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Régimes de change et croissance économique: Une étude comparative entre Haà¯ti et la république dominicaine (1970-2004)

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par Richard Casimir
Université de Quisquéya - Maitrise 2006
  

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1.2.1.3 - Cadre d'analyse macroéconomique des années 70

Les modèles développés au cours des années 70 pour analyser les politiques macroéconomiques prennent en compte certaines faiblesses du Modèle de Mundell-Fleming. Par exemple, ils font l'hypothèse d'une non fixité des prix en courte période. Selon ces théories les prix s'ajustent en permanence sur tous les marchés. Les capitaux seraient parfaitement mobiles et la parité des pouvoirs d'achat serait réalisée en permanence sur tous les marchés. A tout moment, les prix seraient toujours identiques (en termes réels) dans tous les pays. Si les taux de change bougent, les prix s'adaptent aussitôt. Par voie de conséquence, il n'est plus possible de jouer sur les différences de prix pour rétablir l'équilibre de la balance des paiements. D'une manière générale, les politiques conjoncturelles de court terme seraient inefficaces.

Dans un article sur le rôle de la politique monétaire, Friedman (1968) a avancé que la politique monétaire ne peut pas stabiliser des grandeurs réelles à des niveaux prédéfinis. Mais elle peut avoir des effets importants sur les grandeurs réelles. La monnaie est une machine extraordinairement efficace sans laquelle il serait impossible d'atteindre la croissance du produit. La politique monétaire peut empêcher la monnaie de devenir une source majeure de désordres économiques. La problématique porte sur le comment mener la politique monétaire en vue d'atteindre les objectifs fixés. A ce propos Friedman propose :

1) Que la politique monétaire se guide elle-même à l'aide de grandeurs qu'elle peut piloter et non le contraire. Parmi les différentes variables qu'elle contrôle les plus importantes sont : le taux de change, le niveau des prix et la quantité totale de monnaie;

2) Que les autorités monétaires évitent des changements brusques de politique. Il prescrit que les autorités adoptent publiquement un objectif de taux de croissance régulier d'un agrégat monétaire déterminé.

Cette proposition de faire croître l'offre monétaire d'un pourcentage fixé par an n'est pas partagée par Sargent et Wallace (1976). Ils pensent que dans le cadre des modèles macroéconomiques habituellement utilisés, la recommandation par Friedman d'une règle sans adaptation semble indéfendable10(*). Ils prônent la neutralité de la politique monétaire à court terme. Dans le cadre d'anticipations rationnelles les changements anticipés de la masse monétaire n'ont pas d'effets réels et la politique monétaire suit une règle connue par tous. Dans un modèle normatif, il existe des paramètres dont les décideurs peuvent choisir la valeur. Mais si l'on peut choisir la valeur des paramètres, les agents rationnels ne les considèrent pas comme fixés et utiliseront des dispositifs permettant de prévoir leur valeur.

Cependant l'hypothèse d'anticipations rationnelles est extrême puisqu'elle suppose la stationnarité complète du modèle de base, ainsi que le caractère non coûteux de la collecte et du traitement de l'information nécessaire à la découverte du vrai modèle de l'économie (R. Boyer, 1992). De ce fait, le processus d'apprentissage est progressif, partiel et imparfait car les innovations apparues dans la plupart des sphères de l'activité économique se chargent de déstabiliser les plus belles régularités observées dans le passé.

R. Lucas (1972) s'est également préoccupé de l'efficacité de la politique de stabilisation11(*). Dans son modèle, Lucas (1972) tente d'expliquer sous quelle condition la politique de stabilisation affecte la production. Il a démontré que lorsque l'information est parfaite, la politique monétaire n'affecte pas la production. D'un autre côté, il a considéré le cas où l'information est imparfaite. Ici, il a conclu que seules les erreurs d'anticipations affectent la production.

* 10 Voir l'article donné en référence pour la démonstration de ce point de vue et le développement du modèle des anticipations rationnelles.

* 11 La politique de stabilisation est dite efficace lorsque son application permet d'avoir une variation positive de la production. Donc une politique efficace est celle qui permet d'augmenter la croissance économique.

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