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La pratique de la gestion de la tresorerie au BUMIGEB

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par M.Camille SOME
I.B.AM / Université de Ouagadougou - D.U.T option Finance-Comptabilité. 2006
  

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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA TRESORERIE.

I. DEFINITION ET CONCEPT.

1. Définition.

Selon le lexique de gestion DALLOZ 5ème édition 2000 « la trésorerie est l'ensemble des moyens de financements liquides à court terme dont dispose un agent économique pour faire face à ses dépenses de toute nature... ».

La trésorerie est constituée par l'ensemble des fonds dont dispose l'entreprise pour assurer les paiements que génère son activité.

En somme, le terme trésorerie se réfère à l'ensemble des moyens disponibles de l'entreprise lui permettant d'être solvable en tenant compte de l'exigibilité des dettes. De ce fait, la trésorerie satisfait aux trois (03) exigences suivantes :

Ø La liquidité.

Elle est une aptitude de l'entreprise à faire face à ses dépenses par une circulation

optimale de ses flux du cycle d'exploitation.

Ø L'exigibilité.

Elle exprime la capacité de l'entreprise à respecter les dates d'échéance de

règlement de ses dettes.

Ø La solvabilité.

Elle est une aptitude de l'entreprise à rembourser à terme l'ensemble de ses dettes.

2. Concept.

Au plan conceptuel, la trésorerie d'une entreprise représente « la différence entre les actifs et les dettes c'est-à-dire le passif exigible dont la liquidité et l'exigibilité sont immédiates ».

Alors, une entreprise qui n'arrive plus à honorer ses engagements (insolvable) finira par un arrêt de son activité.

3. La détermination de la trésorerie.

Une pratique efficiente de la gestion de la trésorerie nous conduit à déterminer périodiquement le solde de la trésorerie afin d'avoir une vision assez claire sur le futur de l'entreprise. Ce solde, qui représente sa trésorerie nette se détermine comme suit :

Trésorerie nette (T.N) = Encaissements (E) - Décaissements (D).

Trésorerie nette (T.N) = Trésorerie active (T.A) - Trésorerie passive

(T.P).

La trésorerie active fait référence à la trésorerie que possède l'entreprise ; soit les disponibilités en banque, caisse, compte de chèque postaux. Alors que la trésorerie passive concerne les concours bancaires.

Trésorerie nette (T.N) = Fonds de Roulement (F.R) - Besoin en Fonds

de Roulement (B.F.R).

Le fonds de roulement indique une couverture de l'actif immobilisé par les capitaux permanents ou un surplus de l'actif à court terme par rapport aux dettes à court terme. Cependant, le besoin en fonds de roulement représente l'excédent de l'actif circulant par rapport au passif circulant.

Fonds de roulement= Capitaux permanents - Actif immobilisé.

Fonds de roulement= Actif à court terme - Dettes à court terme.

Besoin en fonds de roulements= Actif circulant - Passif circulant.

II. L'ORGANISATION DE LA TRESORERIE.

La trésorerie occupe une place importante dans toute entreprise et cela pour son fonctionnement et sa survie. Son organisation est fonction de la taille de l'entreprise.

· Au niveau des petites et moyennes entreprises (PME), la trésorerie est généralement assurée par le chef d'entreprise avec l'appui d'un commissaire aux comptes et la participation des comptables.

· Au niveau des grandes entreprises où il existe une Direction Administrative et

Financière (DAF), sa gestion est assurée par cette dernière avec la désignation

d'un trésorier qui rend toujours comptes des flux de trésorerie à son supérieur

hiérarchique.

1. Les missions du trésorier.

Chargé de la gestion de la trésorerie, le trésorier doit tout mettre en oeuvre pour assurer à l'entreprise les ressources nécessaires dont elle a besoin dans le cadre de ses activités.

