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Le temps de l'insertion des jeunes, une considération rituelle et temporelle

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par James MASY
Université de Nantes - Master 2 - Sciences de l'éducation 2008
  

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2. L'insertion, de quoi parle t-on ?

Cette notion aussi polysémique que polémique draine avec elle une réflexion scientifique qui amène rapidement les chercheurs sur les pas de Émile Durkheim et de son concept d'intégration qu'il déclina comme une caractéristique collective et non individuelle. Ainsi pour lui « un groupe ou une société sont intégrés quand leurs membres se sentent liés les uns aux autres par des croyances, des valeurs, des objectifs communs, le sentiment de participer à un même ensemble sans cesse renforcé par des interactions régulières.1 Tandis que selon l'interprétation qu'en fait M. Loriol l'insertion vise les individus exclus du modèle social intégré.

Si l'idée de solidarité organique peut prétendre à une meilleure compréhension de la vision durkheimienne, il s'agit tout de même de situer l'insertion dans le contexte qui lui incombe. On ne peut par exemple faire l'impasse sur le débat politique qui concerna l'immigration de passage à une immigration de peuplement. Car c'est bien dans ce débat qu'apparut pour la première fois le terme d'insertion qui venait remplacer celui d'assimilation, jugé politiquement incorrect dans ce qu'il portait de colonialiste. On le retrouve aussi dans les tentatives de désinstitutionnalisation des maladies mentales. Mais c'est dans un arrêté de 1972 concernant les clubs et équipes de prévention qu'il apparaît pour la première fois dans un texte officiel2. On parle à l'époque d'une insertion sociale. L'insertion est donc « essentiellement pensée comme un dispositif s'adressant à des personnes à normaliser en vue d'une adaptation à la vie professionnelle et sociale. »3 Puis on retrouve la notion en 1981 dans le célèbre rapport de Bertrand Schwartz sur l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. En décembre 1988 la loi « relative au revenu minimum d'insertion et relative à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale et professionnelle »est votée. Depuis l'enjeu politique est de taille puisqu'il est intégré aux programmes des candidats aux sièges locaux ou national.

De la même façon on ne saurait traiter ce point sans faire référence aux lectures scientifiques d'une telle notion. Nous parlons de lectures au pluriel afin de mettre en exergue les dimensions attachées à ce qu'il convient d'appeler une problématique. Ainsi l'économie rend compte des changements dans les formes d'emploi, la sociologie des

1 Marc Loriol, Qu'est ce que l'insertion ?, Proposition pour la formalisation théorique d'une notion pratique, in Marc Loriol (Dir.),Qu'est-ce que l'insertion ?, Entre pratiques institutionnelles et représentations sociales , l'Harmattan, Paris, 1999, p.7

2 Arrêté du 4 juillet 1972 relatif aux clubs et équipes de prévention, Art. 5 : Agrément préfectoral des organismes menant une action éducative d'insertion sociale auprès des jeunes

3 Marc Loriol, Qu'est ce que l'insertion , op. cit., p.11

incidences sur les rôles sociaux et encore la psychologie ou tout du moins la psychosociologie sur la question de l'estime de soi ou de la « dépréciation de soi »1. Bien sûr les frontières proposées ici sont beaucoup plus floues qu'il y paraît, et les thèmes traités le sont de plus en plus sous un angle pluridisciplinaire. Nous ne prendrons pas ici le temps d'en dresser l'état. Nous nous appuierons essentiellement sur des propos inscrits dans des analyses sociologiques. Il est à ce sujet bon de noter que les sociologues ont eut à se préoccuper de cette problématique dans le cadre « d'évaluation de politiques publiques ou de pratiques sociales. »2, ce qui implique de définir cette notion.

Il est convenu que « la notion d'insertion est venue se substituer à celle d'intégration dans le champs politique quand on a commencé à parler du chômage d'exclusion. »3 Effectivement qu'on parle de transformation, de déclin ou encore de crise; sans prendre parti dans ce débat nous pouvons affirmer qu'il y eut bien avec la fin des trente glorieuses un effet de rupture fortement marqué au niveau socio-économique. On assista à une véritable mutation du marché du travail, la notion de compétence fît son apparition reléguant à l'obsolescence le modèle taylorien-fordien, le contrat de travail classique dans lequel le salarié n'a qu'un seul employeur à durée indéterminée, à plein temps et ouvrant droit aux droits et protections sociales fît place à l'emploi fragilisé, aux licenciements, aux CDI à temps partiel, à la flexibilité. L'insertion devint alors l'action individuelle évoquée plus haut. Il s'agit dorénavant de distinguer la portée de la politique, l'une est globale s'adresse à toutes et tous : l'école, la culture, les loisirs, le travail pour tout le monde; l'autre est ciblée s'adresse à ceux et celles qui sont « inintégrables »4. Cette distinction n'est pas sans rappeler l'idée d'une construction de l'action publique quasiment bipolaire : assurance versus solidarité.

C'est de cette même endémie du chômage, touchant par ailleurs de plus en plus de jeunes, qui, à l'issue du rapport B. Schwartz, institue en 1982 les Missions Locales tournées vers les jeunes de 16 à 25 ans Ce rapport préconisait une politique d'ensemble concernant « la qualification des jeunes, le développement de l'alternance et du tutorat en entreprise et la mobilisation de toutes les ressources pour offrir des réponses adaptées dans tous les domaines : formation et emploi, loisirs, santé, logement, culture »5. Cette action globale basée sur l'individu et l'ensemble des acteurs et partenaires locaux, est une

1 Ginette Herman (al.), Regards psychologiques, in Georges liénard (éd.), L'insertion : défi pour l'analyse, enjeu pour l'action, op. cit., p. 52

2 Christine Jaminon, Regards sociologiques, in Georges liénard (éd.), L'insertion : défi pour l'analyse, enjeu pour l'action, 2001, Mardaga, Liège, pp. 22-34, p. 23

3 Chantal Nicole-Drancourt, laurence Roulleau-Berger, L'insertion des juens en France, PUF, Paris, 1995, p. 19

4 Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, op. cit., p. 677

5 Yves Auton, 25 ans d'action commune de l'Etat et des collectivités, Vite Diij n°39 juillet 2002

politique d'insertion qui délimite une catégorie de personnes à insérer dans une société qui ne semble être en mesure de les intégrer, en agissant directement sur les usagers, ou encore un « traitement individuel à caractère thérapeutique »1 visant à guérir des malades « imaginés » Les dispositifs d'insertion « travaillent à les mettre en quelque sorte aux normes de l'employabilité : on travaille sur les CV, on prépare aux entretiens, on remet à niveau, etc. »2 . On comprend ainsi la guerre des CV avec ou sans photo, et encore certains conseils d'abandon du patronyme ou de l'adresse stigmatisante.

La loi sur le RMI revue et corrigée à diverses reprises, signe, pour l'insertion, « son couplage à la notion d'exclusion. Ces deux termes, dans leur usage courant, semblent donc adossés à une société clivée, traversée par une fracture séparant les in et les out... »3 Les in n'étant pas toujours les salariés, ils peuvent être simplement allocataires du chômage. Là aussi on retrouve les deux régimes qui s'opposent, de la même façon que pour les exclus, ceux et celle qui ne peuvent s'adapter aux changements socio-économiques sont le coeur de l'action publique avec cependant une particularité grandissante qu'est celle du contrat qui lie l'individu à l'État.

« Toute personne résidant en France dont les ressources, au sens des articles 9 et 10, n'atteignent pas le montant du revenu minimum défini à l'article 3, qui est âgée de plus de vingt-cinq ans ou assume la charge d'un ou plusieurs enfants et qui s'engage à participer aux actions ou activités définies avec elle, nécessaires à son insertion sociale ou professionnelle, a droit, dans les conditions prévues par la présente loi, à un revenu minimum d'insertion. »4

Cet engagement du bénéficiaire qui tend à convoler vers la sommation est au coeur des pratiques d'insertion desquelles découlent une dichotomie forte qui traverse pratiques, politiques et sciences. D'un côté une logique d'insertion par le travail, de l'autre par la citoyenneté. Ce débat n'est toujours pas clôt. D'ailleurs D. Castra nous en livre une anecdote fort intéressante. Il note que le rapport de B. Schwartz s'intitulait « l'insertion professionnelle et sociale » des jeunes et non l'inverse comme l'emploient beaucoup d'auteurs ou de praticiens. Il voit en cette inversion une modification de la nature de l'insertion, en inversant l'ordre des mots , on inverse l'ordre des priorités. Pour lui c'est bien à travers l'insertion économique que se réalise l'insertion sociale. Il s'appuie sur l'idée de R. Castel d'une insertion qui, n'étant tournée que vers le social, impliquerait une

1 Marc Loriol, Qu'est ce que l'insertion , op. cit., p.20

2 Nicole Carlier, Qui veut l'insertion, in Bernard Charlot (al), Les jeunes, l'insertion, l'emploi, 1998, PUF, Paris, pp. 69-74, p. 73

3 Denis Castra, l'insertion professionnelle des publics précaires, op. cit, p. 11

4 Loi n°88-1088 du 1 décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion. Art. 2

« condamnation à l'insertion perpétuelle »1. De leur côté J. Ballet et S. Adjerad plaident davantage pour une insertion au primat social. Pour mieux comprendre la complexité du débat, nous nous appuierons sur les travaux de C. Jaminon qui propose un examen de l'insertion à travers l'analyse du concept sociologique originel qu'est l'intégration. Elle se rapporte pour cela à trois paradigmes sociologiques : le fonctionnalisme qui dans sa forme simplifiée emprunte aux sciences de la nature les concepts qui décrivent la société moderne (en opposition à traditionnelle - mécanique) « comme un tout (l'organisme) dont chaque partie ne peut être comprise que si elle rapportée à cette totalité »2 ici ce sont les actions coordonnées qui assure la vie en société, la cohésion sociale ; la sociologie marxiste ou devrions nous plutôt parler d'une sociologie du conflit social qui renvoie aux mouvements sociaux, à la classe ouvrière puisqu'il n'existe pas de sociologie marxiste mais des principes régis par « des antagonismes et des tensions qui trouvent leur expression dans des luttes ouvertes. »3; et enfin le constructivisme qui envisage la réalité comme une construction permanente, c'est-à-dire des processus sans cesse en action.

Donc selon l'auteur dans une vision fonctionnaliste de notre notion, il apparaît que la socialisation présente toutes les conditions de l'intégration en ce qu'elle est le vecteur essentiel de ce qui relie les individus à un tout social. Ce processus en oeuvre est avancé comme un élément d'équilibre social dans lequel chacun à sa place, donc la structure sociale intègre de fait, responsabilisant ainsi les non-intégrés. La socialisation est aussi l'anti-chambre du deuxième paradigme. Cependant l'état final est pour le marxisme déterminé par la place des agents socialisateurs qui sont divisés en deux catégories, les détenteurs de ce que P. Bourdieu appelait les capitaux et les autres détenteurs de la force de travail, les premiers s'assurant par la socialisation de la reproduction des places et les seconds assurant l'incorporation de la place tenue au travers de ce que le même auteur appelait l'habitus. Enfin dans une vision constructiviste, le dépassement des dualités des deux premières permet d'inscrire les processus à l'oeuvre dans une temporalité plus vaste qui renvoient à des « réalités sociales tout à la fois objectivées et intériorisées »4. Objectivées au sens premier, c'est-à-dire du langage à l'institution, intériorisées de la même façon de la perception à la représentation, c'est-à-dire un processus sans cesse en action qui n'est pas défini par la reproduction mais par la transformation perpétuelle. Ainsi pour C. Dubar :« l'identité sociale n'est pas transmise par une génération à la suivante, elle est

1 Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, op. cit., p. 431

2 Jean-Pierre Durand, Le fonctionnalisme, in Jean Pierre Durand, Robert Weil, Sociologie contemporaine, Paris, Vigot, 2006, p. 125

3 Patrice Mann, in André Akoun, Pierre Ansart, Dictionnaire de la sociologie, Le Robert, Seuil, Paris, 1999, p. 102

4 Christine Jaminon, Regards sociologiques, in Georges liénard (éd.), L'insertion : défi pour l'analyse, enjeu pour l'action, op. cit, p. 30

construite par chaque génération sur la base des catégories et des positions héritées de la génération précédente mais aussi à travers des stratégies identitaires développées dans les institutions que traversent les individus et qu'ils contribuent à transformer réellement. »1 B. Charlot et D. Glassman offrent une métaphore qui convient fort bien à la synthèse du propos. Pour eux « dans une telle figure de l'accès au travail [conquête d'un travail, adaptation au monde du travail, nécessité d'expérience professionnelle], le problème posé par l'insertion n'est plus d'articuler des espaces dissociés ni de trouver sa place dans un puzzle mais de se construire comme sujet dans un espace fluide et dans un temps précaire. »2

Nous retiendrons pour notre part l'insertion comme un processus complexe, mais aussi comme son résultat. Un processus complexe parce qu'il s'agit d'une transformation inscrite dans l'espace et dans le temps, c'est-à-dire une transition entre deux états que considèrent l'inactivité et l'activité dans une biographie socio-culturelle inscrite dans un territoire aux réalités socio-économiques plurielles. Mais aussi son résultat, parce qu'une politique d'insertion vise des objectifs opérationnels, c'est-à-dire à un état final qui « évoque une participation normale à la vie de la cité et tout particulièrement au plan des rôles économiques (production et consommation) et sociaux, voire médico-sociaux (habitat, santé, citoyenneté). »3 Nous conserverons à l'esprit que c'est « une forme d'intervention correctrice voulue par la collectivité et qui ne vise que des publics bien particuliers, même si l'adhésion de l'individu est recherchée, notamment par une prise en compte de son projet personnel. »4 En effet en rapportant cela au public qui nous occupe, le jeune est « apparemment libre, à travers le projet qu'il se voit incité à élaborer, de s'inventer comme sujet au travail ; il est en fait obligé de se construire une subjectivité qui le rend employable. »5 ce que G . Mauger appelle autrement « l'inculcation d'habitus flexibles. »6

Pour conclure sur le sujet, nous avons vu qu'en près d'un demi-siècle l'insertion avait subi ce que le même auteur appelle « deux âges »7, un premier visant l'incapacité à travailler de différents publics (handicapés, délinquants, inadaptés,etc.), une insertion éducative ; un second âge qui fait prévaloir la mise au travail au sens d'une insertion par l'économique. Mais ce passage est aussi l'occasion de réunir sous une même appellation

1 Claude Dubar, La socialisation, A. Collin, Paris, 2005, p. 122

2 Bernard Charlot (al), Les jeunes, l'insertion, l'emploi, op. cit., p. 23

3 Denis Castra, l'insertion professionnelle des publics précaires, op. cit, p. 10

4 Jacques Donzelot, cité in Marc Loriol, Qu'est ce que l'insertion , op. cit., p.31

5 Bernard Charlot (al), Les jeunes, l'insertion, l'emploi, op. cit., p. 25

6 Gérard Mauger, Les politiques d'insertion, Actes de la recherche en sciences sociales, Année 2001, vol 136, pp. 5-14, p. 13

7 Ibid. p. 5

deux types de publics, les personnes souffrant de handicaps moteurs et celles relevant de ce qu'il est courant d'appeler handicap social. Doit-on y voir une avancée en ce que ceux et celles qui jadis étaient relégués dans les hospices gagnent aujourd'hui le droit à travailler1 inscrit dans la constitution depuis 1958 , ou un nouveau mode de traitement de l'anormalité de ces inutiles au monde, ou encore avec G. Mauger, une délimitation « des population d'exclus du travail vouées à l'insertion et des populations exclues de l'insertion vouées à une sous-insertion, etc. »2 Cette dernière hypothèse est largement corroborée par les politiques et dispositifs engagés par les divers gouvernement. Nous conviendrons que le Contrat Emploi Solidarité ne touche pas le même public que les Emplois Jeunes ou les Emplois Protégés. Peut-on pour autant les hiérarchiser ?

Pour notre recherche cette hiérarchisation n'apparaît pas nécessaire. Aussi nous préférerons tenter une approche par l'état visé, c'est-à-dire l'avenir ou plus modérément l'après insertion.

A la lecture des textes de loi qui visent l'insertion, aucune n'échappe à la projection nécessaire du bénéficiaire. Cette injonction à la projection suppose de telles capacités. D. Castra relève que souvent pour les professionnels de l'insertion, « c'est justement parce que les individus, du fait de la situation où ils se trouvent éprouvent d'importantes difficultés à se projeter dans le futur qu'il faut d'autant plus les aider à le faire. »3 Mais pour lui il ne fait pas de doutes que le futur est affaire d'horizon cognitif et qu'en ce sens l'injonction à la projection ne peut être l'outil universel de l'insertion. Pourtant la question du futur est centrale dans tous les dispositifs, et même l'orientation qui se veut être une phase préparatoire de l'insertion repose sur la capacité individuelle de projection. Et bien que ce ne soit pas l'outil pédagogique le plus adapté, il reste le plus utilisé. D'ailleurs J.P. Boutinet nous livre dans son ouvrage sur le projet un point de vue fort intéressant :

« (...) le concept de projet permet aux individus parvenus à un certain stade de leur existence d'anticiper la séquence suivante face à un affaiblissement voire à une disparition des rites traditionnels de passage. Il sert donc à définir les conditions de choix et d'orientation qui se posent aux étapes clé de l'existence (...) Le projet suit alors les âges de la vie en s'efforçant de préformer l'âge subséquent. »4

1 Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la

citoyenneté des personnes handicapées

2 Gérard Mauger, Les politiques d'insertion, op. cit., p. 12

3 Denis Castra, l'insertion professionnelle des publics précaires, PUF, Paris, 2006, p. 90

4 Jean-Pierre Boutinet, Anthropologie du Projet, op. cit., p. 80

Nous laisserons le soin aux psychologues d'en étudier le pan qui leur est propre et nous appliquerons à en étudier les enjeux du point de vue sociologique sur le champ imprécis de la jeunesse.

L'insertion est ce processus inscrit entre deux statuts sociaux dévoués à deux situations, que sont le travail et le chômage ou plus précisément dans le cas de jeunes la scolarité et le travail. L'insertion renvoie à la fois à la fonction sociale de l'État par le biais de politiques visant à permettre à chacun de trouver sa place dans une société salariale. Ce qui suggère que le travail reste la valeur centrale de la société. Mais l'insertion renvoie aussi à un segment de vie plus ou moins long qui nécessite, l'identification d'un avenir à court ou à long terme, et la construction des éléments d'employabilité, le tout présupposant les conditions sociales d'existence d'un tel rapport au temps.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius