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Impact socio-économique des programmes économiques du gouvernement de la République Démocratique du Congo de 1997 à  2008

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par Willy ILUNGA TSHIBANGU
Université Libre de Kinshasa - Licence en économie de développement 2009
  

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Les résultats escomptés du PEG sont restés mitigés : moins performants au niveau macro-économique et performants au niveau des reformes structurelles majeures envisagées.

· 1. La gestion macroéconomique

Ø Le taux d'inflation s'est situé, en fin de période (2005), à 21,3 % alors qu'il était à 18% au début du programme en 2002 ; l'idéal n'a pas été atteint, c'est-à-dire celui de réduire le taux d'inflation à 5%

Ø Dépréciation du taux de change qui est passé de 346,5 en 2002 à 476 FC pour 1$ US en 2005 ;

Ø Le taux de croissance du PIB a évolué de la manière suivante : 3,5 % en 2002, et 7,8% en 2005 ;

Ø Le tendon d'Achille noté dans la gestion budgétaire reste la non maîtrise de la dépense et le non-respect globalement de la chaîne de la dépense.

· 2. Du point de vue de réformes structurelles majeures selon les domaines :

Gouvernance économique

Ø Promulgation (mai 2002) d'une loi garantissant l'indépendance de la Banque Centrale ;

Ø Mise en place d'un comité interministériel de suivi des réformes économiques ;

Ø Contrôle et coordination des problèmes économiques et financiers ainsi que des affaires sociales et culturelles par deux Vice-présidents (depuis juin 2003).

Transparence :

Ø Adoption d'une stratégie anti-corruption, à la suite d'un atelier organisé par la Banque Mondiale et Transparency International (septembre 2002) ;

Ø Mise en place d'un observatoire du code sur l'éthique professionnelle (septembre 2003) ;

Réforme de la fonction publique :

Ø Préparation du recensement de la fonction publique (avec l'aide du PNUD et de la Belgique) ;

Ø Audit du système de paiement des salaires (avec l'aide de la France) ;

Ø Préparation d'un programme de mise à la retraite (avec l'aide de la Banque Mondiale).

Réforme du système financier :

Ø Audits de la Banque Centrale et de neuf grandes banques commerciales ; lancement de la restructuration de trois banques viables ; liquidation de trois banques non viables ;

Ø Adoption de nouvelles règles prudentielles pour le secteur bancaire (juillet 2003).

Réforme des entreprises publiques :

Ø Audit sur la gouvernance de la plupart des grandes entreprises publiques ;

Ø Audit opérationnel et fonctionnel d'environ 20 grandes sociétés à activité commerciale ;

Ø Mise en place (octobre 2002) du Comité de Pilotage pour la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP) ;

Ø Restructuration des principales sociétés (dont GECAMINES, avec la mise en place et l'exécution d'un programme de départ volontaires pour 10.000 employés).

Investissements privés :

Ø Nouveau Code des investissements, préparé avec l'aide de la banque Mondiale (février 2002) ;

Ø Création (février 2003) de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) ;

Ø Lancement des réformes sur l'arbitrage, les règlements de litiges et la fiscalité.

Globalement, le PEG n'a pas atteints les résultats escomptés pour entre autre des raisons suivantes :

Plusieurs évaluations dites « revues » se sont faites notamment la 5ème revue, entreprise en novembre 2004 qui avait relevé de graves dysfonctionnements dans la coordination des actions de politiques monétaires et budgétaires, en faveur de la poursuite du PEG. L'absence de coordination des actions au sein notamment de la commission économique et financière du gouvernement, a nettement prouvé l'incapacité, sinon l'impuissance de l'Exécutif à sauver ce programme. Car, l'on doit dire que la spécificité du PEG résidait dans le fait que l'essentiel de la croissance attendue au terme de son exécution devait être impulsée par des apports extérieurs. Ces dérapages dégagés depuis septembre 2004, notamment par la reprise de l'inflation et la dépréciation persistante du taux de change, ont plus que fragilisé le Programme économique du gouvernement.

Des dérapages au niveau notamment des finances publiques ont été tels qu'il y a eu résurgence de l'inflation mettant fondamentalement en déséquilibre les prix intérieurs.

Le PEG donnait dès lors l'image d'un édifice en plein écroulement car son fondement ; constitué des acquis du PIR, exprimés en termes de limitation du taux d'inflation dans de faibles marges de fluctuations et la stabilité du taux de change, n'était plus que de vieux souvenirs parce que depuis le dernier trimestre 2004, tous les indicateurs macro-économiques classiques se rapportant à l'évolution des prix intérieurs et du taux de change de la monnaie nationale par rapport aux grandes devises étrangères étaient au rouge.

D'où, une attention particulière devait, tout au long de la mise en oeuvre de ce programme, être portée sur l'amélioration de la qualité des politiques budgétaire et monétaire.

· Au plan budgétaire, le gouvernement avait l'obligation de veiller non seulement sur l'adéquation entre les recettes et les dépenses, mais surtout sur la viabilité des premières et à une allocation efficiente des moyens mobilisés au profit des secteurs-clés à impact social visible (santé, éducation et infrastructures de base).

· Pour ce faire, le gouvernement devait s'en tenir à l'amélioration de la qualité de la dépense par la réhabilitation et l'application stricte de la chaîne de la dépense publique.

· De son côté, la Banque Centrale devait poursuivre la mise en oeuvre d'une politique monétaire restrictive par notamment le non-recours au financement monétaire du déficit public, c'est-à-dire la planche à billets.

Toutes ces mesures, conçues cependant comme bases de réussite du PEG, ont vite fait de voler en éclats dès la deuxième moitié de l'année 2004.

Malgré les conseils et mises en garde du FMI et d'autres partenaires extérieurs, le gouvernement de transition a continué à pécher en entretenant le doute autour de sa volonté de corriger son comportement pour le maintien dans les normes du niveau des avoirs intérieurs nets, des avoirs extérieurs nets et du crédit net à l'Etat, trois critères pour lesquels la RDC a dû, durant toutes les revues du PEG, bénéficier d'une dérogation du FMI. C'est aussi le non-respect depuis 2002 de ces trois critères qui a conduit à l'échec du PEG qui n'est plus à démontrer. Car, rien de tout ce qui a été prévu en 2002 n'a pu être réalisé jusqu'en mars 2006, date programmée de la fin de ce PEG, après prolongation.

En outre, la 6ème revue par les Institutions de Bretton Woods n'a pu être conclue suite aux dérapages des finances publiques causés par la boulimie de certains animateurs des institutions de la transition(78(*))

En effet, le journal le Potentiel rapporte que la période de la transition politique de 2003-2006 s'est caractérisée sur le plan économique par l'explosion des dépenses publiques, la fragilisation du cadre macroéconomique avec comme conséquence l'échec du Programme Economique du Gouvernement et le report du point d'achèvement de l'initiative PPTE (79(*))

La monnaie nationale a peiné à se stabiliser. Sur les marchés, les prix intérieurs n'étaient plus sous contrôle et continuaient à défier les stratégies, parfois surréalistes, élaborées par la Banque centrale. En l'espace de quelques mois, le taux d'inflation qui, depuis fin 2001 a été toujours d'un chiffre, avait dépassé la barre de 10%.

La situation était catastrophique pour autant que l'échec du PEG a bloqué la voie qui devait mener la RDC au point d'achèvement à l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés.

En juillet 2005, après l'échec cuisant du Programme Economique du Gouvernement (PEG), ce dernier a été prolongé au-delà de l'échéance. En mars 2006, le PEG est totalement suspendu, la FRPC y compris, suite à une gestion cavalière des opérations financières du secteur public menée de concerto par le Gouvernement et la BCC à partir du dernier trimestre de 2004 jusqu'à mars 2006. C'est alors que, pour ne pas perdre les dividendes de ces programmes (PIR et PEG), le FMI va accepter la proposition faite par les autorités congolaises de revenir au programme de « stabilisation » pour la période d'avril à décembre 2006 une « variante » du PIR que ces mêmes autorités ont qualifié à tort de « Programme Relais de Consolidation », PRC.

L'analyse de ces différentes variables du PEG, nous permet encore une fois de plus d'affirmer que ce programme à été inefficace et inadapté par rapport aux objectifs et est inapproprié aux réalités du pays car la majorité des objectifs fixés ne sont pas atteints et n'a pas permis d'améliorer le bien être de la population, et ceci confirme ainsi nos deux premières hypothèses.

C) Les Retombés du PMURR

Le PMURR a permis :

i. La production végétale par la mise à disposition des paysans des boutures saines et des semences de qualité de principales cultures vivrières ;

ii. La production de semences améliorées (mais, riz, arachides, haricot, niebé, soya et manioc ;

iii. La réhabilitation de 1310 Km des pistes rurales qui sont destinées à améliorer l'accès aux marchés des paysans producteurs dans 7 provinces de la RDC ;

iv. La production animale à travers la formation des formateurs des éleveurs et psiculteurs dans les provinces de Kinshasa, Bandundu, et Bas Congo, et

v. La réalisation des études sectorielles pour la relance de provinces filières agro-industrielles du coton, palmier à huile ; hévéa, cacao, café, thé et quinquina dont les enquêtes menées dans le Bas Congo, Bandundu,les 2 Kasaï,province orientale, Kivu et Equateur

Cependant, malgré les performances réalisées dans l'amélioration du taux de croissance (objectif 5%, réalisation 7,8%) et du PIB, les restes des indicateurs ont été moins performants (augmentation du taux d'inflation, dépréciation du niveau de vie de la population)

Ce programme a aussi échoué et confirme ainsi nos deux premières hypothèses.

d) Les Retombés du PRC

Le PRC a été qualifié à tort d'un programme de « consolidation » et cela, pour le simple fait que ce programme n'est pas venu « consolider » quoi que ce soit, mais plutôt « restaurer » les équilibres qui ont été rompus à partir des dérapages dans lesquels se sont illustrés le gouvernement et la Banque centrale du Congo dès la deuxième moitié de 2004 jusqu'au mois de mars 2006.

Par conséquent, le mieux aurait été qu'on parla du « Programme Relais de Restauration » des équilibres pervertis, plutôt que d'un programme de « consolidation ».

Avec le PRC, le pays était donc revenu à la case départ, étant donné que la bonne exécution du PRC devait conduire à la conclusion d'un nouveau programme triennal une autre variante du PEG.

C'est seulement après une année de bonne exécution de ce « PEG renégocié » et du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, DSCRP, que le pays pouvait espérer accéder au point d'achèvement de l'initiative PPTE-renforcée et voir sa dette extérieure annulée.

Au terme du PRC, c'est-à-dire au 31 décembre 2006, au regard des statistiques disponibles, à 90% le gouvernement de l'époque avait réussi le test, car le taux de change à cette date s'est situé autour de 468 Francs congolais le dollar Us, ce qui est mieux que le taux programme de 526 Franc congolais le dollar.

En plus, le taux d'inflation s'est amélioré d'une manière significative soit 12,8% par rapport au taux prévu à la conclusion du programme qui était de 15%.

Mais ces indicateurs favorables ont été mis en mal par l'aggravation du déficit public qui a du reste remis en cause l'équilibre macro-économique. Et c'est à cette époque qu'une délégation du FMI est arrivée en visite au Congo et a appelé le gouvernement de transition au strict respect et au maintien des dépenses prévues au budget, en évitant éventuellement tout dépassement qui accélérerait l'inflation.

e) Les Retombés du DSCRP

Le DSCRP bien qu'il soit bien élaboré au niveau de sa conception est resté juste un document d'inspiration des gouvernements lors de la rédaction de leurs contrats- programmes. Aucune mesure arrêtée dans ce programme n'a connu à ce jour un début de commencement.

Les contre-performances macro-économiques, la lenteur des réformes et la non-exécution du DSCRP (Document de la stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté) ont empêché la RDC d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) fin 2007, comme prévu.

f) CONLUSION DE L'ANALYSE DES PROGRAMMES

La quasi-totalité des programmes analysés ne respectent guère le cadre logique de planification des stratégies et politiques de développement, on note de incohérences manifestes et des incompatibilités et des contradictions entre les objectifs généraux énoncés d'une part, et d'autre part les stratégies proposées pour les atteindre et les politiques imaginées pour les traduire en acte. Ils manquent des précisions sur les résultats escomptés au bout du processus et sont pour la plupart muets sur les indicateurs objectivement vérifiables si bien que leurs évaluations restent impossibles.

Tous ces programmes sont basés sur des prévisions irréalistes, des chiffres dépassés et des ressources extérieures à acquérir du FMI et autres bailleurs extérieurs dont on sait que les exigences ne sont pas toujours compatibles avec l'objectif d'un Congo uni, puissant et prospère. Généralement les programmes du gouvernement congolais se limitent à un catalogue d'intentions qui enlève la valeur scientifique à ces documents et confirme leur caractère essentiellement de politique propagandiste.

Les Petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à un environnement politique et économique défavorable ainsi qu'à un cadre réglementaire inadapté et mal appliqué. Cette situation les a mises dans un état d'essoufflement et a conduit à une forte baisse de leur activité. La plupart des PME et PMI (petites et moyennes industries) ont été crées dans le but d'exploiter les opportunités que présente un environnement protectionniste. Au stade actuel de la mondialisation, de libéralisation de l'économie et d'intégration régionale, ces PME et PMI souffrent d'un manque de compétitivité face aux produits extérieurs à cause des difficultés d'approvisionnement et l'étroitesse du marché national/local.(80(*))

L'analyse de ces différents programmes confirme nos 3 hypothèses car elle nous permet en définitive d'affirmer d'une part que ces programmes ont été inefficaces et inadaptés par rapport aux objectifs et sont inappropriés aux réalités du pays car la majorité des objectifs fixés ne sont pas atteints et n'a pas permis d'améliorer le bien être de la population et que d'autre part ils ont été conçu sans référence, sans une vision nouvelle de développement intégrée ni à l'Afrique ni à l'empire marchand mondiale.

C'est ainsi que nous allons scruter l'impact socio-économique de tous ces programmes au sein de l'économie congolaise en démontrant comment ces différents programmes n'ont pas donné des effets escomptés au sein de la population malgré certaines performances réalisées ci et là.

III. L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DES PROGRAMMES ECONOMIQUES DU GOUVERNEMENT DE LA RDC

Les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du Congo depuis son indépendance ont élaboré une multitude des programmes, des plans et des nombreuses mesures institutionnelles, qui pour la plupart visaient la relance et/ou le maintien de la croissance économique et le bien être de la population.

Toutes ces réformes structurelles que le gouvernement congolais est en train de mettre en oeuvre se sont révélées de première génération en ce qu'elles consistent dans le démantèlement des obstacles et en rétablissement des conditions minimales pour un fonctionnement normal de l'économie. Elles touchent plusieurs domaines : les finances publiques, la monnaie, la fiscalité, la santé, l'éducation, la protection sociale, la justice, l'environnement, l'énergie, le transport, les mines, le développement rural, l'agriculture etc. Comme le souligne Essimbo Numayeme, «la particularité des réformes de première génération est de produire des effets à très court terme et non durables. Par conséquent, leur efficacité dépend de la rapidité dans leur mise en oeuvre, qui, elle-même, est tributaire des mécanismes décisionnels très souples et simplifiés.»(81(*))

Mais comme nous pouvons le constater notre analyse montre que certains de ces programmes économiques ont statistiquement parlant, obtenu des résultats satisfaisants avec la maîtrise de l'inflation et la stabilisation du cadre macro-économique, conditions recherchées  pour relancer la coopération notamment avec les Institutions de Bretton Woods, l'Union Européenne, la Banque Africaine de Développement et diverses agences étrangères de financement de développement, alors que sur le plan social, tous ces programmes économiques, malgré leurs performances statistiques, n'ont pas eu d'effets escomptés au niveau de la population. Cela se traduit par :

· des multiples mouvements de grèves dans divers secteurs de la vie nationale,

· la dégradation du système éducatif et sanitaire,

· la détérioration et de l'environnement et des infrastructures de communication,

· les pénuries incessantes et généralisées d'énergie électrique, 

· l'accroissement de la dépendance alimentaire etc.

En effet, les tensions sociales se sont accrues en 2007, des mouvements de grèves ont vu le jour dans bien des entreprises et services publics, le marché du travail est de plus en plus exigu , l'accès à l'eau potable et à l'électricité pose problème , la faim tue des milliers de personnes , la séroprévalence du VIH/Sida ne cesse de s'accroître , l'insécurité est encore présente en 2008, surtout à l'est du pays. Face à ce contexte, les progrès sociaux ne sont pas encore perceptibles.

Selon Dominique Kabeya l'Analyse Participative de la Pauvreté (APP) réalisée en 2007 renseigne que près de 70% de la population au Congo vivent encore en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un dollar par jour et le Congo figure parmi les pays les plus pauvres d'Afrique malgré le retour de la croissance depuis 2002. La majeure partie de la population n'a pas encore accès aux services sociaux élémentaires , le marché du travail se caractérise par un taux d'activité relativement inférieur à la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne : 63% (50.8% en milieu urbain contre 68.1% en milieu rural). Depuis quelques années, la femme congolaise assure de plus en plus le rôle de chef de ménage, l'homme étant soit incapable de subvenir aux besoins de la famille, soit décédé ou assassiné, victime de conflits armés; Selon des sources nationales, la prévalence du VIH/SIDA au Congo avoisinerait 7% -9%, dont 27% parmi les prostituées de la ville de Kinshasa et 25% parmi les femmes enceintes à l'Est du pays.(82(*))

En ce qui concerne l'éducation, le taux de scolarisation est en baisse. En 2000-2001, selon des sources nationales il se situait à 33% dans le primaire, et il ne dépassait pas 12% dans le secondaire. Seulement 29% des enfants achèvent l'école primaire, et 4.7 millions de jeunes enfants - dont 2.5 millions de filles - ne sont pas scolarisées.

Depuis 2005, les enseignants ne cessent de réclamer l'augmentation salariale conclue en février 2004 avec le gouvernement (accord de Mbudi). Cet accord fixe le plus bas salaire à 208 USD par mois, alors qu'un enseignant ne touche, en moyenne, que 67 USD.

Les revendications salariales des enseignants ont retardé la rentrée scolaire 2007-2008. En novembre, les enseignants des universités et instituts publics se sont mis en grève pour leur rémunération. Afin de résoudre ce problème, le parlement avait décidé de consacrer 18 milliards CDF à la rémunération des enseignants, dans le budget 2008.

Les indicateurs de développement humain (IDH) demeurent encore très faibles : l'espérance de vie est en moyenne de 43 ans, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans dépasse 250 pour mille naissances vivantes, l'IDH n'a pas évolué (0.411 en 2007). Le taux de chômage est de plus ou moins 40%.

Certains indicateurs connaissent un progrès notamment, le taux de couverture vaccinale des enfants, le taux d'accouchement assisté et le taux brut de scolarisation en primaire.

Comparant les différents programmes de stabilisation initiés au Congo, Mukoko Samba note que l'économie politique de l'ajustement est demeurée inchangée (83(*)) ; les efforts sont constamment tournés vers le rééquilibrage macroéconomique à l'aide des instruments monétaires et de change. Il relève en outre qu'en cette matière «le Congo détient un impressionnant record d'échecs.

On pourrait ainsi dire que l'échec de ces programmes a résidé, au plan social, dans le fait qu'en fixant ses objectifs le gouvernement voulait d'abord répondre aux exigences de ses bailleurs de fonds afin d'obtenir l'allégement de sa dette sans tenir compte des implications sociales que l'exécution de ces programmes allait engendrer, et ces objectifs n'ont pas cherché à établir la relation permanente entre ces indicateurs et le bien être de la population, objectif principal de tout gouvernement.

Ce qui viole la règle élémentaire de cohérence énoncée par Jan Tinbergen en matière de politique économique, qui stipule qu'il faut autant d'instruments qu'il y a des objectifs à atteindre.(84(*))

En réalité, comme le prouve également l'exécution des programmes, c'est avant tout un problème de manque de volonté politique pour contenir les déficits publics, d'une part, en limitant certaines dépenses et, d'autre part, en améliorant la mobilisation des recettes budgétaires.

Au contraire, lorsque contraint de réduire le train de vie de l'Etat pour rencontrer les critères de performance des programmes de stabilisation, le gouvernement a invariablement sacrifié les dépenses de fonctionnement et d'investissement au profit du maintien des dépenses dites de «souveraineté».

De leur côté, les institutions de Bretton Woods, supervisant l'exécution des programmes d'ajustement, s'interdisaient jusqu'à une certaine époque d'interférer dans ce genre d'arbitrage des dépenses au motif qu'il s'agissait de «choix politiques». Pour n'avoir pas prêté attention à la qualité de la dépense publique, et surtout à cause de la nature déflationniste de leurs mesures, les programmes classiques de stabilisation ont été critiqués par des analystes.

Le CNONGD ( Conseil National des Organisations Non Gouvernementales de Développement de la RDC ) dans son Mémorandum de la Société Civile sur les interventions des bailleurs des fonds bilatéraux et multilatéraux de janvier 2004 , stipule que la gestion des variables économiques endogènes en vue de la régulation efficace des dysfonctionnements du marché intérieur ou de l'équilibrage des rapports de force avec nos partenaires extérieurs ne transpire nulle part dans la politique économique du Gouvernement ; et qu'en conséquence, la multiplicité des programmes de gestion du cadre macro-économique ( PIR, PEG, PMURR, PRC,...) en l'espace de 10 ans, nonobstant l'importance des ressources d'appui financier qu'ils ont drainé s'est plutôt accompagnée de la diminution annuelle de la consommation de 4,2 % par tête, de l'emploi de 7,5 %, de la bonne gouvernance de 3,0 %, du revenu journalier par tête d'habitants qui est tombé à moins de 0,20 dollars US alors que l'écart entre pauvres et riches s'est élargi de 18,9 % par an.(85(*))

Ceci découle de l'inefficacité des politiques appliquées par l'Etat congolais qui ne dispose pas d'une politique économique cohérente et précise à court, moyen et long terme telle qu'on peut s'en rendre compte de par l'absence de :

· la politique d'investissement ou même de simple réhabilitation des capacités productives dans les secteurs qui concernent le mieux les domaines prioritaires de l'économie nationale (agriculture délaissée, manufacture pillée, infrastructures délabrées,...) ;

· la politique d'emploi ou de gestion efficace des capacités humaines comprenant aussi bien la formation que l'affectation judicieuse des ressources ou compétences humaines ;

· la politique des revenus qui devrait prendre en compte principalement le rôle de la consommation tant publique que privée dans la promotion des investissements et de l'harmonie sociale.

En outre poursuit le CNONGD, l'Etat ne dispose pas d'une politique responsable de gestion de la coopération financière telle que l'attestent les faits suivants(86(*)) :

· la faiblesse de la capacité de négociation des Accords conduisant le pays dans des programmes inspirés, contrôlés, voire, gérés par l'expertise étrangère, dans des financements qui appauvrissent davantage la population sans financer le pays, dans des contrats léonins notamment basés sur des choix technologiques inadaptés et l'accroissement de l'endettement extérieur, l'absence de critères fixés par le Gouvernement en rapport avec les intérêts de la population,...

· la faiblesse de la coordination de différents programmes telle que corroborée par les improvisations dans les interventions économiques, le recours, par la Banque mondiale, à des Bureaux d'études extérieurs pour la conception des programmes à contenu mitigé,

· la gestion insuffisante du problème de la dette extérieure, notamment, dans le suivi de la matérialisation de notre accès au point de décision de PPTE, la mauvaise évaluation de la charge annuelle de remboursement au cas même où nous pourrions accéder au point d'achèvement PPTE, l'absence d'une attitude conséquente à l'égard des responsables de cet endettement et de tous les autres prédateurs de l'économie nationale ;

· la répression de la demande intérieure par la compression continuelle de la masse monétaire accentuant l'extraversion nocive de l'économie nationale, l'exclusion des investisseurs et consommateurs nationaux dans l'activité économique ainsi que la corrélation directe et étroite entre plus de croissance et d'avantage de pauvreté.

· l'absence de la monnaie nationale dans les principaux circuits de la vie économique, au profit de monnaies fictives (Franc fiscal) ou étrangères (dollar US et Euro);

· le manque de transparence dans la gestion et la non prise en compte des intérêts de la collectivité notamment par le blocage du cadre de concertation et de dialogue national entre les acteurs non étatiques, le Gouvernement et les bailleurs des fonds, l'absence de la Société civile au niveau de la conception, de l'élaboration, de l'exécution et de l'évaluation des programmes, la faiblesse du pouvoir de contrôle parlementaire

Dans cette logique, le Congo croupira encore longtemps sous le poids de la dette extérieure avec une charge annuelle toujours insoutenable tandis que le recours aux nouveaux emprunts rendra toujours et de plus en plus aléatoire son contrôle par le Parlement tout en renforçant la mainmise des agences des Institutions financières internationales sur les dépenses publiques.

Actuellement, la RDC ne vit plus que de par la volonté de l'extérieur. Son avenir économique dépend aujourd'hui de ce que veut la Banque mondiale, le FMI, la BAD ou encore l'Union Européenne. Qu'elle élabore un budget national, c'est aux bailleurs de fonds d'en soutenir l'exécution. Près d'un demi siècle après son indépendance, la RDC paye le prix de graves erreurs commises depuis le boum du cuivre. Elle est aujourd'hui victime de politiques économiques inadéquates qui, pour le moment, lui sont imposées par des programmes dits de réduction de la pauvreté. »(87(*))

L'analyse des programmes faite ci - haut fait ressortir le fait qu'il y a une habitude qui continue à coller à la peau des politiques congolaises qui selon M. Nzanda-Buana K., « prennent de bonnes mesures techniques dont les bons résultats peuvent être obtenus sans que les conditions de vie de la population ne soient améliorées ni le pouvoir d'achat réel des consommateurs pris en compte, sans même que ces bonnes mesures n'aboutissent réellement. »(88(*))

Et aussi les politiques économiques appliquées à travers les programmes économiques du gouvernement n'abordent toujours pas les questions de fond. Elles tentent malheureusement à ne résoudre que les questions de simple gestion macro-économique, sans se préoccuper d'accroître la demande globale et l'offre globale, ni contribuer à la réduction de la pauvreté.(89(*))

Ce qui fait dire à M. Nzanda- Buana que l'incapacité de résoudre les nombreux problèmes de fond face aux problèmes quotidiens tout aussi nombreux, a ramené l'Etat Congolais à l'apparente facilité à naviguer à vue en décidant ponctuellement pour répondre à des nécessités immédiates et obtenir des résultats immédiats sans s'occuper des mouvements de fond ni rechercher les effets durables.(90(*))

En pratique le peuple n'a guère de prise directe sur les ambitions et les choix des gouvernants, ceux-ci lui échappent puisque basés sur des promesses contradictoires et futuristes, souvent théoriques et propagandistes et relevant des formes du pouvoir politique et de ce que les dirigeants imaginent. C'est par ce biais que les rêves des peuples pour le développement sont convertis en « mythes de développement » à travers les programmes de gouvernement, et ceci s'explique de plusieurs manières : l'incompétence des gouvernants, l'inadéquation des institutions, l'égoïsme et l'envie des dirigeants d'Etat sans oublier la pression des intérêts extérieurs contradictoires aux intérêts nationaux et à ceux de l'Etat.(91(*))

M. Nzanda-Buana K. souligne encore que le Congo se trouve confronter à deux sortes de problèmes, structurels qui résident dans son caractère extraverti et non intégré de son économie et ceux liés à son fonctionnement et à sa gestion qui relèvent de l'incohérence et de l'inefficacité, et même de l'absence des politiques économiques.(92(*))

IV. CONCLUSION DU CHAPITRE III.

Nous avons au cours de ce 3ème chapitre analysé quelques programmes économiques que le gouvernement a mis en place durant la période sous étude afin d'évaluer leur incidence dans l'économie Congolaise.

Nous avons dans un premier temps décrit quelques programmes spécifiques de reconstruction de l'économie nationale exécutés pendant cette période (PTM, PIR, PEG, PMURR, PRC, DSCRP, etc.); ensuite nous nous sommes penché sur les résultats obtenus par chaque programme par rapport aux objectifs préalablement arrêtés ; et enfin nous nous sommes appesanti sur leur impact socio-économique.

Concrètement , la plupart des indicateurs économiques sont restés au rouge, la croissance du produit intérieur brut ne s'est pas accompagnée d'une amélioration du niveau de vie de la population congolaise ; l'exécution des programmes s'est accompagnée d'une amplification des pillages des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo ; le taux d'inflation qui avait baissé à un certain moment est remonté par la suite ; l'autorité monétaire du pays n'a pas recouru à la politique de taux d'intérêt et de taux de change pour stabiliser le cadre macroéconomique dont la stabilité est indispensable pour l'exécution réussie des programmes économiques .

Cela a amené la disparition de plusieurs unités de production du secteur formel qui a donné naissance, à son tour, à l'apparition des unités de production du secteur de l'informel comme des activités de survie.

Les résultats peu satisfaisants de ces programmes peuvent être expliqué par l'absence d'effort productif continu, absence elle-même soutenue par l'insuffisance des investissements et par l'existence d'une politique déflationniste notamment par le paiement tardif des fonctionnaires de l'Etat et par la non liquidation de la dette publique intérieure, deux pratique qui privent les concernés des revenus nécessaires à leurs activités et à leur vie.

L'analyse de ces différents programmes confirme nos 3 hypothèses car elle nous permet en définitive d'affirmer que ces programmes ont été inefficaces et inadaptés par rapport aux objectifs et sont inappropriés aux réalités du pays car la majorité des objectifs fixés ne sont pas atteints et n'ont pas permis d'améliorer le bien être de la population car conçu sans référence, sans une vision de développement intégrée ni à l'Afrique ni à l'empire marchand mondiale, et ceci va nous permettre de nous pencher au chapitre suivant sur la nécessité d'avoir un type nouveau de programme économique pour le Congo en vue de son développement durable

CHAPITRE IV. NECESSITE D'UN NOUVEAU TYPE DE

PROGRAMME ECONOMIQUE POUR LE

CONGO POUR SON DEVELOPPEMENT

DURABLE ET CONTINU

Après la confirmation de nos trois hypothèses au troisième chapitre, le 4ème chapitre, va, en guise de suggestions, nous aider à nous pencher sur les solutions d'avenir en dégageant la nécessité d'un type nouveau de programme économique pour le Congo en vue de son développement durable. Et la meilleure façon d'y parvenir c'est de lancer d'abord un bref regard sur l'évolution de la théorie de croissance et de développement avant de proposer des pistes de solutions car il n'existe pas de recettes en matière de modèles de développement.

I. EVOLUTION DE LA THEORIE DE LA CROISSANCE ET DU

DEVELOPPEMENT

Les premiers éléments d'une théorie de la croissance ont été rassemblés en 1776 par Adam Smith, le père de l'Economie politique, qui s'interrogeait sur les déterminants de la richesse des nations. En 1890, Alfred Marshall confessait aussi que la quête de la croissance « donne à l'étude de l'économie son principal intérêt » (93(*)).

Par la suite, une mince poignée d'économistes se sont ainsi penchés sur la question, tels Arthur Lewis (avec son modèle qui reposait sur le facteur travail là où le capital faisait défaut); Harrod et Domar (avec leur théories de la croissance), W.W.Rostow en 1960 (avec ses étapes de croissance) et quelques autres qu'on ne peut citer dans ce travail. En 1988, Robert Lucas, lauréat du prix Nobel d'Economie, expliquait dans un article qu' « il était ardu de s'arracher à cette interrogation  sur la croissance et le développement» une fois qu'on a commencé de s'y intéresser.(94(*))

Mais ces études et essais étaient focalisés sur les seuls pays riches et on ne prêtait guère attention aux problèmes des pays pauvres bien que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, quelques économistes dont Arthur Lewis, ont cherché à comprendre comment les pays pauvres pourraient rejoindre le niveau de vie des pays développés d'Europe et d'Amérique du nord. Ils ont préconisé nombre de solutions, qui ont été relayées par les politiques publiques d'aide au développement, mais dont aucune n'a tenu ses promesses. L'écart entre les pays riches et les pays en voie de développement n'a cessé de se creuser. Les théories proposant la marche à suivre aux pays pauvres se mirent alors à foisonner.

Parallèlement on a assisté à un effort sans précédent de la part des organisations internationales pour accélérer le développement des pays pauvres. Cet effort reposait sur la manière d'envisager le développement économique, sa nature, ses causes et le choix des politiques permettant de maintenir la croissance et d'amorcer sinon d'accélérer le développement.

Et l'histoire de 50 dernières années offre quelques exemples de réussite. Mais au total, ce sont les échecs et les déceptions dans les pays en voie de développement.

Il y a donc lieu de revoir la plupart des stratégies appliquées jusqu'à ce jour comme le souligne un ancien responsable de la Banque Mondiale ; «  plus que jamais auparavant, la principale priorité de la Banque Mondiale est de créer et d'aider à mettre en oeuvre de meilleures stratégies pour le développement économique. Ces stratégies doivent reposer, dans une plus grande mesure qu'auparavant, sur le transfert et la transformation du savoir, de manière à compenser le manque prévisible d'assistance au développement ; pour le dire crûment, dans la prochaine décennie, il n y aura pas beaucoup d'argent pour le développement, mieux vaut qu'il y ait beaucoup de bonnes idées. »(95(*))

«  Le développement économique est vu aujourd'hui moins comme une affaire de construction, de montage, et davantage comme un problème d'éducation, au sens large, englobant les notions de savoir, d'instructions et de culture » , insiste Gerald M. Meier (96(*))

D'où la nécessité de revenir sans cesse sur les visions et stratégies de développement.

II. NECESSITE DE NOUVEAUX TYPES DE PROGRAMMES DE

DEVELOPPEMENT

« Le développement économique est un processus dynamique, non linéaire, à plusieurs facettes. Il suppose un schéma d'interactions sans cesse variables entre les divers éléments en jeu, et par conséquent des changements de politiques et d'institutions inévitables dans le temps ».(97(*))

Parce qu'ils s'en tiennent à des théories simplistes et à des schémas mécaniques de croissance qui ne prennent pas en compte la nécessaire spécificité des processus de développement économique, plusieurs économistes du développement et les organismes internationaux prescrivent aux gouvernements des pays en développement des politiques, qui, de manière générale, s'avèrent partiellement ou totalement inadéquates.

La Banque Mondiale et le FMI devraient davantage se rendre à l'évidence que le développement est un processus complexe et non linéaire, et que sa réalisation dépend de la situation initiale d'un pays et de son histoire économique, institutionnelle, sociale et politique. Pour être efficaces, les politiques de développement se doivent être plus différenciées, en fonction des caractéristiques propres des pays concernés, même si cela pose difficultés. Les schémas mécaniques, unilinéaires et universels n'ont plus à prouver leur inefficacité, voire leur nuisance.

Les programmes de gouvernement devraient frayer la voie qui permet au pays de poursuivre les réformes macro-économiques, de compléter les réformes du commerce extérieur et du secteur agricole, de restructurer les finances publiques, et de créer un climat général propice à l'investissement privé tant national qu'étranger.(98(*))

Dans plusieurs pays, les politiques appliquées sont appelées à être revues d'une manière radicale. Chaque pays est un cas unique. Et il n' y a pas de recette magique. Les programmes d'ajustement structurel, trop souvent conçus par des étrangers, n'ont pas été intériorisés (par les pays africains) et n'ont de ce fait provoqué aucun engagement en leur faveur(99(*))

Comme l'affirme M. Nzanda-Buana, les programmes de gouvernement devraient se focaliser sur les préférences collectives et les peuples devraient avoir de prise directe sur les ambitions et les choix des gouvernants.(100(*))

Plutôt que de ne consacrer les efforts qu'à augmenter les taux de croissance du PIB, PNB et autres agrégats, on devrait surtout tenter de réussir un développement humain ou un développement exhaustif. Ce dernier insinue la mise de l'homme au centre de toute action.

Même si l'actuelle crise financière a propulsé au premier plan des problèmes de gestion macroéconomique, dans un contexte de volatilité des marchés nationaux de capitaux, il n'en est pas moins urgent de maintenir l'effort de construction d'une économie dynamique orientée vers l'élargissement du marché intérieur.

Au Congo, un des problèmes qui se posent avec le plus d'acuité est celui d'amélioration des conditions sociales, en clair de réduction de la pauvreté.

L'effort sur l'éducation, la santé, la protection sociale et le travail se veut tout aussi prioritaire que le maintien d'une certaine stabilité macroéconomique.

La nouvelle manière d'envisager le développement congolais est d'élaborer des programmes économiques, qui s'inspirent du contexte historique et tiennent compte de l'évolution empirique de l'économie du pays, avec son façonnement colonial et ses péripéties contrastées de transformations structurelles fondamentales. Cette évolution est le produit de plusieurs modèles de gestion dont :

· Le modèle d'inspiration coloniale dominé par une économie d'extraction-exportation deressources naturelles ; dans une logique de mise en valeur sélective du territoire congolais depuis 1900 jusqu'en 1960. La gestion économique coloniale était consciente et volontariste. Il avait de ce fait, selon M. Nzanda-Buana, une certaine cohérence de vues et d'initiatives entre les principaux acteurs de la société coloniale, une concordance d'objectifs poursuivis et une identité d'alibis éthiques et juridiques qu'ils s'étaient donnés.(101(*))

· Le modèle post-colonial depuis le 30 juin 1960 caractérisé d'abord par le manque criant de vision entre 1960 et 1965 marqué par les tâtonnements politiques et économiques d'un jeune Etat et donc par l'absence d'une véritable gestion ; et entre 1965 et 1997, la gestion du type mobutien caractérisé par la mégalomanie, la corruption et les détournements, et dominé par les intérêts étrangers. La faillite économique, la misère sociale, l'essor d'une bourgeoisie de consommation et l'enrichissement exorbitant de quelques prédateurs étrangers ; ont sanctionné cette gestion scabreuse.

· Le modèle post Mobutu qui court de 1997 à ce jour , est divisé lui-même en deux périodes (Kabila Laurent Désiré et Kabila Joseph), comme modèle de Mobutu de navigation à vue il est caractérisé par l'incapacité à résoudre les nombreux problèmes de fond. Une gestion des sapeurs pompiers qui s'attaquent aux urgences sans s'occuper des mouvements de fond ni rechercher les effets durables et conséquents(102(*))

· Les Plans d'Ajustement Structurel, linéaire, mécaniques, rigides, ayant la faveur des institutions de Bretton Woods et responsables des déflations et des contractions de l'économie, ainsi que de l'aggravation de la détresse dans le pays.

· Le modèle universel d'échange marchand avec sa mutation actuelle en mondialisation/ globalisation en rapport avec les exigences du commerce mondial, prix, quantité et qualité des produits, ....

· Les modèles des pays émergeants du Sud-est asiatique et du Japon dont les exemples sont éloquents pour lutter contre les obstacles au développement et contre les difficultés d'émergence anciennes et contemporaines grâce à la combinaison judicieuse de trois facteurs principaux, à savoir, le capital, le travail et le progrès technique

On devra aussi tirer des leçons des différentes crises financières internationales et économiques, surtout celle de 2008

Concrètement le développement congolais devra consister en la prise en compte des réalités et conditions stratégiques ci-après :

· Se focaliser sur l'agriculture qui joue un rôle central dans la sécurité alimentaire et dans le développement économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur substance du sol. La seule voie, pour améliorer la situation du plus grand nombre, est d'abord d'accroître la productivité de leurs cultures alimentaires et commerciales et, ensuite, d'élever les prix auxquels elles sont payées aux agriculteurs. (103(*))

· Doter le Congo des infrastructures de base viables et se préoccuper de l'industrialisation du pays qui est la source principale de la hausse des revenus individuels. Le développement implique en effet, l'industrialisation et la modernisation qu'elle apporte en privilégiant la substitution des productions locales aux importations et l'ouverture sur davantage d'opportunités offertes par l'emprise des multinationales au sein de la société mondiale,( par leurs stratégies et par le nombre des capitaux qu'elles détiennent) constituent une riche composante de la coopération internationale,

· Faire participer davantage la société civile à la prise de décision. Le salut du Congo passe assez largement par le développement de la classe moyenne, constituée de la bourgeoisie nationale, qui, en investissant dans la promotion de ses propres affaires, contribue à améliorer l'emploi et le revenu du citoyen en participant à la création du capital à l'intérieur du pays.

· Privilégier la recherche sur le développement et créer les institutions de développement

· Faire la tentative de mise en oeuvre d'un modèle de développement africain par l'intégration de leurs systèmes économiques dans l'économie mondiale en suscitant de l'intérêt auprès des pays du nord afin que ces derniers soient disposés à donner le concours à l'instar du modèle de «  parrainage sud-est asiatique »(104(*)) où l'occident a joué dans le sens de les retenir de son coté en les favorisant aux plans économique, social et commercial pour en faire des oasis de paix et de développement anti-communistes aux frontières de la Chine continentale , de la Corée du Nord et du Vietnam du Nord.

· Encourager et appliquer l'intégration commerciale et la coopération régionales fondées sur une base productive régionale, en mettant l'accent sur la coopération en matière de transports, de communication, d'éducation, de formation, de recherche et de gestion des ressources naturelles et des services régionaux

Outre la prise en compte des conditions et stratégies citées ci-haut, le programme économique de développement du Congo ne devra pas avoir pour source l'imagination des dirigeants ou d'autres congolais (quelque soit la noblesse de leur intention pour le pays), ou avoir l'extérieur comme origine. Les stratégies et les politiques de développement devront avoir pour source un examen objectif du contexte réel, historique, politique, sociologique, économique, culturel, environnemental, etc.

Les programmes devront donc être conçus sur base des objectifs clairs et atteignables, appuyés par des stratégies et des politiques réalistes et cohérentes. Cela se fait dans un cadre logique qui est un tableau indispensable pour la planification (105(*)). Bien entendu, il faudra disponibiliser des moyens conséquents et des acteurs socio-économiques du développement avec des méthodes nouvelles et une nouvelle vision.

Ce cadre logique doit comporter une douzaine d'éléments essentiels que sont : les objectifs généraux, les stratégies, les objectifs spécifiques, les politiques à appliquer, le niveau de responsabilité institutionnelle, les actions à entreprendre, les indicateurs de réalisation objectivement vérifiables, l'échéance, les ressources matérielles, les ressources humaines, les risques et les observations.

III. CONCLUSION DU CHAPITRE IV

Nous avons au cours de ce chapitre recherché les solutions d'avenir en dégageant la nécessité d'un type nouveau de programme économique pour le Congo en vue de son développement durable. Et la meilleure façon d'y parvenir c'est de lancer d'abord un regard critique sur l'évolution de la théorie de croissance et de développement avant de proposer des pistes de solutions. En effet, il n'existe pas de sentiers battus pour le développement.

Nous avons fait remarquer que le développement n'était pas linéaire et que les voies du développement sont multiples, que ses caractéristiques dépendent de la situation initiale de chaque pays.

Nous avons ainsi proposé une nouvelle manière d'envisager le développement congolais qui est d'élaborer des bons programmes économiques, qui devraient se ressourcer dans le contexte historique en prenant en compte l'évolution empirique de l'économie du pays depuis sa création avec le cheminement constaté de ses transformations structurelles.

Cette évolution devait donc tenir compte de plusieurs modèles de gestion par lesquels le pays est passé depuis sa création. On devra aussi tenir compte de la nouvelle vision de développement intégré à l'Afrique et à l'empire marchand mondial.

Nous avons souligné le rôle crucial que l'Etat devait jouer dans le soutien des fonctions clés dans lesquelles le secteur privé, en général, n'investit pas assez : à savoir l'éducation de base, la lutte contre la pauvreté, la protection de l'environnement, la mise en place du cadre légal et le renforcement du système financier.

Le développement devrait donc être lié au bien-être des populations, à la qualité de la vie et à l'environnement naturel, les politiques et stratégies de développement devraient impliquer les populations et se préoccuper à relever la classe moyenne, constituée de la bourgeoisie nationale, qui doit constituer un levier de l'économie à moyen terme du rôle qu'elle doit jouer dans l'intérêt général du pays, celui d'améliorer le revenu du citoyen en participant à la création du capital à l'intérieur du pays. En cherchant à accomplir leurs intérêts ils satisferont l'intérêt général de la population par les effets d'entraînement par le développement de l'emploi, de la technologie.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail, nous voudrions présenter aussi succinctement que possible le résumé de nos recherches.

Nous avons choisi d'évaluer l'impact socio-économique des programmes économiques exécutés par le gouvernement de la République Démocratique du Congo, de 1997 à 2008.

L'intérêt était, d'abord de passer en revue les différentes théories de développement; et ensuite de démontrer l'efficacité ou l'inefficacité des programmes économiques par l'analyse critique des différents programmes de relance de croissance économique du pays de 1997 à 2008 en les comparant aux résultats obtenus par rapport aux objectifs préalablement arrêtés et par rapport aux conditions de vie enregistrées par la population.

Nous sommes partis du constat des conditions de précarité dans lesquelles la majorité des Congolais vivent alors que le pays regorge d'immenses ressources humaines et naturelles (agricoles, minières, énergétiques, halieutiques, touristiques...).

Quarante neuf ans après son indépendance, les observateurs et analystes avisés s'accordent pour constater le caractère catastrophique de l'économie du Congo dont l'activité est en chute constante offrant ainsi le paradoxe du pays potentiellement riche avec une économie moins performante.

Nous nous sommes posé la question de savoir le pourquoi de cet état de chose alors que les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays ont élaboré plusieurs programmes économiques et tous avaient pour but l'amélioration du bien être du congolais en réduisant sa pauvreté, et à développer le pays.

Notre problème consistait dès lors dans le constat d'inefficacité apparente des programmes économiques appliqués dans notre pays.

C'est ainsi que nous nous sommes fixé d'une part, l'objectif principal de faire ressortir à partir d'une analyse critique, l'efficacité et/ou l'adaptabilité des différents programmes que le gouvernement de la République Démocratique du Congo a mis en place de 1997 à 2008 et de proposer des nouvelles approches et visions qui tiendraient compte des choix rationnels des moyens et des hommes engagés dans le processus de croissance et de développement de notre pays ; et d'autre part, l'objectif spécifique d'éclairer la lanterne des chercheurs et décideurs afin qu'ils se penchent sur la nécessité d'élaborer un type nouveau de programme économique pour le Congo en vue de son développement durable.

Pour cela nous avons avancé les trois hypothèses suivantes :

1. Les programmes économiques exécutés de 1997 à 2008 sont inefficaces et inadaptés par rapport aux objectifs arrêtés.

2. En outre ils sont inappropriés par rapport aux structures économiques, culturelles, sociales voire institutionnelles du pays.

3. La quasi totalité des programmes du gouvernement de la République Démocratique du Congo ont été conçus sans référence, sans une vision nouvelle de développement intégrée ni à l'Afrique ni à l'empire marchand mondiale.

Et pour justifier ces hypothèses, nous avons utilisé principalement les méthodes compréhensives  dont:

§ la méthode structurelle doublée d'une approche systémique afin de bien appréhender l'essentiel de la théorie de développement avant de nous pencher sur le cas des programmes économiques appliqués au Congo et leur impact socio-économique,

§ les méthodes descriptive et dialectique pour chercher à comprendre la façon dont les programmes économiques ont été élaborés, exécutés, suivis et évalués.

Le souci d'étendre l'espace temporel d'au moins 10 ans afin d'avoir des tendances fiables pouvant nous permettre de faire une bonne analyse nous a poussé à considérer la période qui va de 1997 à 2008

Nous avons ainsi subdivisé notre travail en quatre chapitres comme suit :

Le premier chapitre nous a permis de nous pencher sur les explications des quelques concepts macroéconomiques afin de nous faire une idée plus ou moins précise sur les notions telles que structure et système, macroéconomie, politique économique, la croissance, le développement et tant d'autres concept que nous avons utilisé au cours de notre travail.

Le deuxième chapitre fait un Diagnostic sur la situation socio-économique du Congo ; nous avons ainsi révisé l'économie congolaise pour pouvoir déterminer ses grandes évolutions, au travers l'état de lieux de l'économie congolaise.

Nous avons ainsi observé les différentes tendances, en générale décroissantes, que les indicateurs macroéconomiques ont affichées pendant la période sous étude sous l'impulsion des programmes économiques.

Nous avons donc amorcé la vérification de l'hypothèse une en observant les évolutions des dimensions économiques pendant la période visée par notre analyse.

C'est ainsi que le chapitre trois porte sur l'analyse critique des programmes économiques de la RD Congo  et leur impact socio-économique de 1997 à 2008 aux fins d'évaluer de leur incidence sur l'économie Congolaise et leur impact sur le bien être de la population.

Nous avons noté que la quasi-totalité des programmes analysés ne respectent guère le cadre logique de planification des stratégies et politiques de développement, on note de incohérences manifestes et des incompatibilités et des contradictions entre les objectifs généraux énoncés d'une part, et d'autre part les stratégies proposées pour les atteindre et les politiques imaginées pour les traduire en acte. Ils manquent des précisions sur les résultats escomptés au bout du processus et les programmes sont pour la plupart muets sur les indicateurs objectivement vérifiables si bien que leurs évaluations restent impossibles.

Cette analyse de ces différents programmes a confirmé nos trois hypothèses car elle nous permet en définitive d'affirmer que ces programmes ont été inefficaces et inadaptés par rapport aux objectifs et sont inappropriés aux réalités du pays car la majorité des objectifs fixés ne sont pas atteints et n'a pas permis d'améliorer le bien être de la population et ont été conçu sans référence, sans une vision nouvelle de développement intégrée ni à l'Afrique ni à l'empire marchand mondiale.

Enfin le quatrième chapitre se penche sur les stratégies d'avenir en dégageant la nécessité d'un type nouveau de programme économique pour le Congo en vue de son développement durable. Nous avons noté que la meilleure façon d'y parvenir c'est de lancer d'abord un bref regard sur l'évolution de la théorie de croissance et de développement avant de proposer des pistes de solutions car il n'existe pas des sentiers battus pour un modèle de développement et que le développement n'est pas nécessairement linéaire et les voies du développement sont multiples, ses caractéristiques dépendent de la situation initiale de chaque pays.

Nous avons ainsi proposé une nouvelle manière d'envisager le développement congolais qui est d'élaborer des bons programmes économiques, qui devraient se ressourcer dans le contexte historique en prenant en compte l'évolution empirique de l'économie du pays depuis sa création avec ses péripéties contrastées de transformations structurelles fondamentales, de montées vertigineuses, des chutes fréquentes et des blocages répétés. Cette évolution devait donc tenir compte de plusieurs modèles de gestion par lesquels le pays est passé depuis sa création. On devra aussi tenir compte de la nouvelle vision de développement intégré à l'Afrique et à l'empire marchand mondiale.

Nous avons souligné le rôle crucial que l'Etat devait jouer dans le soutien des fonctions clés dans lesquelles le secteur privé, en général, n'investit pas assez, à savoir l'éducation de base, la lutte contre la pauvreté, la protection de l'environnement, la mise en place du cadre légal et le renforcement du système financier.

Pour terminer nous voudrions faire remarquer que le problème de développement est un sujet très vaste il nous était donc impossible d'aborder tous les aspects dans un mémoire de licence, les pistes de solution que nous avons proposées peuvent être complétées et enrichies, nous laissons l'opportunité aux futurs chercheurs et autres hommes de sciences de se pencher sur la question afin d'apporter une pierre de plus dans ce domaine.

Comme tout travail humain, le notre ne manque pas d'erreurs ou omissions qui auraient échappé à notre vigilance, c'est pourquoi nous implorons l'indulgence de ceux qui nous liront.

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9. BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

I. OUVRAGES

1. Alexandre Nshue Mbo Mokimbe, Macroéconomie théories et exercices résolus, EDUPC, Kinshasa 2007

2. Armand Betu Kabamba Maweja, Economie des pays en voie de développement, Mediaspaul, Kinshasa

3. David Ricardo, Principes de l'économie politique et de l'impôt, CALMANN-LEVY, France 1970

4. Gerald M. Meir et Joseph E. Stiglitz, Aux Frontières de l'économie du développement, Edition ESKA, Paris 2002

5. GRAWITZ Madeleine,Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1993

6. Henry Guiton et Daniel Vitay, Economie Politique, Dalloz, Paris 1978

7. Jules Fontaine Sambwa, Programmes d'ajustement structurel, SNEL S.A, Liège 2001

8. Jacqueline Guéguen ; Cristi Horine-Cohen ; Yves le Rolland ; Daniel Rallet; Frédéric Teulon, Sciences Economiques et sociales, Bordas, Paris 1997

9. Malcolm Guillis ; Dwinght H. Perkins ; Michael Roemer ; Donald R. Snodgnan, Economie du développement, nouveaux Horizons, Bruxelles 1998

10. Nzanda-Buana Kalemba, Economie zairoise de demain : Pas de navigation à vue. Essai. Nécessité d'un modèle économique intégré. PROsDé, Kinshasa, 1995

11. Paul R. Krugman ; Maurice Obstefeld, Economie Internationale, Nouveaux Horizons, Paris 1995

12. Raymond Barre, Economie Politique, Presse Universitaire de France, Paris 1963

13. Robert Debourse, Economie du développement et information d'économie politique, CRP, Kinshasa 2006

14. William Easterley, les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ? Nouveaux Horizons, Paris 2006

II. BULLETINS, PUBLICATIONS ET PERIODIQUES

1. Nzanda-Buana Kalemba M.

1) L'Economie politique de l'Afrique subsaharienne. Approche historique et théorique. Thèse de doctorat en sciences économiques. Faculté des sciences Economiques et de Gestion. Université de Kinshasa. Août 2007.

2) Principaux Problèmes de gestion du développement au Congo. Sur fond de l'expérience empirique au Congo-Zaire. IRES, N° 2-3, Kinshasa, 2001

2. BANQUE CENTRAL DU CONGO

1) Bulletin mensuel d'informations et statistiques, Mars 2008

2) Condensé d'informations statistiques, numéro 52/2007, Kinshasa, le 31/12/2007

3) Condensé d'informations statistiques, numéro 30/2008, Kinshasa, le 31/07/2008

4) Développements économiques récents, Juin 2008

5) Evolution économique de la RDC en 2007 et perspectives pour 2008

6) Evolution économique récente, Kinshasa, décembre 2008

7) Note de conjoncture au 31/01/2009, Kinshasa le 31/01/2009

8) Revue analyses et prospectives, Publication trimestrielle, volume 1, n° 1, mars 2006.

3. F.KABUYA KALALA et TSHIUNZA MBIYE, Politique Economique Revisitée en

RDC, pesanteurs d'hier et perspectives, in Politique Economique de la RDC, in Google

4. MABI MULUMBA, «Perspectives de la relance économique et exécution du Programme

Economique du Gouvernement», in Digital Congo, Kinshasa, 2007

5. Ministère du Plan,

1) Programme National de Relance du secteur agricole, Kinshasa le 27 février 1997

2) Programme Multisectoriel d'Urgence de Reconstruction et de Réhabilitation, Kinshasa, Septembre 2002

3) Programme Triennal Minimum, juillet 1999

4) Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, RDC, juillet 2006 

III. NOTES DE COURS

1. J. BALA GIODI, Cours de Fluctuations et Croissance économique, ULK, L1 Economie de dvpt, 2007-2008

2. KABEYA TSHIKUKU,

1) Cours de Stratégies et Politiques de développement, ULK, L2 Ecodev, 2008-2009

2) Cours de Typologies des économies sous développées, ULK, L2 Ecodev, 2008-2009

3. KAWATA Bwalun, Cours de Macroéconomie, UNIKIN, 1999-2000

4. LUNGWANGU, Cours d'Economie du développement, L1 Eco dvt ULK, 2007-2008,

5. MUWALA , Cours de Politique économique, ULK, L2 Ecodev, 2008-2009

6. NZANDA-Buana K,

1) Cours de Théories de développement et la sociologie de développement, L1, ULK, 2007-2008 

2) Cours de Questions Spéciales d'Economie Internationale, L2 ULK, 2008-2009

3) Cours de Questions Spéciales de Coopération au Développement, L2 ULK, 2008-2009

7. TSHIMPE, Cours de Théories de croissance, L1, ULK, 2007-2008

IV. SITE INTERNET

1. Google

2. Microsoft ® Encarta ® 2008.

3. Wikipédia

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS............................................................................3

INTRODUCTION GENERALE.........................................................4

Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES : Définitions des concepts

Et Débats. ..................................................................10

I. MACROECONOMIE................................................. 10

II. STRUCTURES ET SYSTEMES.....................................11

III. LA POLITIQUE ECONOMIQUE....................................11

1. La Croissance économique......................................13

2. Le plein Emploi ...................................................14

3. La Stabilité des prix .............................................14

4. Equilibre de la Balance de Paiement ..........................15

IV. PROGRAMME, PLAN ET STRATEGIE .........................15

V. PRGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL ...............16

VI. LA MESURE DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE ...............16

1. Le PIB, le PNB et le taux de Croissance ................17

2. Le Revenu National ........................................17

VII. LES INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE...18

VIII. LE DEVELOPPEMENT ..............................................18

1. Origine du concept Développement .......................19

2. Développement durable .....................................20

3. Quelques théories de la croissance et du développement ...20

4. L'Indice de Développement Humain (IDH) .............22

5. Aspects socio-économiques du développement .........23

IX. CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE .......................24

Chapitre II. DIAGNOSTIC SUR LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE EN

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ......................25

I. APERCU GENERAL DE L'ECONOMIE CONGOLAISE ............25

1. Secteur Minier ..........................................................26

2. Secteur Agricole ........................................................27

3. Secteur de Transport et de Communication .........................38

II. EVOLUTION ECONOMIQUE ET SOCIALE DE LA RDC DE 1997A 2008 ......39

1. Evolution du PIB et du Taux de croissance .......................31

2. Evolution du taux d'Inflation .......................................33

3. Evolution du taux de Change .......................................34

4. Evolution de la population et de l'IDH ...........................36

5. Evolution du Commerce extérieur de la RDC ....................38

6. Evolution de la dette extérieure de la RDC ......................40

7. Evolution du Budget .................................................43

III. CONCLUSION DU CHAPITRE II. ..............................................44

Chapitre III. ANALYSE CRITIQUE DES PROGRAMMES ECONOMIQUES

DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET

LEUR IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE 1997 A 2008 ... 46

I. DESCRIPTION DES PROGRAMMES ....................................46

1. Le Programme Triennal Economique et Social ....................46

2. Le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) ........................50

a) Objectifs du PIR .............................................51

b) Les mesures institutionnelles et structurelles ............51

c) Autre actions menées dans le cadre du PIR ..............52

3. Le Programme Economique du Gouvernement (PEG) ............53

a) Objectifs du PEG .............................................54

b) Financement du PEG ........................................54

c) Séquences d'exécution du PEG ............................56

4. Le Programme Multisectoriel d'Urgence pour la Réhabilitation et la Reconstruction (PMURR) ..........................................56

5. Le Programme Relais de Consolidation (PRC) ....................58

6. Le Document des Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) .....................................................58

II. ANALYSE DE L'EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS DES PROGRAMMES. ..........................................................60

a) Retombés du PIR ............................................62

b) Retombés du PEG ...........................................62

c) Retombés du PMURR .......................................66

d) Retombés du PRC ...........................................66

e) Retombés du DSCRP .......................................67

f) Conclusion de l'analyse des programmes ................67

III. L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DES PROGRAMMES ECONOMIQUES DU GOUVERNEMENT DE LA RDC ...........68

IV. CONCLUSION DU CHAPITRE III........................................74

Chapitre IV. NECESSITE D'UN NOUVEAU TYPE DE PROGRAMME

ECONOMIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET

CONTINU DU CONGO ....................................................76

I. EVOLUTION HISTORIQUE DE LA THEORIES DE LA CROISSANCE ET DU DEVELOPPEMENT ........................76

II. NECESSITE DE NOUVEAUX TYPES DE PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT ......................................................77

III. CONCLUSION DU CHAPITRE IV. .......................................81

CONCLUSION GENERALE ................................................................83

BIBLIGRAPHIE SELECTIVE ...............................................................87

TABLE DE MATIERES ......................................................................90

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* 78 Fin tragique du Programme économique du gouvernement (Le Potentiel)

* 79 30 juin 2003-30 juin 2006 : l'économie congolaise sous l'emprise de la politique (Le Potentiel)

* 80 République Démocratique du Congo, Document de la strategie de croissance et de la réduction de pauvreté, juillet 2006

* 81 ESSIMBO, N., «Le Programme Economique du Gouvernement : les défis à relever», in Notes de Conjoncture, nouvelle série, volume 1, numéro 2.

* 82 Dominique Kabeya, Profil de la République Démocratique du Congo, Rapport PNUD RD Congo, Août 2008, in Google.

* 83 Mukoko Samba, «Politique économique en RDC : leçons des trois dernières décennies», in Notes de Conjoncture, nouvelle série, vol. 1, n°1, octobre 2003.

* 84 Jan Tinbergen cité par F.Kabuya Kalala et Tshiunza Mbiye, op. cit.p 316 google.

* 85 CNONGD (Conseil National des Organisations Non Gouvernementales de Développement de la RDC ), Mémorandum de la Société Civile sur les interventions des bailleurs des fonds bilatéraux et multilatéraux de janvier 2004

* 86 Ibidem

* 87 Faustin Kuediasala , Le Potentiel du 29.06.2006

* 88 M. Nzanda- Buana K. L'Economie Politique de l'Afrique Subsaharienne, op. cit. pp. 373

* 89 Ibidem, p 374

* 90 M. Nzanda-Buana K., Economie Zairoise de demain : Pas de navigation à vue, Essai, Editions Prosdé, Kinshasa 1995, p 117

* 91 M. Nzanda-Buana K., Principaux problèmes de gestion du développement au Congo (RDC). Sur fond de l'expérience empirique au Congo-Zaire, IRES , Kinshasa-RDC , p 6.

* 92 M. Nzanda-Buana K., Economie Zairoise de demain : Pas de navigation à vue, Essai, Editions Prosdé, Kinshasa 1995, p 123

* 93 A. Marchall, cité par William Easterly in Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ?, Nouveaux Horizons, Groupe Eyrolles, Paris, 2006, p 43

* 94 R. Lucas, cité par William Easterly in Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ?, Nouveaux Horizons, Groupe Eyrolles, Paris, 2006, p 43

* 95 Gerald M. Meier, dans l'article : Des idées pour le développement, in Aux frontières de l'économie du développement : Le futur en perspective, p1

* 96Joseph Stiglitz cité par Gerald M. Meier, op.cit. p

* 97 Irma Adelman, dans l'article : Les idées fausses de la théorie du développement, in Aux frontières de l'économie du développement : Le futur en perspective, p111-112

* 98 Jules-Fontaine Sambwa, Programmes d'ajustement structurel ou un nouvelle stratégie de développement économique pour l'Afrique, SNEL S.A. , Liège 2001, p 312

* 99 Rapport de la Banque Mondiale,1990 , cité par Nzanda-Buana in « Principaux problèmes de gestion du développement au Congo (RDC) »,art cité 51.

* 100 M. Nzanda-Buana K., « Principaux problèmes de gestion du développement au Congo (RDC). Sur fond de l'expérience empirique au Congo-Zaire », IRES , Kinshasa-RDC , p 6.

* 101 M. Nzanda-Buana K., Principaux problèmes de gestion du développement au Congo (RDC). Sur fond de l'expérience empirique au Congo-Zaire, IRES , Kinshasa-RDC , p 2.

* 102 Ibidem

* 103 Malcom Gillis, Dwight H. Perkins, Michael Roemer et Donald R. Snodgrass, Economie du développement, traduction de la 4e édition américaine par Bruno Baron-Renault, De Boeck & Larcier, 1998, p 551

* 104 M. Nzanda-Buana K, « Cours de Questions Spéciales d'Economie Internationale », L2 ULK, Kinshasa, 2008-2009, p53-86

* 105 Kabeya Tshikuku, « Cours de Stratégies et Politiques de développement », ULK , L2 Ecodev, Kinshasa, 2008-2009

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