Ainsi, il doit :

§ prévoir les mouvements de trésorerie en procédant aux prévisions des différents

encaissements et décaissements quotidiens successifs ;

§ établir le budget de trésorerie qui résulte du budget des encaissements et de celui

des décaissements ;

§ suivre la trésorerie en assurant la liquidité générale de l'entreprise et en facilitant

toutes ses transactions financières ;

§ assurer le paiement à échéances des factures et des engagements contractés ;

§ veiller à la réalisation des opérations d'achats ventes de l'entreprise au moment

opportun par le biais du jeu encaissements-décaissements des disponibilités ;

§ gérer les écarts par un arbitrage des différentes opportunités de placement à court

terme et une gestion des excédents, par une analyse des différents financements

possibles à court terme, et en équilibrant les soldes des comptes de trésorerie à un

coût minimum ;

§ confronter les réalisations aux prévisions afin de déceler l'origine de l'écart de coût

susceptible de subvenir.

2. L'utilité de la trésorerie.

Dans le souci de bien fonctionner, l'entreprise a besoin de disposer d'une trésorerie pour les motifs suivants :

v Motifs de transaction :

l'entreprise, en effectuant des opérations d'achats ventes quotidiens dont la

majeur partie est à crédit, est obligée de disposer de liquidité suffisante à

échéance, tout en pouvant bénéficier de réductions commerciales si l'exécution

était immédiate.

v Motifs de précaution :

La trésorerie, telle que présentée dans l'entreprise n'est pas une science tout à fait

exacte. Les meilleurs prévisions sont parfois prises en défaut ne serait-ce qu'à

cause des jours non ouvrés. Les précautions seront d'autant moins nécessaires

avec la diligence de la banque et la rapidité des formalités.

v Motifs de spéculation :

l'entreprise, dès lors qu'elle dispose de grandes quantités de fonds, peut placer une

partie dans des conditions intéressantes, sur des produits financiers standards en

particulier, auprès des institutions financières ou des banques.

3. Objectifs de la gestion de la trésorerie.

La gestion de la trésorerie est généralement assurée par le responsable financier de l'entreprise. Ses objectifs sont entre autres :

Ø de minimiser le montant de ses charges d'exploitation en procédant aux études

des prix des différents articles proposés par les fournisseurs et de ses charges

financières à court terme ;

Ø d'éviter une situation de cessation de paiement de ses fournisseurs, voire même

de ses salariés par suite de la baisse de ses rendements ;

Ø de contrôler le mouvement de ses comptes bancaires, de veiller à leurs avoirs ;

Ø d'optimiser la gestion des liquidités par les placements.

III. LES COMPOSANTES DE LA TRESORERIE.

Les deux aspects fondamentaux de la trésorerie sont essentiellement les encaissements et les décaissements de l'entreprise qui se repartissent selon leurs origines aux types d'opérations suivantes :

Ø Les opérations d'exploitation :

Elles sont liées au cycle d'exploitation de l'entreprise entraînant à la fois des

augmentations et des diminutions de trésorerie.

Ø Les opérations de financement :

Elles veillent à alimenter la trésorerie par des rentrées de fonds nouvellement

acquis qui nécessite par moment des remboursements, d'où des sorties de

trésorerie à constater.

Ø Les opérations d'investissement :

Elles ne constatent que des sorties de trésorerie en vue de leur transformation en

immobilisation.

1. Les encaissements.

Ils regroupent les opérations de l'entreprise générant des recettes, qui constituent des entrées de trésorerie lui permettant d'honorer ses différents engagements. Ces recettes s'articulent comme suit :

· Les ventes des produits :

elles concernent les ventes au comptant comme à crédit des biens et services produits

par l'entreprise. Les ventes constituent la source importante des revenus.

· Les règlements des clients :

ils représentent la contrepartie des ventes de biens et services aux tiers clients. La

périodicité des encaissements est fonction du mode de règlement (comptant ou crédit).

Dans le dernier cas on tient compte des délais de règlement fixés et qui peuvent être à

30 jours ; 60 jours ; 90jours ; fin de mois.

· Les avances et acomptes versés par les clients :

elles représentent les paiements anticipés ou partiels reçus des tiers clients.

· Les cessions d'immobilisations :

elles représentent la vente des immobilisations de l'entreprise aux tiers. Ces cessions

acquièrent le caractère d'opérations courantes si elles sont répétitives et occasionnelles

si elles sont hors activités.

· Les aides financières :

elles constituent les subventions accordées à l'entreprise par l'Etat ou les collectivités

en vue de compenser une faiblesse de prix ou de faire face à des charges

d'exploitation.

· Les augmentations du capital :

elles représentent les versements reçus des actionnaires en vu d'accroître le capital.

· Les emprunts et dettes assimilées :

ils représentent les prêts contractées auprès des établissements de crédit ou des tiers au

profit de l'entreprise. Généralement, ils sont remboursés selon un échéancier préétabli.

· Les intérêts et les dividendes :

les intérêts constituent le rendement que rapporte une somme d'argent placée auprès

d'un établissement financier ou prêtée à un tiers pendant une certaine période. Les

dividendes représentent la portion de bénéfice qui revient à l'entreprise en tant

qu'actionnaire. En somme ces deux revenus sont des rémunérations de capital.

· Les encaissements des loyers :

ce sont les règlements des loyers des immobilisations par les tiers locataires. En

général, la périodicité des encaissements est le mois.

· Les autres encaissements :

ils constituent les recettes occasionnelles de l'entreprise.

2. Les décaissements.

Ils constituent pour l'entreprise toutes les opérations effectuées dans l'exercice de ses activités aboutissant à des sorties de liquidité. Ces différents décaissements sont :

· Les achats de biens et services :

ils concernent les achats au comptant ou à crédit des biens de consommation, des biens

qui seront revendus en l'état et des prestations de services reçus dans le cadre de la

poursuite des activités de l'entreprise.

· Les règlements aux fournisseurs :

ils constituent la contrepartie versée à ses fournisseurs pour les divers achats et

acquisitions de biens et services réalisés. Les délais pour ces règlements doivent être

supérieurs à ceux que l'entreprise a accordé à ses clients.

· Les frais de productions et de distributions :

ce sont les dépenses effectuées par elle en vue de la production de ses biens et/ou

services, du conditionnement et de leur acheminement auprès des clients.

· Les remboursements d'emprunt :

ils consistent au règlement des emprunts à court ou long terme auprès des

établissements financiers. La périodicité des remboursements est fixée par des

dispositions contractuelles.

· Les intérêts et les dividendes versés :

les intérêts représentent la rémunération du capital restant dû. Ils sont versés au

moment du remboursement de l'emprunt contracté. Quand aux dividendes, Ils

correspondent à la portion de bénéfice à reverser aux actionnaires de l'entreprise.

· Le règlement des loyers :

il est la rémunération de l'utilisation des immobilisations dont l'entreprise n'est

pas propriétaire.

· Le règlement des impôts et taxes :

au titre des taxes, il y'a la TVA, reversée au plus tard le 20 de chaque mois ; la TPA.

S'agissant des impôts, il y'a l' IUTS, versé avant chaque 10 du mois suivant le mois

au titre duquel ils sont dus ; les acomptes BIC...

· Les frais de personnels :

ils concernent les différentes rémunérations versées mensuellement aux salariés de

l'entreprise en contrepartie du travail fourni ainsi que les charges sociales y afférentes.

· Les achats des titres :

il s'agit des achats des titres de participation en vue d'exercer une certaine influence

sur l'entreprise émettrice ou des titres immobilisées qui représentent des placements à

long terme.

· Les autres dépenses :

elles constituent des opérations auxquelles s'adonne l'entreprise dans le but

d'assurer certaines tâches.

IV. LES MODES DE REGLEMENT.

Les règlements des opérations d'achats ventes peuvent s'effectuer au comptant ou à crédit.

1. Le règlement au comptant.

Les moyens de règlement au comptant sont :

· Les règlements en espèces :

Ce sont des règlements effectués par la caisse. 

· Les règlements par chèques :

le chèque est un document par lequel le tireur (titulaire du compte) donne l'ordre à

sa banque de payer au bénéficiaire la somme indiquée là-dessus. Document que le

bénéficiaire remettra alors à sa banque pour encaissement en complétant le

bordereau de remise dont un exemplaire lui servira de justificatif.

· Le virement bancaire :

c'est une opération par laquelle le titulaire d'un compte donne l'ordre à son

banquier de prélever une somme sur son compte et de la virer sur le compte du

bénéficiaire. Le tireur conservera le double de l'ordre de virement et le bénéficiaire

recevra de sa banque un avis de crédit l'informant que le paiement a eu lieu.

· Le prélèvement automatique :

c'est une autorisation accordée à certains fournisseurs pour prélever directement

des sommes sur le compte bancaire ou postale de l'entreprise.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery