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Contribution à  la promotion de l'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement au Bénin

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par Jean-Roland V. LOHENTO
Université d'Abomey-Calavi - Maà®trise Sciences de Gestion 2009
  

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I.2.2.2 La théorie des barrières à l'accès

Selon BECK T. et al. (2006), la notion de barrière à l'accès fait référence à un ensemble d'obstacles susceptibles de gêner, voire bloquer le processus de démocratisation des services bancaires et financiers.

Ils ont travaillé sur trois barrières principales à savoir la barrière financière à l'accès, la barrière physique et la barrière d'éligibilité.

Ø La barrière financière à l'accès : Elle indique les conditions d'ouverture et de maintien d'un compte de dépôt ;

Ø la barrière physique mesure la distance parcourue par le client pour accéder au guichet d'un établissement. Notons que cette barrière est très présente dans le contexte béninois ;

Ø la barrière d'éligibilité indique les documents nécessaires à l'ouverture d'un compte de dépôt (pièce d'identité, fiche de paie, etc.).

En utilisant un modèle de régression, ils démontrent les causalités suivantes :

- la nécessité d'un montant minimal d'ouverture et les frais de tenue de compte chèque constituent un facteur limitatif d'accès ;

- l'exigence stricte de documents est un facteur limitatif d'accès ;

- les obstacles spécifiques imposés par les banques dépendent de leur taille, de la qualité des infrastructures, etc. Ils constituent des facteurs limitatifs.

1.2.3 Contributions empiriques antérieures

Ce paragraphe vise à exposer brièvement le point des travaux antérieurs dans les domaines de notre étude.

Plusieurs études ont déjà été menées dans le domaine des instruments de paiement.

PATAT J. (1993), sur la base des données de la Banque de France en 1990 a établi un panorama des instruments de règlement de la monnaie scripturale. Il a fait observer que le chèque est de loin l'instrument le plus utilisé puisque près de 60% des échanges sont effectués grâce à lui mais seulement 21% du mouvement des transactions. Le virement, qui véhicule des montants beaucoup plus considérables est peu utilisé par les particuliers. Quant aux cartes de crédit, elles véhiculent près de 17% du nombre des transactions mais moins de 16% du montant de ces dernières.

GANSINHOUNDE A. (2006) qui a mené une étude sur la faible bancarisation dans l'UEMOA est arrivé à mettre en exergue les principaux facteurs qui expliquent la très faible bancarisation enregistrée dans les pays de l'UEMOA.

Dans son analyse contextuelle, il a mis l'accent sur les trois facteurs principaux suivants :

- l'environnement global caractérisé par une croissance insuffisante, une justice inefficace, des infrastructures de base insuffisantes, une alphabétisation insuffisante et inadaptée.

- la faillite bancaire des années quatre vingt

- le développement du secteur de la micro finance.

Dans une étude économétrique, il montre que les résultats permettent également d'identifier trois facteurs :

- Le PIB par habitant : son amélioration contribue de façon significative à la réduction de la marge de bancarisation.

- Le volume de crédit bancaire : son augmentation ne contribue pas à la réduction de la marge de bancarisation mais à l'augmentation de celle-ci.

- Le volume de micro crédit : son augmentation contribue significativement à la réduction de la marge de bancarisation.

Pour ADISSA L. (2008), dans son étude relative à l'impact de la bancarisation sur le développement économique de l'UEMOA ; le système financier constitue l'un des socles de la croissance économique et de réduction de la pauvreté. Il permet en effet de mobiliser l'épargne et de la canaliser vers des emplois productifs. Ses résultats montrent à l'instar de GANSINHOUNDE A. (2007) que l'environnement global ne contribue pas à la promotion de la bancarisation. Il en est de même de l'état du secteur bancaire. Aussi, le secteur de la micro finance contribue de façon significative à la réduction de la pauvreté mais pas à la promotion de la bancarisation et du développement économique.

Après avoir étudié l'impact de l'utilisation des cartes bancaires sur les clients au Bénin, BONKANO M. (2008), a montré que l'usage des cartes bancaires au Bénin reste marginal par rapport aux autres instruments que sont le chèque, les ordres de virement et les espèces. Il a observé également un bon niveau de satisfaction chez les utilisateurs.

Quant à MEDETON M. (2006), son étude a porté sur l'amélioration de la vente de cartes bancaires à la Banque Atlantique. Il a montré à travers son travail que le taux de saturation du marché béninois des cartes bancaires est faible. C'est donc un marché en phase de croissance. Il montre également que les segments du marché ne sont pas tous satisfaits.

Par ailleurs il n'a pas mis l'accent sur les aspects caractéristiques des clients qui conditionnent leur adhésion à la carte bancaire.

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