WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II- RATIOS PRUDENTIELS ET RENTABILITE DES ACTIFS

BANCAIRES : UN TEST EMPIRIQUE

Le survol de la littérature théorique et empirique sur les déterminants de la rentabilité bancaire, mesurée par le rendement sur actifs, permet de formuler certaines hypothèses à propos des liens de causalités possibles entre la rentabilité des banques et ses facteurs explicatifs fondamentaux.

I - METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET DEMARCHE ECONOMETRIQUE

Les prémisses sont exposées pour chaque variable retenue suivant une méthode linéaire.

1- Méthodologie de recherche

Au niveau des variables endogènes, organisationnelles ou managériales, les contraintes associées à l'efficience de la gestion au sein de la firme bancaire supposent la maîtrise des coûts à un niveau optimum. Nous supposons alors que plus les charges d'exploitation bancaire augmentent plus la rentabilité se dégrade et, de ce fait, une meilleure gestion des charges peut aboutir à des niveaux très élevés de la performance bancaire. Cependant, des frais de gestion élevés associés à des niveaux de rentabilité proportionnellement plus élevés sont souhaitables en matière de gestion bancaire. Les spécialistes du contrôle de gestion bancaire supposent un niveau du coefficient d'exploitation de l'ordre de 70% en tant que norme maximale qu'il ne faut pas dépasser pour avoir de meilleurs résultats. Par ailleurs, pour faire face à l'incertitude de faillite, la théorie financière propose de préserver des fonds de garantie sous forme de capitaux propres. Les banques les mieux capitalisées sont censées être capables d'assurer des fonds de prévention afin d'éviter tout risque de l'incertain. En effet, les banques préfèrent, de façon endogène, conserver plus de capitaux pour percevoir des crédits additionnels. Le ratio du capital est supposé alors avoir un effet positif sur la performance bancaire. Nous supposons également l'existence d'une relation positive et statistiquement significative entre la distribution des crédits et la rentabilité des banques. La lutte contre le risque de faillite coexiste avec l'incitation à augmenter le risque de l'aléa moral. Les crédits bancaires sont offerts à des clients à solvabilité incertaine. La relation d'agence suppose alors la constitution des provisions et le support d'une montée des créances douteuses. Cependant, les crédits restent la principale source du résultat bancaire. Ils permettent d'augmenter les revenus et donc les profits et les marges d'intérêt. Toutefois, l'écart entre les emplois et les ressources bancaires peut inverser l'hypothèse suivant laquelle la montée des crédits distribués améliore la rentabilité bancaire. L'accentuation de la distribution des crédits devrait probablement être complétée par une politique de recherche des ressources. Par ailleurs, les mouvements de regroupement et de fusion-acquisition poursuivies par certaines banques camerounaises sont susceptibles d'élargir leurs parts de marché et donc leurs profits.

Concernant les variables de la structure macro-financières, au niveau de la taille du secteur bancaire, plus le secteur est puissant, plus il affirme sa domination de la carte économique. Le large financement de l'économie reflète la capacité du système à satisfaire les besoins des acteurs économiques. La taille du secteur est censée profiter aux différents intervenants et suppose alors une association positive avec la profitabilité de la banque. Cependant, l'élargissement du secteur suppose plus de concurrents et une recherche croissante de la réalisation des tailles d'efficience, ce qui peut affecter négativement les revenus d'intérêt. De ce fait, moins le marché est concurrentiel, plus les profits évoluent. Concernant la concentration bancaire, elle est associée à des faibles taux de dépôts et à des taux de crédit élevés, ce qui pourrait probablement limiter l'extension des marges d'intérêts.

Du côté des variables macro-économiques, la croissance économique, du fait de son effet stimulant sur la richesse nationale, est supposée ici favorable à l'amélioration de la rentabilité des banques. La croissance économique, en s'intensifiant, permet de canaliser des ressources financières en provenance des ménages et des entreprises et développe ainsi les transactions avec les institutions bancaires. La richesse accumulée grâce à la croissance économique incite à consommer, à épargner et à investir davantage, et conséquemment à augmenter les profits et les marges d'intérêt bancaires. L'inflation quant à elle, est associée à l'extension et à la surévaluation des charges bancaires, mais le gonflement de ces dernières est souvent récupéré sur les déposants et les emprunteurs. L'inflation entraîne plus de charges d'investissement mais également des taux de crédit élevés, et donc plus de revenus d'intérêt et de profits. Cette hypothèse laisse penser qu'une réduction considérable et rapide des taux d'inflation pourrait probablement induire une baisse des revenus en affectant la liquidité et la solvabilité des institutions financières. La liquidité imposée aux banques on suppose favorable pour améliorer leur rentabilité. De même, un niveau de fonds propres est demandé aux banques pour couvrir la richesse en cas de risque bancaire. Ceci on le suppose contribue à améliorer la rentabilité bancaire.

Au sujet des variables réglementaires, le ratio de couverture des risques oblige les établissements de crédit de justifier en permanence que leurs fonds propres nets couvrent au moins 8% de l'ensemble de leurs concours y compris ceux aux Etats. Nous supposons l'existence d'une relation négative et statistiquement significative entre le respect de ce ratio et la rentabilité des banques. L'imposition des restrictions sur les activités bancaires affecte négativement les banques. Concernant le ratio de liquidité, il contraint les établissements de crédit à justifier en permanence qu'elles disposent de ressources immédiatement disponibles et susceptibles de couvrir la totalité de leurs dettes à échoir dans un mois au plus. Du fait de son effet stimulant sur le rendement, est supposé ici favorable à l'amélioration de la rentabilité des banques. Ce respect pouvant réduire les risques bancaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite