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Les expériences de coopération dans les communes de Ouahigouya, Tanghin Dassouri et Ziniaré

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par Abdoul Azise SODORE
Université de Ouagadoudou/Département de Géographie - Maà®trise 2008
  

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III-1. Les démarches d'intervention

La mobilisation sociale des acteurs locaux autour des actions de coopération décentralisée a été assez forte dans les trois communes. Sur la base de l'approche participative et du développement local, les populations sont associées aux choix, à l'exécution et à la gestion des réalisations. Cette implication s'est effectuée à TanghinDassouri à travers les CVD, les CDS et les CD. A Ouahigouya, ce sont les CDS et le comité de pilotage qui constituent les cadres de mobilisation. Dans ces deux communes, les projets individuels sont acceptés et financés. Dans la commune de Ziniaré, c'est le forum départemental qui a permis d'impliquer les différentes couches socio-économiques aux

choix et à la mise en oeuvre des actions. Ces démarches adoptées par ces expériences de coopération décentralisée amènent les acteurs locaux à établir eux-mêmes les contraintes à l'évolution sociale et économique de leurs localités et proposer des solutions. Elles font des citoyens d'une commune, les acteurs de leur développement. De nombreuses capacités d'auto-développement existent aujourd'hui dans chacune des trois communes étudiées.

La volonté de transparence a conduit à associer les populations à la mobilisation, à la gestion et au contrôle des fonds. Partout, le principe de cofinancement a été retenu et devrait être réuni par tous les porteurs d'idées dont les projets étaient sélectionnés avant le versement d'une quelconque contribution. De plus, ceux-ci devraient avoir obligatoirement un compte pour recevoir les subventions. A Tanghin-Dassouri, la gestion des fonds était rigoureusement suivie par l'opérateur (l'AFVP), l'EAC et l'AF. Leur avis était primordial pour le versement de la contribution totale promise dans le cadre des conventions. L'AF qui était conduit par un agent comptable suivait l'utilisation des fonds des bénéficiaires. Dans la commune de Ziniaré, la gestion des ressources financières est suivie par le CPCC et le forum départemental. La transparence est entachée du fait que le CPCC est à la fois juge et partie. L'opérateur n'a pas un droit de regard dans la gestion financière. Néanmoins le principe de cofinancement permet une meilleure responsabilisation des porteurs de projets. S'agissant de l'expérience de coopération décentralisée entre les communes de Chambéry et de Ouahigouya, la signature de convention, le remplissage des fiches d'engagement et le contrôle technique et financier d'un opérateur permet une gestion assez rigoureuse des fonds.

La gestion des ressources financières, au coeur de nombreuses difficultés que traversent
beaucoup de partenariats de coopération décentralisée, apparaît assez transparente à travers
ces trois expériences. Cependant, des efforts doivent être fais pour établir des systèmes
comptables fiables permettant à tous les acteurs de mieux comprendre les procédures à
suivre. Cela permettrait aux bénéficiaires de capitaliser un savoir-faire en gestion comptable.
La contribution des trois expériences de coopération décentralisée au renforcement
des capacités des acteurs locaux et au processus de développement local s'apprécie
différemment en fonction des spécificités de chacune des trois communes. Ce faisant, cette
contribution est assez remarquable à Ouahigouya. Un projet intitulé « structuration de la
mairie de Ouahigouya» y a été consacré. Il s'est traduit par le financement de postes de
travail, des formations au profit des conseillers municipaux et des agents de la mairie, et
l'équipement de la mairie en matériels informatiques. Ce projet a profondément amélioré la
fonctionnalité de l'institution communale. Le centre hospitalier régional de Ouahigouya a

bénéficié de dotations en matériels et de formations au profit de ses agents et est accompagné par l'hôpital de Chambéry. De même, des associations reçoivent du soutien technique dans la mise en oeuvre de leurs activités. Concernant Tanghin-Dassouri, la coopération décentralisée avec le Conseil Général du Territoire de Belfort soutient faiblement l'institution communale. Les agents de la mairie ont reçu une formation en matière de gestion de l'état civil. De plus, la mairie a été électrifiée et équipée en ordinateurs. Ce faible appui découle du fait que ce n'est qu'en 2006 que Tanghin Dassouri a été érigée en commune rurale avec un exécutif élu. S'agissant de la coopération décentralisée entre la province de l'Oubritenga et le Conseil Régional du Limousin, il apporte un soutien très faible aux renforcements des capacités du conseil municipal. Et pourtant, la commune de Ziniaré a été la seule de la province jusqu'en 2006. Cet appui aurait permis d'améliorer sa fonctionnalité et cette expérience d'appui institutionnel pourrait être un modèle pour les nouvelles communes rurales.

Dans le contexte institutionnel actuel, les conseils municipaux sont les interlocuteurs privilégiés des partenaires de coopération. Toutes les interventions doivent avoir la caution des exécutifs élus avant d'être effectuées. Néanmoins, il est souhaitable de s'appuyer sur les comités de jumelage qui ont été pendant longtemps le fer de lance de la mise en oeuvre de plusieurs initiatives et réalisations. C'est une grosse interrogation de l'heure, dans la mesure où leur place dans le paysage institutionnel actuel est progressivement mise en cause.

Il s'avère aussi important pour ces expériences de coopération décentralisée de travailler en synergie avec les autres partenaires au développement qui interviennent dans ces communes (services déconcentrés, ONG, associations, groupements, etc.). En effet, les interventions sont le plus souvent dirigées vers les mêmes populations cibles; par conséquent, une concertation rendrait les aides plus efficaces.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore