 institutions ayant reçu de reconnaissance proviennent uniquement de quatre institutions à savoir : la FECECAM, la FENACREP, le CBDIBA et l'APPHEDD.

§ 94 sont des caisses locales de la Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel (FECECAM)

§ 56 sont des caisses rurales de l'Union Nationale des Caisses Rurales d'Epargne et de Prêt (UNACREP) ex FENACREP : Fédération Nationale des Caisses Rurales d'Epargne et de Prêt

§ 7 sont des Caisses Villageoises d'Epargne de Crédit Autogérées (CAVECA) dénommées auparavant Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base (CBDIBA)

§ 13 sont des Bases Villageoises d'Epargne et de Crédit (BAVEC) de l'Association pour la Promotion et la Protection de l'Environnement pour un Développement Durable (APPHEDD)

v Sur les vingt quatre (24) institutions mutualistes qui ont obtenu d'agrément, nous avons :

§ le Réseau FECECAM et ses six (06) Unions Régionales (UR)

§ et dix sept (17) autres institutions mutualistes

Au total, il y a dix huit (18) institutions mutualistes qui ont reçu d'agrément.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille