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Les expériences de coopération dans les communes de Ouahigouya, Tanghin Dassouri et Ziniaré

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par Abdoul Azise SODORE
Université de Ouagadoudou/Département de Géographie - Maà®trise 2008
  

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II. La coopération Sud/Sud et les actions des collectivités du Nord

La coopération Sud/Sud concerne celle menée entre des collectivités territoriales burkinabé et celles des pays voisins. Quand aux actions des collectivités du Nord, il s'agit de tout ce qui fait par ces dernières au sein de leur territoire.

II-1 La coopération Sud/Sud

Dans les communes où cette étude a été menée, seule celle de Ouahigouya entretient une coopération Sud/Sud avec les communes de Banfora et de Pouytenga au Burkina Faso et celle de Mopti en République du Mali. Ces partenariats se résument en des échanges d'expériences comme c'est cas avec la commune de Mopti qui a décidé de la mise en place des Comités de Développement de Secteur après s'être inspirée de l'exemple «ouahigouyalais». Il n'existe aucun programme de coopération Sud/Sud. Cela s'explique par le fait de la faiblesse des ressources des collectivités. Cependant, depuis la tenue des assises nationales sur la coopération décentralisée franco-burkinabé, il est de plus en plus question

avec la communalisation intégrale de ce type de partenariat entre communes burkinabé. Il s'agit pour les anciennes collectivités de partager leurs expériences de développement local avec les nouvelles. Ici, il n'est pas forcément question de moyens financiers mais de rechercher ensemble des solutions à des problèmes communs de développement. Par exemple, la commune de Gorom-Gorom dans la région du Sahel pourrait offrir des produits d'élevage à la commune de Mangodara (région des Cascades) et recevoir des céréales en retour. Cela peut devenir un partenariat empreint de réciprocité et porteur de développement endogène.

II-2. Les actions menées au Nord par Chambéry, Limousin et Belfort

Les apports de ces collectivités à leurs jumelles burkinabé sont importants. Etant donné qu'il s'agit de partenariat de coopération décentralisée avec recherche de partage de responsabilité, il importe de connaître les réalisations des collectivités françaises impliquées.

Dans le cadre de son jumelage avec la commune de Ouahigouya, la mairie de Chambéry assure la maîtrise d'ouvrage de la coopération tandis l'association ChambéryOuahigouya s'investit dans la maîtrise d'oeuvre. Cette dernière est liée contractuellement à la commune de Chambéry qui lui a délégué la gestion financière des moyens du partenariat. Il existe aussi un comité de pilotage composé de huit membres dont quatre de la mairie et quatre de l'association Chambéry-Ouahigouya chargé de piloter l'ensemble du partenariat.

Ces mêmes comités de pilotage existent également en Limousin et à Belfort. Les actions menées visent à attirer l'attention des populations concernant les problèmes que vivent les populations du Sud. Il s'agit véritablement d'une éducation au développement.

Les personnes impliquées dans les actions de coopération décentralisée sont très souvent des bénévoles. A cet effet quelques difficultés existent quand à la tenue régulière des rencontres.

Ces collectivités demeurent les principales mobilisatrices des moyens matériels, techniques et financiers. Cette mobilisation s'effectue grâce aux dons, aux cotisations, aux fonds obtenus auprès de l'Union Européenne et au financement du Ministère Français des Affaires étrangères.

Ces efforts des collectivités françaises au profit de leurs partenaires burkinabé sont louables. Cependant la question de la fiabilité et de la durabilité se pose. Les communes burkinabé sont quasiment toutes soucieuses de trouver des partenaires au Nord ; en témoignent les propos des maires aux dernières assises sur la coopération décentralisée. Il

est important cependant de noter que le véritable développement est avant tout basé sur des efforts endogènes et notamment sur la coopération Sud/Sud, à défaut d'une coopération équilibrée Nord-Sud.

A travers nos investigations, il est apparu que les coopérations décentralisées ChambéryOuahigouya, Limousin-Oubritenga et Belfort-Tanghin Dassouri ont à leur actif de très nombreuses réalisations. Au-delà de la solidarité internationale dont se prévalent ces collectivités du Nord, on se peut se demander ce qui se cache derrière ces appuis qui se chiffrent en milliards de francs CFA.

Au terme de nos travaux, il ressort que les collectivités françaises sont guidés par : - le souci d'un rayonnement international de la France ;

- les ambitions de maîtriser la culture et les traditions locales ;

- la recherche de marché commercial, culturel et diplomatique.

C'est peut-être cela qui explique l'implication du Ministère Français des Affaires Etrangères dans le financement et le suivi de la coopération décentralisée entretenue par les collectivités françaises.

III. Les démarches d'intervention et les réalisations

Cette section fait une analyse croisée des démarches d'intervention des différentes expériences de coopération décentralisée et évoque les impacts des réalisations qui en ont découlées sur la vie des citoyens.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote