1. Contrôle de la qualité des fruits et
légumes frais
1.1. Observations générales:
Le contrôle de la qualité et l'inspection des
fruits et légumes frais visent à garantir le respect des
dispositions du règlement qui les concerne. Pour l'essentiel, on
inspecte les fruits et légumes frais pour s'assurer qu'ils sont:
· propres, salubres et exempts d'insectes et de maladies
(organismes nuisibles en générale);
· classés conformément aux prescriptions du
règlement sur l'exportation des fruits et légumes frais en
vigueur;
· conformes à la qualité décrite par
l'exportateur;
· adéquatement emballés, de manière
à ne pas souffrir du transport et à paraître aussi
attrayant à l'arrivée qu'au moment du départ;
· et que les produits chimiques agricoles (notamment les
résidus de pesticides) et les contaminants qu'ils contiennent ne
dépassent pas les limites fixées par les pays importateurs.
L'accent porte principalement sur l'exemption d'insectes, de
maladies, et de résidus de pesticides dépassant les limites
autorisées [3a].
1.2. Etapes de l'inspection:
Pour être efficace, l'inspection doit se
dérouler en suivant une série d'étapes précises qui
permettront la collecte d'information nécessaire à la prise de
décision sur la conformité ou la non-conformité des lots
inspectés. Ces étapes sont successivement les suivantes:
· Examen et identification des lots;
· Echantillonnage;
· Comparaison avec les normes;
· Rédaction du Procès Verbal d'inspection;
· Rédaction du certificat de conformité le
cas échéant [8].
1.2.1. Examen et identification des lots:
A son arrivée sur les lieux d'inspection et avant de
prélever un échantillon, l'inspecteur doit examiner le lot dont
l'échantillon fait partie et noter toutes observations pertinentes.
Les informations recueillies doivent comprendre les
renseignements concernant la désignation du produit, la taille du lot,
le type d'emballage, la taille ou la dimension du récipient/conteneur,
le numéro de contrôle du produit, le nombre de lots, les mentions
obligatoires de l'étiquetage, l'état du lot (emballages
brisé, signes d'infestation par les rongeurs ou les insectes...) et
l'état général du bâtiment ou de la zone où
est entreposé le lot. Le contrôleur doit inscrire donc toutes les
informations pertinentes sur la fiche d'inspection avant de procéder
à l'échantillonnage [8].
1.2.2. Echantilonnage:
L'échantillonnage consiste à prélever
sur un lot donné une fraction ou un certain nombre d'emballages ou de
produits unitaires, appelée échantillon. Ce dernier doit
être représentatif et refléter lorsqu'il arrive au
laboratoire, les conditions régnant au moment de l'inspection, de tout
le lot dont il fait partie. Cet échantillon peut être
sélectif ou objectif et sa taille varie selon la nature du lot.
L'échantillon sélectif représente les
échantillons qui sont recueillis soit pour démontrer ou attester
des conditions défavorables observées par l'inspecteur ou le
contrôleur, soit pour obtenir une fraction de produits
présumée non satisfaisant en vue d'une analyse au laboratoire.
L'échantillon objectif désigne les
échantillons prélevés sur un lot de produits d'une
manière systématique, ou dans le cadre d'une surveillance par
sondage aléatoire, ou pour recueillir des données dans un but
déterminé, ou encore aux fins de contrôle pour
connaître la raison de la non conformité d'un produit par rapport
à une exigence préétablie (la norme par exemple)
[8].
1.2.3. Comparaison avec les normes:
L'inspecteur/contrôleur procède à
l'examen de l'échantillon en inscrivant sur la fiche d'inspection
spécifique au produit inspecté toute l'information pertinente
concernant les défauts identifiés. Une fois l'information
recueillie, il fait les calculs appropriés et il compare ses
données avec les tolérances établies par la norme de
référence. C'est à ce moment qu'il est en mesure de
prendre une décision quand à la qualité du produit
inspecté [8].
1.2.4. Rédaction du Procès Verbal
(PV):
Une fois les décisions prises, l'inspecteur
rédige le procès verbal et fait part des résultats de
l'inspection à la partie intéressée et discute des
différentes alternatives qui peuvent se présenter dans le cas
où le produit n'est pas accepté [8].
1.2.5. Rédaction du certificat de
conformité:
En cas d'acceptation du produit, un certificat de
conformité ou de qualité en plus du certificat phytosanitaire,
est délivré, autorisant le propriétaire à
expédier sa marchandise [8].
2. Inspection phytosanitaire
2.1. Considérations générales sur
les produits:
Dès lors qu'il y a eu récolte, cueillette,
prise ou abattage d'une matière première alimentaire, celle-ci
subit une détérioration progressive qui peut être
très lente, comme c'est le cas des graines ou les fruits à coque,
ou qui peut être tellement rapide (cas des produits animaux) que
l'aliment devient pratiquement inutilisable en quelques heures. Les
bactéries, les levures, les moisissures, les insectes et les rongeurs
rivalisent constamment avec l'homme pour s'attaquer aux disponibilités
alimentaires.
D'autre part, les aliments peuvent être détruits
par presque toutes les variables de notre environnement naturel: la chaleur, le
froid, la lumière, l'oxygène, l'humidité, la
sécheresse, les enzymes naturelles des aliments et le temps. Pour
protéger totalement un aliment donné il faut éliminer tous
ces facteurs ou les minimiser. Sinon à l'import/export le produit est
intercepté lors d'une échéance procédure
d'inspection [3 c].
2.2. Procédure d'inspection et de
certification:
Les exigences techniques pour l'inspection comportent trois
procédures distinctes qui doivent être conçues pour assurer
le bien-fondé technique tout en tenant compte de la faisabilité
opérationnelle. Ces procédures sont les suivantes:
· examen des documents associés à un
envoi;
· vérification de l'identité et de
l'intégrité de l'envoi;
· examen visuel pour les organismes nuisibles et autres
exigences phytosanitaires (telles que l'absence de sol).
Certains aspects de l'inspection peuvent varier selon son
objectif, par exemple pour l'importation/l'exportation, ou pour la
vérification/gestion du risque [4d].
2.2.1. Examen des documents associés à un
envoi:
Les documents d'importation et d'exportation sont
examinés pour vérifier qu'ils sont complets, cohérents,
précis, valides et non frauduleux. Parmi les documents qui peuvent
être associés aux importations et/ou aux exportations, on peut
citer, les suivants:
· certificat phytosanitaire / certificat phytosanitaire de
réexportation;
· permis d'importation accompagné;
· formule de déclaration pour les voyageurs
(aéroports);
· rapports d'inspection ou procès verbal
d'inspection phytosanitaire;
· factures commerciales;
· rapports de laboratoire ou les résultats
d'analyses préalables du produit. Les problèmes relatifs aux
documents d'importation ou d'exportation doivent, le cas échéant,
être d'abord examinés avant toute action avec les parties qui ont
fournis ces documents [4 d].
2.2.2. Vérification de l'identité et de
l'intégrité de l'envoi:
L'inspection relative à l'identité et à
l'intégrité de l'envoi consiste à vérifier que
celui-ci est décrit avec exactitude par les documents qui
l'accompagnent. La vérification de l'identité vérifie si
le type de végétal ou produit végétal ou
espèce correspond au certificat phytosanitaire reçu ou devant
être délivré. Cela peut nécessiter un examen
physique de l'envoi pour confirmer l'identité et
l'intégrité, y compris la vérification des scellés,
des dispositifs de protection et des mentions de l'étiquette ayant une
importance phytosanitaire. Les actions prises sur la base du résultat
dépendront de l'étendue et de la nature du
problème [4 d].
2.2.3. Examen visuel:
Les aspects liés à l'examen visuel comprennent
son utilisation pour détecter des organismes nuisibles et pour
vérifier la conformité aux exigences phytosanitaires
[4d].
2.2.3.1. Organismes nuisibles:
Un échantillon est prélevé dans un
envoi/lot pour déterminer si un organisme nuisible est présent,
ou s'il dépasse un niveau spécifié
[4d].
Les nuisibles rencontrés en 2007 au Sénégal
[2] sont:
Au niveau des denrées: Trogoderma
granarium, Caryedon serratus, Tribolium sp, Aphanus sordidus,
Sitophilus oryzea, Oryzaephilus surinamensis.
Au niveau des plantes : Rastroccocus
invadens, Uromyces appendiculatus, Ceratitis cap itata, Aculops lycopersici,
Aleuradicus dispersus, Maruca testulalis, Dacus sp, Helicoverpa
armigera, Tetramychus urticae, Aphis craccivora, Bactrocera invadens.
2.2.3.2. Conformité aux exigences
phytosanitaires:
L'inspection peut être utilisée pour
vérifier la conformité à certaines exigences
phytosanitaires. Par exemple:
· le traitement, le degré de transformation et
l'absence de contaminants;
· les exigences en matière de stade de
développement, de variété, de couleur, d'âge, de
degré de maturité, etc.
· l'absence de végétaux, produits
végétaux ou autres articles réglementés qui sont
interdits;
· les exigences relatives à l'emballage, à
l'expédition des envois ;
· l'origine de l'envoi/des lots et le point
d'entrée [4d].
2.2.4. Action en cas de
non-conformité:
Le type d'action varie selon les circonstances et doit
correspondre au minimum nécessaire pour éliminer le risque
identifié. Des erreurs administratives, telles que des certificats
phytosanitaires incomplets, peuvent être résolues en liaison avec
l'ONPV du pays exportateur. D'autres infractions peuvent nécessiter les
actions suivantes:
· Détention: on peut y avoir
recours si un complément d'information doit être obtenu, en tenant
compte de la nécessité d'éviter dans toute la mesure
possible que l'envoi soit endommagé.
· Tri et reconfiguration: les produits
atteints peuvent être éliminés par un tri et une
reconfiguration de l'envoi avec, si nécessaire, un reconditionnement.
· Traitement: utilisé par l'ONPV
lorsqu'un traitement efficace existe.
· Destruction: l'envoi peut-être
détruit lorsque l'ONPV estime qu'il n'y a pas d'autre solution.
· Réexpédition: lorsque
l'envoi est jugé non conforme [4e].