WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I - PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA REGLEMENTATION PRUDENTIELLE

La réglementation prudentielle du système bancaire camerounais repose sur trois textes publiés en 1990 et régie par une disposition communautaire de la COBAC portant sur l'organisation de la profession bancaire abrogeant certaines dispositions antérieures. Les textes de la réglementation bancaire ont des objectifs suivants : la redéfinition des établissements de crédit, la fixation du capital minimum et la définition des conditions et des modalités des agréments des dirigeants des banques.

1- La redéfinition des établissements de crédit

Dans la réglementation bancaire, les établissements de crédit ont été classés en six catégories.

- les établissements financiers de promotion de la consommation. Ils ont pour rôle principal de consentir des facilités aux ménages pour leurs besoins courants et pour l'acquisition des biens semi-durables.

- les établissements financiers de promotion des investissements. Ils financent les immobilisations des entreprises amortissables sur une longue période.

- les établissements de factoring. Ils rachètent les créances en vue de leurs recouvrements.

- les établissements de recouvrement. Ils se chargent de recouvrer les créances pour les tiers.

- les établissements de crédit-bail. Ils sont chargés des locations des biens d'équipement, d'outillages, d'immeubles ou de leasing industriel et commercial avec l'option d'achat.

2- La fixation du capital minimum

Le capital social minimum des établissements de crédits a été fixé comme suit : Pour les banques : 1 milliard de FCFA. Pour les établissements financiers de promotion de la consommation : 250 millions FCFA. Pour les établissements financiers de promotion des investissements : 500 millions de FCFA. Pour les établissements financiers de factoring : 500 millions de FCFA. Pour les établissements financiers de recouvrement : 250 millions de FCFA. Pour les établissements de crédit-bail : 500 millions de FCFA et pour les sociétés financières d'investissement et de participation : 500 millions de FCFA.

3- Conditions et modalités de l'exercice bancaire

Dans la réglementation bancaire, l'interdiction a été faite aux banques de prendre des participations dans des entreprises. De plus, les banques ne peuvent pas détenir directement ou indirectement dans une même entreprise autre qu'une autre banque, un établissement financier ou une société immobilière, une participation de plus de 20% de leur capital propre. La banque centrale est chargée de fixer le pourcentage des fonds propres effectifs des banques. Le montant des fonds propres d'une banque ne doit pas être dépassé par le montant global du concours pouvant être consenti aux personnes participant à sa direction, à son administration, à sa gérance ou à son fonctionnement. Conformément à la pratique antérieure, les crédits garantis par nantissement des marchés publics ou des produits à l'exportation ne sont pas pris en considération dans l'application de cette disposition de la réglementation bancaire. Les établissements financiers et les banques sont tenus de notifier à la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) tout concours à un seul dirigeant, actionnaire ou personne participant à leur gérance, contrôle ou fonctionnement dont l'encours atteint au moins 5% de leurs fonds propres effectifs.

Le montant global des immobilisations hors exploitation et participation dans les sociétés immobilières dont les banques et les établissements financiers peuvent être propriétaires, demeure limité au maximum à 20% de leur propre capital. Les immobilisations nécessaires à l'exploitation des banques et des établissements financiers, au logement du personnel et au fonctionnement des oeuvres sociales restent exclues du champ d'application de cette disposition.

De cette réglementation, il a été imposé une règle de couverture des risques qui définit un ratio minimum à respecter par les banques appelé « ratio de fonds propres sur risques ». Ce ratio est un rapport avec au numérateur le montant des fonds propres de la banque ou de l'établissement financier, et au dénominateur des risques nets encourus qui a été fixé provisionnement à 4%. Il est appelé à évoluer pour se rapprocher de la norme moyenne internationale en matière de solvabilité. Dans le calcul du ratio, le montant total des fonds propres est constitué par l'addition des éléments suivants du passif des bilans des banques ou des établissements financiers : le capital, le report créditeur, les dotations non remboursables et non affectées, les réserves, les provisions ayant un caractère de réserve et les résultats non bénéficiaires de l'exercice à hauteur de 15% après déduction du capital non versé, des résultats déficitaires, des reports débiteurs, des pertes en instance d'approbation ou d'affectation, des frais et des valeurs incorporels et éventuellement de toute provision exigée par la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC). La détermination des risques nets se fait selon les critères suivants : la qualité ou la catégorie de la contrepartie et les coefficients de pondération. La réglementation bancaire camerounaise distingue quatre catégories de contreparties : l'administration centrale et ses divers services, les banques centrales et les banques, les établissements financiers et les institutions financières, les institutions internationales non financières et les agents économiques (non financiers).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera