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Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

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par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

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2.4- L'absence d'innovation en produits bancaires adaptés

La plupart des produits bancaires « nouveaux » à l'instar de crédit équipement, crédit immobilier, bon de caisse, dépôts à terme, n'étaient que des transpositions des produits existants dans les pays industrialisés. Ces produits ont été souvent introduits au Cameroun sans une étude approfondie pour leur adaptabilité. Les banques camerounaises s'efforçaient tout juste de changer le nom du produit bancaire européen et de le proposer à la clientèle. Malheureusement, ils ont été souvent rejetés car ils ne répondaient pas aux besoins de la clientèle. Par rapport aux difficultés des années 80, les banques camerounaises n'ont pas pu mettre sur le marché bancaire des produits bancaires adaptés. Ce manque de produits bancaires répondant aux besoins de la clientèle a largement pénalisé les dépôts. Malgré toutes ces difficultés, les banques n'ont pas pu mettre en oeuvre des produits bancaires dynamiques pour mobiliser les ressources disponibles contre la crise bancaire. Le tableau 3 illustre le processus d'évolution de la crise bancaire de 1973 à 1987. On observe que les banques n'ont pas su jouer leur rôle d'intermédiaire financier

Tableau 3. Processus d'évolution de la crise bancaire au Cameroun

1973 - 1982

1982 - 1987

Après 1987

Crise de solvabilité

Crise de solvabilité

+

Crise de rentabilité

Crise de solvabilité

+

Crise de rentabilité

+

Crise de liquidité

(Source : documentation BEAC)

La crise de solvabilité était surtout due à la politique hasardeuse et incontrôlée de distribution des crédits souvent sous la pression de l'Etat. La norme prudentielle du ratio de solvabilité étant fixée à 5%. La crise de rentabilité était due au fait que les banques se soient lancées dans des programmes immobiliers coûteux : la construction des sièges prestigieux, des agences et le recrutement d'un personnel pléthorique et non formé. De plus, le manque de confiance au système bancaire a entraîné brusquement la ruée (ou la course) aux guichets de la clientèle pour retirer leurs dépôts. En effet, cette crise de rentabilité peut aussi se mesurer par l'évolution des impôts versés à l'Etat par le secteur bancaire qui a connu une réduction de plus de 70% à la fin des années 80. La libre transférabilité des capitaux a entraîné aussi une fuite de capitaux. La forte détérioration des capitaux propres est due à l'accumulation des créances douteuses. De plus, les clients des banques ont décidé de retirer leurs dépôts avec la perte de confiance au système bancaire. Les banques n'ont pas été capables de répondre à la demande imprévisible des retraits des déposants amenant certaines banques à liquider une partie de leurs actifs. Les pertes enregistrées par les ventes d'actifs ont été sérieuses pour certaines banques. Les défaillances de certaines banques ont entraîné une certaine panique et pousser d'autres déposants à se précipiter dans les banques pour tenter de sauver une partie de leurs avoirs. Le ratio de liquidité des banques étant fixé à 70% en 1989, on peut, par exemple, relever que la CAMBANK ne disposait que de 7,5 milliards de francs d'actifs liquides sur un passif exigible de 38,64 milliards de francs CFA, soit 19%. Les ratios de liquidité de PARIBAS-Cameroun, de la SCB et de la BCD étaient respectivement de : 69,8%, 79% et 84% (Documentation BEAC).

A la suite de ces causes, la crise bancaire s'est caractérisée par une série de faillites bancaires et d'importantes banques liquidées par les pouvoirs publics.

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