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Menaces et perspectives pour la préservation de la biodiversité de l'archipel Juan Fernà¡ndez (Chili)

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par Julien Vanhulst
Université Libre de Bruxelles - Master en sciences et gestion de l'environnement 2009
  

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1.2.2. Accords et conventions internationales

Le Chili a non seulement signé une série de traités commerciaux qui intègrent la dimension environnementale mais il a surtout participé à des initiatives mondiales pour relever les défis environnementaux et a ainsi signé et ratifié la plupart des traités multilatéraux sur l'environnement.

Parmi ceux-ci67 le Chili a ratifié certaines conventions qui touchent directement ou indirectement la biodiversité : la Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (dite CITES, 1973), la Convention sur les zones humides (dite de Ramsar, 1971), la Convention pour la protection de la flore et la faune et des beautés panoramiques naturelles des pays d'Amérique (dite de Washington, 1940) mais surtout la Convention sur la Diversité Biologique (traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 et ratifié en 1994).

La Convention sur la Diversité Biologique reconnaît pour la première fois en droit international que la conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune à l'ensemble de l'humanité et est consubstantielle du processus de développement. Les objectifs de la convention se décline en 3 points, soit : << la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité), l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. » (CDB, 1993)

La Convention recommande plusieurs voies pour réaliser ces objectifs, par exemple, elle recommande d'élaborer des stratégies de conservation, d'identifier et de surveiller les composantes de la biodiversité, de créer des aires protégées, de promouvoir la protection des écosystèmes, de réhabiliter et restaurer les écosystèmes dégradés, d'empêcher l'introduction d'espèces exotiques et de prendre des mesures économiquement rationnelles afin d'encourager la conservation et l'utilisation durable des composantes de la biodiversité. Elle assigne également un rôle important à l'éducation.

64 Pedro Araya, Point focal MaB au Chili (commentaire personnel)

65 Voir présent chapitre point 2. Faiblesses du cadre juridique

66 Pedro Araya, Point focal MaB au Chili (commentaire personnel)

67 Voir annexe 13

Le Chili a transcrit cette convention dans un décret promulgué le 28 décembre 1994. Certaines des recommandations susmentionnées ont été prises par l'État du Chili, comme par exemple la réalisation d'un cadastre des espèces indigènes. D'autres ont été inachevées, comme la surveillance des composantes de la biodiversité. De plus, comme nous l'avons vu avec le cas de Juan Fernández, si le Chili réalise un contrôle sanitaire des entrées et sorties des frontières, les mouvements nationaux restent peu contrôlés.

Afin de respecter les engagements de la Convention sur la Diversité Biologique, en 2003, les autorités chiliennes rédigent une « Stratégie Nationale de Biodiversité )) suite à « l'élaboration d'un diagnostic de l'état de conservation de la biodiversité régionale, l'identification des activités anthropiques qui affectent (positivement et négativement) la biodiversité régionale et la détermination d'axes stratégiques et de priorités d'action. )) (CONAMA, 2003)

Cette stratégie se subdivise en stratégies régionales dont la stratégie pour la Région de Valparaiso dont dépend l'archipel Juan Fernández. Cette dernière définit quelques généralités sur le cadre législatif chilien pour la biodiversité. Elle propose ensuite une classification de différents sites selon les types d'écosystèmes (terrestres, eaux continentales, mers et côtes et enfin îles océaniques et mer environnante) et selon leur priorité.

Concernant l' « écorégion îles océaniques et mer environnante )), « toutes les îles sont considérées de première priorité pour leur singularité (la flore et la faune terrestre et marine présentant de hauts niveaux d'endémisme étant donné l'isolement) mais aussi au vu des hauts niveaux de menaces.)) (CONAMA, 2005)

Dans cette catégorie, le premier site prioritaire est l'archipel Juan Fernández dont la valeur écologique et les menaces sont soulignées. Suivent quelques propositions d'action pour la conservation des écosystèmes insulaires parfois trop générales. On retrouve ici le manque de considération de l'archipel comme lieu particulier auquel doit s'appliquer une politique particulière. D'autres projets appuient le développement de l'écotourisme en tant que « mécanisme de protection)) ou de financement.

Si la Convention sur la diversité biologique prévoit un cadre de base important pour la réglementation de la biodiversité, le Chili en outre participe à d'autres conventions qui traitent des thèmes spécifiques de la diversité des ressources biologiques.

A cet égard, le Chili a ratifié la « Convention sur les zones humides )) (Ramsar, 1971). Cette convention naît des préoccupations face à la disparition des zones humides et vise à enrayer la dégradation et la perte de zones humides en reconnaissant non seulement les fonctions écologiques fondamentales de celles-ci mais aussi leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative (Ramsar, 1994)

Le Chili a également signé la « Convention sur le commerce international des espèces menacées de faune et de flore sauvages )) (CITES) qui promeut l'adoption de mesures ciblées sur la protection de certaines espèces en danger. Ces recommandations se retrouvent en partie dans la Ley de caza et dans la Ley general sobre pesca y acuicultura.

Le Chili est aussi partie de la « Convention pour la protection de la flore et la faune et les beaux-arts du spectacle naturel d'Amérique )), dont les objectifs sont la protection des beautés paysagères, ainsi que des exemplaires de toutes les espèces et des genres de la faune autochtones, y compris les oiseaux migrateurs ; la conservation des paysages d'une beauté incomparable, formations géologiques extraordinaires, régions naturelles d'intérêt esthétique, historique ou scientifique et la coopération entre les États pour la conservation et de la protection de ces régions. On vise la réalisation des objectifs antérieurs à travers la création de parcs, réserves et monuments naturels (cf. SNASPE) mais également de Reservas de Regiones Vírgenes (réserves naturelles correspondant aux zones protégées de catégories Ia et Ib selon la classification de L'UICN) qui existent dans la transcription chilienne mais pour lesquelles aucun territoire n'est affecté.

Toutes ces conventions "recommandent" dans les pays signataires de mener certaines actions pour s'acquitter de leurs objectifs, mais en aucun cas, ces recommandations n'ont un caractère d'obligation, ainsi, chaque pays est libre d'appliquer les suggestions des conventions signées selon ses désirs.

Selon le rapport de l'OCDE sur les performances environnementales du Chili, celui-ci n'a pas donné suite à la mise en oeuvre de certains des traités multilatéraux sur l'environnement ratifiés. « Dans certains cas, la législation est encore en suspens (forêts primaires et polluants organiques persistants, entre autres), dans d'autres, des plans d'action nationaux n'ont pas été élaborés (diversité biologique, entre autres) et le contrôle de certaines stratégies mises en place est trop laxiste (espèces menacées d'extinction, entre autres). » (OCDE et CEPAL, 2005)

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