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Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

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par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

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II - LES FAILLITES BANCAIRES AU CAMEROUN

La crise bancaire de la fin des années 80 a été caractérisée par une série de faillites bancaires dues aux différentes causes énumérées ci-dessus. D'importantes banques ont fait faillites et ont été liquidées par les pouvoirs publics. En guise d'exemple, nous avons : la Société Camerounaise de Banque (SCB), la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale du Cameroun (BIAOC), la Cameroun Bank Limited, la Banque de paris et des Pays-Bas du Cameroun (PARIBAS-CAM), etc...Les succursales des grandes banques anglo-saxonnes se sont retirées de la sphère financière nationale. On peut citer: la Chase Bank of Cameroon, la Boston Bank of Cameroon et la Bank of America Cameroon. Les organismes financiers de développement comme la Banque Camerounaise de Développement (BCD) et le Fonds National de Développement Rural (FONADER) ont fermés. La Société Camerounaise de Banque (SCB) et la Cameroon Bank Limited (CAMBANK) ont été les premières banques commerciales à faire faillite en 1988, suivies de la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale du Cameroun (BIAOC) et la Bank of Commerce and Crédit Cameroon en 1991 et de la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Cameroun (BICIC) et du Crédit Agricole du Cameroun en 1995.

1- Effet de contagion des faillites bancaires

Hormis les causes exogènes et les causes endogènes, le ralentissement de l'activité économique générale découlant de la baisse des recettes d'exportation des matières premières et des problèmes dans le fonctionnement des secteurs publics et privés n'ont fait qu'aggraver les conséquences de la crise bancaire camerounaise. En 1981, on a constaté une décroissance du produit intérieur brut qui s'est accentuée en 1986 malgré le léger relèvement de 1985. Le produit intérieur a atteint son niveau le plus bas en 1988.

L'étude du comportement des clients des diverses banques a fait ressortir un effet de contagion (Goodhart, 1983). Lors de la crise bancaire de la fin des années 80, on a observé une course aux guichets pour le retrait en masse des fonds par les divers déposants. Cette ruée vers les guichets des diverses banques a ressemblé à un mouvement de panique bancaire car les divers retraits se sont effectués sans distinction (toutes les classes sociales) et dans un temps assez court. Cette panique a été de longue durée car elle a entraîné des problèmes dans certaines banques solvables et menacé d'effondrement tout le système bancaire camerounais. La menace était due essentiellement au fait que ceux qui retiraient leurs fonds ne les déposaient pas dans les banques saines ou solvables du Cameroun, mais dans les banques à l'étranger (dans les pays européens plus précisément en France et en Suisse).

Le problème du contrôle de la meilleure gestion de la banque révèle des difficultés de traitement des informations pour les accords de crédits, car la dette d'une banque est souvent répartie au sein d'un grand nombre de petits déposants parfois peu informés ou compétents. L'hétérogénéité des emprunteurs potentiels pose le problème de la sélection car pour les divers clients, les risques ne sont pas les mêmes. Les emprunteurs présentent à la banque des projets différents (risques divers et rentabilité différente) et une meilleure sélection ne peut s'opérer que sur la base des infirmations objectives ou fiables. Les banques ont développé des méthodes ou des outils statistiques sophistiqués (scoring, économétrie non linéaire, etc...) pour évaluer la probabilité de défaillance d'un emprunteur à partir de quelques variables fondamentales, des analyses attentives des situations financières et des études sur des perspectives sectorielles correspondante. L'aléa moral concerne principalement le problème du comportement de l'emprunteur après l'obtention du crédit ou de la signature du contrat de crédit. En effet, l'emprunteur peut moduler la mise en place réel de son projet d'investissement ou ne même plus réalisé l'objet du crédit obtenu. Il peut aussi détourner au détriment du créancier les résultats du crédit ou prendre les décisions plus ou moins conformes avec le respect de ses engagements initiaux. La réussite de tout projet d'investissement financé par une banque nécessite pour cela une part de contrôle du créancier pour réduire l'aléa moral ou les actions cachées. L'effet de l'information dans l'activité bancaire peut également être source de difficultés ou de faillites bancaires. La ruée contagieuse du comportement des déposants lors de la crise bancaire de la fin des années 80 a été due en partie à la circulation et au traitement des informations. Le système d'acquisition et de propagation des informations de « bouche à oreille » est très développé au Cameroun mais reste peu fiable pour la transmission des informations.

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