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Les zones d'activités economiques au coeur de l'aménagement et du développement local des territoires: etudes des ZAE de la chambre de commerce et d'industrie de Montpellier

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par Jean-François BIHAN-POUDEC
Université Paul Valéry Montpellier 3 - Master Territoire, Société, Aménagement et Développement 2009
  

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2. Les problèmes d'aménagements liés aux problèmes de gestion ? Est-ce un désintéressement des ZAE par les collectivités ?

La collectivité a quelques raisons de se désintéresser de la gestion des ZAE après leur aménagement. En effet, elle est responsable de l'investissement, pas du fonctionnement. De

plus, elle a des difficultés pour apprécier les ZAE et le personnel. En effet, le personnel n'est pas forcément un habitant de la commune. Il y a donc un flou politique à ce niveau là. Enfin, il y a une grande liberté liée à l'initiative économique. Les élus sont souvent écartés de cela.

Pour les problèmes liés au caractère hétéroclite de certaines ZAE, on peut mettre en avant la pression financière à la base de l'investissement. En effet, un manque de moyen de collectivités est une pression budgétaire importante. La commune doit « meubler » une ZAE rapidement en délaissant parfois la cohérence entre les entreprises implantées pour amortir par les différentes taxes son investissement initial. La mission prioritaire des aménageurs devient donc de remplir une ZAE, et en second lieu seulement d'assurer la cohésion urbanistique et architecturale à l'intérieur d'une zone et entre la zone et les différents zonages voisins.

Il y a aussi un déséquilibre budgétaire entre les différentes communes. Si les communes ne sont pas organisées en EPCI18 (communauté urbaine, district, communauté de commune, Sivom19) alors certaines d'entre elles, qui ont une vocation économique affirmée, vont bénéficier d'énormes revenus par la taxe professionnelle tandis que celles qui sont à vocation résidentielle ne pourront payer le moindre équipement. Pour tenter de résoudre ce problème, chaque commune va donc essayer de créer sa propre zone, provoquant ainsi pléthore d'équipements et une nécessité de concessions supplémentaires aux industriels accordant la faveur d'une implantation.

Le coût d'investissement pour les collectivités locales et le besoin de rentabiliser rapidement peut donc aller à l'encontre d'un développement cohérent maitrisé. Les parcs « dernière génération » tentent de véhiculer une image par leur qualité. Mais ils engendrent des coûts à la création encore plus importants. Prenons par exemple du « Parc de Bel Air » à

18 EPCI : Un établissement public de coopération intercommunale est une structure administrative française régie par les dispositions de la cinquième partie du code général des collectivités territoriales, regroupant des communes ayant choisi de développer un certain nombre de compétences en commun, comme par exemple les transports en commun. Ils se sont particulièrement développés depuis la loi Chevènement (juillet 1999).

19 SIVOM : Un syndicat intercommunal à vocations multiples est un établissement public de coopération intercommunale français, régi par les dispositions de la cinquième partie du code général des collectivités territoriales. Le SIVOM exerce des responsabilités variées qui lui ont été transférées par les différentes communes, souvent du même canton.

Vailhauquès dans la communauté de communes du Pic St Loup. C'est un parc qui tente de mettre en valeur la qualité environnementale de son parc pour attirer les entreprises dans une démarche de développement durable. L'image du parc est intéressante, mais la communauté de communes du Pic Saint Loup est avertie du coût prohibitif de l'investissement pour les entreprises par la CCIM. En effet, le parc impose des exigences importantes en matière d'insertion dans le paysage. Elle exige par exemple à l'entreprise de s'adapter à la déclivité du terrain pour s'implanter, de créer une bande plantée de 10 mètres autour du terrain, de maintenir des talus par des murets... Toutes ces exigences entraînent un coût à l'entreprise, jugés surcoût par la CCIM. La collectivité court le risque d'un portage très long et très lourd financièrement.

Au-delà de la contrainte financière, les choix locaux sur l'évolution d'une ZAE peuvent prendre une teinte politique, à l'exemple du « parc Michel Chevalier» (ex-Technoparc) dans la commune du Bosc située dans la Communauté de Communes du Lodévois et Larzac. Le basculement à gauche lors des municipales a bouleversé les stratégies de développement du parc. La Communauté de Communes du Lodévois et Larzac fait maintenant appel au soutien de la région pour le développement du parc.

Conclusion : Un stage à la CCIM révélateur des problématiques de développement des ZAE

Les missions confiées et le travail réalisé à la CCIM m'ont permis d'avoir les moyens de faire une analyse de l'ensemble des ZAE sur la circonscription de la CCIM.

Cette analyse des ZAE fournit des éléments d'explications sur la répartition des ZAE sur le territoire de la CCIM avec le rôle important de l'aire urbaine et des infrastructures de communication.

Les observations faites sur le terrain et le travail d'enquête auprès des acteurs locaux m'a permis de mettre en évidence un certain nombre de problématiques d'aménagement,

d'organisation et de gestion des ZAE (liés à la signalétique, aux transports, à l'aspect de la zone, à la résidentialisation, etc.).

Nous verrons dans la troisième partie en quoi ces problématiques relatives aux ZAE ont des répercussions sur l'ensemble du développement local d'un territoire et quelles solutions peut-on avancer pour un développement plus durable des ZAE.

III) Les impacts des ZAE sur l'ensemble du

développement local d'un territoire.

Les observations sur le terrain et les entretiens réalisés avec les responsables de l'urbanisme local m'ont permis de faire un premier état des lieux des problèmes de gestion et d'aménagement des ZAE.

Nous avons vu précédemment l'intégration de la ZAE dans le mécanisme du développement économique. Elles sont un rouage important de ce mécanisme parce qu'elles génèrent de la création d'activités et de l'emploi.

Il est nécessaire maintenant de comprendre en quoi certaines problématiques liées à une mauvaise gestion, aux problèmes d'aménagement ou encore d'organisations des ZAE freinent ou peuvent avoir des conséquences négatives sur l'ensemble du développement local d'un territoire. En quoi les zones d'activités engendrent des problèmes liés à l'aménagement et le développement des territoires ? Nous verrons cela à travers l'influence des ZAE sur trois points d'impacts transversaux aux domaines de l'aménagement et du développement local des territoires : Les mobilités, la mixité sociale et le développement durable.

Comment améliorer l'aménagement et le développement des ZAE du territoire pour les intégrer dans un processus de développement durable? Y a-t-il des solutions qui se mettent en place pour améliorer la qualité des ZAE?

A) Les Impacts négatifs possibles des ZAE sur des problématiques globales relatives aux mobilités, à la mixité sociale et au développement durable.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle