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Exploitation optimale dynamique d'une ressource naturelle épuisable: cas du gaz naturel en Côte d'Ivoire

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par Jean Elisee ASSI
Université de Cocody-Abidjan - DEA-PTCI en Economie 2005
  

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A. Les champs gaziers et leurs opérateurs

Les premières découvertes des gisements de gaz naturel remontent dans les années 1980, avec la découverte de Foxtrot. Compte tenu des coûts de production élevés de l'exploitation des gisements de pétrole et d'une baisse du prix du baril de pétrole, l'année 1988 marquait l'arrêt de l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz en Côte d'Ivoire. Il a fallu attendre les découvertes des gisements "Panthère" (gaz naturel) en novembre 1993 et "Lion" (gaz associé au pétrole) en Mars 1994 pour envisager une relance de la production. Ceci se fera en 1995 grâce en partie aux progrès techniques réalisés sur l'activité offshore en eaux profondes, dont les coûts d'exploitation ont été comprimés grâce aux progrès technologiques. Les estimations récentes des réserves prouvées totales de gaz naturel en Côte

d'Ivoire s'élèvent à 33,52 milliards de m3 avec une production annuelle en 2003 de 1,35 milliard de m3.

Les blocs suivants sont en exploitation, il s'agit :

· du Bloc CI 11 composé des champs "Lion" et "Panthère", a une réserve récupérable de 495 milliards de pieds cube (495 Bcf). Ces champs sont exploités par le consortium Ocean Energy (ex-Umic), International Finance Corporation (IFC), Seagull et Petroci Exploration-Production.

· du Bloc CI 26, il s'agit du champ Espoir disposant du gaz et du pétrole. Ce champ a une réserve de gaz évaluée à 180 Bcf. Depuis 2001, il est exploité par Ranger Oil, Addax, Svenska, Tullow et Petroci Exploration-Production.

· des Blocs CI 01 (Gazelle) et CI 02 (les champs Kudu, Eland, Ibex) sont exploités par Ocean Energy.

· du Bloc CI 27 (Foxtrot) est le plus grand champ gazier de la Côte d'Ivoire avec des réserves récupérables de 650 Bcf. La remise en production de ce vieux champ gazier a été effective en 1999. Le gaz naturel issu de la production de Foxtrot alimente les centrales thermiques de Vridi I, Vridi II et Azito. Ce bloc est exploité par Apache, Enerci (Electricité De France/ Gaz De France), Saur Energie, Petroci Exploration- Production.

D'autres champs gaziers existent mais leur exploitation dépendra de la découverte de nouveaux débouchés extérieurs ; il s'agit essentiel des gisements en offshore profond tels que les champs sur le Bloc CI 105.

B. Les raisons d'une politique d'intensification de la production de gaz naturel et du gaz butane

La fourniture d'énergie, et en particulier de gaz, est l'un des axes prioritaires de la politique du gouvernement ivoirien avec pour objectifs :

· d'assurer l'autonomie énergétique du pays et alimenter la sous-région en électricité, en gaz butane ;

· de renforcer la compétitivité de l'économie en réduisant à moyen terme, grâce à la mise en valeur des ressources gazières, le coût de l'énergie.

En effet, ayant longtemps importé de l'électricité du Ghana, le gouvernement ivoirien au regard de ses importantes réserves de gaz naturel a jugé utile de développer la production d'électricité à partir du gaz naturel. Dès 1990, la Côte d'Ivoire lança donc un projet de développement d'électricité à partir des turbines à gaz. Ainsi, depuis 1994, elle exporte de l'électricité produite par les centrales thermiques en direction du Ghana, du Togo et du Bénin. Deux projets d'interconnexion, l'un avec le Burkina Faso et l'autre avec le Mali sont en cours de négociation avancée.

En outre, afin de réduire les besoins en bois de chauffe, le gouvernement ivoirien a mis en oeuvre dès 1995, une action de promotion tendant à généraliser l'utilisation du gaz butane auprès des ménages ivoiriens. Grâce à ces efforts, la consommation de ce type de gaz est passée de 18.674 tonnes à 70.000 tonnes entre 1995 et 2004. L'on a enregistré en 1997 qu'environ 87% de ménages ivoiriens utilisaient du bois de chauffe ou du charbon de bois à raison de 2 Kg de charbon ou 4,6 Kg de bois de chauffe par jour (Ministère de l'environnement, 1997). Il est important de noter que du stock de forêt évalué à 20 millions d'hectares en 1900, les estimations les plus optimistes situent le niveau de stock entre 1,5 millions d'hectares en 2000, soit un taux annuel de déforestation de 5 à 6% par an. La réduction de la consommation de charbon de bois et de bois de chauffe, deviendra également effective, grâce à la source inestimable d'énergie que représente le gaz naturel et à la politique de butanisation populaire engagée par le gouvernement ivoirien. Il ressort de ce qui précède que cette énergie a un impact déterminant dans la lutte contre la déforestation du territoire.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore