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Enjeux et limites de l'évaluation du contrat urbain de cohésion sociale

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par Audrey Vigignol
Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille - Master 2 Mention Aménagement, Urbanisme et développement des territoires 2009
  

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CHAPITRE 1 : IAUL - Ville de Fontaines-sur-Saône

Politique de la ville et évaluation : - 15 - Année universitaire 2 008-2 009
un lien de nécessité

1.1.1.1 La question urbaine

Durant les années 70, les deux crises pétrolières marquent la fin de la période des « 30 Glorieuses »3. Le ralentissement économique connu alors se traduit par un chômage de masse, encore jamais expérimenté depuis la fin de la guerre mondiale. La disparition de l'emploi salarié touche particulièrement les classes dites « populaires » issues du secteur industriel.

Parallèlement, c'est la période de l'apogée du pavillon individuel avec notamment la mise en place du Prêt à Taux Zéro. Les classes moyennes ont alors la possibilité d'accéder à la propriété individuelle. Elles quittent les grands ensembles construit durant l'après guerre ou les centres villes touchées par l'insalubrité pour migrer vers les banlieues pavillonnaire.

Cette conjugaison de facteurs, crise de l'industrie, extension du tissu urbain, migration des classes moyennes vers l'habitat individuel, entraîne l'apparition de très fortes disparités au sein même du tissu urbain. Alors que les centres villes sont rénovés et entament un processus de gentryfication à partir du milieu des années 70, d'autres quartiers voient leur population en voie de forte paupérisation et son habitat progressivement dégradé.

Synthétiquement, les quartiers cumulant des difficultés urbaines et sociales en cette période se présentent en deux grandes catégories :

- les quartiers anciens oubliés par les mesures d'éradication de l'habitat insalubre d'après guerre. Se sont souvent des quartiers associés à une activité économique dominante alors en reconversion (industrie minière par exemple) et où la désintégration de l'espace de travail pèse sur la ré -affection des espaces de vie.

- les grands ensembles d'habitats collectifs issus des Zones à Urbaniser Prioritairement entre les années 50 et 70. Ces quartiers, tout droit sortie de l'esprit des préceptes de l'architecture moderne directement inspirée de la Charte d'Athènes signée par Le Corbusier4, devaient répondre à la demande urgente de logements due aux programmes de résorption de l'habitat insalubre, de l'exode rurale vers l'urbain et de 'arrivée des rapatriés d'Algérie. Mais, à la fin des années 70, la spécialisation de la population de ces quartiers, l'architecture peu adaptée aux usages sociaux, leur situation excentrée fondent les critiques qui sont faites aux grands ensembles. L'urbain passe alors « du statut de solution à celui de problème »5.

Ce sont ces territoires urbains qui seront l'attention de la politique de la ville. En 1977, le programme « habitat et vie sociale » de Jacques Barrot, secrétaire d'Etat au logement, marque les prémices de la politique de la ville. Le traitement urbain par l'action publique n'est pas une nouveauté en France. Les politiques de résorption de l'habitat insalubre et la constitution de Zone à Urbaniser en Priorité étaient menées à grande échelle au lendemain de la seconde guerre. Néanmoins, jamais une action globale, mêlant une intervention urbaine à une politique sociale n'avait été engagée. Or, le programme HVS veut rénover et réaménager le cadre urbain. Il propose une démarche transversale en s'attachant tant au vieillissement des bâtiments qu'à la dérive sociale d'une population en voie de paupérisation.

3 Jean FOURASTIE, Les Trente Glorieuses ou la revolution invisible de 1946 a 1975, Fayard, Paris, 1979

4 David MANGIN, La ville franchisee, Formes et structures de la ville contemporaine, Edition de la Villette, Paris, 2004

Jacques DONZELOT, La ville a trois vitesses, Edition de la villette, Paris, 2007.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams